Santé

Comment reconnaître et traiter la bronchiolite ?

La bronchiolite fait partie des infections virales qui attaquent les petites bronches (bronchioles). Les nourrissons et les petits enfants avec un âge compris entre 2 et 8 mois, sont les plus concernés par cette affection. Au regard du grand nombre des bébés victimes de la bronchiolite depuis ces dernières années, cette affection bénigne est devenue un véritable problème public. Quels sont ses causes et ses symptômes ? Comment la soigner ?

L’essentiel à connaître sur la bronchiolite

La bronchiolite  est une affection des voies aériennes des bronches les plus fines qui conduisent l’air jusqu’au plus profond des poumons. Elle touche habituellement les petits enfants de moins de 2 ans, mais surtout les bébés de moins de 6 mois. La plupart des enfants victimes de cette pathologie présentent souvent une récidive assez régulière.

Plusieurs études révèlent que la bronchiolite est causée par agent viral. Cependant, elle peut être due à une bactérie dans certains cas. La bronchiolite, très contagieuse, est à l’origine de nombreuses épidémies en hiver. Depuis de nombreuses années, cette pathologie infantile fait des ravages. Elle est à l’origine de l’hospitalisation de plusieurs nourrissons pour détresse respiratoire grave. Par ailleurs, elle provoque des problèmes de logistique et entraîne des difficultés d’accueil.

Quelles sont les causes de la bronchiolite ?

Dans la plupart des cas, la bronchiolite est causée par un virus respiratoire syncytial. Ce dernier provoque au niveau des bronches, une inflammation et une congestion. La transmission de cette maladie se fait par contact direct ou par l’air chez les nourrissons.

Il existe un certain nombre de facteurs à risque de la bronchiolite. Il s’agit :

  • Des naissances prématurées ;
  • Des maladies liées au cœur et aux poumons ;
  • D’un système immunitaire défaillant ;
  • Du tabagisme.

Par ailleurs, le poids léger de naissance et un manque d’allaitement du nourrisson, sont également des facteurs susceptibles d’entraîner une bronchiolite.

Quels sont les symptômes d’une bronchiolite ?

Le plus souvent, la bronchiolite commence par un simple rhume (infection des voies respiratoires) qui ne tarde pas à dégénérer. Bénigne, cette affection disparaît au bout de 8 à 10 jours, même si la toux peut durer plus de deux semaines. Les principales manifestations de la bronchiolite sont les suivantes :

  • Un rhume souvent accompagné d’une fièvre, une toux sèche pas constante et un écoulement nasal ;
  • Les difficultés respiratoires marquées par une respiration rapide, le halètement du bébé, un dégoût pour le lait et le rejet fréquent du biberon ;
  • L’inspiration suivie de rétraction intercostale. Les battements des ailes du nez du nourrisson se font aussi remarquer

On note en dehors de ces symptômes, une insuffisance respiratoire accompagnée de cyanose, d’agitation et de pâleur. Certains bébés sont victimes d’une fièvre modérée.

Quel rapport entre la bronchiolite et l’asthme ?

Les études pour nuancer la bronchiolite et la maladie asthmatique sont toujours d’actualité. Jusqu’à présent, il n’existe pas de preuves palpables justifiant la différence ou non entre ces deux pathologies. Toutefois, il ressort qu’un enfant ayant souffert d’une bronchite asthmatiforme pendant son jeune âge, souffrira inévitablement de l’asthme des années plus tard.

Par ailleurs, lorsqu’un nourrisson est victime d’une bronchiolite trois fois de suite, un traitement contre la maladie asthmatique s’avère indispensable.

Evolution de la bronchiolite

Plusieurs petits enfants sont victimes d’une rechute avant l’âge de 2 ans. À l’étape de la troisième récidive de bronchiolite, on assiste à l’asthme de bébé.

Le virus à l’origine de cette anomalie peut provoquer une surinfection bactérienne. Ce virus peut endommager les bronches du nourrisson et provoquer une panoplie d’événements bronchiques. Ces derniers vont sans doute porter atteinte aux tissus respiratoires. Heureusement dans tous les cas, cette affection guérit  d’elle-même.

Comment se fait le diagnostic de la bronchiolite ?

L’automédication n’est pas tolérée en cas de bronchiolite. Une consultation chez un pédiatre ou un médecin spécialiste doit être le recours idéal. Au cours de celle-ci, le traitant procède à l’examen du bébé afin de constater d’éventuels signes de la bronchiolite. Lors de l’auscultation pulmonaire, le médecin peut entendre des grognements se répandre et quelques sifflements.

Une radiographie pulmonaire est souvent utile pour révéler un abaissement des coupoles diaphragmatiques, une hyper-clarté des poumons. Toutefois, cette radiographie n’est pas utile lorsqu’il s’agit d’un premier épisode de la bronchiolite.

Après examen, le pédiatre peut recommander une hospitalisation du nourrisson. Cela ne doit pas être un scandale pour les parents. Elle permet de suivre la respiration du nourrisson, surtout lorsqu’il s’agit d’un tout petit.

L’hospitalisation constitue une mesure de précaution, qui permet au médecin de mettre en place une réanimation, une assistance respiratoire ou tout traitement utile pour passer cette étape complexe. En effet, selon une étude en France, plus de 2% des bébés sont hospitalisés pour cette maladie respiratoire infantile.

Quels sont les moyens de traitement de la bronchiolite ?

Le traitement de la bronchiolite prend en compte plusieurs mesures. Chez soi, quelques bons gestes peuvent s’avérer utiles dans la lutte contre cette affection.

  • Au moyen de l’installation de sérum physiologique, débouchez fréquemment le nez du bébé ;
  • Les boissons à prendre par le nourrisson doivent être en petite quantité. Hydrater suffisamment le bébé favorise la fluidification des sécrétions bronchiques ;
  • Essayez de scinder les repas de l’enfant, afin de limiter les difficultés d’alimentation ;
  • Veillez à ce que sa chambre soit bien aérée ;
  • Evitez de fumer auprès du bébé ou dans l’appartement où il doit dormir ;
  • Avant de prendre soin du bébé, veillez à ce que votre main soit bien lavée ;
  • Mettez un masque si vous souffrez du rhume.

Le soignant peut, dans certains cas, conseiller un traitement du catarrhe ORL initial. Celui-ci implique l’humidification de l’air de la pièce, le nettoyage de nez et l’aspiration du mucus sécrété par le nez.

Pour les nourrissons souffrant d’une bronchiolite très agaçante et les empêchant de bien tousser, une kinésithérapie respiratoire est généralement recommandée. Cependant, l’efficacité de cette technique continue de faire objet de certaines études.

Par ailleurs, lorsque le bébé est victime d’asthme, les corticoïdes sont parfois indiqués. Toutefois, s’il s’agit d’un premier épisode de bronchiolite, l’effet anti-inflammatoire de ces médicaments ne se montre pas efficace.

Si après une analyse des poumons par radiographie, le médecin remarque une surinfection, on fait recours aux antibiotiques, et parfois à des séances aérosols. Par contre, les antitussifs sont proscrits pour un sujet atteint de bronchiolite. Il doit éviter de lutter contre la toux grasse car, celle-ci permet d’évacuer les sécrétions bronchiques.

Traitement hospitalier

Dans les cas graves de bronchiolite, l’hospitalisation ne doit pas être immédiate. En effet, le traitement hospitalier comporte :

  • Des corticoïdes inhalés, l’aérosol respiratoire, des ventolines… ;
  • L’alimentation parentérale;
  • La prise des antibiotiques dans la prévention d’une surinfection des poumons ;
  • La prise en charge du nourrisson par traitement postural ;
  • La kinésithérapie respiratoire pour lutter contre les encombrements importants, même si celle-ci n’est pas souvent indiquée par certains spécialistes.

Après une intubation dans la trachée, le médecin prescrit habituellement une ventilation assistée.

Traitement de la bronchiolite par les techniques de la kinésithérapie

Tout comme le traitement hospitalier, la kinésithérapie ne doit pas être systématique, d’autant plus que son efficacité reste encore à prouver.  Bien que les pratiques en kinésithérapie paraissent brutales, elles sont indolores et très utiles dans les cas d’encombrement important.

En effet, la kinésithérapie permet à l’enfant de vider le mucus de ses voies aériennes. Il se sert de la flexibilité de son thorax à cet âge, pour forcer la montée des sécrétions. Le kinésithérapeute appuie le thorax et l’abdomen de l’enfant pendant l’expiration. Il force les sécrétions des poumons à remonter vers la bouche, pour permettre au nourrisson de les cracher (flux expiratoire forcé).

Quelques conduites à tenir en cas de bronchiolite

Lorsque vous suspectez une bronchiolite chez le nourrisson, il est important de prendre rendez-vous avec un médecin généraliste ou un pédiatre pour une consultation rapide. Après le diagnostic, veillez à ce que le nez de l’enfant  soit régulièrement lavé et qu’il soit permanemment sous surveillance.

Lorsque vous constatez que le nourrisson est victime d’une fièvre, vomit ou arrive difficilement à terminer ses repas, il est impératif de consulter un médecin dans les 24h qui suivent.

S’il s’agit d’un bébé de moins 3 mois qui mange difficilement, avec une fièvre sévère et dont l’état se dégrade brusquement, cela révèle d’une urgence. Il faut donc systématiquement le conduire à l’hôpital.

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