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Syndrome coronarien aigu : causes, diagnostic et traitements

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Le syn­drome coro­na­rien aigu se défi­nit comme tout trouble ayant pour consé­quence un arrêt de l’acheminement du sang vers le cœur. Cette patho­lo­gie car­diaque est géné­ra­le­ment due à la pré­sence d’une affec­tion au niveau du muscle car­diaque et des artères coro­naires. L’apparition des signes révé­lant la pré­sence d’un syn­drome coro­na­rien aigu, néces­site le plus sou­vent une réac­tion d’urgence.

La réac­tion d’urgence doit consis­ter à conduire le malade vers le SAMU 15 pour les pre­miers gestes de secours. La rapi­di­té d’accomplissement de ces gestes est déter­mi­nante pour évi­ter les com­pli­ca­tions et l’engagement du pro­nos­tic vital. Il s’agit en effet d’une affec­tion à haut risque de mor­ta­li­té sur laquelle il est impor­tant d’avoir des infor­ma­tions complètes.

Syndrome coronarien aigu : Définition

Le syn­drome coro­na­rien aigu qua­li­fie les situa­tions médi­cales carac­té­ri­sées par un arrêt ou une dimi­nu­tion de l’approvisionnement du cœur en sang. Cet arrêt où cette dimi­nu­tion est géné­ra­le­ment cau­sée par une obs­truc­tion des artères coro­naires. Le plus sou­vent, il s’agit d’un blo­cage du flux san­guin par un caillot de sang. Le syn­drome englobe plu­sieurs affec­tions car­diaques telles que :

  • L’angine (Stables et instables) ;
  • Dou­leur thoracique ;
  • Crise car­diaque, etc.

Le syn­drome coro­na­rien aigu est une patho­lo­gie qui néces­site une grande réac­ti­vi­té. Dès que sa pré­sence est sus­pec­tée, il est impor­tant d’entreprendre un trai­te­ment d’urgence. En l’absence de trai­te­ment effi­cace et ponc­tuel, la mala­die peut évo­luer vers des affec­tions plus com­pli­quées comme un infarc­tus du myo­carde.

Syndrome coronarien aigu : les causes

La cause la plus connue du syn­drome coro­na­rien aigu est le déve­lop­pe­ment d’une mala­die des artères coro­naires. Prin­ci­pa­le­ment connue sous la déno­mi­na­tion de mala­die coro­na­rienne, cette patho­lo­gie se carac­té­rise par une obs­truc­tion des artères en charge de l’irrigation du cœur. Ces artères sont le fruit de la rami­fi­ca­tion de l’aorte qui est une grande artère par laquelle le sang oxy­gé­né est pro­pul­sé afin d’alimenter tous les organes du corps humain.

Le fonctionnement des artères coronaires

Les artères coro­naires consti­tuent donc les artères qui des­servent le cœur et assurent son appro­vi­sion­ne­ment en sang oxy­gé­né. Pour assu­rer conve­na­ble­ment leur fonc­tion, elles opèrent entre elles une cer­taine divi­sion. D’abord, l’artère coro­naire droite prend en charge l’irrigation san­guine de la struc­ture infé­rieure du cœur. Elle en assure l’alimentation conti­nue dès qu’elle reçoit du sang oxy­gé­né pro­pul­sé dans l’aorte depuis les poumons.

Ensuite, l’artère coro­naire gauche fonc­tionne tem­po­rai­re­ment de façon cen­tra­li­sée, pour assu­rer l’acheminement du sang vers les autres par­ties du cœur. Cepen­dant, elle opère éga­le­ment une répar­ti­tion de sa fonc­tion au bout d’un cer­tain temps. Ain­si, on note la créa­tion de deux branches à savoir l’artère coro­naire inter­ven­tri­cu­laire anté­rieure et l’artère coro­naire circonflexe.

La pre­mière assure l’apport san­guin de la par­tie anté­rieure du cœur. La seconde quant à elle ali­mente la par­tie dor­sale (pos­té­rieure) du cœur. C’est le dys­fonc­tion­ne­ment de ces dif­fé­rentes artères qui entraîne le syn­drome coro­na­rien aigu.

Dysfonctionnement des artères coronaires

Le dys­fonc­tion­ne­ment des artères coro­naires sur­vient à la suite d’un blo­cage à l’intérieur de cer­taines artères. La cause prin­ci­pale de ce blo­cage est l’athérosclérose, une mala­die due à un dépôt de graisse ou de plaque dans les artères. C’est cette accu­mu­la­tion de matière grais­seuse dans la paroi des artères qui est à la base de leur obstruction.

Elle entraîne une réduc­tion pro­gres­sive de la fré­quence d’irrigation du cœur. À mesure que l’accumulation des graisses se pour­suit dans les artères, l’acheminement du sang oxy­gé­né devient plus labo­rieux. Il en résulte alors une for­ma­tion de caillots san­guins dans les­dites artères.

La pré­sence de ces caillots bloque davan­tage le flux san­guin, et par consé­quent l’oxygénation du cœur. Le cœur n’étant plus ou pas suf­fi­sam­ment ali­men­té en sang, les muscles car­diaques com­mencent à être affec­tés. C’est ain­si qu’apparaissent les pre­miers signes révé­la­teurs de la pré­sence d’un syn­drome coro­na­rien aigu.

Syndrome coronarien aigu : Symptômes

Le syn­drome coro­na­rien aigu peut se mani­fes­ter de diverses manières. Les symp­tômes pro­gressent au rythme de l’évolution de l’obstruction des artères coro­naires. Au départ, on note des signes mineurs comme une trans­pi­ra­tion, des dou­leurs dans le cou ou encore dans les bras. Ces signes ne sont géné­ra­le­ment pas consi­dé­rés et cor­res­pondent à un début d’obs­truc­tion.

Cepen­dant, lorsque l’obstruction s’aggrave on remarque une évo­lu­tion des symp­tômes. Bien que les pre­mières mani­fes­ta­tions soient per­sis­tantes, on note l’apparition de nau­sées, d’essoufflement et d’évanouissement. Le blo­cage total du flux san­guin dans les artères fait appa­raître des symp­tômes d’une gra­vi­té supé­rieure, et qui ont un carac­tère alarmant.

Les douleurs thoraciques

Les dou­leurs tho­ra­ciques sont géné­ra­le­ment res­sen­ties dans la par­tie gauche du cœur. Elles peuvent être loca­li­sées ou s’étendre à d’autres par­ties envi­ron­nantes. Elles se carac­té­risent le plus sou­vent par un res­ser­re­ment du muscle car­diaque ou une sen­sa­tion forte d’avoir reçu un objet tran­chant dans la zone douloureuse.

Ces dou­leurs peuvent appa­raître à la suite d’efforts conti­nus ou lorsque vous êtes au repos. Dans le cas du syn­drome coro­na­rien aigu, les dou­leurs tho­ra­ciques sont des symp­tômes qui peuvent être pré­mo­ni­toires de mani­fes­ta­tions plus graves, comme une crise car­diaque.

La crise cardiaque

La crise car­diaque pos­sède des fac­teurs étroi­te­ment liés aux causes du syn­drome coro­na­rien aigu. Éga­le­ment connues sous la déno­mi­na­tion d’infarctus du myo­carde, les crises car­diaques sont géné­ra­le­ment dues à une obs­truc­tion des artères qui assurent le trans­port du sang vers le cœur. Les minutes où les heures pré­cé­dant une crise car­diaque, les vic­times res­sentent une kyrielle de symp­tômes. Il y a entre autres :

  • des nau­sées ;
  • des pertes de connaissances ;
  • des dou­leurs dans les membres, etc.

En cas de sur­ve­nue d’une crise car­diaque, les vic­times béné­fi­cient d’une prise en charge consis­tant à assai­nir les artères coro­naires. Un tel trai­te­ment peut s’avérer béné­fique pour la gué­ri­son, s’il s’agit du syn­drome coro­na­rien aigu. Tou­te­fois, le trai­te­ment ne se limite pas à cela, sur­tout en cas d’existence d’autres symp­tômes graves comme une angine instable.

L’angine instable

L’angine instable est une patho­lo­gie car­diaque qui sur­vient à la suite de la rup­ture d’une plaque, dans l’une des artères coro­naires. Cette rup­ture a pour consé­quence, le rétré­cis­se­ment de l’artère dû à la for­ma­tion d’un caillot san­guin. Des dou­leurs à la poi­trine sur­viennent alors de façon plus récur­rente. La par­ti­cu­la­ri­té de ce type d’angine est qu’elle pro­voque des dou­leurs au moindre effort.

Il convient d’ajouter à l’ensemble de ces symp­tômes, des signes par­ti­cu­liers tels qu’une indi­ges­tion, des troubles du som­meil ou encore de l’anxiété. Tous ces symp­tômes évo­qués sont annon­cia­teurs de la pré­sence du syn­drome coro­na­rien aigu. Dès leur appa­ri­tion, il est essen­tiel de faire une consul­ta­tion immé­diate en vue du diagnostic.

Syndrome coronarien aigu : Diagnostic

Syn­drome coro­na­rien aigu

Le diag­nos­tic du syn­drome coro­na­rien est basé sur plu­sieurs types d’examens. Il s’agit prin­ci­pa­le­ment d’une ana­lyse san­guine pour véri­fier l’aspect du sang et y mesu­rer sa teneur en enzymes car­diaques. Les patients sont éga­le­ment sou­mis à un exa­men phy­sique et à une élec­tro­car­dio­gra­phie.

L’analyse sanguine

L’analyse san­guine per­met d’évaluer la teneur san­guine en enzyme car­diaque. Les enzymes car­diaques consti­tuent en effet des pro­téines du cœur. Elles sont libé­rées dans le sang lorsque le cœur est atteint d’une affec­tion. Leur pré­sence signi­fi­ca­tive dans le sang est géné­ra­le­ment signe de souf­france du cœur. Il existe plu­sieurs types d’enzymes cardiaques :

  • Les tro­po­nines (T et I) ;
  • La myo­glo­bine ;
  • La créa­ti­nine, etc.

Une forte libé­ra­tion de l’une des formes de tro­po­nine dans le sang indique par exemple qu’il y a un risque accru d’infarctus de myo­carde chez l’individu. Il en est de même dans le cas de syn­drome coro­na­rien aigu, même si le dosage peut prendre en compte l’augmentation d’autres enzymes. Il s’effectue dans un labo­ra­toire après la prise de sang. L’interprétation du résul­tat de l’analyse dépend notam­ment de la valeur à laquelle cor­res­pond le taux nor­mal des enzymes car­diaques dans le sang.

Les valeurs ne sont pas tou­jours les mêmes d’un labo­ra­toire à un autre. Cepen­dant, lorsque le seuil nor­mal de pré­sence enzy­ma­tique dans le sang est dépas­sé, des exa­mens com­plé­men­taires sont recom­man­dés au patient. L’un de ces exa­mens est l’électrocardiographie.

L’électrocardiographie

L’élec­tro­car­dio­gra­phie est un élé­ment du diag­nos­tic, qui per­met l’enregistrement et l’observation de l’activité élec­trique du cœur. Pour son dérou­le­ment, les moda­li­tés de réa­li­sa­tion de l’examen sont d’abord expli­quées au patient. Il s’agit d’un petit échange pré­li­mi­naire qui per­met de ras­su­rer ce der­nier et de lui indi­quer la conduite à tenir durant l’examen.

Ensuite, des élec­trodes seront pla­cées sur les mains, le tho­rax et les jambes du patient. Ces élec­trodes sont faites de matières adhé­sives et sont direc­te­ment reliées à l’appareil sur lequel les don­nées seront enre­gis­trées. Durant l’examen, le patient demeure dans une posi­tion allon­gée. Tout mou­ve­ment lui est inter­dit pen­dant l’enregistrement de son acti­vi­té car­diaque sur l’appareil.

Il est utile de rap­pe­ler que cet exa­men ne pré­sente aucun dan­ger pour le patient. Le seul effet qui appa­raît dans de rares cas à l’issue de l’examen est une érup­tion cuta­née. Cepen­dant, il est pros­crit de fumer les heures pré­cé­dant la réa­li­sa­tion de l’électrocardiographie.

À la fin de l’examen, les résul­tats sont trans­mis à un car­dio­logue pour ana­lyse. Ce sera donc à lui de détec­ter d’éventuelles ano­ma­lies dans l’activité car­diaque du patient. Il en fera ensuite cas au méde­cin trai­tant. Il revien­dra à ce der­nier de dis­cu­ter de ces résul­tats, afin d’envisager les diverses options de traitements.

Syndrome coronarien aigu : Traitements

Syn­drome coro­na­rien aigu

Le trai­te­ment du syn­drome coro­na­rien aigu doit immé­dia­te­ment faire suite à la confir­ma­tion de la patho­lo­gie après le diag­nos­tic. La prise en charge du patient atteint de ce syn­drome se fait en soins inten­sifs. Plu­sieurs types de trai­te­ment sont pos­sibles. Il s’agit notam­ment de :

  • L’angioplastie avec pose de stent ;
  • Du pon­tage coronarien ;
  • D’une fibri­no­lyse, etc.

Le but de ces trai­te­ments, tous chi­rur­gi­caux est de réta­blir la cir­cu­la­tion san­guine. Pour y par­ve­nir, les artères coro­naires doivent être débou­chées. La pro­cé­dure de réa­li­sa­tion de cha­cune de ces opé­ra­tions varie en fonc­tion de la gra­vi­té de la situa­tion cli­nique du patient.

L’angioplastie avec pose de stent

Il s’agit d’une opé­ra­tion dont le but est de désen­gor­ger une artère coro­naire, dont la paroi est assié­gée par des sub­stances grais­seuses, notam­ment le cho­les­té­rol. L’intervention per­met de régu­la­ri­ser la situa­tion san­guine, afin de faire chu­ter les risques de com­pli­ca­tions. L’intervention néces­site géné­ra­le­ment une hos­pi­ta­li­sa­tion de 48 h. Une pro­lon­ga­tion pour­rait être pres­crite si nécessaire.

L’opération se réa­lise sous anes­thé­sie locale. Cepen­dant, en guise de pré­cau­tion un médi­ca­ment per­met­tant de flui­di­fier le sang est admi­nis­tré au patient la veille. Cette pré­cau­tion per­met d’éviter toute for­ma­tion de caillot san­guin dans le stent après l’intervention.

Rela­ti­ve­ment au dérou­le­ment de l’intervention, le chi­rur­gien intro­duit par le poi­gnet un cathé­ter. Une fois que le cathé­ter aura atteint l’artère coro­naire obs­truée, un guide métal­lique sera ensuite intro­duit. Ce der­nier objet est gui­dé jusqu’à l’artère malade par des rayons x. Un bal­lon­net sera ensuite gon­flé pour faire céder les plaques res­pon­sables du rétré­cis­se­ment de l’artère. Une fois que l’artère coro­naire est désen­gor­gée et que le méde­cin inter­ve­nant en a eu l’assurance, le stent peut être posé.

Éga­le­ment appe­lés endo­pro­thèse, les stents sont des res­sorts métal­liques qui ont pour fonc­tion d’éviter une nou­velle obs­truc­tion des artères coro­naires. Il per­met en effet le main­tien de l’artère malade en ouver­ture. Après sa pose, le cathé­ter et le guide métal­lique sont reti­rés. Le patient peut être auto­ri­sé à sor­tir le len­de­main sur avis du méde­cin trai­tant, et après la réa­li­sa­tion d’un nou­vel exa­men san­guin et d’une élec­tro­car­dio­gra­phie. L’angioplastie n’est tou­te­fois pas le seul trai­te­ment pos­sible en cas de syn­drome coronarien.

Le pontage coronarien ou la fibrinolyse

Le trai­te­ment du syn­drome coro­na­rien aigu peut aus­si se faire par pon­tage coro­na­rien. Ce trai­te­ment est même consi­dé­ré comme la réfé­rence en cas d’obstruction des artères coro­naires. Son prin­cipe consiste à faire déri­ver du sang de l’aorte vers le cœur en contour­nant l’artère coro­naire ayant une lésion.

Dans cer­tains cas où plu­sieurs artères sont affec­tées, plu­sieurs pon­tages coro­na­riens peuvent être réa­li­sés. On parle dans ces cas-là de double, triple ou de qua­druple pon­tage. Six artères coro­naires peuvent faire l’objet de pon­tage à l’occasion d’une même intervention.

Le pon­tage per­met notam­ment de res­tau­rer une bonne cir­cu­la­tion san­guine et de sou­la­ger les dou­leurs tho­ra­ciques. À l’issue de l’intervention, le patient doit être pris en charge suc­ces­sive en ser­vice de réani­ma­tion et en ser­vice de soins médi­caux. La durée de prise en charge varie entre deux et trois jours.

Le syn­drome coro­na­rien aigu peut éga­le­ment être trai­té par fibri­no­lyse. Il s’agit en effet d’un trai­te­ment consis­tant à dis­soudre les caillots san­guins. Cette des­truc­tion s’effectue sous l’effet de la plas­mine qui est une pro­téine pro­duite par le foie. Elle consti­tue en géné­ral une option secon­daire, en rai­son du risque de déclen­che­ment d’une hémorragie.

 

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