Santé

LE DÉPISTAGE INDIVIDUEL DU CANCER DE LA PROSTATE : 30 QUESTIONS-RÉPONSES

Le cancer de la prostate affecte particulièrement la gent masculine. Son dépistage individuel est devenu une pratique courante. Cependant, il soulève de nombreuses questions et inquiétudes chez les hommes, notamment en ce qui concerne l’utilité du test de PSA, la nécessité d’une biopsie de la prostate, les effets secondaires des traitements et les risques associés au dépistage lui-même.

Dans cette série de 30 questions-réponses, nous aborderons des sujets tels que les alternatives au test de PSA, les risques et les avantages du dépistage individuel du cancer de la prostate, les options de traitement disponibles et les facteurs de risque associés à cette maladie. Nous espérons que ces questions-réponses aideront les hommes à mieux comprendre le dépistage individuel du cancer de la prostate et à prendre des décisions éclairées concernant leur santé.

1.     Qu’est-ce que le dépistage individuel du cancer de la prostate ?

Le dépistage individuel du cancer de la prostate est un examen clinique exigé chez l’homme pour voir s’il ne porte pas les signes précoces de cancer de la prostate. À noter que cette pathologie peut être asymptomatique. Le dosage sanguin de l’antigène prostatique spécifique (PSA ) est l’un des tests pratiqués pour voir si le cancer est présent. En fait, le PSA est une substance protéique sécrétée par la prostate. Son taux peut irréversiblement s’élever dès lors qu’il y a un soupçon de cancer de la prostate dans le corps.

En outre, lorsque les médecins spécialistes constatent une élévation du PSA dans le sang, ils peuvent demander d’autres tests parmi lesquels se trouve la biopsie de la prostate. Celle-ci a pour but de confirmer ou d’infirmer avec certitude la présence de cancer.

Par ailleurs, le dépistage individuel du cancer de la prostate vise à diagnostiquer la maladie à un stade précoce, lorsque les chances de guérison sont les plus élevées. Cependant, il peut également entraîner des diagnostics excessifs et des traitements inutiles. Ceux-ci peuvent ne pas être appropriés pour tous les hommes en raison de leurs antécédents médicaux ou de leurs préférences personnelles.

2.     Le dépistage individuel du cancer de la prostate est-il douloureux ?

Le dépistage individuel du cancer de la prostate peut être inconfortable, mais il ne devrait pas être douloureux. Le test le plus couramment utilisé pour le dépistage est le dosage sanguin de l’antigène prostatique spécifique (PSA) qui n’implique pas qu’une simple prise de sang. Cependant, si le taux de PSA est élevé, il peut être nécessaire de subir une biopsie de la prostate pour confirmer ou infirmer la présence du cancer.

Pendant une biopsie de la prostate, des échantillons de tissus sont prélevés à l’aide d’une aiguille fine insérée dans la prostate. Bien que la biopsie puisse être inconfortable, elle est généralement bien tolérée et ne nécessite pas d’anesthésie générale. Dans de rares cas, des douleurs, des problèmes ou des infections peuvent survenir après cet examen complémentaire. Mais ces complications sont généralement mineures et temporaires.

3.     Existe-t-il des alternatives au test de PSA pour le dépistage du cancer de la prostate ?

Oui, il existe plusieurs alternatives au test de PSA (antigène prostatique spécifique) pour le dépistage du cancer de la prostate. Le test de PSA est actuellement le test de dépistage le plus couramment utilisé. Toutefois, il peut présenter des limites, comme des résultats faussement positifs ou faussement négatifs. À cet effet, il ne permet pas toujours de faire une nette distinction entre les cancers de la prostate agressifs et non agressifs. Voici donc quelques alternatives potentielles au test de PSA :

Examen rectal numérique (ERN)

Cet examen permet à un professionnel de santé d’examiner la prostate en insérant un doigt ganté dans le rectum. Bien qu’il ne soit pas aussi sensible que le test de PSA, il peut aider à détecter les cancers de la prostate dans les zones qui ne peuvent pas être vues sur les images.

Test d’urine pour l’ARNm de la prostate

Ce test mesure les niveaux d’un ARN spécifique de la prostate dans l’urine. Lorsqu’on remarque une forte concentration de l’acide ribonucléique en question, la probabilité d’une présence du cancer de la prostate est élevée.

Imagerie de la prostate

Des méthodes d’imagerie avancées, telles que l’IRM multiparamétrique (IRMm) et la tomodensitométrie (TDM) par émission de positons (TEP), peuvent aider à détecter les cancers de la prostate. Mieux, on peut les utiliser pour différencier les tumeurs agressives des tumeurs non agressives.

Il est important de noter que ces alternatives peuvent ne pas être aussi largement disponibles que le test de PSA et que leur efficacité en termes de dépistage et de détection du cancer de la prostate doit encore être largement étudiée. Cela dit, il est conseillé de discuter avec un professionnel de santé des avantages et des limites de chaque méthode de dépistage afin de déterminer la meilleure approche pour soi.

4.     Le dépistage individuel du cancer de la prostate est-il pris en charge par l’assurance maladie ?

L’assurance maladie (dans l’Hexagone) offre une prise en charge. Toutefois, certaines conditions sont à respecter.

Dans le cas du test de dépistage fondé sur le dosage sanguin de l’antigène prostatique spécifique (PSA), l’assurance maladie offre une garantie de prise en charge. Mais la condition sine qua non est que le PSA soit prescrit par un médecin et qu’il soit réalisé dans un laboratoire d’analyse médicale agréé. Le plafond est de 100% en ce qui concerne les frais de prise en charge. C’est dire que l’assurance maladie prend totalement en charge le dépistage individuel du cancer de la prostate en France si les conditions sont respectées.

Cependant, il est important de noter que le dépistage systématique du cancer de la prostate par le test de PSA n’est pas recommandé dans l’Hexagone. Cela en raison de ses limites en termes de sensibilité et de spécificité. En effet, le test de PSA peut donner des résultats faussement positifs ou faussement négatifs, ce qui peut entraîner des examens complémentaires inutiles ou des cancers non détectés.

En général, le dépistage du cancer de la prostate doit être examiné avec le médecin traitant, qui pourra évaluer les risques et les avantages potentiels du dépistage pour chaque patient, cela en fonction de son âge, de ses antécédents familiaux et de son état de santé général. C’est dans ces conditions que le médecin pourra déterminer s’il est approprié de réaliser un dépistage individuel du cancer de la prostate, et le cas échéant, le type de test le plus approprié à utiliser.

5.     Est-il possible d’avoir un cancer de la prostate même si le test de PSA est normal ?

Oui, il est possible d’avoir un cancer de la prostate même si le test de PSA (antigène prostatique spécifique) est normal. Tout d’abord, il est important de noter que les niveaux de PSA peuvent varier d’un individu à l’autre, en fonction de différents facteurs tels que l’âge, la taille de la prostate, l’inflammation de la prostate ou encore l’exercice physique. Ainsi, des niveaux de PSA normaux ne correspondent pas à eux seuls à l’absence de cancer de la prostate. De plus, certains cancers de la prostate peuvent ne pas produire de PSA ou produire des niveaux très bas de PSA. Ce qui peut conduire à des résultats faussement négatifs.

C’est pourquoi le test de PSA ne peut pas être utilisé seul pour diagnostiquer le cancer de la prostate. Il doit être complété par d’autres examens tels qu’un examen rectal numérique, une imagerie de la prostate ou une biopsie. Enfin, il est important de noter que certains cancers de la prostate sont très lents à se développer et ne peuvent jamais causer de symptômes ou de problèmes de santé. Dans ces cas-là, le dépistage précoce et le traitement du cancer peuvent ne pas être nécessaires, même si le test de PSA est anormal. Il convient donc de discuter avec son médecin des risques et des avantages du dépistage individuel du cancer de la prostate, ainsi que des limites du test de PSA, afin de déterminer la meilleure approche.

6.     Les résultats du test de PSA sont-ils affectés par la prise de médicaments ?

Les résultats du test de PSA peuvent être affectés par la prise de certains médicaments. Les substances préventives ou curatives contre l’hypertrophie de la prostate (comme la finastéride et la dutastéride), peuvent réduire les niveaux de PSA dans le sang. Il en est de même pour les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS ) qui peuvent augmenter temporairement les niveaux de PSA.

À cet effet, il est recommandé de discuter avec son médecin de tous les médicaments que vous avez pris avant de passer un test de PSA, afin qu’il ou elle puisse interpréter correctement les résultats du test. Il est également important de noter que le test de PSA n’est pas spécifique au cancer de la prostate. De même, un résultat anormal peut être amélioré par d’autres affections non cancéreuses, comme une infection de la prostate ou une inflammation.

7.     Le dépistage individuel du cancer de la prostate est-il plus efficace chez les hommes ayant des antécédents familiaux de cancer de la prostate ?

Le risque de développer un cancer de la prostate est potentiellement plus élevé chez les hommes qui ont des antécédents familiaux de la pathologie, surtout si celle-ci a été diagnostiquée chez un parent de premier degré. Cependant, le dépistage individuel du cancer de la prostate reste controversé. Cela même chez les hommes qui ont des antécédents familiaux.

En fait, des études ont prouvé que le dépistage individuel par dosage du PSA peut aider à détecter des cancers de la prostate à un stade précoce, notamment chez les hommes qui ont des antécédents familiaux de la pathologie. Mais cela n’est pas nécessairement synonyme d’une réduction de la mortalité par cancer de la prostate. En effet, cette affection peut avoir une croissance lente. Certains cancers peuvent même ne jamais causer de symptômes ou mettre la vie en danger.

Les recommandations en matière de dépistage individuel du cancer de la prostate varient selon les organisations médicales et les pays. Toutefois, il est important pour les hommes ayant des antécédents familiaux de cancer de la prostate de discuter avec leur médecin des avantages et des inconvénients potentiels du dépistage individuel. Les facteurs tels que l’âge, la gravité des antécédents familiaux et l’état de santé général doivent être pris en compte pour décider s’il est approprié ou non de réaliser un dépistage individuel du cancer de la prostate.

8.     Les symptômes du cancer de la prostate sont-ils toujours présents ?

Non, le cancer de la prostate peut ne pas causer de symptômes pendant de nombreuses années, même s’il continue de se développer. Dans les premiers stades de la maladie, l’affection peut être asymptomatique ou causer des symptômes légers. Mais là encore ceux-ci peuvent être attribués à d’autres pathologies, comme l’hypertrophie bénigne de la prostate (RAP), par exemple.

Toutefois, lorsque des symptômes se manifestent, ils peuvent inclure :

  • Une miction difficile ou douloureuse, ou des douleurs lors de l’éjaculation ;
  • Une augmentation de la fréquence urinaire, en particulier la nuit ;
  • Du sang dans les urines ou le sperme ;
  • Une douleur dans le dos, les hanches ou le bassin.

Cependant, il est conseillé de consulter un andrologue pour un examen approfondi dès lors que des signes symptomatiques du cancer de la prostate se manifestent. Les hommes atteints de la maladie (surtout à un stade avancé) peuvent également présenter d’autres symptômes. Ne serait-ce que des douleurs musculaires, une fatigue excessive ou une perte de poids.

Par ailleurs, il est vivement recommandé aux hommes de plus de 50 ans, ou de plus de 40 ans s’ils ont des antécédents familiaux de cancer de la prostate de discuter avec leur médecin des avantages et des inconvénients du dépistage individuel du cancer de la prostate. Ainsi, ils ont plus de chance de détecter la maladie à un stade précoce avant que les symptômes se manifestent.

9.     Le dépistage individuel du cancer de la prostate est-il disponible partout dans le monde ?

Le dépistage individuel du cancer de la prostate est disponible dans de nombreux pays à travers le monde. Cela dit, il peut y avoir des différences dans les recommandations et les pratiques de dépistage en fonction des pays et des organisations médicales. Par exemple, aux États-Unis, l’American Cancer Society recommande que les hommes discutent avec leur médecin du dépistage individuel du cancer de la prostate à partir de l’âge de 50 ans, ou de 45 ans, surtout si ceux-ci ont des antécédents familiaux de la maladie. La décision de passer un test de dépistage individuel doit être prise en fonction des antécédents familiaux, de l’âge, de la race, de la santé globale et des préférences personnelles du patient.

Mais sur le vieux continent, les recommandations en la matière ne sont pas uniformes. Par exemple, en France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a recommandé en 2018 de ne pas proposer de dépistage systématique du cancer de la prostate chez les hommes âgés de 50 à 74 ans, cela en raison des risques de surdiagnostic et de sur traitement. Cependant, les hommes présentant des facteurs de risque sont priés de discuter avec leur médecin du dépistage individuel en amont, ceci en vue de mesurer les avantages et les inconvénients potentiels en fonction de leur âge, de leurs antécédents familiaux, de leur état de santé général et de leurs préférences personnelles.

10.   Est-ce que la biopsie de la prostate est toujours nécessaire si le test de PSA est élevé ?

Non, une valeur élevée de PSA n’est pas toujours un indicateur de cancer de la prostate. De même, une biopsie de la prostate n’est plus une nécessité si le taux de PSA est élevé. Cependant, une valeur élevée de PSA peut être un signe précoce de cancer de la prostate, ou d’autres affections de la prostate telles que l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).

Toutefois, si le taux de PSA est élevé, le médecin peut recommander des examens complémentaires afin de déterminer la cause de l’élévation du PSA. Il peut, par exemple, conseiller de faire un examen rectal, l’imagerie de la prostate, ou des tests de PSA répétés. Si ces tests laissent des indices indiquant la potentielle présence d’un cancer de la prostate, ou si le taux de PSA continue de grimper au fil du temps, alors une biopsie de la prostate peut être un recours. Dans ces conditions, cet examen devient le seul moyen de confirmer un diagnostic de cancer de la prostate.

Celui-ci consiste à prélever des échantillons de tissu de la prostate pour examen microscopique en laboratoire. Il faut noter cependant que ce test peut entraîner des complications. Il peut s’agir de douleurs, de problèmes d’infections ou de difficultés urinaires. Il convient donc de peser en amont les risques et les avantages pour chaque patient.

En résumé, si le taux de PSA est élevé, cela peut indiquer une affection de la prostate, y compris le cancer de la prostate, mais une biopsie de la prostate n’est pas toujours nécessaire. Le médecin peut recommander des examens complémentaires et discuter avec le patient des risques et des avantages potentiels d’une biopsie de la prostate afin d’établir un plan de traitement optimal.

11.   Les résultats du test de PSA peuvent-ils varier d’un laboratoire à l’autre ?

Oui, les résultats du test de l’antigène spécifique de la prostate (PSA) peuvent varier d’un laboratoire à l’autre, cela en raison des différences dans les méthodes de test et dans les techniques de mesure utilisées. Les variations dans les résultats de test peuvent également être dues à des erreurs de mesure ou de manipulation d’échantillons. On pourrait les attribuer à des différences dans l’étalonnage des instruments utilisés pour effectuer le test. C’est pourquoi il est important de réaliser le test de PSA dans un laboratoire fiable et accrédité. Mieux, il convient de s’assurer que le laboratoire suit les normes de qualité reconnues pour garantir la précision et la fiabilité des résultats de test.

Il est également important de noter que le taux de PSA peut varier naturellement chez un même individu en fonction de divers facteurs. On peut citer l’âge, l’état de santé général, les infections de la prostate, l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), les activités sexuelles récentes, et les examens rectaux ou les procédures urologiques récentes. Par conséquent, il est recommandé de discuter des résultats du test de PSA avec un médecin pour évaluer leur signification. Le professionnel de santé  pourra aussi décider s’il vous est nécessaire de faire des examens complémentaires.

12.   Est-ce que les changements de mode de vie peuvent aider à réduire le risque de cancer de la prostate ?

Il existe des preuves suggérant que les changements de mode de vie peuvent aider à réduire le risque de cancer de la prostate. Bien que la prévention complète de cette pathologie ne soit pas possible, car certains facteurs de risque tels que l’âge et les antécédents familiaux ne peuvent pas être modifiés. Toutefois, il est possible de réduire le risque de cancer de la prostate en apportant des changements sains dans son mode de vie :

Maintenir un poids santé

L’obésité et le surpoids sont des facteurs associés à un risque plus élevé de cancer de la prostate. Par conséquent, le fait de maintenir un poids santé peut aider à réduire ce risque.

Adopter une alimentation saine

Plusieurs études ont démontré que les hommes qui ont l’habitude d’une alimentation riche en légumes, fruits, par exemple, tombent rarement malades.

Une bonne habitude d’activité physique

Les personnes qui ont une bonne habitude d’exercice physique sont généralement en bonne santé. Ainsi, elles ont un risque plus faible de souffrir de la pathologie contrairement à ceux qui mènent une vie sédentaire.

Réduire la consommation d’alcool

La consommation excessive d’alcool a été associée à un risque accru de cancer de la prostate.

Arrêter de fumer

Des études ont montré que les fumeurs ont un risque plus élevé de développer un cancer de la prostate que les non-fumeurs. Par ailleurs, il est important de noter que ces changements de mode de vie ne peuvent pas garantir une prévention complète du cancer de la prostate. Toutefois, ils peuvent aider à réduire le risque et à améliorer la santé.

13.   Le dépistage individuel du cancer de la prostate est-il recommandé pour les hommes ayant des problèmes urinaires ?

Le dépistage individuel du cancer de la prostate peut être recommandé pour les hommes ayant des problèmes urinaires. Cet examen peut être prescrit à ceux qui souffrent d’énurésie ou à ceux qui ont du mal à uriner, surtout si ces symptômes sont associés à un risque accru de cancer de la prostate. Cependant, il est important de noter que ces symptômes peuvent également être causés par d’autres affections de la prostate, telles que l’hypertrophie bénigne de la prostate (RAP) ou une infection de la prostate, qui ne sont pas liées au cancer.

Le test de dépistage du cancer prostatique généralement prescrit aux hommes est le PSA. Celui-ci peut être effectué par une simple prise de sang. Toutefois, si le niveau de PSA est élevé, cela peut indiquer un risque accru de cancer de la prostate. Mais ce résultat peut également être dû à d’autres affections de la prostate. Pour en avoir le cœur net, des tests complémentaires tels qu’un examen rectal ou une biopsie de la prostate peuvent être nécessaires pour déterminer si un cancer est présent.

Il est important de discuter de tout symptôme urinaire avec un médecin pour évaluer la nécessité d’un dépistage du cancer de la prostate. De même, il convient d’échanger avec ce professionnel des risques et des avantages potentiels du dépistage individuel en fonction de l’âge, des antécédents familiaux et d’autres facteurs de risque.

14.   Est-ce que la prostatectomie radicale est la seule option de traitement en cas de cancer de la prostate ?

Dans le cadre d’un traitement contre le cancer de la prostate, la prostatectomie radicale n’est pas la seule option. Il en existe plusieurs autres. D’ailleurs, les soins dépendent de l’âge, de la gravité ou du stade de la pathologie, des préférences personnelles, etc.

Les options de traitement pour le cancer de la prostate comprennent :

  • La radiothérapie : cette option de traitement utilise des rayonnements pour détruire les cellules cancéreuses dans la prostate ;
  • La prostatectomie radicale : cette intervention chirurgicale consiste à retirer la prostate et les tissus environnants ;
  • La thérapie hormonale : cette approche consiste à bloquer ou à réduire les niveaux d’hormones mâles dans le corps, ce qui peut aider à réduire la croissance des cellules cancéreuses de la prostate ;
  • La surveillance active : cette approche consiste à surveiller attentivement le cancer de la prostate avec des tests réguliers tels que le test de PSA et la biopsie de la prostate, et à ne traiter que si le cancer se développe ou s’aggrave.

Il est important de discuter de toutes les options de traitement possibles avec un professionnel de la santé afin de déterminer l’option la plus convenable pour soi.

15.   Y a-t-il des différences entre les types de biopsies de la prostate ?

Oui, il existe différents types de biopsies de la prostate qui peuvent être utilisées pour diagnostiquer le cancer de la prostate. Les principaux types de biopsies de la prostate sont :

La biopsie transrectale de la prostate (TRUS)

C’est la méthode la plus courante de biopsie de la prostate. Elle consiste à insérer une aiguille à travers le rectum pour prélever des échantillons de tissu de la prostate.

La biopsie transpérinéale de la prostate (TPUS)

Cette méthode consiste à insérer une aiguille à travers la peau du périnée (la région située entre le scrotum et l’anus) pour prélever des échantillons de tissu de la prostate. Elle est moins utilisée que la précédente.

La biopsie de saturation de la prostate

Cette méthode consiste à prélever un plus grand nombre d’échantillons de tissu de la prostate que la biopsie standard, généralement entre 20 et 30 échantillons, pour augmenter les chances de détecter le cancer de la prostate. Cette technique est généralement réservée aux patients ayant déjà subi une biopsie négative, mais dont les résultats du test de PSA restent élevés.

La biopsie par IRM de la prostate

Cette méthode utilise l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour guider l’aiguille de biopsie vers les zones spécifiques de la prostate suspectées de cancer. Elle peut augmenter la précision de la biopsie et réduire le risque de prélever des échantillons de tissu sain. Quoiqu’il en soit, il est préférable de discuter des avantages et des inconvénients de chaque type de biopsie de la prostate avec votre médecin pour déterminer la meilleure option pour votre cas particulier.

16.   Est-il possible d’avoir un cancer de la prostate sans symptômes ?

Oui, dans bien des cas, un cancer de la prostate peut être asymptomatique. Chez plusieurs malades par exemple, la pathologie ne laisse aucun signe au stade précoce. C’est pourquoi le dépistage du cancer de la prostate est important, même chez les hommes qui ne présentent aucun symptôme. Dans le sang, les niveaux élevés de PSA peuvent être le signe qu’il existe un cancer de la prostate, même si le patient ne présente aucun symptôme.

N’hésitez donc pas à consulter un médecin si vous éprouvez des symptômes de la prostate ou si vous êtes préoccupé par le risque de cancer de la prostate. Celui-ci peut vous recommander des tests de dépistage pour évaluer votre risque de cancer de la prostate. Ce qui permet de détecter la maladie à un stade précoce, même si vous ne présentez aucun symptôme.

17.   Le dépistage individuel du cancer de la prostate est-il plus efficace chez les hommes d’un certain âge ?

Le dépistage individuel du cancer de la prostate est plus efficace chez les hommes âgés de 50 à 70 ans qui sont signalés comme étant à risque moyen de développer un cancer de la prostate. La pathologie est relativement rare chez les plus jeunes. Toutefois, la décision de subir un dépistage individuel du cancer de la prostate dépend de plusieurs facteurs. Il s’agit de l’âge, de l’état de santé global et des antécédents familiaux de cancer de la prostate.

Il est recommandé de discuter avec votre médecin de votre risque individuel de développer un cancer de la prostate et de la nécessité de subir un dépistage individuel. Aussi, il faut noter que même si le dépistage individuel du cancer de la prostate peut aider à détecter la maladie à un stade précoce, cela peut également entraîner des résultats de faux tests positifs ou de surdiagnostics. Ce qui peut conduire à des traitements inutiles et à des effets secondaires indésirables. Il convient donc de réfléchir en conséquence, d’analyser les avantages et les inconvénients du dépistage individuel avec votre médecin avant de prendre une décision.

18.   Quels sont les effets secondaires possibles de la prostatectomie radicale ?

La prostatectomie radicale est une intervention chirurgicale qui a pour but de soulager le cancer de la prostate. Quoiqu’efficace, elle n’est pas exempte d’effets indésirables. À cet effet, les effets secondaires les plus courants de la prostatectomie radicale comprennent :

Incontinence urinaire

La perte de contrôle de la vessie peut être temporaire ou permanente. Elle est généralement plus fréquente dans les premières semaines après l’opération.

Dysfonction érectile

La prostatectomie radicale peut endommager les nerfs et les vaisseaux sanguins qui contrôlent l’érection, ce qui peut engendrer des difficultés à obtenir ou à maintenir une érection.

Infertilité

La prostatectomie radicale peut endommager les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes hors des testicules, ce qui peut entraîner une stérilité. D’autres effets secondaires possibles de la prostatectomie radicale comprennent des douleurs, des infections et des caillots sanguins. Des complications liées à l’anesthésie et des complications liées à la chirurgie telles que des troubles ou des lésions des organes voisins peuvent aussi être observées.

Votre médecin peut vous informer des mesures que vous pouvez prendre pour réduire le risque d’effets secondaires et des traitements disponibles pour gérer ces effets après l’opération.

19.   Les hommes ayant subi une vasectomie ont-ils un risque accru de développer un cancer de la prostate ?

À ce sujet, il y a eu des études contradictoires. Selon certains chercheurs, la vasectomie peut augmenter légèrement le risque de s’exposer à un cancer de la prostate. D’autres demeurent farouchement contre cette hypothèse. En fondant leur argumentaire sur une augmentation de l’exposition aux substances cancérigènes dans le liquide séminal après une vasectomie, des chercheurs ont pu prouver le risque d’un cancer de la prostate.

Mais en général, la plupart des études menées sur la vasectomie et son rapport avec le cancer de la prostate ne montrent aucun lien causal. Les associations résultantes sont souvent faibles ou ne sont pas toujours cohérentes. On comprend donc qu’il n’y a pas encore de consensus scientifique tranché sur la question. Toujours est-il que vous pouvez discuter avec votre médecin si vous avez des inquiétudes par rapport à la vasectomie et les risques éventuels du cancer de la prostate.

20.   Le dépistage individuel du cancer de la prostate est-il recommandé pour les hommes ayant déjà eu un cancer de la prostate ?

La recommandation en matière de dépistage du cancer de la prostate chez les hommes ayant déjà eu un cancer de la prostate dépend de plusieurs facteurs. Il s’agit notamment du stade et du grade du cancer de la prostate initial, de la réponse au traitement et du risque de récurrence ou de progression de la maladie. En général, les hommes qui ont été traités avec succès pour un cancer de la prostate de faible risque (stade T1-T2, score de Gleason ≤6) ne devraient pas subir de dépistage régulier. Cependant, ceux ayant eu un cancer de la prostate de risque plus élevé (stade T3-T4, score de Gleason ≥7) ou une récidive après traitement peuvent nécessiter un dépistage régulier pour surveiller leur état de santé.

Il est important que les hommes discutent avec leur médecin de leur risque de récurrence ou de progression du cancer de la prostate et des avantages et des inconvénients du dépistage individuel. Des tests tels que le dosage de l’antigène prostatique spécifique (PSA) et l’examen rectal numérique (ERN) peuvent être utilisés pour surveiller la récurrence ou la progression du cancer de la prostate. Mais leur utilisation doit être basée sur une évaluation individuelle du risque et sur une discussion approfondie entre le patient et le médecin.

21.   Y a-t-il des risques à repousser le dépistage individuel du cancer de la prostate ?

Il y a des risques à repousser le dépistage individuel du cancer de la prostate, en particulier chez les hommes qui présentent un risque plus élevé de développer la maladie. Pareil pour ceux chez qui la pathologie a déjà été diagnostiquée. En fait, le cancer de la prostate peut être asymptomatique dans ses stades précoces. Ce qui signifie qu’il peut ne pas causer de symptômes perceptibles jusqu’à ce qu’il soit à un stade avancé.

Le dépistage individuel, lorsqu’il est précocement effectué, peut aider à détecter le mal avant qu’il soit avancé et donc plus difficile à traiter. Si le cancer est détecté tôt, il est plus probable qu’il puisse être traité avec succès avec les options de traitement les moins invasives qu’il soit. En repoussant le dépistage individuel du cancer de la prostate, il existe un risque que le cancer ne soit pas détecté avant qu’il ne devienne avancé et potentiellement métastatique. Dans ces cas, le traitement peut être plus difficile et plus invasif, et les chances de guérison peuvent être réduites.

Cela dit, il faut reconnaître que le dépistage individuel du cancer de la prostate n’est pas exempt de risque. Des tests tels que le dosage de l’antigène prostatique spécifique (PSA) et l’examen rectal numérique (ERN) peuvent conduire à des résultats faussement positifs ou négatifs, ce qui peut entraîner des procédures invasives inutiles ou un retard dans le diagnostic.

22.   Les résultats du test de PSA peuvent-ils être faussés par une infection de la prostate ?

Oui, les résultats du test de dosage de l’antigène prostatique spécifique (PSA) peuvent être faussés par une infection de la prostate, également appelée prostatite. Celle-ci peut causer une augmentation temporaire du niveau de PSA dans le sang, ce qui peut conduire à un résultat de test de PSA faussement élevé, ce qui pourrait être interprété à tort comme un signe de cancer de la prostate.

Il est conseillé que les hommes qui souhaitent faire un examen de PSA discutent avec leur médecin de tout facteur qui pourrait affecter les résultats du test. Notamment des infections éventuelles de la prostate ou d’autres conditions médicales qui pourraient causer une élévation temporaire du PSA. Si une infection de la prostate est suspectée, le médecin peut recommander un traitement pour l’infection avant de répéter le test de PSA pour éviter les résultats faussés.

Les tests de PSA doivent être interprétés dans le contexte de l’ensemble des facteurs de risque des personnes du patient, y compris l’âge, l’histoire familiale, les antécédents médicaux et les résultats d’autres tests.

23.   Le dépistage individuel du cancer de la prostate est-il recommandé pour les hommes ayant des antécédents de maladies cardiaques ?

Le dépistage individuel du cancer de la prostate chez les hommes ayant des antécédents de maladies cardiaques doit être évalué au cas par cas en fonction de l’état de santé général du patient et des risques potentiels associés au dépistage. Les hommes atteints de maladies cardiaques peuvent avoir des risques accrus de complications lors de procédures médicales invasives, comme les biopsies de la prostate. Dans ce cas, ce sont ces méthodes qui ont été utilisées pour diagnostiquer le cancer de la prostate.

Ces complications peuvent inclure des problèmes excessifs, des problèmes de coagulation sanguine ou une détérioration de l’état cardiaque. Toutefois, cela ne signifie pas que le dépistage individuel du cancer de la prostate doit être supprimé chez tous les hommes atteints de maladies cardiaques. Le risque de cancer de la prostate doit être évalué individuellement pour chaque patient, en tenant compte de facteurs tels que l’âge, les antécédents familiaux et les autres facteurs de risque.

Dans certains cas, un dépistage régulier peut être recommandé pour surveiller la croissance de la prostate ou pour détecter les signes précoces d’un cancer de la prostate. Dans d’autres cas, le risque de complications lié à la procédure de dépistage peut être jugé trop élevé pour le patient et le dépistage individuel peut être évité. Il est important que les hommes discutent avec leur médecin de leur état de santé général, y compris des antécédents de maladies cardiaques, des avantages et des risques potentiels du dépistage individuel du cancer de la prostate. Cela permet de prendre une décision éclairée et personnalisée en fonction de leur situation individuelle.

24.   Les traitements du cancer de la prostate peuvent-ils affecter la sexualité ?

Les traitements du cancer de la prostate peuvent affecter la sexualité masculine de différentes manières. En effet, lorsqu’on prend la chirurgie, la radiothérapie, la régénération ou la thérapie hormonale, par exemple, elles peuvent endommager les nerfs et les vaisseaux sanguins qui contrôlent l’érection, ce qui pourrait entraîner une dysfonction érectile (impuissance).

La gravité de cette dysfonction peut varier selon le type de traitement, la durée et la dose du traitement. La prostatectomie radicale peut, par exemple, créer des dommages irréversibles aux vaisseaux et aux nerfs qui contrôlent l’érection. Certes, dans certains cas, ces parties peuvent être préservées, mais cela dépend du stade et de la localisation de la tumeur. Dans d’autres cas, des traitements pour la dysfonction érectile, comme les médicaments oraux, les injections et les implants, peuvent être nécessaires.

La radiothérapie peut également affecter les nerfs et les vaisseaux sanguins qui contrôlent l’érection. Il s’en suivra une dysfonction érectile dont la gravité va dépendre du type de radiothérapie, de la dose et de la durée du traitement. La fertilisation et la thérapie hormonale peuvent également affecter la fonction érectile en recevant la production de testostérone, l’hormone masculine. La réduction de la testostérone peut entraîner une diminution de la libido et des difficultés à obtenir ou à maintenir une érection.

À cet effet, il est important que les hommes discutent avec leur médecin de tout effet potentiel des traitements du cancer de la prostate sur leur sexualité. Les traitements peuvent inclure des médicaments oraux, des injections, des implants ou des conseils en matière de santé sexuelle. Des conseils et un soutien en matière de santé mentale peuvent également être nécessaires pour aider à faire face aux changements dans la fonction sexuelle.

25.   Le dépistage individuel du cancer de la prostate est-il recommandé pour les hommes ayant des antécédents de diabète ?

Le dépistage individuel du cancer de la prostate chez les hommes ayant des antécédents de diabète doit être évalué au cas par cas en fonction de l’état de santé général du patient et des risques potentiels associés au dépistage. Les hommes atteints de diabète peuvent être à risque d’accumuler des complications liées au dépistage individuel du cancer de la prostate. Citons par exemple les infections urinaires, les problèmes de coagulation sanguine ou une dégradation de la fonction rénale. De plus, le diabète est capable d’accroître le risque d’un cancer de la prostate.

Cependant, cela ne signifie pas que le dépistage individuel du cancer de la prostate doit être supprimé chez tous les hommes atteints de diabète. Le risque de cancer de la prostate doit être évalué individuellement pour chaque patient. Ceci en tenant compte de facteurs tels que l’âge, les antécédents familiaux et les autres facteurs de risque. Dans certains cas, un dépistage régulier peut être recommandé pour surveiller la croissance de la prostate ou pour détecter les signes précoces d’un cancer de la prostate. Dans d’autres cas, le risque de complications lié à la procédure de dépistage peut être jugé trop élevé pour le patient et le dépistage individuel peut être évité.

Il est recommandé que les hommes atteints de diabète discutent avec leur médecin de leur état de santé général. Mais également des avantages et des risques potentiels du dépistage individuel du cancer de la prostate, afin de prendre une décision éclairée et personnalisée en fonction de leur situation individuelle. Ils peuvent également être encouragés à prendre des mesures pour contrôler leur glycémie et leur santé en général, car cela peut réduire le risque de complications liées au dépistage du cancer de la prostate.

26.   Y a-t-il des différences dans le risque de cancer de la prostate selon le groupe ethnique ?

Oui, il existe une différence. Par exemple, les hommes qui ont une descendance africaine pourraient avoir  un risque plus élevé de cancer de la prostate que ceux de descendance européenne ou asiatique. Il faut même ajouter que les descendants d’Africains sont plus exposés à un cancer de la prostate (de forme agressive même) à un âge plus jeune.

Parallèlement, le risque pour les hommes qui ont une descendance asiatique de développer la pathologie est plus faible que les hommes d’origine européenne ou africaine. Cependant, lorsqu’ils développent un cancer de la prostate, il peut être plus avancé et plus agressif.

Des facteurs environnementaux ou génétiques peuvent contribuer à expliquer  ces différences dans le risque de cancer de la prostate. Des études ont montré que certaines variantes génétiques sont associées à un risque accru de cancer de la prostate chez les hommes d’origine africaine. Au-delà de toutes ces considérations, il est important que tous les hommes, indépendamment de leur groupe ethnique, discutent avec leur médecin de leur personnel à risque de cancer de la prostate et des options de dépistage disponibles.

27.   Est-ce que le dépistage individuel du cancer de la prostate peut détecter d’autres problèmes de santé ?

Oui, le dépistage individuel du cancer de la prostate peut parfois détecter d’autres problèmes de santé. Il peut s’agir d’une infection de la prostate, des problèmes de vessie ou d’autres problèmes urologiques. Le test sanguin PSA peut aider à identifier les niveaux élevés de PSA qui peuvent indiquer un problème de santé de la prostate outre que le cancer de la prostate.

De plus, l’examen rectal numérique (ERN) effectué lors du dépistage du cancer de la prostate peut aider à détecter des anomalies dans la prostate, telles que des kystes, des nodules ou des tumeurs qui ne sont pas cancéreuses. Cependant, il est important de noter que le dépistage individuel du cancer de la prostate ne doit pas être utilisé comme méthode de dépistage pour d’autres problèmes de santé de la prostate. Ainsi, il est préférable de faire d’autres examens lorsqu’on veut détecter des infections urinaires ou des problèmes de vessie, par exemple.

Les médecins peuvent recommander des tests supplémentaires ou des examens physiques pour évaluer et traiter ces problèmes de santé. En fin de compte, il est recommandé aux  hommes de discuter avec leur médecin de leur état de santé général et des avantages et des risques potentiels du dépistage individuel du cancer de la prostate. Cela pour déterminer s’il est approprié pour eux et s’ils peuvent bénéficier d’un examen de la prostate pour détecter d’autres problèmes de santé.

28.   Les résultats du test de PSA peuvent-ils être affectés par l’activité physique ?

Oui, l’activité physique peut affecter les résultats du test de PSA. Les niveaux de PSA peuvent temporairement augmenter après une activité physique intense ou une activité qui sollicite les muscles de la prostate. Par exemple l’équitation, le vélo ou une activité de type cycliste peuvent favoriser l’élévation du PSA. Cependant, cette augmentation est généralement temporaire et les niveaux de PSA devaient revenir à la normale après une période de repos.

Il est donc recommandé d’éviter toute activité physique intense ou toute activité qui sollicite les muscles de la prostate avant de subir un test de PSA. Les hommes devraient également informer leur médecin s’ils ont récemment pratiqué une activité physique intense afin que celui-ci puisse prendre en compte cette information lors de l’interprétation des résultats.

Certes la pratique d’une activité physique peut affecter temporairement les niveaux de PSA. Toutefois, elle ne modifie pas le risque de développer un cancer de la prostate. Cependant, les hommes doivent pratiquer une activité physique régulière pour maintenir leur santé générale, y compris leur santé de la prostate.

29.   Le dépistage individuel du cancer de la prostate est-il recommandé pour les hommes ayant des antécédents de maladies rénales ?

Il est possible que les hommes ayant des antécédents de maladies rénales présentent des facteurs de risque liés au cancer de la prostate.  Cela dit, il n’y a pas de recommandations spécifiques leur concernant pour un dépistage individuel du cancer de la prostate.

Les recommandations générales pour le dépistage individuel du cancer de la prostate sont basées sur l’âge et les antécédents familiaux. Cependant, si un homme ayant des antécédents de maladies rénales présente des symptômes tels que des problèmes urinaires, une douleur dans la région de la prostate ou une douleur lors de l’éjaculation, celui-ci devrait en informer son médecin.

Dans ce cas, le médecin peut recommander un examen de la prostate pour évaluer toute anomalie et détecter toute affection de la prostate, y compris le cancer. En outre, certains produits employés dans le traitement des maladies rénales peuvent affecter les résultats du PSA. Il s’agit par exemple des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II), des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA), etc.

Les hommes prenant ces médicaments devraient en informer leur médecin avant de subir un test de PSA. Le médecin peut alors décider de faire des ajustements ou des interprétations spéciales des résultats du test de PSA en fonction des médicaments pris par le patient.

30.   Comment peut-on prévenir le cancer de la prostate ?

Il n’existe pas encore de méthodes préventives efficaces contre le cancer de la prostate. En lieu et place, il existe des mesures que les hommes peuvent observer pour réduire leur risque de développer la maladie. Voici quelques conseils pour prévenir le cancer de la prostate :

Maintenir un mode de vie sain

L’expérience a montré que le fait d’adopter un mode de vie sain peut aider à réduire chez les hommes, les facteurs de la maladie. Il convient donc de faire de l’exercice physique régulier, de faire des activités de gestion du stress et de veiller à une alimentation saine et équilibrée.

Faire des choix alimentaires sains

Il a été prouvé que les aliments riches en graisses animales peuvent augmenter le risque de cancer de la prostate. Par contre les fruits et légumes, en particulier les légumes crucifères comme le brocoli et le chou-fleur, peuvent aider à réduire le risque de la pathologie.

Prendre des décisions éclairées sur le dépistage

Les hommes doivent discuter avec leur médecin des avantages et des risques du dépistage individuel du cancer de la prostate. Les décisions sur le dépistage doivent être individualisées et basées sur l’âge, les antécédents familiaux et les préférences personnelles.

Éviter le tabac et l’alcool

Le tabac et l’alcool sont des facteurs de risque connus de cancer de la prostate, donc éviter ou limiter leur consommation peut aider à réduire le risque de développer la maladie.

Faire des examens réguliers

L’habitude de faire des examens à intervalle régulier peut facilement aider à détecter tout changement dans la prostate. Elle peut donc permettre une détection précoce du cancer de la prostate en vue de prendre rapidement les mesures nécessaires.

Il est important de noter que les mesures préventives ne prennent pas en compte la prévention complète du cancer de la prostate, mais peuvent aider à réduire le risque.

Au total, le dépistage peut être recommandé à certains hommes à risque accru, tels que ceux ayant des antécédents familiaux de cancer de la prostate ou ceux ayant des symptômes de la maladie. Les tests de PSA sont souvent utilisés pour le dépistage individuel du cancer de la prostate, mais ils ne sont pas parfaitement fiables et peuvent donner lieu à des résultats faussement positifs ou faussement négatifs. Des examens complémentaires tels que la biopsie de la prostate peuvent être nécessaires pour confirmer un diagnostic de cancer de la prostate.

Même la chirurgie, la radiothérapie et la surveillance active, qui constituent des méthodes de traitement, peuvent avoir des effets secondaires. Il est donc important de discuter avec son médecin traitant afin de déterminer la meilleure approche de traitement. Enfin, il faut souligner qu’il n’existe pas de méthode prouvée pour prévenir complètement le cancer de la prostate. Toutefois, certaines mesures telles qu’une alimentation saine, l’exercice régulier et l’évitement du tabac et de l’alcool peuvent aider à réduire le risque de développer la maladie.

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