Bien-être

La puberté féminine : présentation, risques, recommandations

La puberté féminine est considérée comme une étape du passage de l’enfance à l’âge adulte. Bien que ce soit une transition indispensable pour devenir une femme, son déroulement peut différer d’une femme à une autre.

Pour ce qui est de l’âge moyen de la puberté chez les filles, il faut savoir qu’il se situe en général entre 8 et 13 ans. Une fois que le processus a commencé, plusieurs changements sont rapidement remarqués sur le corps de la fille.

Ce sont ensuite ces changements qui en font progressivement une femme. On distingue l’apparition de poils, des petits boutons, un grossissement des seins et bien d’autres changements tout aussi physiques que psychologiques.

Pour avoir l’esprit tranquille et traverser en toute sérénité cette phase, il est important d’en parler pour profiter des meilleurs conseils qui soient. En continuant ce guide, vous en saurez plus sur ce qu’est la puberté féminine : une présentation claire, les changements que cela apporte, les risques, les recommandations, etc.

La puberté féminine : qu’est-ce que c’est ?

Bien qu’elle puisse se présenter autrement pour chaque femme, la puberté féminine est un passage physiologique obligatoire que connaissent toutes les filles. C’est suite à ce passage que le processus pour devenir une femme débute.

Il faut aussi noter qu’il est difficile de déterminer avec exactitude quand commence la puberté chez les filles. Conformément aux études médicales déjà menées sur le sujet, la puberté commence avec l’apparition des règles.

Toutefois, il faut savoir qu’elles n’apparaissent pas d’un coup. En effet, les premiers signes de la puberté apparaissent bien avant, notamment entre deux ans à deux ans et demi avant que n’apparaissent les règles.

C’est donc vers l’âge de 10 ou 11 ans que les premiers signes se présentent. Les seins commencent à apparaitre chez certaines filles à partir de l’âge de 9 ans tandis que chez d’autres, l’apparition tend vers 15 ans ou 16 ans.

Selon certains médecins, la puberté féminine peut consister en : l’acquisition de la maturité sexuelle et des capacités de reproduction ou le début de phénomène physiologique très complexe.

L’obtention de la maturité sexuelle et des capacités de reproduction

Le plus souvent, la puberté féminine entre l’âge de 8 ans et 13 ans. Elle peut même débuter dans certains cas à partir de 11 ans et demi chez d’autres filles.

Son déclenchement se fait en général via des mécanismes hormonaux qui impliquent les ovaires chez la fille. À noter que la puberté chez les filles se manifeste à travers des modifications très visibles au niveau de leur physique.

Ainsi, il est remarqué chez la fille : une poussée des seins, un développement de la pilosité pubienne et l’apparition des menstruations. Pour finir, il est aussi noté une accélération de croissance de la fille qui ne passe pas inaperçue.

Puberté féminine : un phénomène physiologique assez complexe

C’est le cerveau qui donne le signal du début de la puberté. Ce signal est donné en fonction d’une horloge interne dont tous les mécanismes restent encore incompris jusqu’à présent.

Une fois que l’horloge biologique de la fille décide de déclencher les modifications pubertaires, c’est tout un processus qui se met en marche. Ce processus prend sa base au niveau de l’axe hypothalamo — hypophyso-gonadique.

Ensuite, les neurones qui sont localisés au niveau de l’hypothalamus qui est une zone du cerveau émettent une hormone du nom de GnRH (Gonadotrophin releasing hormone). Il faut retenir que cette hormone porte également le nom de LHRH (luteinizing hormone-releasing hormone).

Cette hormone, la GnRH, va par l’hypothalamus à son tour stimuler la production des hormones qui stimulent la maturation des gamètes (gonadotrophines). Cela permet d’obtenir la LH (luteinizing hormone) et la FSH (folliculo-stimulating hormone).

Il faut retenir que la LH et la FSH sont des hormones qui stimulent les ovaires. Ces derniers augmenteront en effet leur production d’œstradiol et de progestérone qui est une hormone sexuelle.

Il est ainsi observé une augmentation du taux d’œstradiol passant de 0,6 pg/ml chez une fille prépubère à 25 pg/ml quand apparait le bourgeon mammaire (début de la puberté). Enfin, les hormones sexuelles causent un développement des organes génitaux ainsi que le développement des caractères sexuels secondaires.

Quels sont les changements observés lors de la puberté féminine ?

Puberté féminine - Des changements psychologiques et physiques

Des changements psychologiques et physiques

La puberté féminine est généralement suivie de grands changements psychologiques. À commencer par la sensibilité de la fille qui est exacerbée et s’en suit un caractère qui s’affirme de plus en plus au quotidien.

Peu à peu, la fille commence par ne plus savoir qui elle est avec ce nouveau corps qu’elle observe au jour le jour. Il faut savoir que le fait de se poser certaines questions dans ce cas est tout à fait normal pour une adolescente.

Au niveau du physique, les premiers signes qui indiquent à la fille que son corps commence à changer sont représentés par :

  • Une poussée de croissance ;
  • L’apparition brusque de poils (au niveau des jambes, sous les bras et sur le pubis) ;
  • Une augmentation de la transpiration ;
  • Le bourgeonnement et enfin la constitution des seins.

Un autre phénomène pouvant être remarqué est l’apparition de boutons et de points noirs. Il faut savoir que ce phénomène n’est pas inconditionnel. Dans le cas où vous le remarquerez sur vous, nul besoin de paniquer.

L’acné juvénile disparait généralement vers l’âge de 18 ans. Toutefois, si vous ressentez une sorte de gène au niveau de votre peau, il faut consulter un dermatologue qui pourra convenablement vous aider.

Des autres changements

Mis à part les changements psychologiques et physiques observés, d’autres changements s’opèrent aussi à l’intérieur du corps de l’enfant. Cela se produit par les ovaires qui se développent et libèrent une hormone appelée œstrogène.

Cette hormone qui circule librement dans le sang active le développement de l’utérus, du vagin ainsi que de la vulve. Il s’agit du phénomène naturel qui cause les toutes premières pertes blanches.

Si vous les remarquez, ne paniquez pas puisqu’il s’agit d’un phénomène tout à fait naturel. Il faudra même commencer à s’y faire puisqu’elles seront présentes tout au cours de votre vie. Ce n’est généralement qu’environ deux ans après les premiers signes de la puberté que la fille observe les premières règles.

C’est un phénomène normal qui est en général très attendu par la fille, puisqu’à ce moment elle sait que son corps devient celui d’une femme. En effet, elle pourrait dorénavant concevoir un enfant si elle le souhaitait. C’est entre 9 ans et 16 ans, donc avant 15 ans que surviennent les premières règles.

Il n’existe à cet effet aucune raison d’avoir peur. Cependant, si vous êtes préoccupée, pensez à demander conseil à un gynécologue qui saura vous rassurer. Il faut également signaler que l’âge des premières règles varie d’une fille à une autre.

Comment bien accompagner sa fille durant la puberté

puberté féminine - accompagnement parentalIl est très important pour les parents d’anticiper sur ce phénomène qu’est la puberté féminine en parlant avec leur enfant

. Ce sont de grands changements qui attendent la fille qui devra y faire face. Il faudra donc qu’ils y préparent leur fille encore innocente.

Des points indispensables à observer

On distingue quelques points indispensables sur lesquels les parents devront plus insister lors de l’échange, notamment :

  • Le caractère unique de chaque jeune fille : cela permettra de rassurer la fille avant qu’elle ne fasse une comparaison de son état avec celui d’une de ses copines ;
  • L’amour inchangé qu’ils lui vouent même si elle grandit et devient progressivement une femme ;
  • Leur confiance en elle qui ne changera pas ;
  • Et enfin, tout ce qui porte sur la sexualité : elle prendra ainsi connaissance des méthodes de protection contre les MST, les méthodes de contraception, etc. Ainsi, cela évitera que son ignorance ne lui porte préjudice.

Puberté féminine : d’autres points à observer pour bien accompagner sa fille

Il faut aussi que les parents veillent à respecter la pudeur de leur jeune fille. Il est important qu’ils le fassent aussi bien sur le plan intellectuel que physique. En effet, quand les poils commencent à apparaitre sur le corps de la fille et que les autres changements deviennent également visibles, la jeune fille pubère devient bien plus pudique qu’avant.

L’enfant à ce moment veut en général rester dans sa bulle qu’elle se sera construite. C’est aussi le moment où elle connaît ses premières peines amoureuses et ne souhaite pas forcément en parler avec les parents.

Ainsi, sauf cas de force majeure, il faudra que les parents puissent respecter l’intimité de leur jeune fille. Si les parents respectent son espace secret, ils l’aideront ainsi à se construire et à renforcer le sentiment de confiance en eux et en elle-même.

Il faut surtout noter que la puberté féminine peut s’avérer être une période de grande difficulté aussi bien pour la jeune fille pubère que pour les parents de cette dernière. Toutefois, si une bonne communication, de l’attention et du respect mutuel entre eux s’observent, ils pourront traverser ensemble plus sainement cette étape indispensable de la vie de l’enfant.

Puberté féminine précoce : qu’est-ce que c’est ?

Quand on parle de puberté féminine précoce, il est question de celle qui débute avant ses 8 ans. Elle se définit donc par un âge d’apparition un peu plus avancé que l’apparition des poils pubiens.

Cela peut être dû à une sécrétion prématurée ou anormale de certaines hormones (androgènes) à travers les glandes surrénales. Il faut noter que le surpoids est considéré comme une des causes favorisant cette précocité.

Il est parfois observé dans ce cas un développement isolé de la glande mammaire chez les fillettes âgées de 2 à 3 ans. Toutefois, l’aréole et le mamelon restent inchangés et la vulve conserve son état infantile.

Vu que les signes disparaissent ensuite en général au bout de deux ans, il faut juste garder un œil sur la fille. Cependant, il arrive dans certains cas que la situation évolue et laisse place à une réelle puberté précoce.

Dans le cas d’une apparition de pilosité pubienne isolée vers 7 ou 8 ans, il est possible que la situation soit bien plus grave qu’il n’y paraît. Il faut en effet s’assurer qu’il ne s’agit pas de la forme tardive ou partielle d’une maladie des glandes surrénales (hyperplasie congénitale des surrénales). La bonne nouvelle dans ce cas est que la plupart du temps aucune conséquence n’en résulte.

Si en revanche aucun développement n’est observé au niveau des seins de l’enfant à partir de l’âge de 13 ans, il existe de fortes chances qu’il s’agisse d’un retard pubertaire. Même dans ce cas, des poils pubiens ou axillaires peuvent apparaitre. Il faut dire que l’apparition de ces derniers ne dépend pas des ovaires, mais plutôt des glandes surrénales.

Puberté précoce : en savoir plus sur ses causes

Tout d’abord, il est important de savoir que les causes d’une puberté précoce sont diverses. En effet, elle peut être soit :

Centrale (une puberté précoce authentique)

Une puberté précoce authentique trouve en général son origine au niveau du cerveau. Cela se confirme par les dosages hormonaux ainsi qu’une augmentation du volume des ovaires et de l’utérus (visible quand on effectue une échographie).

Les causes de la puberté précoce centrale (véritable puberté) sont multiples. Parmi les plus fréquentes, on note : un traumatisme crânien, une irradiation cérébrale, un abcès cérébral, l’hypothyroïdisme, l’encéphalite, une méningite, une neurofibromatose, une tumeur cérébrale, un craniopharyngiome, un hamartome, etc.

Périphérique (une pseudo-puberté)

Une pseudo-puberté se confirme par une augmentation du taux des androgènes ou œstrogènes. Néanmoins, elle n’est pas suivie de l’activation de l’axe hypothalamo — hypophyso-gonadique.

Pour ce qui est des causes de la pseudo-puberté, il est retrouvé : les tumeurs sécrétant de la GnRH, des tumeurs des surrénales, l’hyperplasie congénitale des surrénales, des tumeurs ovariennes, des kystes ovariens bénins et l’ingestion délibérée ou accidentelle d’œstrogènes.

Puberté féminine précoce : faut-il faire des examens dans ce cas ?

puberté féminine précoceSi la puberté se déroule de manière normale, il est inutile de réaliser des examens

. En revanche, si elle est précoce ou tardive, il est conseillé d’avoir recours à des examens poussés.

Des examens habituels

Habituellement, l’âge osseux peut être défini en effectuant des radiographies. L’atlas radiologique est ce qui permet de le définir avec précision. C’est sur une radiographie du poignet gauche qu’il est le plus utilisé.

Par exemple, le début de la puberté chez la fille concorde avec un âge osseux de 11 ans. À ce moment, on voit apparaitre sur la radiographie l’os sésamoïde du pouce.

Si la puberté commence entre 8 ans et 10 ans chez la fille, on parle de puberté avancée. Dans ce cas, la cause anormale est recherchée comme pour la puberté précoce. Si la cause d’hérédité est écartée, on cherche à savoir si la puberté se développe simplement rapidement ou si ce sont plutôt les taux d’œstradiol qui sont élevés.

Mis à part les dosages sanguins, il est réalisé différents examens neuroradiologiques. Il arrive également dans certains cas (chez 3 % des files) que la puberté commence autrement. C’est le cas par exemple avec certaines filles (âgées entre 10 ou 11 ans) chez qui cela commence avec l’apparition de saignements génitaux.

Il faut dire que dans ce cas, il n’est observé aucun développement au niveau des seins de l’enfant. En général, le saignement ne se produit pas avant de nombreux mois. Il faut toutefois consulter un médecin par précaution puisque la situation peut résulter :

  • De la présence d’un corps étranger dans le vagin de l’enfant ;
  • D’une infection ;
  • Ou plus particulièrement d’une tumeur.

À noter que s’il est remarqué des pilosités conséquentes et progressives (hirsutisme), elles doivent être suivies de certains examens complémentaires. Cela permettrait d’écarter ou non certains diagnostics non négligeables comme le syndrome des ovaires polykystiques.

Puberté féminine précoce : quel traitement ?

Quand on parle de puberté précoce vraie de la fille (pour laquelle aucune cause n’est retrouvée), il est recommandé de ne pas intervenir tout de suite et d’attendre quelques mois d’abord.

La raison à cela est qu’il est possible qu’il s’agisse simplement d’une puberté à évolution très lente. Quand on prévoit intervenir dans le cas de la puberté précoce, le traitement adopté est généralement basé sur des traitements hormonaux.

Ces traitements ont pour rôle de freiner la sécrétion de LH et de FSH. Cependant, ces traitements ne bloquent pas la croissance de l’enfant. Ainsi, l’enfant continuera de grandir normalement.

Le risque qui résulte d’une puberté qui commence de manière précoce est de stopper de manière précoce la croissance de l’enfant. Par contre, il n’existe aucun intérêt à arrêter de cette manière une puberté pour profiter d’une taille adulte plus imposante.

Au niveau des retards pubertaires, tout dépendra de leur caractère physiologique ou pathologique. Dans le cas où le retard serait jugé normal, il faudrait juste se contenter de surveiller au quotidien la croissance de l’enfant (c’est-à-dire chaque 3 ou 6 mois).

Il faut retenir que la taille adulte ne sera pas obligatoirement réduite vu que la croissance se poursuivra encore plus tard pour l’enfant (jusqu’à 18 ans environ chez une fille). Dans le cas où le retard serait pathologique, la maladie responsable de la pathologie sera évidemment bien traitée. Pour y arriver, il faudra avoir recours à des traitements hormonaux substitutifs.

Conclusion

La puberté féminine est une étape indispensable par laquelle passent toutes les filles avant d’obtenir un corps de femme. Bien qu’elle puisse se manifester de manière différente d’une fille à une autre, les changements qui l’accompagnent restent presque les mêmes chez tous les enfants.

Suite à ces différents bouleversements, il est normal que la fille puisse se sentir perdue vis-à-vis de la nouvelle situation à laquelle elle sera confrontée. Il est recommandé dans ce cas de se confier à ses parents ou de consulter un professionnel de santé qui saura répondre à chaque préoccupation soulevée.

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