Santé

Méningite à méningocoque prophylaxie : Causes, Symptômes, Traitement

La méningite à méningocoque est une maladie qui fait suite à une infection des membranes situées autour du cerveau (les méninges). Elle peut être provoquée par différents types de virus, de bactéries et de champignons. Les principales causes de méningite aiguë sont les méningocoques, également appelées bactéries Neisseria meningitidis. Pour en savoir plus sur cette maladie, découvrez ici les causes, symptômes, modes de transmission et traitements possibles.

Méningite à méningocoque prophylaxie : Présentation

Les méninges sont des fines membranes qui entourent le système nerveux central (muqueuses, cervicales et épidurales) et sont à l’origine des méningites. Ces infections peuvent être causées par une bactérie, un virus ou un champignon.

Il faut noter que les infections à méningocoques sont les plus graves. Elles sont provoquées par des bactéries de diverses catégories. En outre, les maladies les plus courantes en France sont liées aux bactéries de type B et de type C. De plus, les cas qui présentent un taux de mortalité élevé et une fréquence élevée sont généralement accompagnés de méningite chez les méningocoques.

Méningite à méningocoque prophylaxie : Les personnes exposées

La Méningite à Méningocoque apparait typiquement dans la petite enfance (avant l’âge de 5 ans) et chez l’adulte jeune (avant 25 ans). L’agent pathogène responsable de cette maladie est majoritairement propagé par des porteurs sains. Il est délicat et difficile à propager en dehors d’un contact étroit et fréquent avec une personne infectée. Par exemple, elle peut se propager par un éternuement ou un baiser.

Cette infection ne se divulgue pas aussi rapidement que le rhume ou le virus de la grippe. Pour des raisons inconnues, le méningocoque peut se propager dans le sang et éventuellement atteindre les méninges. Le temps d’incubation moyen est compris entre 2 et 10 jours. Cependant, la période de contagion de la personne infectée dure jusqu’à 24 heures après le début des antibiotiques.

Par ailleurs, le risque de contracter la méningite existe partout dans le monde. Le taux de morbidité le plus élevé est observé dans la ceinture africaine de la méningite, située en Afrique subsaharienne. En outre, le risque devient plus élevé lors des grands rassemblements, dans les camps de réfugiés, les établissements d’enseignement surpeuplés, les casernes militaires et certains lieux de travail.

Méningite à méningocoque prophylaxie : Mode de transmission

Les infections à méningocoques se transmettent par contact étroit, direct et avec la rhinopharyngite. Elles sont endémiques dans le monde, avec 500 000 cas signalés chaque année par l’OMS. L’incidence annuelle des infections à méningocoques, avec une récurrence saisonnière, est de 1 à 3 cas pour 100 000 habitants dans les pays industrialisés. Les méningocoques sont les seules espèces bactériennes capables d’entraîner des épidémies de méningite.

Selon la composition de la capsule bactérienne, il existe actuellement des descriptions pour douze sérogroupes de Neisseria meningitidis. Cependant, la majorité des cas d’infection invasive est causée par les sérogroupes A, B, C, W, X et Y. Lorsqu’une épidémie se propage, la même souche en est responsable : il s’agit de la dissémination « clonale ».

Depuis que le vaccin conjugué contre ce sérogroupe est utilisé depuis 2010, le sérogroupe A responsable de ces formes épidémiques dans le cerveau a pratiquement disparu. Néanmoins, de nombreux supergroupes (C, W et X) ont récemment émergé en Afrique subsaharienne.

Le sérogroupe B, qui cause souvent des cas sporadiques, est répandu en Europe et en Amérique. Par contre, le sérogroupe C est à l’origine de petites bosses épidémiques apparues en Asie, en Afrique subsaharienne ainsi qu’en Amérique du Nord et en Europe. Le monde semble assister à une augmentation du « sérogroupe W » depuis 2015.

Méningite à méningocoque prophylaxie : Causes

La transmission bactérienne de la méningite survient lorsque les personnes établissent des contacts étroits ou prolongés avec des sujets contaminés. Dans la population générale, une personne sur 10 a des méningocoques dans la gorge ou le tube digestif sans présenter d’autres symptômes.

Cependant, il arrive fréquemment qu’après avoir infecté les voies respiratoires, les méningocoques se répandent dans l’organisme entier. Elles s’invitent dans le sang et provoquent une infection invasive aux méningocoques.

Méningite à méningocoque prophylaxie : Symptômes et diagnostic

Il existe de nombreux signes caractéristiques de la méningite à méningocoque.

Les symptômes

Un syndrome infectieux est souvent caractérisé par une variété de signes, dont :

  • une tension artérielle supérieure ou inférieure à la normale,
  • des céphalées,
  • des nausées ou des vomissements ;
  • une aversion pour la lumière (photophobie) ou le son (phonophobie) ;
  • une raideur de la nuque
  • léthargie et épuisement,
  • convulsions graves,
  • anxiété, voire coma, ainsi que des ecchymoses rouges et violacées sous la peau (purpura).

L’évolution vers des conséquences graves incluant un coma où la mort peut survenir très rapidement. Malgré le traitement antibactérien approprié, entre 9 et 12 % des personnes ayant contracté une méningococcie en sont mortes. De même, jusqu’à 20 % de ceux qui survivent présentent des séquelles telles que la schizophrénie, des lésions cérébrales et un retard mental.

L’apparition de taches rouges ou violettes sous la peau est un indicateur de gravité de la méningite qui s’étend avec le temps. Ce symptôme, connu sous le nom de « purpura fulminans », entraîne parfois une rupture septale fatale.

Les symptômes de la méningite peuvent ne pas être présents pendant l’alimentation. Cependant, la fièvre, le refus de manger, la détérioration de l’état général ou une posture « molle » sont parfois les seuls indicateurs.

Le diagnostic

Les premiers symptômes (fièvre, irritabilité, etc.) d’une méningite peuvent facilement être confondus avec ceux d’une grippe, d’une gastro-entérite ou d’une appendicite. Par conséquent, diagnostiquer une méningite en moins de 24 heures est assez difficile. Dans la plupart des cas, les symptômes ne se manifestent pas tous en même temps, ce qui entraîne un retard considérable du diagnostic.

Les médecins suspectent généralement une méningite chez les individus présentant des symptômes typiques, surtout s’ils consultent lors d’une épidémie. Afin de confirmer leur diagnostic, les médecins effectuent des prises de sang ou prélèvent d’autres tissus infectés. Ils peuvent également réaliser une ponction lombaire pour prélever un échantillon du liquide entourant le cerveau et l’hippocampe.

Ainsi, ces échantillons sont examinés au microscope pour rechercher et identifier les bactéries. De même, ils peuvent aussi être envoyés à un laboratoire où les bactéries peuvent être identifiées. Toutefois, d’autres études de laboratoire peuvent être effectuées en complémentarité.

Certains professionnels de la santé effectuent des analyses de sang pour rechercher des anticorps dirigés contre les bactéries ou la capsule qui les entoure. Les résultats doivent cependant être vérifiés par culture. De plus, un test peut être réalisé pour déterminer les antibiotiques les plus efficaces pour lutter contre cette bactérie.

Méningite à méningocoque prophylaxie : Traitement

Méningite à méningocoque prophylaxie

Quelle que soit la forme de méningite à méningocoque, le meilleur traitement pour une infection invasive à méningocoque consiste à administrer des antibiotiques. En effet, ceux-ci peuvent être administrés soit par voie intraveineuse ou musculaire dès l’apparition des symptômes. Néanmoins, une hospitalisation urgente est nécessaire pour une méningite à méningocoque C.

Plutôt que d’attendre les résultats d’une ponction lombaire, des antibiotiques et des corticoïdes sont fréquemment administrés en cas de symptômes ressemblant à une méningite. Ainsi, plus la méningite est traitée tôt, meilleurs sont les résultats et plus le risque de séquelles devient faible.

D’autre part, retarder le traitement peut entraîner des dommages à d’autres parties du système nerveux central ou à l’ensemble du corps. Parmi les diverses séquelles et difficultés, on peut citer :

  • la schizophrénie,
  • les problèmes de vision pouvant évoluer vers le coma,
  • les retards d’élocution ou de mouvement,
  • les problèmes de vision ou de concentration et le bégaiement.

Des amputations au niveau des doigts, des poignets ou des jambes peuvent être nécessaires en cas de destruction de certains tissus particuliers.

Méningite à méningocoque prophylaxie : Moyens de prévention

Le moyen le plus efficace de réduire les coûts et d’atténuer les effets de la méningite est la vaccination qui offre une protection durable. De plus, les antibiotiques sont utilisés pour aider à prévenir l’infection chez les personnes à haut risque.

C’est le cas des personnes exposées à une infection à streptocoque du groupe B ou une méningite causée par une infection à méningococcie. L’utilisation de vaccins et d’antibiotiques est essentielle dans la lutte contre les épidémies de méningite et de méningococcie.

Les vaccins

Depuis de nombreuses années, des vaccins contre la méningite causée par les pneumocoques, les méningocoques et Haemophilus influenzae sont disponibles. De nombreuses souches (sérotypes ou sérogroupes) de ces bactéries et des vaccins sont fabriqués pour se prémunir contre les plus dangereux. Bien que l’accessibilité et la couverture vaccinales soient considérablement améliorées au fil du temps, il n’existe actuellement aucun vaccin universel contre la méningite.

Cependant, il existe 12 sérogroupes de méningocoques, parmi lesquels A, B, C, W, X et Y sont les principales origines de la plupart des méningites à méningocoque prophylaxie. Il existe trois types de vaccins disponibles :

  • Les vaccins conjugués polyoside-protéine

Ils sont utilisés pour prévenir et traiter les épidémies. Ils fournissent une immunisation plus forte et empêchent la propagation, ce qui réduit la transmission et entraîne une immunité communautaire. Protéger efficacement les enfants de moins de deux ans reste leur premier objectif. Il existe de nombreuses formulations de vaccins, dont : vaccins monovalents, vaccins tétravalents, vaccin en association…

  • Les vaccins à base de protéines contre les espèces de méningocoques du groupe B

Ces vaccins offrent une protection contre la méningite dans tous les groupes d’âge. Mais, il semble inefficace lorsqu’il s’agit d’arrêter la propagation de la maladie ou sa transmission. Par conséquent, ils n’entraînent pas de réponse immunitaire généralisée.

  • Les vaccins polyosidiques

Ils sont sûrs et efficaces pour les enfants et les adultes, mais ils n’offrent pas beaucoup de protection aux mères qui allaitent. Ils assurent une protection temporaire, mais n’entraînent pas d’immunité collective, car ils ne gênent pas les déplacements. Ils sont toujours utilisés pour lutter contre les flammes, mais les vaccins conjugués prennent peu à peu leur place.

Les antibactériens préventifs : la chimio prophylaxie

Un prétraitement avec des antibiotiques administrés aux membres de la famille des personnes atteintes de méningite ou de méningococcie réduit le risque de transmission. En complément de la Ceinture Méningite Africaine, la chimioprophylaxie est conseillée pour les contacts proches qui résident sous le même toit.

Pour les interactions proches hors épidémie, une chimioprophylaxie est conseillée dans le cluster méningite africaine. L’antibiotique préféré est la ciprofloxacine, mais la ceftriaxone peut être une meilleure option.

Méningite à méningocoque prophylaxie : Soutien et suivi du patient

Les épidémies de méningite peuvent avoir des répercussions importantes sur les individus, les familles et les communautés sur les plans financier et émotionnel. Parfois, les professionnels de la santé et les bénévoles ne reconnaissent pas certains problèmes comme la maladie mentale, les difficultés d’apprentissage ou les problèmes de comportement, ce qui les empêche d’être traités.

Soutien

Les personnes qui se sont remises d’une méningite ont souvent besoin de traitements médicaux au fil du temps. Les effets psychosociaux à long terme des handicaps provoqués par la méningite peuvent avoir un impact sur les questions médicales, éducatives, sociales et de droits humains.

Malgré le risque encouru par tous ceux qui sont touchés par la méningite, l’accès aux services de soins et de soutien est souvent insuffisant. Ceci est beaucoup plus accentué dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires. Il convient d’encourager les personnes qui deviennent handicapées à la suite d’une méningite et leurs familles à demander de l’aide ainsi que des conseils aux organisations régionales, nationales et autres liées au handicap.

L’objectif est de leur fournir des conseils cruciaux sur les droits légaux, les possibilités d’emploi, et l’inclusion sociale. Cela permet aux handicapés d’une méningite de grandir et de vivre normalement.

Surveillance

Le suivi des cas (dépistage, enquêtes et confirmation en laboratoire) est important dans la lutte contre la méningite. En voici quelques objectifs :

  • trouver et confirmer les flambées.
  • Observer la progression de l’incidence, en tenant compte de la division et du développement des sero-groupes et des sero-types ;
  • suivi du profil de résistance antibactérienne ;
  • suivi du mouvement, de la distribution et de l’évolution de certains tissus ;

Cette démarche permet également d’étendre les effets des programmes de vaccination à visée préventive, notamment dans le cadre de la lutte contre la méningite.

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