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Cystites aiguës non compliquées

Etude ARESC. Abstract présenté au 101ème congrès de l’Association Française d’Urologie, Paris
Novembre 2007.
Revoir également : cystites et cystalgies
Les germes rencontrés

Sensibilité d’Escherichia coli à l’antibiothérapie : la fosfomycine-trométamol (Monuril °) en tête

In vitro, Escherichia coli est le plus sensible à la fosfomycine-trométamol (98,1 %), devant le mecillinam (95,8 %), la nitrofurantoïne (95,2 %).
Arrivent ensuite la ciprofloxacine (91,3 %), l’association amoxicilline-acide clavulanique (81,8%), l’acide nalidixique (81,4%).

Aux regards des résultats du cefuroxime (81,0%), du co-trimoxazole (70,5%) et de l’ampicilline (45,1%), ces derniers ne devraient plus être utilisés en traitement empirique des infections urinaires basses.

S’il existe des différences notables entre les résultats observés dans les pays étudiés, il s’avère que le classement des sensibilités aux antibiotiques ne change pas. Les fluoroquinolones continuent à montrer des taux de résistances préoccupants, ce qui, selon les auteurs, est un souci thérapeutique majeur, alors que la fosfomycine-trométamol préserve son activité et reste en tête en terme de sensibilité.

Fosfomycine-trométamol, une place naturelle comme traitement de première intention des cystites non compliquées

Ces résultats viennent conforter une nouvelle fois la place accordée à la fosfomycine-trométamol dans les recommandations internationales concernant la prise en charge des infections urinaires non compliquées.

En effet, depuis les recommandations de l’ANDEM* (2) en 1996, le traitement monodose par fosfomycine-trométamol est reconnu en traitement de 1ère intention.
De son côté, l’IDSA* (3) souligne l’intérêt de la fosfomycine-trométamol devant l’émergence des résistances à l’association triméthoprime/sulfaméthoxazole et se prononce contre l’utilisation des fluoroquinolones en 1ère intention, préférant préserver leur activité pour les traitements des infections urinaires compliquées.

Enfin, l’EAU* (4) recommande également le recours à la fosfomycine-trométamol en 1ère intention et rappelle que le taux de résistance des colibacilles aux fluoroquinolones est en progression. C’est la raison pour laquelle certains auteurs mentionnent la nécessité de limiter l’usage des fluoroquinolones dans le traitement des infections urinaires basses non compliquées pour préserver leur activité dans d’autres pathologies infectieuses, plus particulièrement en France où les chiffres ont montré une évolution importante des résistances à ce type d’antibiotiques entre 2000 et 2005 (5).

Dans un contexte de maîtrise de la résistance bactérienne aux antibiotiques, la fosfomycine-trométamol, comme le démontrent les résultats de l’ARESC, est un traitement de choix de la cystite aiguë non compliquée de la femme de moins de 65 ans, infection simple mais si fréquente.

1) Botto H et al. Aspects cliniques et épidémiologiques en Europe et Brésil chez des femmes ayant une cystite non compliquée. Etude ARESC. Abstract présenté au 101ème congrès de l’Association Française d’Urologie, Paris, 14-17 novembre 2007.

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