Santé

Ostéochondromatose synoviale : Causes, symptômes et traitement

Il existe un grand nombre de maladies du système musculo-squelettique et du tissu conjonctif. L’une des moins courantes d’entre elles est l’ostéochondromatose synoviale. Elle peut survenir dans n’importe quelle articulation du corps. Toutefois, elle se manifeste le plus souvent dans l’articulation du genou.

Bien que cette maladie ne soit pas cancéreuse, elle peut causer de graves dommages à l’articulation touchée et éventuellement de l’arthrose. Un traitement précoce est donc important pour soulager les symptômes douloureux et prévenir d’autres dommages. Cependant, avant cela, quels sont les premiers signes distinctifs et les causes de cette affection ?

Ostéochondromatose synoviale : Présentation

L’ostéochondromatose synoviale est également connue sous le nom de chondromatose de l’articulation du genou ou de maladie de Henderson-Jones. Il s’agit d’une affection qui se caractérise par la métaplasie du tissu conjonctif de la membrane synoviale et la formation des cartilagineuses nodulaires bénignes.

Elle se traduit par un processus pathologique chronique au cours duquel la membrane synoviale de l’articulation subit des modifications partielles, se transformant progressivement en cartilage. Cela implique le remplacement des cellules de la membrane qui tapisse l’intérieur du sac articulaire.

En effet, les cellules qui produisent le liquide qui lubrifie et nourrit le cartilage se substituent par d’autres cellules d’un type différent qui ne sont pas en mesure de remplir pleinement les fonctions des précurseurs. Ce phénomène s’accompagne souvent d’une calcification de la membrane synoviale, qui réduit considérablement la mobilité de l’articulation. En outre, il crée les conditions préalables au développement de changements dégénératifs-dystrophiques.

Dans ces cas, le nombre de formations cartilagineuses varie généralement de 1-2 à plusieurs dizaines et peut parfois aller jusqu’à 100. Par ailleurs, au cours du processus de modification de la structure de la membrane synoviale, de multiples inclusions bénignes se forment. Leur taille varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Dans les cas graves, une ossification complète de certaines zones endommagées de la membrane synoviale est même possible.

Ostéochondromatose synoviale : Manifestation

Les articulations saines d’un être humain sont recouvertes de cartilage articulaire. Il aide les os à glisser en douceur les uns sur les autres lorsque l’homme se déplace. En effet, l’articulation s’entoure d’épaisses bandes de tissu, formant une capsule autour d’elle qui la maintient ensemble. La surface interne de la capsule articulaire est recouverte d’une fine membrane appelée synovie. Cette dernière produit un liquide qui lubrifie l’articulation.

Toutefois, avec l’ostéochondromatose synoviale, la membrane synoviale se développe et la formation de nodules se produit. Ces derniers peuvent parfois se détacher de leur site d’origine et migrer à l’intérieur de l’articulation.

Par conséquent, le liquide synovial nourrit ces formations cartilagineuses, et elles peuvent croître, se calcifier (durcir) ou s’ossifier. Lorsque cela se produit, elles peuvent se déplacer librement dans l’espace articulaire et endommager le cartilage articulaire lisse qui recouvre l’articulation, entraînant de l’arthrose. Ainsi, le cartilage s’use et le déplacement des os sur cette surface exposée de l’articulation devient douloureux.

Dans les cas graves de chondromatose synoviale, les corps lâches peuvent devenir suffisamment gros pour remplir tout l’espace articulaire ou envahir les tissus adjacents.

En outre, la chondromatose perturbe l’irrigation sanguine de l’articulation du genou. Ainsi, le volume du liquide synovial qui y est produit diminue progressivement avec des conséquences plutôt désagréables. Avec le temps, les formations bénignes de la membrane articulaire peuvent se détacher spontanément et se transformer en inclusions intra-articulaires libres.

Dans ce cas, le mécanisme de l’articulation du genou devient inefficace, ses structures se compriment, des lésions chroniques et une inflammation (synovite) se forment. Même si elles ne sont pas malignes, ces formations intra-articulaires peuvent entraîner de graves lésions du cartilage articulaire et des ménisques.

Ostéochondromatose synoviale : causes et classification

L’ostéochondromatose synoviale peut être primaire et secondaire. Dans le premier cas, les raisons de son développement ne sont pas encore établies. Les chercheurs pensent que cette maladie peut avoir un lien avec des caractéristiques génétiques qui entraînent des anomalies dans la formation des structures intra-articulaires.

En effet, ils supposent que la base des modifications futures des tissus articulaires se forme dès la période prénatale. Par ailleurs, très souvent, la chondromatose va de pair avec d’autres troubles du système musculo-squelettique.

En outre, les causes de la dégénérescence de la membrane synoviale sont assez souvent des blessures du genou, en particulier des micro-herbes permanentes. Celles-ci sont typiques des athlètes et des personnes ayant un mode de vie extrême, ainsi que de celles dont la profession implique une activité physique constante.

L’ostéochondromatose synoviale primaire

Dans le cas de l’ostéochondromatose synoviale primaire, il est possible de diagnostiquer la maladie chez des personnes de tout âge. Dans ces cas, le plus souvent, la pathologie affecte les plus grandes articulations du corps humain, comme le genou et la hanche. Un peu moins souvent, elle touche les articulations du poignet et des doigts. Par ailleurs, elle est souvent de nature monoarticulaire, c’est-à-dire qu’elle n’implique qu’une seule des articulations.

L’ostéochondromatose synoviale secondaire

Le diagnostic de chondromatose synoviale secondaire est plus fréquent. Elle est la conséquence de la séparation de fragments de cartilage. De plus, elle peut résulter des formations osseuses cartilagineuses des articulations et de leur fixation dans l’épaisseur de la membrane synoviale.

Chez certains patients, l’affection est la conséquence de lésions, de pathologies articulaires inflammatoires et dégénératives (arthrose, arthrite, etc.) ou d’ostéochondrite disséquante. C’est pourquoi, dans la plupart des cas, le diagnostic se fait chez les personnes de plus de 40 ans. L’affection touche souvent les articulations symétriques simultanément.

Par ailleurs, selon de nombreux orthopédistes et rhumatologues, l’ostéochondromatose synoviale secondaire est une complication tardive de la forme primaire de la maladie. Par exemple, elle est généralement présente dans l’arthrite.

La maladie se manifeste dans 65 à 70 % des cas, en raison de charges élevées et d’une incidence élevée de changements dégénératifs-dystrophiques. Dans ces cas, elle affecte moins les articulations du coude et de la hanche. De plus, la chondromatose synoviale de l’articulation de l’épaule est encore moins fréquente. Des lésions des autres articulations s’observent dans des cas isolés.

Autres classifications

En médecine, une autre classification de la chondromatose existe, selon laquelle la maladie peut prendre l’une des trois formes suivantes :

  • Stable : dans lequel un petit nombre de formations cartilagineuses sont présentes dans la cavité articulaire et processus se produit très lentement ;
  • Progressif : où il y a une croissance intensive des formations cartilagineuses, leur nombre ne cesse de croître et peut atteindre plusieurs centaines ;
  • Rare : elle peut se concentrer dans les canaux des tendons et des poches muqueuses, l’ostéomatose appartient au même type.

En effet, au premier stade, de la chondromatose de l’articulation du genou, la membrane synoviale s’enflamme et se développe. C’est ce moment que les petits nodules commencent à se former (taille 1 mm-5 cm) à sa surface. Dans le second cas, dans l’articulation, le développement de l’inflammation se poursuit, les nodules de la membrane synoviale changent progressivement.

Ils renaissent dans des formations cartilagineuses, étant comme dans un bouillon nutritif dans le liquide synovial qui remplit l’espace interne de l’articulation. Au troisième stade, les nodules durcissent (calcification). Ainsi, ils ont tendance à s’agglutiner et à former des conglomérats.

Ostéochondromatose synoviale : Symptômes

La chondromatose de l’articulation du genou ne présente initialement aucune manifestation spécifique. En fait, dans les premiers stades, la maladie est asymptomatique. Les premiers signes apparaissent généralement lorsque des zones de calcification se forment dans la membrane synoviale.

Par la suite, les symptômes apparaissent spontanément et les hommes sont touchés deux fois plus souvent que les femmes. Dans ces cas, on note des douleurs lors d’une activité physique, des craquements et des clics dans la zone affectée, et parfois des blocages articulaires.

En général, la maladie se développe de la même manière que l’arthrite subaiguë. Le patient présente un léger gonflement autour de l’articulation concernée, une rougeur et un œdème de la peau, ainsi qu’une légère hyperthermie localisée.

Lorsque l’affection évolue, la gêne sourde apparaît lors des déplacements, puis elle est également présente lorsque la personne est au repos. Elle s’accompagne d’une raideur de l’articulation, d’une rigidité des mouvements, d’un état de tuméfaction et d’une hyperémie de la peau dans sa projection. Généralement, un bruit de secousses et de grincements peut être audible pendant le mouvement.

Autres signes selon la localisation

Les manifestations de la maladie dépendent directement de la localisation des formations. Si elles se situent entre les surfaces des os qui forment l’articulation, elles provoquent des algies et une mobilité limitée. En outre, un blocage complet ou partiel de l’articulation se produit, qui peut passer de lui-même en raison de la mobilité des corps chondromiques libres.

En plus de cet atroce malaise caractéristique, d’autres symptômes vont progressivement apparaître :

  • Accumulation de liquide dans l’articulation (synovite)
  • Un gonflement des tissus de la région du genou
  • Une forte limitation de l’amplitude des mouvements (blocage spontané de l’articulation)
  • Nodules dans les articulations adjacentes à la peau
  • Une augmentation localisée de la température.

Le développement de néoplasmes dans la membrane synoviale est principalement dangereux. En effet, l’irrigation sanguine de l’articulation du genou et la production de liquide synovial dans l’articulation du genou deviennent inefficaces. Cela entraîne à son tour l’apparition d’une gonarthrose. Le syndrome de la « souris articulaire », qui se manifeste par une chondromatose, provoque un pincement des structures articulaires. Ce dernier entraîne un traumatisme chronique des surfaces articulaires et des ménisques.

Ostéochondromatose synoviale : Complications

Ostéochondromatose synoviale

Si elle n’est pas traitée, la chondromatose synoviale entraîne le développement de complications. La première est la séparation des corps ostéochondraux de la membrane synoviale, qui leur permet de se déplacer librement dans l’articulation. En se plaçant sous les surfaces de contact des os, ils la bloquent. Cela réduit fortement l’amplitude des mouvements ou les rend totalement impossibles. Par conséquent, cela entraîne une diminution progressive du tonus des muscles adjacents.

De plus, les corps osseux et cartilagineux libres peuvent endommager le cartilage hyalin normal, ainsi que d’autres structures. Ainsi, ils provoquent le développement de divers processus inflammatoires et dégénératifs. De plus, avec une chondromatose synoviale à long terme, il est possible de développer une synovite réactive. En effet, il s’agit d’une inflammation de la membrane synoviale, ainsi qu’une arthrose déformante secondaire. Les deux maladies s’accompagnent de douleurs intenses, qui ont tendance à augmenter avec l’effort.

En outre, si l’on considère à quel point la chondromatose synoviale de l’articulation du genou est dangereuse, il faut tout d’abord mentionner la restriction de la mobilité. Cela réduit considérablement la qualité de vie et la capacité de mouvement du patient. Sans traitement, la situation peut se compliquer par le développement de l’arthrose. Cela entraîne une nouvelle réduction de la fonction du genou, une sévérité des crises de douleurs et, dans les cas graves, une immobilisation.

De surcroit, il existe une menace de dégénérescence de la chondromatose synoviale primaire en chondrosarcome. Toutefois, comme le soulignent les experts, la transformation maligne peut être méconnue en raison de la présence de cellules atypiques. Celles-ci sont caractéristiques de la métaplasie chondrogénique bénigne.

Ostéochondromatose synoviale : Diagnostic

En cas de problèmes articulaires, une consultation chez un orthopédiste est nécessaire. Ainsi, le médecin traitant pose des questions au patient. Pour déterminer cette maladie et la distinguer de l’arthrose ou des lésions du ménisque, il est nécessaire de procéder à des examens complémentaires : radiographie, échographie, IRM ou scanner.

Les premiers examens

Tout d’abord, le diagnostic de la chondromatose de l’articulation du genou repose sur des examens non invasifs. Les rayons X et les tomodensitogrammes fournissent des images de structures denses telles que les os. Les corps intra-articulaires relativement volumineux subissent généralement la calcification et sont visibles aux rayons X et au scanner. Des formations plus petites, plus jeunes et lâches, ainsi que des corps non calcifiés et non ossifiés, peuvent ne pas apparaître sur la radiographie.

Dans ces cas, l’IRM est l’étalon-or pour diagnostiquer la chondromatose. En effet, elle permet au spécialiste de voir même les formations les plus petites et les plus douces qui ne sont pas visibles sur une radiographie et un scanner.

En plus d’identifier les corps étrangers, les tests d’imagerie peuvent également aider le médecin à identifier des changements supplémentaires. Il s’agit par exemple d’un excès de liquide dans l’articulation ou des signes d’arthrose (rétrécissement de l’espace articulaire et croissances osseuses).

Si le médecin doute du diagnostic de chondromatose, il prescrit une arthroscopie diagnostique. Les résultats de cette dernière peuvent fournir des informations sans équivoque sur la présence d’inclusions intra-articulaires :

  • Le nombre de corps intra-articulaires ;
  • Taille des corps intra-articulaires ;
  • Structure des corps intra-articulaires ;
  • Condition de la membrane synoviale ;
  • Croissance potentielle de nouveaux corps cartilagineux.

Sur la base des données obtenues, une tactique de traitement individuel de la maladie sera nécessaire.

Arthroscopie

Dans les cas controversés, une arthroscopie serait utile. Il s’agit d’une méthode invasive de diagnostic des grandes anomalies articulaires. Elle consiste à insérer un équipement endoscopique spécial dans la capsule articulaire et à l’inspecter visuellement à l’aide d’une caméra vidéo. La méthode permet de prélever des échantillons pour un examen histologique plus poussé. Ceci est important, car la chondromatose synoviale nécessite un diagnostic différentiel non seulement avec la synovite, la ténosynovite, mais aussi avec le chondrosarcome.

À l’examen macroscopique, on note un épaississement diffus de la membrane synoviale et la présence de fragments de cartilage. Leur taille peut varier d’un millimètre à un centimètre. Dans la chondromatose multiple, elle prend la forme d’un « tas de pavés ».

La microscopie révèle des zones de chondrocytes chaotiques avec des signes d’atypie cellulaire marquée. Ainsi, le spécialiste peut observer une ossification endochondrale.

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel de la chondromatose synoviale doit inclure :

  • La synovite ;
  • La villonodulaire pigmentaire (villous-nodular) ;
  • La ténosynovite ;
  • L’hémangiome synovial ;
  • L’ostéoarthrite ;
  • La calcinose tumorale périarticulaire ;

La mélostose périarticulaire (maladie de Leri).

En outre, il est possible d’inclure le chondrosarcome. En effet, les observations cliniques suggèrent que le degré d’atypie cellulaire peut être plus fort dans la chondromatose synoviale que dans le chondrosarcome. De surcroit, il est important de distinguer les nodules de cartilage dans la chondromatose synoviale des petits corps en forme de riz fibrineux. En fait, ces derniers se forment dans le sac articulaire en cas de polyarthrite rhumatoïde, de tuberculose articulaire ou de bursite chronique.

Ostéochondromatose synoviale : traitement

Le traitement conservateur (médicamenteux) de cette pathologie est absolument inefficace. En effet, il sert uniquement à réduire la douleur et l’enflure de l’articulation. La chondromatose à n’importe quel stade est une indication absolue pour l’arthroscopie de l’articulation du genou et l’ablation des formations chondromes.

Traitement chirurgical

Lors du diagnostic de la chondromatose synoviale, le traitement ne s’effectue que par voie chirurgicale. L’évolution prolongée de la maladie favorise une croissance excessive du cartilage, qui finit par entraîner une déformation du genou et un handicap.

Pour cela, l’essence de l’opération consiste à retirer les corps cartilagineux. Dans les cas plus complexes, elle permet d’effectuer une synovectomie (excision de sections de la membrane synoviale avec des signes de changements réactifs et d’îlots cartilagineux). La tâche du chirurgien est d’enlever tous les tissus pathologiquement altérés.

Pendant l’opération, le spécialiste procède à un examen visuel de l’articulation pour confirmer le diagnostic et retirer le chondrome. En cas de masses multiples, une excision partielle de la membrane articulaire est possible. Il convient de noter que la maladie peut récidiver après un traitement chirurgical, car la maladie elle-même est chronique.

Le traitement chirurgical de la chondromatose synoviale de l’articulation du genou, ainsi que des articulations de la hanche et de l’épaule s’effectue par arthroscopie. Cela garantit un bon effet cosmétique. Tout l’équipement est inséré dans la cavité de l’articulation affectée par des perforations ponctuelles.

Ablation arthroscopique des corps chondromes libres

L’opération d’ablation arthroscopique des corps chondromiques intra-articulaires (cartilagineux ou osseux) se réalise sous anesthésie combinée. Dans cette opération, on applique un garrot pneumatique sur le tiers inférieur de la cuisse du patient pendant l’intervention.

Près de la rotule, le long de la face antérieure de l’articulation, le médecin pratique deux incisions cutanées de 4-5 mm pour un accès peu invasif.

À l’aide d’une pompe mécanique, il injecte une solution saline stérile dans l’articulation par le canal de l’arthroscope. Ensuite, il applique une autre incision pour permettre l’insertion des instruments chirurgicaux. Le médecin procède ensuite à un examen détaillé de la cavité articulaire pour rechercher des corps chondromaux. En outre, cela lui permet d’évaluer l’état de la membrane articulaire, du cartilage et des ménisques.

Les corps chondromaux se trouvent traditionnellement dans la volute supérieure et également dans la face latérale ou postérieure de l’articulation. Ils peuvent également se trouver dans l’espace articulaire ou intercondylien. Le but de l’opération est de retirer le chondrome détecté. Le médecin examine le cartilage à la recherche de défauts, puis aligne les bords du défaut de cartilage à l’aide d’une lame de rasoir, un instrument spécialisé.

Si nécessaire, le chirurgien retire les excroissances et les plis de la membrane synoviale de l’articulation. Il peut aussi enlever les tissus qui peuvent rester coincés dans l’articulation pendant le mouvement.

Ensuite, il lave soigneusement et abondamment la zone à traiter avec une solution saline. De surcroit, on suture de minuscules incisions dans la peau et on applique ensuite un pansement aseptique.

Synovectomie

La mesure de traitement la plus extrême, qui donne une chance de guérir une articulation malade, est une synovectomie. Il s’agit d’une excision complète ou partielle de la membrane synoviale avec des zones de métaplasie. Cependant, si la lésion n’est pas catastrophique, des inclusions cartilagineuses isolées libres sont présentes.

En effet, il est possible de les retirer lors de l’arthroscopie, bien qu’il soit impossible de garantir l’absence de récidive. Avec un état pathologique à long terme, qui s’accompagne de symptômes d’arthrose déformante, dans certains cas, une opération d’arthroplastie est nécessaire.

Dans ces cas, le médecin peut placer une endoprothèse. Après une opération du genou, une formation sur des simulateurs spéciaux est nécessaire. La gymnastique et la thérapie par l’exercice doivent viser à restaurer le tonus musculaire et à renforcer les ligaments sans endommager les tissus cicatrisants.

Ostéochondromatose synoviale : Réhabilitation

La rééducation après l’ablation arthroscopique de corps chondromateux dépend de l’étendue de la maladie et de l’ampleur de la chirurgie. Après des opérations difficiles, une réhabilitation complète est nécessaire, qui comprend :

  • Médicaments (anti-inflammatoires, antalgiques, préparations multivitaminées, chondroprotecteurs, etc.) ;
  • Thérapie par l’exercice régulier sur des simulateurs spécialisés ;
  • Procédures de physiothérapie (magnétothérapie, thérapie par ultrasons, phonophorèse [association de médicaments avec des ondes ultrasonores], bains thermaux, massage, etc.).

Si l’intervention est de faible ampleur (retrait de petits corps à un stade précoce), la récupération est rapide et efficace. Deux semaines de traitement doux et de limitation de la charge sur le membre sont suffisantes. Ainsi, le patient peut utiliser des orthèses. L’articulation est ensuite remise en état de fonctionnement à l’aide de la physiothérapie, de la kinésithérapie et d’exercices spéciaux sur des simulateurs.

Parfois, le taping kinésiologique est fréquemment utile dans les premiers stades de la récupération postopératoire pour stabiliser le genou et fournir une thérapie anti-œdème.

Le principal objectif de la rééducation est de rétablir l’apport sanguin normal aux tissus de l’articulation du genou. En outre, son but est de stimuler la production de liquide synovial et de restaurer l’amplitude physiologique des mouvements de l’articulation.

Ostéochondromatose synoviale : Prévention

En ce qui concerne la prévention de la pathologie, il est difficile d’identifier des moyens spécifiques pour prévenir la chondromatose. La raison est que les mécanismes de développement de cette maladie ne sont pas encore élucidés. Par conséquent, seules des recommandations standard peuvent être nécessaires :

  • Éviter les contraintes excessives sur les articulations et surveiller son poids ;
  • Éviter les foulures, les contusions et autres lésions traumatiques aux articulations et aux ligaments ;
  • Prévenir les entorses, les contusions et autres lésions traumatiques des articulations ;
  • Consommer les vitamines et les minéraux nécessaires au fonctionnement des articulations ;
  • Un diagnostic précoce au moindre problème de l’articulation du genou.

En cas de prédisposition à la formation de chondromes dans les articulations, il est important de maintenir une activité physique modérée. De plus, il convient de ne pas surcharger les articulations et de consulter un traumatologue ou un chirurgien orthopédiste dès les premiers symptômes alarmants.

Par ailleurs, une alimentation appropriée et un exercice physique régulier contribueront à normaliser les processus métaboliques. Ces recommandations permettent aussi de maintenir la tonicité des muscles et de stabiliser les articulations. Un diagnostic et un traitement rapides de la chondromatose sont la clé d’une guérison rapide et réussie.

 

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