Santé

Comment déterminer le RISQUE VITAL CARDIOVASCULAIRE

Les maladies du cœur et des artères sont à l’origine de 70% des décès en France chez les jeunes séniors et de 80% de décès chez les jeunes séniores. En résumé, les pathologies cardiovasculaires constituent la cause principale des décès enregistrés chez les personnes de plus 60 ans ces 10 dernières années en France.

 Il faut également souligner que ces affections sont au deuxième rang des causes de décès par an toute catégorie confondue au niveau de la population française. Si certains facteurs de risque vital sont immuables, on peut bien agir sur d’autres pour changer ces chiffres alarmants et prolonger l’espérance de vie. À cet effet, comment déterminer le risque vital cardiovasculaire ?

Qu’appelle-t-on maladie cardiovasculaire ?

Le terme maladie cardiovasculaire regroupe diverses affections qui touchent particulièrement les artères, les capillaires, les artérioles, les veines et les veinules. La même appellation désigne les pathologies qui touchent les valves du cœur, les muscles cardiaques, le péricarde et l’ensemble du système cardiaque. Sont également appelées maladies cardiovasculaires, les maladies qui touchent conjointement les vaisseaux sanguins et le système du cœur en général. Cependant, on fait plus référence à la dernière définition lorsqu’on parle de pathologies cardiovasculaires (cardio= cœur, vasculaire= vaisseaux). 

Par ailleurs, dans la majorité des cas, ces troubles sont liés à l’obstruction des vaisseaux sanguins ou des artères par des dépôts de graisse ou des plaques d’athéromes. Les affections cardiovasculaires peuvent aussi bien résulter des troubles de la tension artérielle, du rythme du battement cardiaque, de l’hérédité ou de la vieillesse, etc. Quoi qu’il en soit, en ce 21e siècle, elles font plus de ravage que le SIDA.  

Quelques maladies cardiovasculaires

Plusieurs affections liées au fonctionnement du cœur et des vaisseaux sanguins sont qualifiées de maladies cardiovasculaires. L’Organisation mondiale de la Santé les regroupe sous 6 genres ou catégories. À cet effet, on distingue :

  • Les artériopathies périphériques ;
  • Les embolies pulmonaires et thromboses veineuses profondes ;
  • Les cardiopathies rhumatismales ;
  • Les cardiopathies coronariennes ;
  • Les malformations cardiaques congénitales ;
  • Et les maladies cérébrovasculaires.

 Si on nait avec les malformations cardiaques congénitales, les autres catégories sont souvent déclenchées par la vieillesse (surtout lorsqu’on a accumulé de mauvaises habitudes de vie) et des comportements malsains.

Le risque vital cardio vasculaire, c’est quoi ?

En médecine préventive, on appelle risque vital cardio vasculaire la probabilité de survenue d’une pathologie pouvant affecter le cœur et les vaisseaux sanguins. Pour être on ne peut plus clair, le risque vital cardiovasculaire permet de déterminer le nombre de chances qu’à une maladie cardiovasculaire de se manifester chez une personne. Car si on peut connaître les facteurs de risques, on a de fortes chances de lutter contre ces affections.

Toutefois, l’évaluation du risque vital cardiovasculaire ne peut être généralisée. Chaque personne avec son risque d’accident cardiovasculaire. Les facteurs qui favorisent le développement d’une pathologie des vaisseaux et du cœur chez X ne sauraient être les mêmes chez Y. Cela dit, le fait de déterminer ces facteurs vitaux de risque permet une prise de conscience et si possible leur réduction et pourquoi pas leur suppression.

Pourquoi connaître son risque vital cardiovasculaire ?

Comme souligné précédemment le fait de connaître son risque vital cardiovasculaire permet un changement de comportement en vue de réduire la probabilité de la survenue d’un accident cardiovasculaire. Si certains facteurs de risque sont modifiables, d’autres ne le sont pas parce qu’ils ne dépendent pas du comportement de l’individu.

Quoi qu’il en soit, les maladies cardiovasculaires sont mortelles et le fait de connaître son risque vital cardiovasculaire peut permettre d’envisager très tôt un traitement.  Si on connaît les éléments qui peuvent aggraver le mal, on peut les écarter pour permettre au patient de vivre plus longtemps.

Les déterminants non modifiables de risque vital cardiovasculaire

Certains facteurs favorables au développement des pathologies cardiovasculaires ne sont pas modifiables. Il s’agit des antécédents d’affections cardiovasculaires liées à la parenté, du sexe et de l’âge.

Le sexe et l’âge

À bien des égards, le sexe et l’âge des personnes constituent un facteur de risque vital cardiovasculaire. En fait, il est scientifiquement prouvé que les femmes n’ont pas les mêmes hormones que les hommes. La progestérone et les estrogènes pendant qu’elles ont encore un cycle menstruel bien fonctionnel les protègent contre les risques d’accident cardiovasculaires.

Les hommes ne sécrétant pas ces hormones sexuelles féminines sont plus exposés avant 50 ans. Toutefois, il faut souligner que la probabilité d’un risque d’accident cardiovasculaire reste très élevée à partir de la vieillesse. Soit à partir de 60 chez la femme à cause de la ménopause qui supprime la production des hormones sexuelles féminin. Mais chez l’homme, l’âge moyen où les risques sont probablement élevés est de 50 ans. 

Antécédents d’affections cardiovasculaires liées à la parenté

Le risque vital de développer une affection ou un accident cardiovasculaire augmente si vous avez un proche parent (génétiquement parlant) qui en a souffert au cours de sa jeunesse. Il peut s’agir de votre père, de votre mère, de vos frères, de vos sœurs, etc. Si une parenté proche a souffert d’un trouble au niveau du cœur et/ou des vaisseaux en est morte avant 65 ans, alors, vous avez plus de chances de mourir d’un accident vasculaire cérébral, d’un infarctus du myocarde ou de toute autre maladie cardiovasculaire.

Les déterminants non modifiables de risques vitaux cardiovasculaires ne peuvent pas être supprimés où réduire. Toutefois, on peut adopter des gestes qui sauvent lorsqu’on a évalué très tôt ces risques ou faire des demandes anticipées de prise en charge.

Les déterminants comportementaux de risque vital cardiovasculaire

Les déterminants comportementaux de risque vital cardiovasculaire sont vraiment ceux qui laissent une marge de manœuvre aux patients pour améliorer sa situation. On peut citer l’hypercholestérolémie, un taux élevé de triglycérides, le diabète, le stress, le tabagisme, l’obésité, l’hypertension, la mauvaise alimentation, la sédentarité, l’alcoolisme.

L’alcoolisme

La consommation incontrôlée est ce qu’on appelle l’alcoolisme. En effet, il est prouvé que l’alcool consommé à faible taux, soit un verre par jour avec deux jours d’abstinence sur sept, a des effets protecteurs contre les accidents cardiovasculaires. Ceci parce qu’il empêcherait dans certaines mesures l’athérosclérose.  Cela dit, lorsqu’on abuse de la consommation d’alcool, le risque de développer une maladie cardiovasculaire à l’instar de l’infarctus du myocarde ou l’AVC est très élevé.

La sédentarité

La sédentarité se définit comme l’absence d’activité physique dans la routine quotidienne. Mais pas seulement ; une pratique de 30 min d’activité physique au quotidien est également affiliée à la sédentarité. D’après l’OMS, elle fait maintenant plus de 2.000.000 de morts chaque année dans le monde. C’est logiquement donc qu’elle figure parmi les facteurs qui peuvent provoquer la survenue de maladies cardiovasculaires ou l’aggraver.

La mauvaise alimentation

Une mauvaise alimentation augmente le risque vital cardiovasculaire. Selon l’OMS, c’est même l’un des principaux éléments qui peuvent provoquer la survenue d’accidents cardiovasculaires et même des maladies cancérogènes ou des pathologies liées à l’obésité.  

L’hypertension

La pression exercée par le sang en millimètre de mercure (mmHg) sur la paroi des vaisseaux sanguins (spécifiquement des artères) est la tension artérielle d’un individu. Cette tension augmente lors de la systole et démunie au moment de la diastole. L’hypertension survient lorsqu’on note une élévation de 140 mmHg d’activité au niveau de la systole et/ou une augmentation de 90 mmHg d’activité au cours de la diastole dans l’intervalle au moins de 2 jours et tout au moins à deux reprises. Cela dit, l’hypertension artérielle amplifie considérablement le risque vital de la survenue d’une maladie cardiovasculaire.           

L’obésité

L’obésité est une accumulation déraisonnée de graisses corporelles se traduisant par une élévation d’IMC et une déformation de la morphologie. Elle a la particularité de développer plusieurs autres maladies chroniques, c’est les personnes qui en souffrent. La difficulté est que chacune d’elles nécessite un soin spécifique et généralement sur le long terme. Le poids des personnes obèses fatigue non seulement le corps, mais aussi le cœur et les vaisseaux. Cette fatigue sur l’appareil du cœur entraîne des troubles du rythme cardiaque. Ce qui augmente la probabilité de la survenue d’un accident cardiovasculaire

Le tabagisme

La consommation et/ou l’intoxication provoquée par l’abus du tabac sont qualifiées de tabagisme. Une consommation régulière du tabac favorise l’athérosclérose. C’est dire que des plaques se forment à l’intérieur des vaisseaux sanguins, obstruant le passage du sang vers les autres organes vitaux. Conséquence, le cœur va se pomper inutilement sans pouvoir oxygéner les organes affiliés. Le tabagisme est un facteur très élevé de survenue et/ou d’aggravation de pathologies cardiovasculaires. Certaines statistiques indiquent d’ailleurs que les consommateurs de tabac sont deux fois plus susceptibles de mourir d’un accident cardiovasculaire.

Le Diabète

Le diabète est la conséquence d’une élévation du taux de glucose ou de sucre dans le sang. En fait, lorsqu’il est en excès dans le sang, le glucose peut endommager les parois des vaisseaux sanguins. Elles vont se rétrécir, laissant le sang circuler difficilement. Ce qui va augmenter les probabilités de la survenue d’une maladie du cœur et/ou des vaisseaux.

Le stress

Le stress est une réaction tout à fait normale de l’organisme qui permet de prendre des décisions en situation d’urgence et/ou de danger. Cependant, lorsqu’il devient chronique ou aigu, il peut agir sur le cœur, ouvrant ainsi la voie aux maladies cardiovasculaires. En fait, un stress (chronique ou aigu) est un facteur de risque significatif pour l’avènement d’une pathologie au niveau du cœur et des artères.

Un taux élevé de triglycérides

Les triglycérides sont des réserves d’acide gras conservées dans les tissus adipeux. Elles constituent une part des lipides exploitable sous forme d’ATP. Cependant, lorsque leur taux devient trop élevé, cela peut augmenter le risque de faire un accident cardiovasculaire. Par ailleurs, le risque est plus considérable lorsque le taux élevé de triglycérides coïncide avec un taux élevé de cholestérol LDL.

L’hypercholestérolémie

L’hypercholestérolémie se définit comme une élévation du taux de cholestérol dans le sang à une période donnée. En fait, l’hypercholestérolémie favorise l’athérosclérose. Il s’en suit des risques majeurs de développement d’une maladie du cœur et/ou des vaisseaux sanguins

On peut constater que la plupart de ces facteurs de risques sont liés aux habitudes de vie. Mieux, l’intérieur des artères est la région la plus sensible à ces mauvais comportements qui augmentent la probabilité d’un accident cardiovasculaire

Les facteurs socio-environnementaux de risque vital cardiovasculaire

L’environnement de vie, l’environnement de travail et l’environnement économique des individus sont également des facteurs qui peuvent favoriser le développement ou la survenue d’une maladie liée au cœur et aux vaisseaux sanguins. Ce dernier déterminant, quoique non perceptible, impacte pourtant la santé des personnes.

Au total, il existe plusieurs facteurs susceptibles de déclencher ou d’aggraver une maladie cardiovasculaire. Certains sont liés à l’âge, au sexe, aux antécédents familiaux, mais d’autres résultent du comportement ou des habitudes des individus et de leur milieu de vie.

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