Bien-être

Comment arrêter de fumer de manière progressive ?

Astuces pour un arrêt progressif du tabac

Arrêter de fumer peut être particulièrement difficile pour de nombreuses raisons, notamment à cause de l’addiction à la nicotine, mais aussi en raison des habitudes et des facteurs psychologiques associés au tabagisme. Heureusement, pour ces derniers, il existe des solutions parmi lesquelles on retrouve l’arrêt progressif. De quoi s’agit-il ? Quels en sont les avantages ? Et comment le faire ?

Qu’est-ce que l’arrêt progressif ?

Pour faire le mois sans tabac, l’un des meilleurs moyens est de promouvoir l’arrêt progressif à la cigarette. Cette méthode pour cesser de fumer implique de réduire graduellement la quantité de cigarettes consommées sur une période définie jusqu’à atteindre l’abstinence complète. Avec cette technique, les fumeurs ont la possibilité de s’adapter lentement aux changements physiques et psychologiques sans l’abrupte transition que représente l’arrêt immédiat.

L’arrêt progressif est souvent utilisé par ceux qui trouvent difficile d’arrêter de fumer du jour au lendemain. Cela permet alors une diminution progressive de la dépendance à la nicotine et la facilitation de la gestion des symptômes de sevrage.

Quel est le principe d’un arrêt progressif ?

Pour un arrêt progressif, le principe le plus utilisé consiste en une combinaison de réduction progressive de la consommation de tabac et d’utilisation de substituts nicotiniques, en l’occurrence des patches de nicotine. En effet, pour y arriver, le fumeur doit être supervisé par un médecin. Avec ce dernier, il pourra préparer un programme d’arrêt.

Avant la date d’arrêt complet du tabac

Avant la date d’arrêt complet du tabac, fixée à l’avance, le fumeur commence à utiliser un patch de nicotine chaque jour. Ce patch libère une quantité contrôlée de nicotine dans le corps, ce qui aide à réduire les symptômes de sevrage physique et l’envie de fumer.

Deux semaines précédant la date d’arrêt

Durant les deux semaines précédant la date d’arrêt prévue (le jour J), le fumeur continue de fumer. Cependant, il est encouragé à diminuer progressivement le nombre de cigarettes qu’il fume chaque jour.

L’objectif est de réduire l’exposition au tabac tout en permettant au corps de s’habituer à recevoir une partie de sa dose de nicotine via le patch plutôt que par la cigarette. Cette phase aide à minimiser le choc du sevrage en faisant une transition plus douce vers l’arrêt total.

Le jour J

Le jour J, le fumeur cesse complètement de fumer. Il peut néanmoins poursuivre l’utilisation du patch de nicotine pour aider à gérer les envies de nicotine et les symptômes de sevrage. Il faut préciser que le patch agit comme une source alternative de nicotine sans les autres substances nocives présentes dans la cigarette.

Après l’arrêt complet

Après l’arrêt complet du tabac, le dosage de nicotine dans les patches est progressivement diminué sur plusieurs semaines. Cette étape est cruciale, car elle vise à réduire peu à peu la dépendance du corps à la nicotine, facilitant ainsi une désaccoutumance complète.

Il faut retenir que la réduction préalable de la consommation de cigarettes permet de rendre l’arrêt moins difficile. L’emploi de patches de nicotine permet quant à lui de gérer la dépendance de manière contrôlée. Cela peut grandement augmenter les chances de réussite de l’arrêt du tabac de manière durable.

Quelles sont les doses de nicotine qui peuvent être prescrites ?

Pour aider les fumeurs à arrêter de fumer, des patches de nicotine à doses dégressives sont recommandées. Le principe est de fournir à l’organisme une source externe de nicotine pour réduire les symptômes de sevrage tout en réduisant les autres substances nocives contenues dans les cigarettes. Mais cela dépend du nombre de cigarettes fumées de façon journalière.

Pour les personnes qui fument plus de 20 cigarettes/jour

Pendant les deux premières semaines, le fumeur utilise un patch délivrant 21 mg de nicotine chaque jour. Cette dose est relativement élevée, adaptée à la consommation élevée de cigarettes, pour compenser la quantité de nicotine que le corps a l’habitude de recevoir.

Pendant cette période, le fumeur est encouragé à réduire le nombre de cigarettes fumées. Deux semaines suivant l’arrêt complet du tabac, le fumeur continue d’utiliser le patch de 21 mg pour aider à stabiliser son état sans les cigarettes et minimiser les envies de fumer et les symptômes de sevrage.

Après cette étape s’ensuit la phase de réduction qui dure quatre semaines.  Pendant deux semaines après la phase initiale, le dosage du patch est réduit à 14 mg par jour. Cette réduction aide à diminuer progressivement la dépendance à la nicotine du corps.

Au cours des deux dernières semaines du programme, le dosage est encore réduit, passant à un patch de 7 mg par jour. Cette étape finale vise à préparer le corps à fonctionner sans apport externe de nicotine. Ce type de traitement est généralement accompagné de suivi médical et parfois de soutien comportemental pour augmenter les chances de succès dans l’arrêt du tabac.

Pour les personnes qui fument moins de 20 cigarettes/jour

Pour les fumeurs de moins de vingt cigarettes par jour, le protocole de patches de nicotine est ajusté en fonction de leur consommation moindre comparée à ceux qui fument plus de vingt cigarettes. Il est composé de trois phases que sont :

  • La préparation ;
  • L’arrêt complet ;
  • La réduction.

À la première phase qui dure 2 semaines, un patch de 14 mg de nicotine est utilisé chaque jour. Cette dose est conçue pour correspondre à une consommation de nicotine inférieure à celle des gros fumeurs. Elle aide à réduire les symptômes de sevrage et permettre au fumeur de commencer à réduire sa consommation de cigarettes.

Si le fumeur ressent que la dose de 14 mg ne suffit pas à contrôler ses envies de nicotine et qu’il a du mal à réduire sa consommation de tabac, il peut passer à un patch de 21 mg. Cependant, cela doit se faire selon les conseils de son médecin. Cet ajustement permet d’adapter le traitement en fonction des besoins individuels et d’augmenter l’efficacité du sevrage préliminaire.

À la deuxième phase qui dure également 2 semaines, le fumeur continue d’utiliser un patch de 14 mg. Le but est de maintenir un apport stable de nicotine. Cela aide à gérer les envies et les symptômes de sevrage sans le recours aux cigarettes.

Enfin, après les deux premières semaines post-arrêt, le dosage du patch est réduit à 7 mg par jour. Cette dernière étape dure quatre semaines et vise à diminuer graduellement la dépendance à la nicotine. L’utilisation de la dose réduite permet au corps de s’habituer à fonctionner avec moins de nicotine et prépare à l’abstinence totale.

Ainsi, en diminuant petit à petit la dose de nicotine, le corps s’adapte progressivement à son absence. Cela peut augmenter les chances d’un arrêt du tabac réussi et durable.

L’arrêt progressif marche-t-il réellement ?

La méthode de sevrage progressif à l’aide de patches de nicotine fonctionne bien pour plusieurs raisons psychologiques et physiologiques. D’abord, en utilisant un patch de nicotine, le fumeur reçoit une dose régulée de nicotine tout au long de la journée. Cela aide à maintenir un niveau stable de nicotine dans le corps. Ainsi, les envies intenses et les symptômes de sevrage qui sont souvent les plus grands obstacles à l’arrêt du tabac sont réduits.

Puisque le patch fournit la nicotine nécessaire, le besoin de fumer des cigarettes diminue progressivement. Cela permet au fumeur de réduire sa consommation de cigarettes sans éprouver les effets abrupts du manque de nicotine. Il faut reconnaître que cela peut être très difficile à gérer physiquement et émotionnellement.

En outre, la méthode progressive évite la frustration et le sentiment de privation qui accompagnent souvent les tentatives d’arrêt brusque. En continuant à fumer pendant la phase initiale tout en diminuant progressivement, le fumeur peut s’adapter plus facilement à de nouvelles habitudes. Il le fait sans ressentir un manque extrême ou des changements drastiques dans son comportement quotidien.

Il faut noter que le fait de savoir que l’on a la possibilité de continuer à fumer tout en réduisant graduellement peut soulager l’anxiété associée à l’idée de cesser complètement et immédiatement de fumer. Cela aide les fumeurs à se sentir plus en contrôle du processus, augmentant leur confiance en leur capacité à arrêter définitivement.

Enfin, les patches de nicotine aident à supprimer les symptômes de sevrage tels que l’irritabilité, l’insomnie, l’augmentation de l’appétit, et la difficulté de concentration. En minimisant ces symptômes, le fumeur peut continuer ses activités quotidiennes avec moins de perturbations. Cela renforce la probabilité de réussite à long terme.

Quels sont les risques de surdosage ?

Lorsqu’on  combine les cigarettes avec des substituts nicotiniques comme les patches, il est évident de s’intéresser à la question de surdosage de nicotine.

Mais plusieurs études indiquent que l’utilisation de substituts nicotiniques en même temps que la consommation de cigarettes n’est généralement pas dangereuse. Il en est de même chez ceux qui souffrent de maladies cardiaques. En effet,  cela est dû en partie au fait que les patches délivrent la nicotine de manière plus contrôlée et régulière que les cigarettes. Cela peut donc réduire les pics de nicotine qui sont stressants pour le cœur.

Cependant, même si le risque de surdosage lors de l’utilisation combinée de patches et de cigarettes est faible, il n’est pas inexistant. En effet, les symptômes de surdosage de nicotine peuvent inclure ;

  • Des nausées ;
  • Des palpitations ;
  • Des maux de tête ;
  • Des vertiges ;
  • Une sensation de faiblesse.

Ces symptômes sont généralement passagers et s’améliorent en ajustant la dose de nicotine ou en réduisant la consommation de cigarettes. Il est alors conseillé de limiter la période pendant laquelle on combine les cigarettes et les patches de nicotine à deux semaines. Cela permet de maximiser les chances de réussite de l’arrêt complet en évitant de prolonger la double exposition à la nicotine, ce qui pourrait rendre plus difficile la réduction ultérieure de la dépendance.

Par ailleurs, lorsqu’on utilise des substituts nicotiniques, surtout en combinaison avec la cigarette, un suivi médical est nécessaire. Le médecin peut ajuster les dosages de nicotine et surveiller les effets secondaires. Il peut aussi fournir un soutien continu pour aider le fumeur à gérer sa dépendance et ses habitudes de consommation. Ce suivi permet de s’assurer que la stratégie d’arrêt est à la fois sûre et efficace. Cette gestion attentive de cette combinaison permet d’éviter les risques de surdosage et augmenter les chances d’un sevrage réussi du tabac.

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