Santé

Coqueluche du nourrisson : causes, symptômes, diagnostic, traitements et prévention

Connue comme l’une des principales causes de mortalité infantile, la coqueluche est une infection respiratoire bactérienne très contagieuse. Elle se soigne à l’aide des antibiotiques destinés à prévenir le risque de contagion.

En fait, la coqueluche est une maladie contagieuse qui se manifeste par une toux violente et convulsive. Elle est tout de même peu fréquente en France grâce à la vaccination. Retrouvez dans ce guide l’essentiel à savoir sur la coqueluche du nourrisson.

La coqueluche : qu’est-ce que c’est ?

La coqueluche est une maladie contagieuse respiratoire. Elle affecte en général les nourrissons et les enfants en bas âge mal vaccinés ou non vaccinés. En outre, elle affecte les adolescents et les jeunes adultes non immunisés par des anticorps

.

À noter que la coqueluche, très contagieuse, peut progresser sous forme d’épidémie. Le syndrome se distingue par des accès de toux violentes qui se manifestent jour et nuit. Le malade en inspirant difficilement produit un son caractéristique du « chant de coq » d’où le nom de coqueluche.

Réapparition de la coqueluche : que retenir ?

Si la coqueluche entre en ligne de compte comme une affection qui peut être prévenu par un vaccin, elle demeure tout de même un problème de santé publique. En effet, au cours des 70 dernières années, l’incidence de la coqueluche a diminué de plus de 90 % même s’il y en a des éclosions.

Ainsi, de nombreuses affections contre lesquelles il est possible de se faire vacciner sont devenues moins fréquentes. Toutefois, depuis 1990, on observe une recrudescence des cas de la coqueluche.

Une telle réapparition est certainement relative à la faible efficacité des anciens vaccins. Cela explique l’apparition de nouvelle souche de la bactérie responsable de ladite affection. De même, l’épuisement de la protection, voire de l’immunité que le vaccin est susceptible de conférer aux enfants et aux adultes peut-être à l’origine de cette recrudescence.

Hormis cela, la décision de certains parents de refuser de faire vacciner leurs enfants peut bel et bien occasionner une telle réémergence. Selon une étude de 2003, les adultes français perdraient naturellement leur immunité face à la maladie.

Il faut souligner par ailleurs que si le vaccin ne protège pas les immunisés indéfiniment, c’est parce qu’il n’est actif que pendant 10 ans. Malgré tout, la coqueluche, lorsqu’elle est bien traitée ne laisse aucune séquelle.

Une affection à l’origine de graves complications

La coqueluche est une maladie qui peut être à l’origine de graves complications, surtout chez l’enfant

. Ainsi, la maladie peut être très grave, voire mortelle chez un nourrisson de moins de 6 mois.

L’hospitalisation peut durer de nombreuses semaines avec des séquelles respiratoires irréversibles. En effet, 1000 à 3000 personnes contractent cette affection chaque année. De ce fait, une à quatre personnes meurent de la coqueluche tous les ans.

Par ailleurs, dans les populations non vaccinées, les adolescents de moins de 5 ans et surtout les enfants de moins de 6 ans représentent la majorité des cas.

Vu que les effets de la vaccination s’estompent avec le temps, les personnes qui ont déjà contracté la maladie peuvent toujours être réinfectées. En revanche, une telle réinfection sera d’ordinaire de moins grande intensité et pourra ne pas être reconnue et diagnostiquée.

Causes de la coqueluche du nourrisson

La coqueluche est provoquée par la bactérie Bordetella pertussis. La bactérie se transmet d’une personne à l’autre à travers de fines gouttelettes émises par le nez et la bouche d’une personne qui tousse.

À noter qu’une bactérie semblable, dénommée Bordetella parapertussis provoque une coqueluche moins grave, notamment la paracoqueluche. Si la plupart des diagnostics de coqueluche sont établis pour des enfants de moins de 5 ans, il n’en demeure pas moins que la majorité des porteurs sont plus âgés.

Il faut noter ainsi que les adultes constitueraient une source de contamination majeure pour les nourrissons. Ainsi, il est recommandé aux femmes enceintes de recevoir un vaccin contre la coqueluche pendant leur troisième trimestre de grossesse.

Il est également impératif que les personnes en contact régulier avec les nourrissons soient immunisées. Si des personnes ont besoin d’une dose de rappel, elles doivent la recevoir deux (2) semaines avant tout contact avec un nouveau-né.

Encore une fois, il est tout à fait plausible que les personnes adultes contractent la coqueluche même si beaucoup atteignent l’âge adulte sans attraper l’affection. Vous l’aurez compris, les personnes enclines à souffrir de graves complications de la maladie après les nourrissons sont les ainés.

Idem pour les personnes atteintes d’une maladie chronique. Il est à noter par ailleurs qu’une période d’une (1) à deux (2) semaines est requise pour l’apparition des premiers symptômes de la maladie. Ainsi, dès la fin de la première semaine, les personnes contaminées peuvent en infecter d’autres.

De ce fait, elles demeurent contagieuses pendant les six semaines suivantes. La maladie est donc hautement infectieuse durant une telle période. C’est la raison pour laquelle il est recommandé d’éviter tous contacts avec d’autres personnes pendant cette période où vous êtes prédisposé à contaminer quelqu’un.

Symptômes et complications avérées

coqueluche du nourrisson symptômes

La maladie de la coqueluche se décline en 3 phases.

Première phase

Le premier épisode commence environ 10 jours après une infection et provoque des signes d’alarmes qui ressemblent à un rhume banal. Ces symptômes s’avoisinent également à une perte de l’appétit, à une toux sèche et quinteuse, aux éternuements, aux yeux larmoyants.

Deuxième phase

La deuxième phase se déclenche après 10 ou 14 jours, et se signale par la gravité et la fréquence accélérée de la toux. Le nom coqueluche attribué à cette maladie vient ainsi du son produit par cette toux.

En effet, le malade en toussant émet un son appelé «  chant du coq » lors des reprises inspiratoires rapides et profondes. Ces dernières suivent une demi-douzaine d’accès de toux spasmodiques qui se succèdent de façon rapide.

Un tel phénomène peut se produire des centaines de fois pendant une même journée. À noter que la toux peut provoquer de grandes quantités de mucus épais. Les nourrissons l’avalent parfois, d’autres fois, elles sortent par les narines, et ce, en formant des bulles.

La fréquence de la toux ajoutée à l’expulsion du mucus peut provoquer des vomissements, et les nourrissons risquent d’étouffer. Les tout-petits sont moins enclins aux reprises inspiratoires évoquant le chant du coq que les plus grands.

Néanmoins, ils ont fréquemment des accès de suffocation. Après un mois, la plupart des intéressés commencent par avoir une apparence meilleure. Ils se sentent ainsi mieux. De ce fait, leurs toux de quintes s’espacent. C’est le début de la troisième phase.

Troisième phase

Pendant cette phase, l’entrée en convalescence se fait graduellement au cours de quelques semaines ou parfois quelques mois. La durée totale de la maladie s’étend d’ordinaire sur 6 à 10 semaines, mais la toux peut être discontinue.

Complications avérées pour les nourrissons

Le risque de complications est plus accentué chez les nourrissons ayant moins de 1 an. Un tel risque concerne aussi les ainés et les personnes ayant un mauvais état de santé chronique. Parmi les complications susceptibles de survenir, on peut citer :

  • La pneumonie ;
  • Des convulsions ;
  • L’encéphalite : une inflammation du cerveau ;
  • Une hémorragie ou saignement de l’œil.
  • L’apnée : un arrêt passager de la respiration.

Diagnostic

Le diagnostic de la coqueluche est d’ordinaire facile à poser. Pour ce faire, l’on enfonce dans une narine jusqu’au nasopharynx (le conduit respiratoire à l’arrière du nez) un petit tampon de coton enroulé autour de l’extrémité d’une tige.

Par la suite, l’on met le prélèvement en culture afin d’identifier les bactéries. La plupart du temps, ce test permet d’identifier la présence de bactéries. En d’autres termes, certains cas ne sont pas identifiables pendant les phases initiales.

Toutefois, lorsque l’affection atteint la deuxième phase, la nature de ses symptômes s’impose d’emblée. Dans certains cas, le cours évolutif de l’affection est plus anodin et ces signes tardifs n’apparaissent pas.

Il faut noter par ailleurs que les personnes vaccinées peuvent toujours contracter la coqueluche. Cependant, elles auront des symptômes moins sévères. La radiographie pourrait identifier la présence de muscles ou de liquide dans les poumons.

Traitement et prévention de la coqueluche

Si les bactéries sont à l’origine de la coqueluche, les antibiotiques ne sont pas pour autant efficaces dans le traitement de cette affection. Toutefois, l’administration des antibiotiques peut avoir d’impact positif dans le courant de la première phase.

De façon générale, l’affection n’est pas identifiée avant qu’elle ne progresse au deuxième stade. Mais, des antibiotiques tels que l’azithromycine, la clarithromycine ou l’association de sulfaméthoxazole-triméthoprime sont administrés au cours d’une telle phase pour diminuer la possibilité de complications.

À noter toutefois que l’action de ces antibiotiques ne raccourcit pas la durée de la coqueluche. Mais, de tels procédés peuvent aider à réduire le risque de transmettre l’infection à d’autres personnes. Il faut préciser par ailleurs que les tout-petits notamment ceux âgés de 6 mois sont hospitalisés lorsqu’ils ont la coqueluche.

Le traitement qui leur est expressément recommandé a pour objet de diminuer au minimum les symptômes et complications de l’affection. Il faut souligner aussi que les liquides et les électrolytes perdus en cas de vomissements répétés doivent être remplacés par des soins intraveineux.

Concernant les bébés, il est convenu d’éliminer les mucosités par un appareil de succion ou d’installer un conduit pour alléger la respiration nasale. Pour cela, un apport d’oxygène supplémentaire peut s’avérer nécessaire.

En revanche, il est déconseillé d’utiliser les médicaments qui suppriment la toux ainsi que les médicaments qui allègent l’expulsion des sécrétions produites par les voies respiratoires. En outre, si le sommeil est fortement recommandé aux bébés atteint de coqueluche, c’est parce que les perturbations ou excitations sont susceptibles de déclencher la toux.

Ainsi, les bébés atteints de coqueluche devraient dormir le plus que possible. Par contre, pour les enfants plus âgés, les risques et les symptômes qu’ils présentent sont beaucoup moins graves. Aussi, l’hospitalisation des plus âgés ne revêt pas une importance capitale.

Existe-t-il vraiment un vaccin efficace contre la coqueluche ?

L’existence d’un vaccin contre la coqueluche est notoire bien que certaines personnes restent sceptiques pour les bonnes raisons

. En effet, pour les personnes non vaccinées qui sont infectées par la maladie, les groupes de vaccinations et les médias sociaux ont banalisé le risque avéré d’encéphalite.

Cette dernière est en fait une grave inflammation du cerveau. Les médias sociaux et les groupes de vaccination ont au contraire appuyé l’hypothèse selon laquelle l’encéphalite se manifesterait 1 fois sur 1 million de vaccinations.

De telles manifestations seraient effectives quelques heures ou quelques jours après l’immunisation contre la coqueluche. Toutefois, selon le calendrier de vaccination canadien contre la coqueluche, les bébés reçoivent le vaccin DCT (diphtérie-coqueluche-tétanos) leur conférant une immunité basique.

Les injections sont ainsi données lorsqu’ils ont 2 mois, 4 mois, et 6 mois en vue d’établir une défense de base. De ce fait, il leur est administré des doses de rappel à 18 mois, entre 4 et 6 ans et entre 14 ans et 16 ans.

Il convient aussi de préciser que les 5 premières doses, notamment les doses de 2 mois à 4 ou 6 ans, sont administrés conjointement avec le vaccin contre la polio. Idem pour les infections à Haemophilus influenzae de type B ou vaccin « Hib » (un vaccin contre la pneumonie). En effet, cette dernière s’administre selon le même calendrier vaccinal que le DCT.

Des vaccinations supplémentaires sont administrées avec quelques-unes de ces premières doses d’après un calendrier précis conçu par la province. De ce fait, si les adultes veulent obtenir une protection continue contre la coqueluche, ils doivent recevoir une dose du vaccin contre la coqueluche associée à la présentation de vaccin contre la diphtérie et le tétanos.

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