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Hyperactivité chez l’enfant : description, causes, symptômes et traitement

Il arrive souvent à un enfant d’oublier ses devoirs, de rêvasser pendant la classe ou de gigoter pendant le dîner. C’est une chose normale dont, en temps normal, les parents ne doivent pas s’inquiéter. En effet, les enfants sont généralement très actifs.

En revanche, certains enfants ne peuvent pas rester assis. Ils se retournent, attrapent des objets et se « comportent mal » même après des tentatives prolongées pour les calmer. Cela peut indiquer la présence d’un trouble. Il s’agit de l’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH). Voici une explication de ce qu’est l’hyperactivité chez l’enfant, pourquoi elle est dangereuse et comment la traiter.

Hyperactivité chez l’enfant : description

L’activité motrice, la mobilité et la curiosité sont des caractéristiques du développement normal de l’enfant. Cependant, il existe un groupe d’enfants chez qui ces qualités atteignent un niveau pathologique. Ces enfants sont dits hyperactifs. Ce problème acquiert aujourd’hui une importance, non seulement psychologique, mais aussi sociale. En effet, l’agitation psychomotrice, la désinhibition et l’irritabilité accrue les empêchent de s’adapter à la vie en société. Par exemple, ils ont du mal à apprendre le programme scolaire.

L’hyperactivité, qui est l’une des manifestations pathologiques, fait partie d’un ensemble complexe de troubles qui constituent le « trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité » (TDAH). Ce dernier est une affection neurologique spécifique dans laquelle les fonctions du système nerveux central sont perturbées. Il en résulte des troubles du développement psychoémotionnel. Les patients atteints de cette pathologie ont besoin d’une attention constante de la part de leurs proches ou instructeurs. Il leur faut également une supervision claire de la part des adultes.

Par ailleurs, le TDAH est difficile à diagnostiquer. Les symptômes peuvent être similaires à ceux d’autres troubles du spectre psychoémotionnel. Le traitement de ces troubles est fondamentalement différent de celui de l’hyperactivité. Aussi, cette affection nécessite une approche neurologique globale qui fait intervenir un pédiatre, un psychologue et d’autres spécialistes médicaux. De plus, les enseignants, les éducateurs et, bien sûr, les parents sont tous concernés. Selon les statistiques, cette affection serait 3 fois plus fréquente chez les garçons que chez les filles.

Hyperactivité chez l’enfant : causes

Les spécialistes n’ont pas encore identifié la cause exacte de l’hyperactivité chez les enfants d’âge préscolaire et les adolescents de manière fiable. Cependant, on pense que les caractéristiques génétiques et les lésions cérébrales reçues in utero ou dans la petite enfance jouent un rôle. Le mécanisme initiateur peut être un stress psychoémotionnel exorbitant chez les enfants.

Certains experts considèrent que l’hérédité est la cause fondamentale de ce mal chez les enfants. Si les parents présentent des troubles psychoémotionnels, la probabilité augmente que leur progéniture ait des troubles similaires ou semblables.

D’un autre côté, l’hyperactivité est le résultat d’une production insuffisante de norépinéphrine et de dopamine dans le cerveau. Cela entraîne une altération de la transmission neuronale des informations dans les zones responsables de l’attention et de la prise de décision. Cette situation se traduit par l’impulsivité, l’incapacité à maintenir son attention sur quelque chose pendant une longue période. L’enfant a alors un comportement antisocial, voire agressif.

Hyperactivité chez l’enfant : facteurs de risques

Il existe de nombreux facteurs dominants susceptibles de favoriser le développement de ce syndrome.

Prédisposition génétique

Chez les enfants hyperactifs, il y a une forte probabilité de manifestations de la prédisposition familiale. Si un parent reçoit un diagnostic de TDAH, il y a 25 à 35 % de chances qu’un autre membre de la famille développe également ce trouble.

Problèmes pendant la grossesse et l’accouchement

Certains problèmes pendant la grossesse ou l’allaitement peuvent contribuer au développement de ce mal. Il s’agit de :

  • La menace de fausse couche ;
  • Une naissance prématurée ou tardive ;
  • Des maladies infectieuses ou chroniques de la mère ;
  • L’, abus d’alcool pendant la grossesse, etc.
  • Le tabagisme et la consommation d’alcool de la mère pendant la grossesse ;
  • La toxicomanie des parents ;
  • Les lésions organiques du cerveau et du système nerveux central résultant de maladies survenant au cours du développement fœtal et au début de la vie ;
  • Une mauvaise alimentation.

Par ailleurs, une situation psychologique malsaine dans la famille peut être un facteur important pour cette maladie. Par exemple, on peut observer les situations suivantes : scandales, bagarres, environnement criminel, cris et accusations contre l’enfant. Selon les statistiques, dans plus de 80 % des cas, les causes, facteurs de risques et les conséquences de l’hyperactivité d’un enfant se retrouvent dans son histoire.

Santé neurologique

Ce facteur est lié aux caractéristiques du fonctionnement du système nerveux central, lésions cérébrales et déséquilibre des neurotransmetteurs. Les personnes atteintes de TDAH ont un faible taux de dopamine. En outre, la tomographie par émission de positons du cerveau révèle un fait intéressant. Le métabolisme cérébral des enfants souffrants d’hyperactivité est plus faible dans les zones qui contrôlent l’attention, le jugement social et le mouvement. En plus de ces facteurs, un environnement écologique et social défavorable peut provoquer cette affection chez l’enfant.

Les causes de l’apparition de l’hyperactivité chez l’enfant sont liées entre elles. Il est impossible d’isoler un facteur unique. Les études suggèrent que l’apparition de la maladie est à 80 % génétique. Toutefois, même si les facteurs génétiques sont les principales causes de l’hyperactivité, les influences environnementales sont nécessaires à son développement.

Hyperactivité chez l’enfant : symptômes chez les moins de deux ans

Hyperactivité chez l’enfant

Les parents peuvent suspecter les premiers signes du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) chez les enfants âgés de 4 à 5 ans. Avant cet âge, les écarts de comportement sont généralement corrigés et sont considérés comme une variante de la norme. Les parents doivent s’inquiéter si :

  • Le bébé se désintéresse trop rapidement de toute activité ;
  • Ne peut pas se concentrer sur quelque chose ;
  • Il est distrait littéralement par n’importe quel bruit ;
  • L’enfant ignore les mesures éducatives ;
  • Il commet des actes irréfléchis ;
  • Il ne se rend pas compte des conséquences,
  • Il agit de manière impulsive.

Dans certains cas, il est incapable de jouer selon des règles prédéterminées, d’effectuer des tâches qui demandent de la concentration et une attention totale. Ces signes peuvent persister pendant plus de 6 mois et ne pas dépendre de l’environnement. De plus, ils se manifestent de la même manière lorsque les circonstances changent. Dans ces conditions, il convient de contacter spécialistes.

Hyperactivité chez l’enfant : symptômes chez les plus de 3 ans

Les symptômes évidents de l’hyperactivité chez un enfant d’âge préscolaire, scolaire ou adolescent sont les suivants.

Activité excessive

L’enfant ne peut pas rester assis au même endroit, il bouge ou saute. Il fait tourner des objets dans ses mains et ne répond pas aux demandes d’un adulte ou d’un camarade de se comporter calmement. Par ailleurs, il peut sauter, trépigner, rire ou crier.

Une impulsivité

Les enfants atteints de ce syndrome se livrent à des actions irréfléchies et non motivées. Par exemple, ils peuvent interrompre un enseignant ou crier pour donner une réponse avant qu’une question ne soit posée. Ces enfants hyperactifs déclenchent une bagarre parce qu’ils ont perdu à un jeu ou doivent faire la queue pour obtenir un jouet. Ils cherchent à obtenir ce qu’ils veulent immédiatement et ne tolèrent pas la persuasion.

Une distraction

Les enfants atteints de TDAH perdent ou abandonnent souvent des objets. Il peut s’agit de clés de la maison, journal à l’école ou des jouets dans la cour de récréation. Ils n’écoutent pas ou oublient rapidement les demandes. De plus, ils sont totalement distraits et il est souvent difficile de les amener à se concentrer. Par ailleurs, un enfant qui souffre de l’hyperactivité ne peut pas se concentrer sur une activité. Même si cette dernière est très intéressante au départ, il perd rapidement son intérêt, change et s’ennuie carrément.

Une mauvaise mémoire

Les enfants atteints de TDAH ne retiennent pas plus de quelques minutes dans leur tête les éléments répétés, même pas le minimum. De plus, lorsqu’ils mémorisent des poèmes ou des chansons, ils se contentent de répéter mécaniquement les mots sans se rendre compte de leur signification.

Des problèmes de communication

Un enfant d’âge préscolaire atteint de TDAH a du mal à se faire des amis. Il ne parvient pas à rencontrer de nouvelles personnes. En outre, il montre ses émotions de manière violente et effectue des actions impulsives. Cela effraie et repousse ses camarades.

Hyperactivité chez l’enfant : différence avec un comportement normal

Bien que de nombreux enfants soient naturellement très actifs, les enfants atteints d’hyperactivité ne semblent jamais se reposer. Même lorsqu’ils doivent rester assis, ce qui est presque impossible, ils tapent du pied, tambourinent des doigts, tournent la tête, etc. L’impulsivité des enfants atteints de ce mal entraîne des problèmes de maîtrise de soi. Il est beaucoup plus difficile pour eux de répondre à des demandes telles que « sois patient » et « attends une minute ».

Il peut être difficile de distinguer ce trouble d’un comportement normal. Pour qu’un diagnostic soit posé, l’enfant hyperactif doit présenter des symptômes de la maladie depuis 6 mois ou plus. Le comportement de cet enfant ne doit pas correspondre à celui de la plupart des enfants du même âge. Par exemple, tous les enfants de trois ans ont une courte durée d’attention et peuvent parfois être très énergiques. Il est également important de se rappeler que tous les enfants sont différents. Ce n’est pas parce qu’un enfant est plus énergique que son frère ou sa sœur qu’il est atteint d’un trouble. 

Les symptômes doivent être observés dans différentes situations de la vie. S’ils ne sont vus que dans certaines circonstances (par exemple, uniquement à l’école), il ne s’agit probablement pas d’une maladie. Les signes d’hyperactivité chez l’enfant sont observés fréquemment et dans n’importe quelle situation : à la maison, à l’école et partout.

Hyperactivité chez l’enfant : traitements

Hyperactivité chez l’enfant

Que l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité soient causées par le TDAH ou non, ces symptômes peuvent entraîner de nombreux problèmes s’ils sont ignorés. Les enfants qui ne peuvent pas se concentrer et se contrôler rencontrent partout des difficultés dans la vie. Ce sont souvent les causes des déceptions et du stress pour toute la famille. Il existe fort heureusement quelques options de gestion. Toutefois, le traitement du trouble de l’hyperactivité chez l’enfant peut varier en fonction de la situation. Les professionnels de santé peuvent utiliser les approches suivantes :

  • Psychothérapie,
  • Médicaments,
  • Autres options thérapeutiques,
  • Aide des parents.

Psychothérapie

Diverses techniques psychothérapeutiques permettront à l’enfant de faire face à ses problèmes de comportement. Cela lui permet de corriger sa façon de penser et en modifiant son attitude face à la situation. La question sera de décider dans quelle direction il sera possible de traiter l’hyperactivité et l’impulsivité. Dans le cas de l’hyperactivité de l’enfant, on effectue un traitement avec des séances de psychothérapie tant pour l’enfant que pour les parents.

Les proches apprennent à structurer correctement leurs actions et aident l’enfant à corriger son comportement. En plus de résoudre le problème sous-jacent, la psychothérapie apporte soutien et motivation aux enfants et aux parents. Des corrections éducative et neuropsychologique par des exercices spéciaux sont également prescrites. Si l’hyperactivité est présente chez les enfants d’âge scolaire, un traitement spécial est particulièrement nécessaire.

Médicaments

Le traitement de l’hyperactivité chez l’enfant peut, dans certains cas, nécessiter l’inclusion d’un traitement médicamenteux. Les spécialistes peuvent utiliser des préparations douces. Dans le cas d’un enfant hyperactif, cela atténue considérablement un grand nombre des symptômes du TDAH. Cependant, il n’élimine pas immédiatement le trouble. Il faut parfois du temps pour déterminer ce qui fonctionne le mieux dans chaque cas.

Autres options de traitement

Lorsqu’un enfant est hyperactif, inattentif ou impulsif, les parents doivent déployer une énorme quantité d’énergie pour le faire écouter, exécuter des tâches ou simplement rester assis. En conséquence, même les choses les plus simples de la vie quotidienne deviennent épuisantes, ce qui affecte négativement l’humeur et l’atmosphère familiale. Heureusement, la psychologie et la psychothérapie connaissent les étapes permettant de prendre le contrôle de la situation, tout en aidant l’enfant à optimiser ses capacités.

Il existe plusieurs techniques pour réduire l’anxiété et augmenter la sociabilité de l’enfant. Un psychologue peut simuler diverses situations de réussite. Cela permet de choisir pour l’enfant un domaine d’activité dans lequel il se sent en confiance. Des professionnels donnent des exercices pour le développement de la parole, de la mémoire et de l’attention.

En cas de troubles graves de la parole, on peut recommander des cours avec un orthophoniste. Il est également utile de changer l’environnement de l’enfant, avec des changements positifs dans le traitement. L’entraînement à l’autorelaxation a un effet bénéfique sur ces enfants. En effet, il normalise l’activité du système nerveux central et périphérique, en stimulant l’activité de réserve du cortex cérébral.

Aide des parents

Le microclimat familial est également important. Les parents doivent aussi minimiser les querelles entre eux, et surtout ne pas se disputer devant l’enfant. Il est important qu’il passe du temps libre avec toute sa famille. L’enfant a besoin d’aide pour organiser comment et où assister aux cours.

L’attention, l’activité et la maîtrise de soi se développent progressivement avec l’âge. Les enfants apprennent ces compétences avec l’aide des parents et des enseignants. Grâce à une correction rapide, on peut éliminer avec succès le problème. Ainsi, les enfants peuvent désormais révéler pleinement leur potentiel mental et créatif.

 

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