Santé

Méningiomes : causes, signes, traitements

Le méningiome est une tumeur cérébrale qui se développe à partir des méninges et évolue assez lentement. Bien que les causes de cette tumeur ne soient pas encore déterminées, plusieurs facteurs de risques en augmentent le risque d’apparition. Quels sont alors ces facteurs de risque ? Comment reconnaît-on le méningiome ? Comment diagnostique-t-on cette tumeur cérébrale et quels en sont les traitements ? On fait le point !

Méningiomes : présentation

Le méningiome est une tumeur qui touche le système nerveux central et plus précisément les méninges. Ce sont donc les membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière, en particulier les cellules arachnoïdiennes qui sont touchées par la tumeur. La plupart des méningiomes sont bénins et se développent souvent sur plusieurs années sans provoquer de symptômes.

Toutefois, il peut arriver que le méningiome envahisse la boîte crânienne ou compresse les vaisseaux sanguins du cerveau et les nerfs cérébraux. Le méningiome est considéré comme le type le plus courant de tumeur primitive au cerveau. Selon les études, les méningiomes représentent 30 % de toutes les tumeurs cérébrales.

Les méningiomes touchent souvent les adultes de 65 ans et plus. Ils sont moins diagnostiqués chez les enfants. Il est aussi remarqué que les femmes souffrent plus des méningiomes que les hommes. Selon les études, cette tumeur cérébrale apparaît plus chez les Noirs que chez les Blancs.

Méningiomes : classification

Le méningiome est classé en fonction de deux critères. La première classification se fait en tenant compte de l’endroit où la tumeur prend naissance dans le système nerveux central. La seconde classification se fait en fonction du stade du cancer.

Selon la localisation du cancer

En fonction de la localisation de la tumeur, on distingue plusieurs types de méningiomes. Ainsi, on parle de méningiome parasaggital lorsque la tumeur se développe au sommet du falx juste à l’intérieur du crâne. Ce type de méningiome est très courant et représente environ 25 % de tous les méningiomes. Lorsque la tumeur se produit sur la surface externe du cerveau, on parle de méningiome convexique et il représente 20 % des méningiomes.

Le méningiome est qualifié de sphénoïde lorsqu’il se développe derrière les yeux. Il représente environ 20 % des méningiomes. Lorsque la tumeur se produit près des nerfs qui retiennent le cerveau au nez, on parle de méningiome à rainure olfactive. Il représente 10 % de tous les méningiomes. S’il se développe à l’arrière du cerveau, on parle de méningiome de la fosse postérieure. Ce type représente également 10 % de tous les méningiomes.

On parle de méningiome suprasellaire lorsque la tumeur survient à côté de la zone basse du crâne. Ce méningiome représente environ 10 % de tous les méningiomes. Le méningiome est qualifié d’intraventriculaire lorsqu’il se développe dans les chambres qui conduisent le liquide dans tout le cerveau. Il représente environ 2 % de tous les méningiomes.

Lorsque la tumeur se produit dans la colonne vertébrale au niveau de la poitrine, on parle de méningiome spinal. Par contre, lorsqu’il se développe autour ou dans des orbites, il est qualifié de méningiome intraorbitaire. Ces deux types de méningiomes représentent chacun moins de 10 % de tous les méningiomes.

Selon le grade du cancer

En fonction de leur apparence au microscope, il a été déterminé trois grades pour les méningiomes à savoir :

  • Grade 1
  • Grade 2
  • Grade 3

Les méningiomes qui sont considérés comme étant au grade 1 ont une croissance relativement lente et sont donc bénins. À ce stade, ils ne nécessitent pas souvent une intervention chirurgicale, mais des études de neuro-imagerie. Ces études sont faites périodiquement afin de surveiller la croissance des méningiomes.

Les méningiomes classés au grade 2 sont dits « ’atypiques ». En effet, ce type de tumeur se développe assez vite et présente un risque élevé de récidive. Pour les méningiomes de grade 2, il est parfois nécessaire de faire recours à la radiothérapie après l’intervention chirurgicale.

Pour les méningiomes classés au grade 3, ils sont qualifiés de méningiomes malins. Ils se développent beaucoup plus rapidement que les autres méningiomes. Toutefois, ils demeurent très rares. Selon les études, ils ne représentent que 1 % des méningiomes. Pour ce type de tumeur, la radiographie est nécessaire après l’intervention chirurgicale.

Méningiomes : causes et facteurs de risques

Les causes pouvant expliquer le développement d’un méningiome ne sont pas encore connues. Toutefois, les médecins soutiennent que ce sont des anomalies au niveau des cellules des méninges qui entrainent leur multiplication anormale conduisant à une tumeur de méningiome. Des études sont quand même initiées pour déterminer si des altérations au niveau de certains gènes peuvent causer le méningiome.

Il faut souligner que le risque de développer un méningiome peut être augmenté par plusieurs facteurs. En effet, l’incidence des méningiomes augmente avec l’âge. Les personnes de plus de 85 ans sont plus exposées à cette tumeur cérébrale. Les femmes sont également deux fois plus susceptibles que les hommes de développer un méningiome. Un traitement par radiothérapie de la tête peut aussi accroître le risque de méningiome.

Par ailleurs, les personnes atteintes du trouble héréditaire du système nerveux appelé neurofibromatose de type 2 ont un risque plus élevé que la normale de développer un méningiome. Une hypothèse est également mise selon laquelle l’obésité augmenterait le risque d’être atteint d’un méningiome. Cette hypothèse reste à être vérifiée.

Méningiomes : symptômes

Généralement, les personnes atteintes de méningiome ne présentent aucun symptôme. La tumeur est souvent découverte fortuitement lors d’un examen de routine. Cependant, la pression de la tumeur sur le cerveau, la moelle épinière, les nerfs ou les vaisseaux sanguins peut provoquer certains symptômes que voici :

  • Maux de tête (de plus en plus intenses) ;
  • Crises d’épilepsie ;
  • Troubles de la vue, de l’odorat, de l’audition ;
  • Vertiges ;
  • Changement de personnalité ;
  • Perte de mémoire ;
  • Fatigue chronique ;

Selon la localisation de la tumeur, on peut assister à l’apparition d’autres symptômes comme les spasmes des muscles faciaux, la difficulté à marcher, les maux de dos ou encore la faiblesse dans les bras ou les jambes. Toutefois, même si les symptômes énumérés ici doivent vous alerter, ils ne pas veulent pas systématiquement dire qu’une tumeur se développe dans votre cerveau. Prenez quand même le soin d’en parler à votre médecin.

Méningiomes : diagnostic

Le diagnostic d’un méningiome peut s’avérer difficile, car la tumeur se développe souvent sans signe apparent. Alors, s’il arrivait que durant un contrôle médical votre médecin soupçonne un méningiome, il vous redirigera vers un neurologue. Pour confirmer si vous êtes atteint d’un méningiome ou pas, ce dernier vous posera des questions sur vos symptômes.

Au-delà du questionnement, le neurologue vous demandera vos antécédents médicaux, un examen physique et surtout des tests de laboratoire. Ainsi, le neurologue peut demander des tests visuels et auditifs tels qu’un examen ophtalmologique et un examen otorhinolarynthologique (ORL). Le neurologue peut demander aussi des tests d’imagerie pour voir où la tumeur a pris naissance et le stade où elle se trouve.

Les examens d’imagerie les plus utilisés pour diagnostiquer le méningiome sont l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la tomodensitométrie (TDM). Ces examens permettent au neurologue de constater des changements possibles causés par la tumeur dans le cerveau ou le crâne. Le neurologue se basera sur les résultats de tous les tests effectués pour vous confirmer si vous êtes atteint par un méningiome ou non.

Méningiomes : traitement

Méningiomes

Le traitement d’un méningiome tient en compte la localisation, la taille et le niveau de gravité de la tumeur. Il dépend aussi des symptômes ressentis par le patient et de son état de santé général. Le traitement d’un méningiome varie donc d’un patient à un autre. Toutefois, les traitements les plus utilisés sont la chirurgie et la radiothérapie. Les soins palliatifs et la médecine alternative aussi permettent de soulager les symptômes.

Surveillance active

La surveillance active ou approche attentiste est plus adaptée pour les méningiomes du grade 1. En effet, vu que ces derniers se développent lentement sans provoquer de symptôme, une surveillance peut suffire et même être définitive. Elle consiste à suivre l’évolution de la tumeur par des IRM régulières.  

Cette approche est souvent utilisée pour les patients du troisième âge ou pour ceux qui ont une tumeur qui a été découverte accidentellement et ne cause aucun symptôme. Généralement, un traitement n’est pas nécessaire pour ces patients. Mais, si le médecin détermine que le méningiome est en croissance et doit être traité, il y a plusieurs options de traitement.

Chirurgie

Le médecin peut recommander une intervention chirurgicale lorsque le méningiome provoque des symptômes montrant que la tumeur se développe. Cette opération consiste à enlever la tumeur. Cependant, étant donné que le méningiome peut se développer près de nombreuses structures dans le cerveau ou la moelle épinière, il n’est pas toujours évident pour les chirurgiens d’enlever toute la tumeur.

Ainsi, à la suite de la chirurgie, un type de traitement est mis en place. Si aucune tumeur ne reste visiblement, aucun traitement supplémentaire n’est nécessaire. Par contre, si la tumeur est bénigne et il reste un petit morceau après la chirurgie, le médecin peut recommander des analyses de suivi périodiques. Également, si la tumeur est atypique ou maligne, la radiation est souvent utilisée après la chirurgie.

Radiothérapie

La radiothérapie est un traitement par rayons qui permet de détruire toutes les cellules tumorales du méningiome. Elle est souvent recommandée par le médecin s’il y a un risque très important pour que le méningiome repousse. La radiothérapie est aussi envisagée quand le patient ne peut pas être opéré à cause de son état de santé. Elle est aussi l’option de traitement choisi lorsque la taille ou la localisation de la tumeur ne favorisent pas la chirurgie.

Par contre, la radiothérapie n’est pas sans effets secondaires. Elle peut donc entraîner des maux d’estomac, des réactions cutanées, des symptômes neurologiques ou la perte de cheveux. Mais, il faut souligner que ces effets secondaires disparaissent peu de temps après la fin du traitement.

Soins palliatifs

Les soins palliatifs permettent aux personnes atteintes d’un méningiome de mieux gérer ses symptômes. Ces soins comprennent souvent des médicaments. Ainsi, le médecin peut prescrire des stéroïdes pour aider les patients à soulager l’enflure du cerveau. Toutefois, les stéroïdes peuvent entraîner des effets secondaires tels que les problèmes de sommeil, les changements d’humeur et une irritation de l’estomac.

Par ailleurs, vu que le méningiome provoque des crises épileptiques, le médecin peut prescrire des médicaments anti-épileptiques pour aider à contrôler la fréquence des crises. Aussi, si une personne atteinte d’un méningiome présente des symptômes de dépression, le médecin peut lui prescrire un médicament antidépresseur pour soulager ses symptômes.

Médecine alternative

Les thérapies de médecine alternative qui peuvent aider dans le cas des méningiomes sont :

  • La méditation ;
  • L’acupuncture ;
  • La musicothérapie ;
  • Le massage ;
  • Les exercices de relaxation ;

Il faut souligner que les traitements de médecine alternative ne peuvent en aucun cas remplacer les traitements classiques des méningiomes. Leur but n’est que d’aider les personnes atteintes du méningiome à soulager les effets secondaires du traitement.

Méningiomes : conseils pour y faire face

Lorsque du jour au lendemain, vous recevez un diagnostic indiquant que vous avez une tumeur qui se développe en vous, cela peut être bouleversant. Les visites chez le médecin et le chirurgien peuvent vous accabler. Voici quelques conseils pour faire face à cette situation !

Construire un réseau de soutien

Pour pouvoir passer cette période sans déprimer, vous devez éviter de vous isoler. Le soutien de vos amis et de votre famille compte beaucoup dans cette situation. En effet, parler ouvertement de vos émotions vous fera beaucoup de bien et vous permettra de moins ressentir le fardeau de la maladie.

Vous pouvez aussi discuter avec un psychologue ou les travailleurs sociaux. Appartenir à groupe de soutien vous permettra également d’échanger sur la maladie avec d’autres personnes atteintes. Vous pouvez le faire en ligne ou aller vers une communauté physique. Votre médecin saura vous orienter.

Prendre soin de soi

Bien qu’on vous ait annoncé que vous avez une tumeur en vous, ce n’est pas pour autant qu’il faut vous négliger. Vous devez rester en bonne santé en prenant soin de vous. Veillez à avoir une alimentation riche en légumes et fruits. Faites de l’exercice modéré tous les jours si votre médecin vous le permet. Dormez suffisamment.

Essayez de prioriser vos activités et de vous concentrer sur ce qui est important pour vous. Cela vous permettra de réduire le stress dans votre vie. Ainsi, vous vous sentirez bien mieux pendant que vous faites face à la radiothérapie ou que vous vous rétablissez après la chirurgie.

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