Santé

La rage chez l’homme : causes, symptômes et traitements

La rage est une maladie mortelle dont la cause est le virus RABV. Ce virus réside dans des animaux tels que les chiens, mais il est aussi présent chez les animaux sauvages et les chauves-souris. Chez l’homme, le moyen le plus courant de contamination est la morsure d’un animal infecté. En l’absence de soins d’urgence, la finalité d’une morsure est la mort. Comme se développe la rage chez l’homme ? Quels sont ses symptômes ? Est-il possible de faire un diagnostic et peut-on traiter la rage chez l’homme ?

Généralités sur la rage

La rage est une maladie mortelle causée par le virus RAVB. La particularité de ce virus est qu’il peut infecter une panoplie d’hôtes. De plus, la rage fait partie de ces maladies que l’on retrouve partout dans le monde. En effet, dans des milieux avec des animaux sauvages ou domestiques, il y a toujours un risque de contamination. Toutefois, les régions qui représentent un grand risque sont les zones rurales, surtout en Afrique et en Asie. On estime par contre qu’il y a très peu de risque en Antarctique.

En dehors du chien, d’autres animaux peuvent également être des vecteurs de la rage. Parmi les plus connus, on retrouve :

  • Le singe ;
  • Le cheval ;
  • La chauve-souris ;
  • Le chat ;
  • Le renard.

Par ailleurs, les enfants sont plus susceptibles d’attraper la rage que les adultes. Certaines personnes présentent également un risque beaucoup plus grand que les autres, notamment ceux qui travaillent dans des fermes, en laboratoire et les vétérinaires.

Quels sont les symptômes de la rage ?

Les symptômes de la rage ne se manifestent pas systématiquement après la morsure. En fonction des individus, les premiers symptômes peuvent apparaitre au bout d’une semaine, de quelques semaines et parfois d’un an. Les premiers signes de la rage chez l’homme sont la douleur, suivie d’une fièvre. D’autres symptômes apparaissent en fonction de la forme de la rage. En effet, il existe deux formes de rage chez l’homme : la rage furieuse et la rage paralytique.

La rage furieuse

Cette rage est caractérisée par un comportement épidermique de la part du sujet. Celui-ci peut également développer en parallèle une hydrophobie. Généralement, la personne atteinte d’une rage furieuse meurt dans les jours qui suivent l’apparition des symptômes.

La rage paralytique

Les cas de rage paralytique sont moins rares que ceux de la rage furieuse. Dans ce cas, la rage se développe en silence et l’état comateux ne vient que plus tard. La paralysie des muscles commence à partir de la partie du corps mordue, et se propage progressivement à l’ensemble des autres muscles.

Quel est le mécanisme de transmission de la rage ?

Dans la majorité des cas, le virus de la rage est transmis à l’homme à travers la morsure d’un animal. C’est le contact entre la salive de l’animal infecté et la blessure qui permet au virus de se déplacer d’un hôte à un autre. Il y a également un risque de contamination, lorsque la salive d’un animal infecté entre en contact avec une plaie humaine (sans nécessairement qu’il y ait morsure). Le cas le plus rare est la contamination par inhalation du virus, mais il n’est pas non plus à écarter.

Une fois que le virus de la rage est à l’intérieur de l’organisme, il se fraie progressivement un chemin jusqu’au système nerveux central. Une fois qu’il a atteint le cerveau, les différents symptômes de la rage apparaissent les uns après les autres pour finalement entrainer la mort du sujet.

Quelles sont les différentes phases de la rage ?

De la morsure ou de la contamination aux premières manifestations jusqu’au décès, la rage passe généralement par plusieurs étapes.

La phase d’incubation

La phase d’incubation est une période au cours de laquelle le virus de la rage est latent dans l’organisme. Les symptômes sont également absents. Au cours de la phase d’incubation, il est encore possible de guérir de la rage.

La phase prodromique

Pendant la phase prodromique, le virus de la rage se déplace progressivement à travers les cellules pour finalement atteindre le cerveau. Une fois qu’il se loge dans le système nerveux, il entraine des lésions sérieuses. À partir de la phase prodromique, il devient impossible de traiter la rage.

La phase neurologique aigüe

C’est à partir de la phase neurologique aigüe que la rage commence à faire des dégâts à l’intérieur du cerveau. Celle-ci est caractérisée par une rage furieuse chez certains et une rage paralytique chez d’autres.

Le coma

Dans la plupart des cas, le coma est la dernière étape de la rage chez l’homme. C’est un état qui finit par entrainer la mort de la personne contaminée.

Rage chez l’homme : quand consulter un médecin ?

Le taux de survie à la rage étant extrêmement faible, il est recommandé de se rendre immédiatement dans un centre de santé en cas de morsure. La démarche du médecin prendra en compte les circonstances de la morsure et l’état de la blessure, avant de procéder à un traitement préventif. Étant donné que les chiens ne sont pas les seuls animaux à transmettre la rage, vous devez également vous rendre chez le médecin si vous êtes en présence d’une morsure infligée par un autre animal du type chauve-souris.

Comment diagnostiquer la rage chez l’homme ?

Il est extrêmement difficile de diagnostiquer la rage chez l’homme, surtout dans la période d’incubation. Les méthodes actuelles permettent de faire un diagnostic, uniquement après l’apparition des premiers symptômes de la rage. Parmi les différentes méthodes utilisées pour détecter la rage chez un individu, on retrouve :

  • La biopsie cutanée ;
  • Le test salivaire ;
  • L’examen du liquide céphalo-rachidien ;
  • L’IRM ;
  • Le test sanguin.

En cas de morsure ou de potentielle exposition au virus de la rage, il est impératif de se rendre chez un médecin.

Comment traiter la rage chez l’homme ?

Il est possible de survivre à la rage sous certaines conditions. À partir du moment où les symptômes du virus se manifestent et que celui-ci atteint le cerveau, il n’y a plus de solution envisageable. Par contre, si le sujet n’a pas encore développé de symptômes, on peut encore lui administrer des soins.

Le premier traitement pour éviter l’évolution du virus de la rage dans l’organisme est le vaccin contre la rage. Celui-ci a pour but d’aider le corps humain à développer des défenses contre le virus avant que celui-ci s’implante dans le cerveau. À cela, il faut également ajouter l’Immunoglobuline antirabique humaine (HRIG).

Dans certains cas, le vaccin contre la rage peut entrainer des effets secondaires mineurs tels que la nausée, les maux de tête, les vertiges, etc.

À ce jour, il n’existe pas encore de traitement avéré contre la rage, à partir du moment où le virus se loge dans le cerveau. Selon les chercheurs, après cette étape, le virus est protégé par la barrière hémato-encéphalique. Cette barrière agit comme un bouclier qui empêche toute forme de toxine de pénétrer dans le cerveau. Dans de telles conditions, il devient impossible d’atteindre le virus et encore moins de le détruire.

Comment prévenir la rage chez l’homme ?

La prévention permet de limiter les cas de contamination. Voici quelques-unes des méthodes qui peuvent se révéler utiles.

Vacciner systématiquement les animaux domestiques

L’un des moyens les plus sûrs pour éviter la propagation de la rage et la contamination en cas de morsure est la vaccination systématique des chiens et des animaux domestiques. En effet, dans la majorité des cas, ce sont eux qui transmettent la rage aux êtres humains.

Éduquer et sensibiliser

En marge de la vaccination contre la rage, il est également important de sensibiliser les populations par rapport au caractère mortel de la rage, au danger que représentent les chiens et autres animaux non vaccinés, etc. La prévention permet également d’éduquer les personnes qui possèdent des animaux de compagnie sur la nécessiter de leur apporter des soins quotidiens et surtout, de penser à une vaccination contre la rage pour leurs animaux.

S’immuniser contre la rage

Le vaccin contre la rage n’est pas toujours la première solution envisagée par les professionnels de la santé. En effet, pour les personnes victimes de morsures, les médecins utilisent la prophylaxie post exposition (PEP) pour immuniser le corps contre rage.

Il existe également une vaccination de pré-exposition (PEP), mais il est surtout réservé au personnel médical qui manipule en laboratoire des souches du virus pour la recherche. Cependant, on peut également l’envisager pour les personnes qui travaillent dans des milieux où ils sont exposés à des animaux. Par ailleurs, si vous devez voyager dans une région du monde à haut risque, il est vivement recommandé de se faire vacciner.

Se protéger des chauves-souris

Dans certaines régions du monde, le danger peut venir du ciel. Si vous voyagez dans des pays où les morsures de chauves-souris sont fréquentes, prenez le maximum de précaution pour ne pas vous faire mordre.

Éviter le contact avec les animaux sauvages

Quels que soient leurs comportements, il faut éviter les animaux sauvages. En effet, ceux-ci ne réagissent pas toujours d’une manière agressive lorsqu’ils sont en présence d’humains. Pourtant, ils peuvent parfaitement être porteurs du virus de la rage.

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