Bien-être

La Listériose : causes, diagnostic, traitement, prévention

Le corps humain est généralement soumis à de nombreux éléments qui peuvent entraver son bon fonctionnement. Il arrive cependant que ces éléments se retrouvent dans la même catégorie que d’autres qui sont indispensables à son évolution. C’est le cas par exemple des bactéries qui sont classées en fonction de leur effet bénéfique ou non sur la santé. Ces êtres sont invisibles à l’œil nu, ce qui rend leur contrôle encore plus difficile. De fait, lorsque les mauvais micro-organismes entrent en contact avec l’homme, les conséquences ne tardent pas à se montrer. Elles se manifestent sous la forme de maladies plus ou moins graves. Au nombre de celles-ci se trouve la listériose, une forme particulièrement inquiétante. Dans la logique de faciliter la prise en charge de ce mal, voici ce qu’il faut en retenir.

La Listériose : présentation

La listériose appartient à la catégorie des maladies infectieuses d’origine bactérienne. En termes simples, il s’agit d’une maladie en rapport avec la propagation d’une bactérie nocive dans le corps.

L’une des particularités de cette affection est qu’elle peut se présenter sporadiquement, mais aussi sous la forme d’une épidémie. Cela est essentiellement causé par la bactérie qui est à l’origine de la maladie. Il est question de la Listeria monocytogenes, une bactérie à Gram positive, c’est-à-dire à coloration bleue lorsqu’elle passe par le processus d’identification.

Encore appelée listeria, cette bactérie a été identifiée pour la première fois dès 1920. Elle grandit un peu partout, dans les milieux qui lui sont favorables. Cela peut être :

  • le sol ;
  • la végétation ;
  • les déjections humaines et celles animales ;
  • l’eau ;
  • ou encore les égouts.

Une autre particularité de cette bactérie est qu’elle peut attaquer tant les animaux que les hommes. Il s’agit d’ailleurs de la seule de sa famille à être nocive aux êtres humains. La prévalence de la listériose est assez faible en dépit du risque mortel de la maladie. En pratique, le nombre de cas se situe à une échelle de 5 sur 1 000 000 de personnes.

Néanmoins, certaines zones du monde connaissent une meilleure résilience par rapport à d’autres. C’est le cas par exemple de la France ou d’autres pays européens. Le cas de contagion le plus massif enregistré a été de 1000 infections en 2018 en Afrique du Sud.

La listériose : les causes

Comme indiqué plus haut, la listériose est une infection liée à la propagation de la Listeria monocytogenes dans l’organisme. Néanmoins, la contamination ne se fait pas par n’importe quel moyen. En effet, il est question d’une maladie de type « infection alimentaire ». Le canal de contamination est alors la consommation d’aliments infectés par la bactérie.

Il convient donc de supprimer le principe selon lequel, cette affection se transmettrait de personne à personne. La listeria monocytogenes peut se propager à tout moment dans les aliments qui sont porteurs. Premièrement, il est possible de trouver une contamination dans les denrées crues.

Cela concerne essentiellement des éléments tels que :

  • la viande ;
  • les poissons et autres fruits de mer ;
  • les fruits ;
  • et les légumes.

Ils constituent un risque puisqu’ils peuvent servir de nid de germination et de développement de la bactérie. Ensuite, les aliments transformés et semi-transformés peuvent constituer des facteurs de contamination assez importants. Cela vient du fait qu’ils pourraient provenir d’aliments crus qui auraient un potentiel d’infection.

Ici, il est question de produits tels que le fromage et les charcuteries comme le jambon et les saucissons. Il faut préciser que les aliments transformés industriellement sont autant indexés que les aliments de production artisanale. Cela s’explique par le fait que tant la production que le stockage et la distribution peuvent être source de contamination.

Sur ce dernier point, il convient de dire que certains aliments déjà conditionnés peuvent entraîner une listériose. Dans ce cas, des exemples comme les hot-dogs ou autres sandwichs ainsi que les crèmes glacées peuvent être indexés. En pratique, si la cuisson à une certaine température peut tuer la bactérie, la conservation à froid et les cuissons rapides n’écartent pas le risque.

La listériose : Les facteurs de risque

Puisque la listériose est une infection alimentaire, le principal facteur de risque déterminé est une alimentation peu réglementée. Dans cette catégorie, les comportements qui sont mis en lumière sont la surconsommation d’aliments crus ou encore semi-transformés. Dans le même sens, la tendance à privilégier les repas rapides et la nourriture de rue sont considérées comme des facteurs de risque.

Toujours concernant l’alimentation, la contamination peut être envisagée dans le cas des longues conservations des ingrédients. Cela peut être le cas pour la viande comme pour toute autre denrée alimentaire qui est conservée au réfrigérateur.

En dehors de l’alimentation, il faut savoir que la condition physique constitue aussi un facteur de risque de développer une listériose. Ici, il n’est pas question de facteurs directs, mais surtout de conditions favorables à la contraction de la maladie. Sur le plan de la condition physique, il faut savoir que certaines couches de la population peuvent être plus facilement atteintes que d’autres.

Ce sont essentiellement :

  • les enfants et les nourrissons ;
  • les personnes âgées ;
  • et les femmes enceintes.

Cela s’explique par le fait que leur système immunitaire affaibli ne constitue pas une défense assez solide face à la maladie. Pour finir, certains métiers associés à un manque d’hygiène peuvent constituer des facteurs de risque. Pour rappel, la bactérie peut se développer dans les matières fécales et les égouts. Le personnel médical ainsi que les agents assignés au nettoyage sont alors exposés.

La Listériose : les symptômes et l’évolution de la maladie

Puisque la transmission de la listériose se fait par l’ingestion d’aliments contaminés, les premières manifestations sont au niveau du système digestif. En effet, les différents organes qui entrent dans le processus de la transformation des aliments vont servir de nid à la bactérie. Celle-ci va donc se proliférer et perturber profondément le fonctionnement du système.

De fait, il est assez commun qu’un patient atteint de listériose présente des signes tels que :

  • les troubles digestifs ;
  • les nausées ;
  • les vomissements ;
  • la diarrhée ;
  • ou encore des douleurs abdominales.

À cela s’ajoutent souvent les signes évocateurs d’une infection. Ici, il est question de manifestations telles que la fièvre plus ou moins forte et des courbatures. Dans certains cas, les patients peuvent développer une méningite ou se limiter à une gastro-entérite fébrile transitoire. Des signes tels que la fatigue et les difficultés à se nourrir ne doivent pas être écartés.

Il faut noter que la listériose peut être parfaitement asymptomatique. Cependant, lorsqu’elle n’est pas traitée, il est possible d’assister à une évolution assez grave de la maladie. En effet, le patient peut développer une septicémie. Elle peut survenir lorsque la bactérie passe dans le sang et se propage vers tous les organes. Le principal risque de cette dégradation de la maladie est le décès du patient.

La Listériose : le diagnostic

L’importance du diagnostic de la listériose est qu’il joue un rôle déterminant dans la prise en charge de la maladie. Cela est d’autant plus important qu’il s’agit d’un sine qua non pour réduire le risque de décès par rapport à la maladie. En cas de détérioration, le risque est assez élevé puisqu’il se situe entre 20 et 30 %.

Il faut savoir que le diagnostic de cette maladie est essentiellement médical. Ainsi, dès la survenue des premiers signes, il est recommandé de se rendre dans un centre de santé. Le patient pourra alors passer par une consultation avec un spécialiste. Ce dernier pourra, grâce à un examen physique et l’analyse des symptômes décrits, établir l’ébauche d’un diagnostic.

Suite à cela, une série de prélèvements sera effectuée. Elle permettra d’effectuer un test microbiologique dans le but d’identifier la présence de la Listeria monocytogenes. Plusieurs éléments peuvent être prélevés dans le cadre de cette analyse. Ce sont entre autres :

  • le sang ;
  • le liquide céphalo-rachidien ;
  • le placenta ;
  • ou encore le liquide d’ascite.

Une fois les tests conduits, la détection de la maladie va entraîner une déclaration obligatoire. Celle-ci a été décrétée en 1998 et oblige à signaler systématiquement tout cas de listériose détecté par un laboratoire. Le but est de limiter les risques d’une épidémie et de faciliter le traitement.

La Listériose : le traitement, prévention et cas de la femme enceinte

Une fois que la maladie est détectée, il convient de passer à la prise d’un traitement. Il permet de soulager les symptômes, mais surtout de combattre et d’éradiquer la bactérie présente dans l’organisme. Dans ce sens, il sera prioritairement fait à base d’antibiotiques.

Il s’agit de médicaments conçus grâce à des substances qui ont la particularité de combattre certaines bactéries. Ce traitement est d’autant plus adapté puisque la listeria est une bactérie assez sensible aux antibiotiques. Selon le niveau d’atteinte du patient, les médicaments pourront être injectés par voie orale ou par intraveineuse.

Dans les cas extrêmes, une hospitalisation peut être recommandée. Le traitement devra être suivi et absolument respecté pour éviter la récidive. Dans le cadre de la prévention, il est recommandé d’opter pour une hygiène alimentaire stricte. Par exemple, il faudra bien laver les denrées alimentaires et limiter au mieux leur temps de conservation.

Concernant la femme enceinte, le risque est assez élevé. En effet, la communication entre la mère et l’enfant constitue une porte de transmission pour la maladie. L’enfant à naître peut alors subir des perturbations dans des proportions assez graves. Une septicémie pourrait survenir et lui serait mortelle.

De même, dans les premiers mois, la maladie peut provoquer une interruption involontaire de la grossesse. Il convient alors de surveiller son alimentation dans cette période sensible. En cas d’infection, un suivi méticuleux pourra aider tant la mère que l’enfant.

 

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