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Cholestase : causes, symptômes, diagnostic, traitement et prévention

Les différents organes du corps humain sont souvent soumis à des perturbations. Qu’elles soient externes ou internes, elles provoquent presque systématiquement un ralentissement du fonctionnement général. Une bonne partie de ces affections peuvent d’ailleurs être chroniques, ce qui en fait des facteurs handicapants pour les patients dans leur quotidien.

Au nombre de ces troubles se trouve la cholestase, une maladie plus ou moins connue, mais qui atteint des milliers de personnes. Afin de réduire les dommages que les patients peuvent subir, il est nécessaire d’apporter un éclaircissement sur ce mal. Cela passe par une présentation des facteurs de risques et des symptômes et du traitement ainsi que des éléments nécessaires à la prévention.

Cholestase : présentation et description

Avant de se lancer dans une étude de la cholestase, il convient de présenter ce que c’est exactement. Une telle précaution permet de déconstruire les idées reçues sur cette affection et de faciliter son traitement. Il faut savoir principalement que la cholestase se présente sous plusieurs formes. Elle peut être chronique ou passagère selon la personne.

Présentation

La cholestase est une maladie qui a un rapport avec le fonctionnement du foie. En pratique, il s’agit d’un trouble, défini par la réduction du rythme de fabrication de la bile. Encore appelée cholérèse, il est question d’une substance composée de sels biliaires qui permet de diviser et donc de digérer les matières grasses.

Lorsqu’une personne est atteinte de cholestase, la production et la libération de cette substance sont fortement réduites, voire arrêtées. La conséquence est un arrêt d’une partie du processus digestif et, à la longue, la perturbation de l’organisme dans son intégralité. Pour illustrer, il faut savoir que lorsque le foie joue son rôle, la bilirubine est envoyée directement dans le tube digestif.

En cas de mauvais fonctionnement ou d’arrêt du flux, elle se retrouve dans le système sanguin. Le danger se situe dans le fait qu’il s’agit de déchets issus de la dégradation des globules rouges. Une fois dans le flux sanguin, il peut être conduit dans les organes qu’il risque de souiller.

Différentes formes

Il existe plusieurs formes de cholestase. Elles dépendent essentiellement de la zone d’atteinte de la maladie. Ainsi, il est possible de distinguer la cholestase intrahépatique et la cholestase extrahépatique. Elles sont assez simples à distinguer dans la mesure où elles indiquent exactement là où la bile s’arrête de couler.

Comme son nom l’indique, la cholestase intrahépatique correspond à un trouble à l’intérieur du foie. Plus simplement, il s’agit des cas dans lesquels la bile arrête d’être produite ou de circuler à l’intérieur du foie. Le dysfonctionnement se situe au niveau des canaux intrahépatiques à cause de l’obstruction des voies biliaires ou de la baisse des fonctions cellulaires hépatiques.

La cholestase extrahépatique par contre est caractérisée par la rétention de la bile à l’intérieur du foie. La substance ne circule plus à l’extérieur à cause d’une obstruction de la voie biliaire principale. Dans ce cas, ce sont les voies biliaires qui sont endommagées puisqu’elles peuvent être hypertrophiées. Le principal risque ici est encouru par le foie parce qu’il garde en lui les déchets de dégradation.

Cholestase : causes et facteurs de risques

L’une des raisons pour lesquelles la cholestase est une maladie assez instable est la multitude d’éléments qui peuvent en être la cause. En effet, les causes et les facteurs de risques sont nombreux, mais surtout peuvent déterminer le type de cholestase dont souffre un patient. Il convient alors de les étudier afin de déterminer une causalité plus stable.

Les causes

Comme indiqué plus tôt, la cholestase est une affection du foie et de son fonctionnement. Il serait assez simple de dire qu’elle est causée par le ralentissement ou l’arrêt de la circulation de la bile dans l’organisme. Cependant, cela serait ignorer les éléments qui peuvent être à la base de ce mauvais fonctionnement. Ceux-ci sont nombreux et en les identifiant clairement, il est possible de traiter plus simplement la maladie.

L’une des premières causes du mauvais fonctionnement de la sécrétion biliaire est liée aux affections passées ou présentes. En effet, certaines maladies peuvent affecter le foie du patient et entraîner ce mal. Il s’agit essentiellement :

  • de l’hépatite (peu importe la forme) ;
  • de la cholangite biliaire primitive ;
  • de la cholangite sclérosante primitive. ;
  • de la cirrhose ;
  • ou encore du cancer.

Ces maux affectent différemment le foie. Par exemple, la cholangite biliaire primitive est une inflammation des petites voies biliaires. Elle est de cause inconnue, mais influence irrémédiablement la circulation de la bile. Dans le même cas, il y a la cholangite sclérosante primitive qui se présente sous la forme d’une fibrose.

Plutôt qu’une simple altération, elle peut entraîner la destruction des voies biliaires. Par contre, dans le cas d’une cirrhose ou d’un cancer, c’est le fonctionnement même du foie qui est mis en péril. L’altération de la circulation sera alors une conséquence évidente.

Les facteurs de risque

En dehors des causes purement identifiées comme en mesure de développer une cholestase, certains facteurs peuvent être identifiés. Il ne s’agit pas de causes systématiques, mais d’éléments dont la présence peut entraîner le risque chez les patients. Le premier facteur de risque est l’hérédité. En effet, la cholestase peut affecter les gènes d’une personne malade.

Cependant, plutôt qu’une transmission irrémédiable qui va conduire à la maladie, il s’agit d’une prédisposition. De fait, lorsqu’une personne est atteinte, il est souvent recommandé de faire suivre ses descendants. Un autre facteur de risque est l’ensemble des habitudes alimentaires et du mode de vie.

Ici, il faut noter que la tendance à développer une cholestase, surtout intrahépatique, est remarquée chez les personnes de moins de 40 ans. Les éléments qui sont identifiés comme facteur de risque sont :

  • la consommation d’alcool ;
  • le tabagisme et la consommation de cigarettes ;
  • et une mauvaise alimentation.

Dans le dernier cas, il est plus question d’une alimentation riche en matière grasse et fortement déséquilibrée. Le risque est de perturber le fonctionnement général du foie.

La grossesse constitue un des plus grands facteurs de risque de la cholestase. Dans ce cas, on parle de cholestase gravidique et elle touche près de 1 % des grossesses répertoriées dans le monde. Il peut être causé par les changements hormonaux ou encore l’environnement. Un dernier facteur qu’il est important de soulever est la prise de médicament. Lorsque celle-ci est excessive, le foie ainsi que ses cellules sont systématiquement mis en danger.

Cholestase : symptômes

La cholestase est assez facile à reconnaître. Toutefois, cela n’est réellement possible que lorsque les symptômes sont connus. Même s’il existe des symptômes communs, il faut préciser que certains sont déterminés en fonction du type de cholestase dont il est question. Dans cette catégorie, il y a principalement l’ictère.

Encore appelé « jaunisse », il s’agit d’un jaunissement de la peau, des yeux, ainsi que des téguments. Au jaunissement de la peau, il faut associer l’assombrissement de l’urine et l’éclaircissement des selles. Ensuite, on note des démangeaisons (prurit) qui sont plus ou moins supportables. Dans le même cas, il est à noter des douleurs abdominales et une perte d’appétit avec de la fièvre et des vomissements.

Lorsqu’il s’agit d’une cholestase extrahépatique, il est possible de remarquer une hépatomégalie. Il est question d’une augmentation de la taille du foie qui est remarquable au toucher. De même, la vésicule biliaire peut augmenter ainsi que certaines substances comme les phosphatases alcalines ou la bilirubine.

Quand la cholestase n’est pas vite détectée, elle peut s’aggraver et causer des problèmes au niveau des os. Cela s’explique par la carence en calcium et en vitamine D. Dans la même logique, il est possible que le patient présente des saignements importants et difficiles à arrêter. Cela est dû à la mauvaise absorption de la vitamine K dans les intestins.

Cholestase : diagnostic et traitement

Cholestase

Il est très important de diagnostiquer rapidement la cholestase, surtout chez la femme enceinte. En effet, une prise en charge et l’application d’un traitement rapide permettent de réduire de nombreux risques. Il s’agit notamment de la dégradation de la santé du patient, mais aussi de la récidive. Il est alors important de connaître la méthode de diagnostic ainsi que les traitements adaptés.

Le diagnostic

Le diagnostic de la cholestase est essentiellement clinique. Il est effectué non seulement par une analyse des symptômes, mais aussi par des moyens tels que :

  • l’examen physique du patient ;
  • les examens sanguins ;
  • ou encore les tests d’imagerie médicale.

Il faut noter que l’examen sanguin permet de détecter les enzymes et autres substances dont la présence pourrait indiquer l’anomalie. Selon les suspicions du médecin traitant et la localisation des symptômes, il peut s’agir d’une échographie, une IRM ou une tomodensitométrie. Dans certains cas, il est possible d’avoir recours à une biopsie pour déterminer le type de cholestase.

Le traitement

Il existe deux principaux moyens de traiter la cholestase. Le premier consiste en une endoscopie. Elle consistera à dégager les voies biliaires afin de favoriser une circulation optimale. Cette méthode est recommandée lorsqu’il est établi que l’origine de la maladie est une obstruction et qu’il est possible de s’en débarrasser. Elle requiert un équipement spécial à cause de l’imagerie.

Lorsqu’il s’agit d’une tumeur ou de tout autre élément à retirer, le recours à la chirurgie est inévitable. Elle permettra de retirer la cause du dysfonctionnement du foie. Dans les cas comme la cirrhose, il faudra traiter la source même du mal. Ici, des solutions comme les greffes sont envisageables.

Pour finir, le traitement médicamenteux est fait à base d’acide ursodésoxycholique. Toutefois, il concerne les affections comme la cholangite sclérosante primitive et la cholangite biliaire primitive et est à vie. Pour faire face aux carences occasionnées par la maladie, des suppléments en calcium et en vitamine D sont prescrits. La prévention consistera à opter pour une alimentation saine et un mode de vie sans alcool ni tabac.

 

 

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