Diverticulose colique : causes, symptômes, traitements et moyens de prévention

Plusieurs fonctions et organes du corps humain se dégradent au fur et à mesure que le temps passe. Les cellules elles-mêmes ne sont pas faites pour se multiplier infiniment. Dans cette logique, il est tout à fait normal qu’à partir d’une certaine période de la vie, quelques problèmes de santé se fassent remarquer. Ils sont l’expression du vieillissement de chaque organe.

La diverticulose colique fait partie de ces maux, qu’il est plus probable d’expérimenter à partir d’un âge donné. De manière simple, elle est la résultante d’une multiplication de diverticules sur la paroi colique. Que retenir sur ses symptômes, causes et traitements ?

Diverticulose colique : causes

La diverticulose colique est une maladie qui est caractérisée par l’apparition d’anomalies sur les parois du gros intestin. Dites anatomiques, ces anomalies sont encore appelées diverticules. De façon plus précise, il s’agit de poches qui se forment tout au long de la partie extérieure du gros intestin.

L’alimentation

Toutefois, de nombreuses études ont révélé que ces excroissances se développent majoritairement dans la zone sigmoïde du côlon. En termes plus simples, il s’agit de la dernière portion de cet organe et aussi de celle qui le relie au rectum. Pour que ces poches se créent, il faut que la pression intra-intestinale augmente de manière durable. Dans ce cas, la muqueuse est poussée à travers la musculeuse.

Afin de déterminer les causes de la diverticulose colique, il suffisait donc de découvrir les éléments qui peuvent conduire à un tel concours de circonstances. Le premier qui a été révélé n’est autre que l’alimentation. Lorsqu’elle est peu riche en fibres et très fournie en viandes rouges, la constipation est monnaie courante.

Durant celle-ci, la musculeuse fait des efforts supplémentaires pour favoriser le déplacement des selles. Cette pression ou cette tension est ce qui pose un problème lorsqu’elle devient vraiment récurrente. Elle repousse la muqueuse dans les très petits espaces dans lesquels les vaisseaux sanguins se forment ; ce qui aboutit finalement à la formation d’un diverticule.

Outre la carence en fibre et l’excès en viandes rouges, la diverticulose est aussi causée par une alimentation trop sucrée. Elle cause les mêmes problèmes et dérègle le système digestif.

La vie sédentaire

Même si la diverticulose colique est multifactorielle, il est établi que le manque d’activité en accroît considérablement les risques. De fait, le manque de sport et d’activité physique en général fait en sorte que les diverticules se développent. Cela veut dire aussi que les personnes souffrant d’obésité et ne faisant pas preuve d’une certaine vivacité physique sont aussi concernées.

À cela s’ajoutent le tabagisme et la consommation d’un type précis de médicaments. Il s’agit de ceux qui sont dits anti-inflammatoires non stéroïdiens. Toutefois, ils sont plus considérés comme des facteurs à risques que des causes directes. Dans cette même catégorie, il y a l’âge. Un tiers des personnes âgées de plus de 60 ans et près des deux tiers des plus de 80 ans sont touchés.

Diverticulose colique : symptômes et manifestations

Dans la plupart des cas, soit près de 80 %, la diverticulose colique est quasiment asymptomatique. Elle se manifeste uniquement par des constipations intermittentes. Bien entendu, il s’agit d’un signe presque négligeable pour tout le monde. C’est la raison pour laquelle, lorsqu’elle reste à ce stade, elle n’est presque jamais détectée.

Toutefois, sous certaines conditions, cette maladie peut avoir des manifestations beaucoup plus graves. Celles-ci entrent malheureusement en compte à partir du moment où certaines complications surviennent.

Dans 15 % à 20 % des cas de diverticulose colique, il est possible que le mal devienne symptomatique et annonce des complications. Cela est plus fréquent chez les personnes qui consomment de l’alcool, du tabac ou encore qui sont obèses.

Diverticulite

La diverticulite est l’une des complications de la diverticulose colique. Elle survient lorsqu’il y a des résidus fécaux ou des aliments partiellement digérés s’accumulent dans le côlon. Pour être plus exact, la diverticulite est le résultat d’éléments qui stagnent dans les diverticules. Cette situation conduit irrémédiablement à une inflammation ou même une infection de ces poches.

Les symptômes de la diverticulite sont nombreux et variables. Ils sont également d’intensités différentes en fonction des individus qui sont touchés et de leur sensibilité. Il est presque certain que ces derniers expérimentent des douleurs abdominales localisées sur le côté gauche de l’abdomen. Elles peuvent être légères à certains moments et parfois carrément insupportables.

Elles sont souvent suivies de ballonnements et de nausées constantes. Même si ce n’est pas spécialement douloureux, la gêne est indéniable. Vous aurez souvent une sensation de malaise. Un autre symptôme que la plupart des personnes ont du mal à supporter est l’expulsion de tout ce qui est ingéré. Autrement dit, il est possible de subir des vomissements répétitifs qui peuvent grandement affaiblir.

Saignement diverticulaire

Le saignement diverticulaire est assimilable à une hémorragie qui survient dans le côlon. Il est causé par plusieurs éléments, mais certains scénarios sont retenus comme étant les plus plausibles. D’une part, il est possible que le saignement soit causé par un traumatisme local qui détruit lentement un vaisseau sanguin.

D’autre part, il est envisageable qu’au fil du temps, un diverticule prenne du volume et s’étire considérablement. Avec sa taille qui augmente, il fera de plus en plus pression sur le vaisseau au point de le déchirer à un moment. Conséquence ; des saignements qui peuvent être modérés ou sévères. Dans l’un ou l’autre des cas, il y a lieu de s’inquiéter.

En dehors de la diverticulite et des saignements, il y a de nombreuses autres complications. Il s’agit en l’occurrence :

• de la formation d’abcès à partir de diverticules ;
• de la perforation d’un diverticule ;
• de la formation d’une fistule ;
• ou encore du rétrécissement du côlon.

Ce sont autant de situations problématiques auxquelles une diverticulose colique préalablement asymptomatique peut conduire.

Diverticulose colique : traitements

La diverticulose n’est pas une maladie incurable. Il est parfaitement possible de la traiter en tenant compte des différents cas et de leurs spécificités. De toute évidence, lorsqu’il s’agit de diverticulose colique asymptomatique, nul traitement n’est requis. Même si le côlon a un aspect peu commun à cause des excroissances, elles ne menacent pas directement votre santé dans l’immédiat.

Il est donc préférable d’éviter le traitement au profit de certaines habitudes pour empêcher toute complication. Il peut tout de même arriver que malgré toutes les mesures prises, ces dernières surviennent. Dans ce cas, il est recommandé de consulter rapidement le médecin pour commencer le traitement le plus vite possible.

Diverticulite simple

Toutes les complications n’impliquent pas le même niveau d’urgence ou de danger. Ainsi, s’il s’agit d’une diverticulite simple (aiguë non compliquée), il est possible de régler le problème avec une simple prescription médicamenteuse. Il faudra tout de même suivre les directives du médecin pour en garantir l’efficacité.

Généralement, les médicaments à prendre sont des antibiotiques. Dans de nombreux cas, il est fortement conseillé qu’ils soient combinés à d’autres approches qui semblent utiles. Il s’agit notamment :

• du régime sans résidus ;
• du régime hydrique ;
• et de la prise d’analgésique.

Ces derniers sont importants dans la mesure où la douleur peut atteindre des pics par moment. Si cela devient insupportable, ils pourront l’atténuer dans la mesure du possible. Le régime hydrique, lui, est assimilé à une hydratation massive du corps et de l’organisme en particulier. Il faut boire énormément d’eau. Quant au régime sans résidus, il consiste à privilégier les aliments qui ne laissent pas de résidus dans le côlon.

Diverticulite compliquée

Lorsque la diverticulose colique devient une diverticulite compliquée, l’hospitalisation est presque inévitable. Il faudra alors subir une antibiothérapie intraveineuse et l’insertion d’un drain. Il servira à vider le pus lorsqu’il a un abcès qui s’est formé. Le succès de l’antibiothérapie n’est pas garanti à 100 %. Il n’est pas exclu de remarquer de la réticence de la part des éléments à éliminer.

Afin de régler le problème le plus rapidement possible, la seule alternative est alors l’opération. Il y a deux types d’interventions chirurgicales qui sont réalisées pour éliminer le mal. D’une part, il y a la résection.

Elle fait référence à l’ablation des parties du côlon qui sont infectées. La méthode utilisée est une laparoscopie ou une chirurgie ouverte. D’autre part, il y a la résection avec colostomie. Elle reprend le principe du premier type d’intervention avec un procédé supplémentaire. Les segments sains sont recousus entre eux à la fin de l’opération. Il faut préciser que l’intervention chirurgicale est utilisée pour la plupart des complications.

Un autre cas de figure implique que le médecin propose une sigmoïdectomie. Cette opération particulière peut être la solution idéale pour une diverticulite compliquée, des symptômes difficiles à éliminer ou simplement des récidives trop fréquentes. Lorsqu’il est question de fistule ou de sténose, elle fait partie des options à prendre en compte. Le but de l’opération est d’enlever le côlon sigmoïde, situé entre le côlon descendant et le rectum.

Vous l’aurez compris, les traitements à la diverticulose colique, en cas de complications, ne manquent pas. Cela ne veut toutefois pas dire qu’il est sans danger de laisser la maladie évoluer sans faire le nécessaire pour s’en débarrasser le plus vite possible.

Diverticulose colique : prévention

Contrairement à certains troubles de santé, la diverticulose colique peut faire l’objet d’une prévention. Cela passe par une modification des comportements à risques qui pourraient endommager votre système digestif. Si vous êtes une personne qui présente un antécédent médical, la prévention peut vous aider à atténuer les symptômes et accélérer votre guérison. Dans tous les cas, il est recommandé de faire confiance à un spécialiste qui saura vous accompagner.

Modifiez vos habitudes alimentaires

La principale méthode de prévention de la diverticulose colique repose sur la modification de vos habitudes alimentaires. Cela vient du fait qu’il s’agit d’un trouble qui affecte votre système digestif. Vous devrez alors prendre quelques précautions et surtout revoir tout ce que vous mangez.

Dans un premier temps, il est conseillé de privilégier les fibres dans votre alimentation. Ceux-ci facilitent le transit et empêchent les cas d’accumulation de résidus de digestion. Dans ce sens, vous devrez miser sur des aliments tels que les légumineuses, les fruits et les légumes. Pour plus d’efficacité, assurez-vous d’atteindre un quota journalier de 30 g de fibres.

Notez que l’augmentation des fibres dans votre alimentation doit être progressive. Cela vous permettra d’éviter de nouveaux troubles. Ensuite, vous devrez réduire votre consommation de viande et de matières grasses en général. En grande quantité, ces aliments ont des effets peu positifs sur votre organisme.

Enfin, vous devrez bien préparer vos aliments à la digestion. Pour ce faire, il faudra bien mastiquer vos aliments. Vous facilitez ainsi la tâche à votre système digestif. Toutes ces précautions vont vous permettre de réduire les risques provenant des aliments.

Pensez à vous hydrater constamment

Un autre point dont vous devrez absolument tenir compte dans le cadre de la prévention de la diverticulose colique est votre hydratation. Vous devez absolument veiller à boire assez d’eau pour faire fonctionner votre organisme. En effet, non seulement l’eau vous aide à maintenir vos organes en vie, mais elle sert aussi à votre transit.

Ainsi, ne pas prendre une bonne quantité d’eau va favoriser un dysfonctionnement de votre système. Celui-ci est alors favorable au développement du mal. Comme vous devez le savoir, il est recommandé de boire environ 1,6 à 2 litres d’eau par jour. Pour plus d’efficacité, il faudra penser à boire pendant les repas.

Cette astuce vous permet de liquéfier les aliments secs et donc de les assimiler plus facilement. Aussi, il ne faudra pas oublier de boire de l’eau avant de dormir. Vous pourrez alors assurer un fonctionnement optimal à votre organisme et réduire les risques.

Évitez de retenir vos besoins naturels et pratiquez une activité sportive

Lorsque vous finissez votre processus de digestion, votre corps vous sollicite pour l’évacuation des résidus. Dans ce cas, vous ressentez l’envie d’aller à la selle. Pour vous assurer d’éviter une diverticulose colique, vous devrez éviter de vous retenir. En effet, lorsque vous le faites, vous encouragez la création d’une ou de plusieurs couches de résidus.

Celles-ci vont rendre le transit beaucoup moins fluide et, à la longue, endommager vos organes. Dans ce cas, votre côlon risque d’en faire les frais. Vous devrez alors vous assurer d’aller faire vos besoins dès que ceux-ci se manifestent.

Enfin, il est conseillé de faire du sport. Cela est systématique si vous êtes dans l’optique de prévenir une diverticulose colique. Grâce à l’activité sportive, vous pourrez faciliter la digestion et surtout rendre vos organes plus opérationnels. Cela constitue une solution efficace sur la durée. Par contre, il faudra éviter les activités intenses qui risquent de vous rendre malade.