Santé

Perte de connaissance brève de l’adulte : Prise en charge diagnostique et thérapeutique des syncopes

La perte de connaissance brève et brutale de l’adulte est une syncope liée à une diminution brusque du débit sanguin cérébral. L’évanouissement dure quelques secondes. Sa durée peut aussi avoisiner les trentaines de minutes dans certains cas.

La pdc brutale de l’adulte survient généralement après une baisse de l’apport d’oxygène et de l’apport sanguin au cerveau. Quelles sont les causes et les manifestations de cette pathologie ? Comment la diagnostiquer ? Quelles sont les différentes solutions pour la traiter ?

Le présent guide aborde les différents pôles d’intérêt liés à la perte de connaissance brève et brutale de l’adulte, qui pourrait s’avérer parfois dangereuse.

Perte de connaissances brèves de l’adulte : de quoi s’agit-il ?

La perte de connaissance brève et brutale de l’adulte ou syncope est un malaise court et transitoire qui s’interrompt de façon spontanée

. Cette suspension de la conscience s’associe d’une manière directe à l’effondrement de la force musculaire. Cette suite d’action se termine naturellement par une chute.

Dans la plupart des cas, les souffrants ayant subi un tel malaise reviennent à eux rapidement. Cette maladie souvent critique est généralement causée par une hypoperfusion cérébrale globale et passagère.

Il est important de noter que la pdc brève de l’adulte diffère grandement de la lipothymie qui est un malaise bénin. En réalité, la lipothymie soumet les sujets à des vertiges. La perte de connaissance n’est généralement pas constatée ainsi que l’arrêt du cœur.

Physiopathologie de la syncope

Nombreux sont les facteurs qui entraînent le malaise de la syncope. Ils peuvent varier d’un patient à un autre. Néanmoins, quelques principes primordiaux sont à noter. À cet effet, il faut savoir que le débit sanguin cérébral d’un jeune adulte est compris entre 50 et 54 ml de sang/100 grammes de parenchyme cérébral par minute.

Les apports minimaux en oxygène permettant d’être en état de conscience absolue sont donc assurés. Toutefois, les personnes âgées et celles souffrant d’une pathologie sous-jacente ont une marge de sécurité en termes de distribution d’oxygène très étroite.

Or, la pression artérielle systémique favorise en grande partie la circulation cérébrale normale. Ces facteurs favorisent ainsi l’amoindrissement de la pression artérielle systémique. Mais, cela concerne surtout les facteurs ayant un impact négatif sur le débit cardiaque et les résistances vasculaires périphériques.

La diminution de la perfusion cérébrale est aussi une conséquence palpable qui pourrait survenir. Quant au débit cardiaque, la précharge ou le remplissage ventriculaire est considéré comme un déterminant physiologique très capital.

La syncope survient à une diminution de la masse sanguine ou après une accumulation à l’excès de sang dans les parties déclives. Les valvulopathies causeront ensuite la diminution du débit cardiaque.

Il est fort probable qu’une vasodilatation survienne après l’augmentation anormale de la température du corps humain. Cela peut causer par la suite la chute de la pression artérielle.

Quels sont les différents types de syncopes ?

La syncope représente un symptôme de l’évanouissement qui a une durée relativement courte. La plupart du temps, il s’accompagne d’une perte de la force posturale. Il existe trois types de syncopes que sont :

Les syncopes réflexes

Une personne est confrontée à la syncope réflexe après avoir subi une forte émotion, une chaleur intense ou encore une forte douleur. Ce type de syncope survient également après une forte fatigue ou à la suite d’une situation trop stressante.

En général, la syncope réflexe correspond à une suite de réactions du système nerveux autonome à laquelle est sujette une personne sans qu’elle s’en rende compte.

Les syncopes cardiaques

La syncope cardiovasculaire se définit comme une perte de conscience se faisant de façon brève. De façon habituelle, ce type de syncope souvent causé par la diminution de l’apport en sang au cerveau est brutal.

Il faut noter que la syncope cardiaque se différencie des autres types de syncopes qui sont occasionnés par l’accident vasculaire cérébral, l’hypoglycémie ou l’épilepsie.

L’hypotension orthostatique

Quand on parle de la syncope orthostatique, il s’agit d’une perte de connaissance transitoire. Celle-ci est causée par l’affaiblissement du flot sanguin destiné au cerveau. Elle survient généralement quand une personne couchée s’assoit ou se lève.

Pendant ce changement de position, le sang demeure dans les veines de la jambe. C’est ce qui provoque la baisse de la pression sanguine, d’où l’évanouissement. De nombreuses études ont révélé que cette maladie frappe surtout les personnes âgées.

Pdc brutale de l’adulte : comment se manifestent-elle ?

Le malaise de la syncope est caractérisé par de nombreux signes, dont l’oppression respiratoire, les sueurs et la vision floue. À ces signes s’ajoutent les palpitations ou encore les bourdonnements dans les oreilles.

Les syncopes se manifestent le plus souvent par des vertiges, une perte de connaissance brutale, une sensation de faiblesse ou une pâleur. Le seul point de différenciation existant entre la syncope et le malaise de lipothymie est que dans le dernier cas, l’évanouissement n’est pas vrai.

Démonstration concise

Dans la plupart des cas relevés, il est constaté que le patient perd, de façon brutale, la connaissance. Cela entraîne bien évidemment sa chute qui peut sembler parfois dangereuse puisqu’en tombant, il peut se blesser.

On remarque aussi une absence de pouls ainsi que des mouvements respiratoires. Suite à des stimulations externes, le sujet peut reprendre conscience quelques secondes après. Il peut tout de même revenir à lui sans l’aide de personne. Tout dépend de la gravité de sa syncope.

Dans l’un ou l’autre des cas, il ne se souvient de rien. Les seules choses qui pourraient lui venir à l’esprit sont notamment les symptômes ressentis juste avant l’évanouissement proprement dit.

L’amnésie absolue de la chute persiste par contre. La survenue d’une crise à caractère convulsif est possible au cas où la syncope se prolongerait. C’est une évidence. Un tiers de la population mondiale sera un jour ou l’autre confronté à une syncope avant de passer à trépas.

Perte de connaissance brève de l’adulte : quelles sont les causes ?

Les pertes de connaissance rencontrées chez les adultes sont généralement causées par une hypoperfusion globale et passagère. Elles surviennent soit de façon soudaine ou progressive avec une durée moyenne de douze secondes.

Ce mécanisme ne diffère nullement de celui des lipothymies même si la durée de l’hypoperfusion est trop courte pour entraîner un évanouissement complet. Les personnes âgées de 70 ans sont les plus touchées (40 %). L’incidence annuelle augmente d’ailleurs après cet âge et est estimée à 6 %.

Encore appelées « neurocardiogéniques à médiation neurale », les syncopes vasovagales sont considérées comme les plus fréquentes. D’après de nombreuses études, celles-ci représentent un tiers de la totalité des causes des autres syncopes. Les syncopes vasovagales conduisent, dans deux tiers des cas, les patients aux urgences.

Illustration détaillée

Qu’est-ce qui provoque les syncopes réflexes ?

Syncope vasovagale

Atypique : syncope par hypersensibilité du sinus carotidien.

Syncope situationnelle

Cette forme de syncope survient inopinément par le biais des éternuements. La miction, la déglutition, la douleur viscérale et la défécation en sont également les sources.

Le lever de poids, la manœuvre de Valsalva et la dysautonomie sont également des causes plausibles d’une syncope situationnelle. Il faut aussi éviter toutes situations qui pourraient vous conduire à subir des douleurs intenses.

Les diverses causes des hypotensions orthostatiques

Dysautonomie

Nous pouvons compter dans ces cas, les syndromes dysautonomiques tels que l’atrophie multisystémique et la maladie de Parkinson.

Les symptômes dysautonomiques secondaires tels que la neuropathie diabétique sont également des causes palpables. Certains médicaments et l’alcool aussi. Dans ce dernier cas, il s’agit respectivement d’une syncope orthostatique d’origine médicamenteuse et alcoolique.

Hypovolémie ou déshydratation

La diarrhée, l’insuffisance surrénalienne et l’hémorragie constituent les principales causes dans ce cas.

Par ailleurs, on peut évoquer comme autres causes l’insuffisance veineuse et l’hypotension orthostatique postprandiale qui survient surtout après la prise d’un repas.

Les causes principales de l’arythmie cardiaque

En ce qui concerne l’arythmie cardiaque, on peut citer entre autres causes :

  • Dysfonctionnement sinusal (dont la maladie de l’oreillette) ;
  • Maladies du système de conduction auriculo-ventriculaire ;
  • Tachycardies paroxystiques supraventriculaires ou ventriculaires ;
  • Syndromes héréditaires (QT long, Brugada) ;
  • Dysfonctionnement d’un appareil implanté ;
  • Arythmies d’origine médicamenteuse.

Cardiopathie ou maladie cardiopulmonaire structurelle : quelles en sont les causes ?

Parmi les causes courantes, on retrouve :

  • Valvulopathie ;
  • Infarctus-ischémie aiguë du myocarde ;
  • Myocardiopathie obstructive ;
  • Myxome de l’oreillette ;
  • Dissection aortique aiguë ;
  • Péricardite ;
  • Tamponnade ;
  • Embolie pulmonaire ;
  • Hypertension pulmonaire.

Pourquoi le syndrome de vol vasculaire sous-clavier survient-il ?

Les troubles du syndrome de vol vasculaire sous-clavier résultent de l’engorgement de l’une des artères sous-clavières. Il s’ensuit une inversion de la circulation de l’artère cérébrale du côté où est survenue l’obstruction.

Perte de connaissance brève de l’adulte ou syncope : diagnostic

syncope diagnosticL’interrogatoire

est un moyen simple servant à diagnostiquer la syncope. En effet, des informations cruciales telles que les antécédents personnels et familiaux sont d’une grande utilité lors du diagnostic.

De plus, dans 50 % des cas, il faut faire un examen clinique ou un électrocardiogramme. Pour l’examen clinique, il faut également des informations sur la mesure de la pression artérielle prise en position couchée et debout.

Les arguments primordiaux d’un diagnostic de syncope sont :

  • La courte durée de l’évanouissement ;
  • L’insuffisance pathologique et globale du tonus musculaire ;
  • La pâleur extrême ;
  • Le recouvrement d’une conscience claire de façon immédiate.

Les principaux éléments souvent présents qui n’invalident pas toutefois le diagnostic de syncope sont :

  • La chute du tonus postural pouvant provoquer un traumatisme ;
  • La perte involontaire d’urine suite au relâchement du tonus sphinctérien après le remplissage de la vessie ;
  • La survenance d’une suite de secousses cloniques plus particulièrement au niveau des membres supérieurs par oxygénation insuffisante des tissus : évanouissement créant des convulsions. Les secousses musculaires brève et involontaire sont dans ce cas moins nombreuses.

Perte de connaissance brève de l’adulte ou syncope : Traitement

Les traitements peuvent varier en fonction de chaque cas rencontré. Toutefois, ils ne sont pas nécessaires chez les patients ayant été confrontés à une seule syncope. Il en est de même pour ceux qui ne présentent pas un contexte de risque élevé.

Traitement médical des syncopes réflexes

Dans le cas des syncopes réflexes, la démarche thérapeutique à suivre est très simple. Tout d’abord, le patient doit bien maitriser les premiers symptômes de ce mal. Il sera alors mieux préparé à interrompre l’épisode à l’aide des manœuvres préalablement apprises.

Le recours à une stimulation cardiaque est nécessaire pour les patients qui souffrent du syndrome du sinus carotidien. Cette maladie peut être à forme cardio-inhibitrice ou mixte.

Traitement médical de l’hypotension orthostatique

Les médecins recommandent généralement de supprimer les médicaments hypotenseurs lorsque les premiers symptômes de la syncope orthostatique se constatent. D’un autre côté, les conseils posturaux impliquent d’éviter catégoriquement les levers en plusieurs reprises et les stations debout.

En cas d’échec des mesures qui précèdent, l’étiléfrine et la midodrine paraissent très utiles. Ces solutions sont connues comme des vasoconstricteurs agonistes alpha. Le patient peut aussi pratiquer des sports permettant de faire travailler les muscles de l’abdomen et des jambes.

L’utilisation des ceintures abdominales et la prise de la fludrocortisone sont aussi des solutions envisageables.

Traitement de la syncope due à une arythmie cardiaque

Une personne de votre entourage est-elle confrontée à une syncope causée par une arythmie cardiaque ? L’affolement n’est pas la solution. Dans ce genre de situation, le plus urgent est d’administrer au sujet de l’isoprénaline et du sulfate d’atropine IV.

Lorsque les troubles de la conscience se prolongent, un massage cardiaque est nécessaire. Le seul traitement de fond est incontestablement l’installation d’un stimulateur cardiaque. La perte de connaissance créée par les torsades de pointes est également constatée.

Cette syncope est généralement causée par les médicaments qui prolongent l’intervalle QT. Le traitement radical à suivre est d’interrompre rapidement la consommation du médicament.

Traitement de la syncope liée à une cardiopathie ou maladie cardiopulmonaire structurelle

Dans le cas de la syncope causée par une maladie cardiopulmonaire, le traitement ne concerne que la pathologie causale.

Traitement de la syncope due à un vol vasculaire sous-clavier

En général, le diagnostic de la syncope due à un vol sous-clavier se repose en grande partie sur l’absence de pouls notamment au poignet du côté souffrant. Le diagnostic repose également sur la pression artérielle basse relevée sur le même côté. Seul l’artériographie ou l’examen Doppler permet de confirmer ce diagnostic.

Pour cette pathologie, un traitement chirurgical immédiat est souvent nécessaire. Dans la plupart des cas, ce traitement fait appel à l’implantation d’une prothèse entre l’aorte et le point de la sous-clavière. Une désobstruction de l’artère est également un traitement envisageable.

Traitement naturel de la perte de connaissance brève de l’adulte

Il est possible de prévenir les épisodes de syncope en adoptant des méthodes simplistes comme :

  • La prise de médicaments ;
  • Le changement du mode de vie ;
  • La consommation quotidienne d’une quantité d’eau considérable.

Le monitoring peut être d’un grand recours pour votre médecin traitant si celui-ci remarque que vos syncopes sont relatives à un problème cardiaque. Il est important de songer à limiter de façon radicale les déclencheurs potentiels tels que :

  • La déshydratation ;
  • Les environnements chauds ;
  • Des médicaments à risque ;
  • La station debout.

Il faudrait également faire une consommation raisonnable du sel. Le port des bas de contention est aussi recommandé comme un traitement naturel. Les changements de position brutaux sont à éviter. Le sujet se doit de contracter régulièrement les muscles de ses jambes en étant debout ou allongé.

Il est aussi proscrit de rester debout pendant un long moment. La perte de connaissance peut également être évitée si le patient s’allonge ou s’assoit en mettant la tête entre ses genoux.

Perte de connaissance brève de l’adulte : Évolution de la maladie

Le risque de surmortalité concerne surtout les patients souffrant d’une cardiopathie sous-jacente. Les cas de syncope réflexe révèlent un excellent pronostic vital.

Le nombre de patients mourant de l’hypotension orthostatique est pléthore. Le taux de mortalité dans ce cas dépend en grande partie de l’étiologie. Ce pronostic est en majeur parti connu grâce aux pathologies qui y sont associées.

À celles-ci s’ajoutent les conséquences des chutes remarquées en grande partie chez les personnes âgées. La qualité de vie est altérée gravement par les syncopes qui récidivent. Cela inclut évidemment une prise en charge adéquate.

En fait, des études ont démontré que sur une période de trois ans, beaucoup de patients ont tendance à présenter des récidives. La majorité de ces récidives surviennent notamment pendant les deux premières années.

Par ailleurs, le médecin traitant a pour obligation de rappeler à son patient les différents risques d’accident en rapport avec sa pathologie. La commission départementale du permis de conduire à un rôle primordial à jouer dans ce cas : évaluation de la situation dudit patient.

Conclusion

La perte de la connaissance brève et brutale de l’adulte qui survient après la diminution du débit sanguin cérébrale représente en quelques mots une situation diagnostique compliquée à symptôme fugace. Le premier contact médical connaît un léger retard dans certains cas de syncope.

Le but véritable des recherches menées est de démontrer qu’il existe une relation réciproque entre les manifestations du diagnostic et les symptômes. Ainsi, pour une bonne orientation de la suspicion, il faut procéder au préalable à l’interrogatoire, l’examen clinique et l’ECG. Cela permet notamment de mettre en place une stratégie diagnostique excellente. L’examen initial sert à diagnostiquer la syncope réflexe ou l’hypotension orthostatique.

Les syncopes cardiaques par contre requièrent parfois d’autres examens. À l’aide de ceux-ci, le diagnostic précis sera établi et s’en suivront les traitements adéquats qu’il faut : échocardiographie, exploration électrophysiologique, enregistreur d’événements, etc.

Beaucoup de critères à faible risque font partie des recommandations. À l’aide desdits critères, il est possible de mener des recherches suivies de façon ambulatoire. Quand les critères sont à haut risque, il est impératif que le patient soit hospitalisé ou admis dans une unité spécialisée en syncope.

Outre l’implantation du stimulateur qui est nécessaire dans certains cas de syncope réflexe, la thérapie est un moyen permettant de venir à bout de celle-ci. L’important est de mener à bien l’apprentissage des manœuvres et l’éducation.

Pour finir, l’ablation d’un trouble du rythme ou l’implantation d’un stimulateur cardiaque est souvent nécessaire dans le cas des syncopes d’origines rythmiques.

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