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La maladie de Menière : causes, symptômes, traitement

Le corps humain est constitué de nombreux organes qui ont chacun un rôle et une fonction prédéfinis. La mise en commun de chacun de ces éléments ainsi que leur parfait état sont ce qui assure le fonctionnement optimal du corps dans son ensemble. C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle il est recommandé de se maintenir en forme. Il peut cependant arriver qu’un organe ou un autre n’assure plus pleinement son rôle. Cela peut être ponctuel et réversible ou alors progressif et à la fin, difficilement récupérable. Dans ces derniers cas, la dégradation prend du temps et ses effets sur le grand ensemble se remarquent parfois trop tardivement. La maladie de Menière est l’une des affections qui appartiennent à cette catégorie. Voici l’essentiel à son sujet !

La maladie de Menière : présentation

Avant de se lancer dans une étude des symptômes de la maladie de Menière, il convient de savoir exactement ce que c’est. Une telle précaution favorise la déconstruction des différents préjugés sur la maladie afin d’en faciliter la prise en charge. Pour commencer, il faut savoir que cette maladie appartient au groupe de la sphère ORL.

Ainsi, la maladie de Menière est une affection chronique caractérisée par une atteinte du fonctionnement de l’oreille, mais aussi de l’équilibre. Encore appelé « syndrome de Menière », il s’agit d’un trouble du labyrinthe membraneux situé dans l’oreille interne. En termes plus simples, le labyrinthe désigne l’ensemble des cavités ainsi que des conduits qui se rejoignent dans l’oreille interne.

Une description simple de la maladie fait intervenir une perte ou une réduction de l’audition soudaine accompagnée de vertiges et parfois de vomissements. Il faut savoir que ce trouble est classé dans la catégorie des maladies à prévalence faible, mais pas rare. Cela dépend d’éléments tels que le groupe d’âge ainsi que la région du monde sélectionné.

En pratique, il est possible d’estimer à près d’une personne sur 1000 et une personne sur 10 000 le nombre de cas détectés. De plus, les parties du monde les plus répertoriées sont l’Europe ainsi que l’Amérique du Nord. Même si le trouble existe depuis des années, c’est en 1861 qu’elle fait l’objet d’une évocation par Prosper Menière dans une présentation académique.

Celle-ci servira alors de sources à d’autres spécialistes qui apporteront plus de précisions sur les causes physiologiques de la maladie. C’est ainsi qu’en 1927 et en 1943, des solutions médicales ont pu être mises en place pour trouver un traitement plus ou moins efficace.

La maladie de Menière : les causes et les facteurs de risque

Grâce aux différentes études menées sur la maladie de Menière, il a été possible de rassembler certaines données à son sujet. Cela permet de catégoriser cette maladie, mais aussi de lui trouver une origine plus ou moins certaine. De même, la poursuite des observations a favorisé la détermination de quelques facteurs de risques.

Les causes

La maladie de Menière appartient au groupe des affections idiopathiques. Cela caractérise les maladies qui répondent à deux critères pas forcément cumulatifs. Premièrement, il faut que le trouble soit défini en lui-même, sans qu’il soit la cause ou la conséquence d’une autre maladie. Il ne doit donc exister aucun lien qui permettrait d’expliquer le mal. Le second critère est la difficulté ou l’incapacité à donner une cause précise ou une origine à la maladie.

Le fait que la maladie de Menière appartient à cette classe suppose qu’il n’existe pas encore de cause connue qui lui soit attribuée. Cela traduit la complexité de cette maladie puisqu’elle devient difficile à prévoir ou à suivre. Il est cependant possible de déterminer une causalité physiologique à la maladie.

Ainsi, cette affection serait causée par une hydrops endolymphatique. De manière simple, il s’agit de l’excès de l’endolymphe dans l’oreille interne. C’est le liquide qui se retrouve habituellement dans la cochlée (organe de l’ouïe) et le vestibule (organe responsable de l’équilibre). Cet excès va conduire à une pression sur les deux organes, et causer le dysfonctionnement.

Les facteurs de risque

Même si la cause exacte de l’excès de liquide n’est pas encore identifiée, certains facteurs peuvent être déterminés comme à risque. Premièrement, il y a un risque lié à l’hérédité. En effet, il existe plusieurs cas dans lesquels un antécédent familial lié à ce trouble a été observé. Cela laisse supposer qu’elle peut être transmise génétiquement. Cela reste cependant une prédisposition.

Deuxièmement, les troubles liés à la maladie de Menière peuvent survenir suite à un accident ou à une infection au niveau de l’oreille. L’hypothèse serait alors que le choc ou les bactéries libérées par l’infection aient causé la surproduction de l’endolymphe. À cela, il faut ajouter que la prédominance de l’affection est chez les femmes et les personnes âgées de plus de 40 ans.

Une autre hypothèse provenant d’études réalisées sur le sujet indexe le système immunitaire et le système nerveux comme en lien avec la maladie. Dans ce cas, les personnes ayant un dysfonctionnement de l’un ou de l’autre seraient exposées au développement du syndrome de Menière.

Pour finir, en cas de prédisposition et chez les personnes vivant dans un milieu à risque, certaines habitudes peuvent favoriser la maladie. Ce sont :

  • une alimentation riche en sel et déséquilibrée ;
  • la consommation d’alcool ainsi que de caféine ;
  • la consommation de tabac ;
  • et le manque de sport associé à une obésité.

Tous ces éléments peuvent exacerber les risques, mais aussi rendre les crises plus difficiles à gérer. Ces dernières caractérisent d’ailleurs la maladie grâce à une palette symptomatique assez facile à reconnaître.

La maladie de Menière : les symptômes et l’évolution de la maladie

La maladie de Menière est assez reconnaissable. Il faut cependant apprendre à les connaître afin de déconstruire le mystère autour de cette maladie. En effet, le caractère « spectaculaire » et « intense » des crises peut être assez choquant pour les patients. De même, grâce à une reconnaissance des symptômes, il est possible de traiter le mal assez tôt pour éviter une possible évolution.

Les symptômes

Les symptômes de la maladie de Menière se présentent sous la forme d’une crise. Selon la personne, elle peut être assez intense et provoquer un sentiment de panique, surtout la première fois. De même, puisqu’il s’agit d’une maladie chronique, les crises peuvent être plus ou moins espacées, mais elles sont fréquentes. Aussi, elles peuvent durer entre quelques minutes et quelques heures.

Les manifestations les plus sûres et les plus courantes de la maladie sont :

  • l’impression de plénitude dans l’oreille ;
  • les acouphènes ;
  • la baisse ou la perte momentanée de l’audition ;
  • le vertige soudain et parfois brutal ;
  • la perte d’équilibre ;
  • et les étourdissements.

Lorsqu’ils viennent, les symptômes réduisent de beaucoup l’énergie de la personne affectée. Le patient sent alors une grande fatigue et il lui est nécessaire de marquer une pause. En dehors des manifestations citées plus haut, certaines personnes peuvent monter des signes plus intenses. Par exemple, il est possible de les voir suer abondamment ou encore vomir.

Parfois encore, les crises peuvent être accompagnées de fortes nausées, mais aussi de douleurs dans le ventre et même de la diarrhée. Pour les cas les plus graves, une chute avec un risque de blessure peut être observée.

L’évolution et les conséquences de la maladie de Menière

Lorsque la maladie de Menière n’est pas rapidement traitée, elle peut évoluer. Cela peut se présenter de plusieurs manières. D’abord, il y a le risque d’élargissement de la zone affectée. En effet, si seule une oreille est touchée au début, l’affection peut s’étendre aux deux oreilles. Dans ces cas-là, le trouble est déjà très avancé.

Ensuite, il faut savoir que les symptômes évoluent aussi. Au début, ils sont assez intenses et peuvent durer pendant des heures. Cependant, au bout de 10 ans, les crises peuvent baisser en intensité et devenir plus rares. Plutôt qu’une amélioration, cela traduit clairement une détérioration de l’état du patient.

En dernier, il faut savoir que la maladie de Menière peut être handicapante. Cela s’explique principalement par le fait qu’au fil du temps, la perte de l’audition peut être totale. Il survient alors une surdité irréversible qui, même aux personnes du troisième âge, est dommageable.

De même, le caractère imprévisible et intense des crises peut conduire à la restriction de certaines activités. Cela peut être la conduite ou encore la pratique de certains sports. Il convient donc de passer par un diagnostic afin de proposer un traitement rapide et efficace à la maladie.

La maladie de Menière : le diagnostic, traitement et prévention

La maladie de Menière

Le diagnostic de la maladie de Menière est médical. Il commence par une consultation dès la survenue de la première crise chez le patient. Après l’examen des symptômes, le médecin pourra proposer divers examens pour confirmer ou infirmer la présence de la maladie. Ce sont un audiogramme, une IRM et l’application de la manœuvre de Halmagyi.

La dernière technique consistera en un examen physique pour déterminer le dysfonctionnement vestibulaire. Il faut préciser que le fait de passer par une IRM permettra d’écarter l’hypothèse d’une maladie neurologique ou de toute autre affection. Une fois la maladie clairement identifiée, il faudra passer à un traitement.

Celui-ci consistera d’une part à réduire les symptômes et d’autre part à faire baisser la quantité de liquide dans l’oreille. Cela peut passer par la prise de médicaments ou encore une intervention chirurgicale dans le pire des cas. Concernant les médicaments qui peuvent être prescrits, il y a :

  • les diurétiques ;
  • les antiémétiques ;
  • les antihistaminiques ;
  • et dans quelques cas, les sédatifs.

Ces derniers aident les patients à se reposer afin de récupérer de la crise survenue. Dans le même sens, ils serviront à calmer et à endormir les patients, parfois en proie à la panique. Pour finir, certaines mesures de prévention peuvent aider à réduire le risque de dégradation lié à cette maladie.

Elles consistent à réduire la consommation des produits comme l’alcool et la caféine qui favorisent le mal. Aussi, les personnes malades et prédisposées devront privilégier un régime pauvre en sel et un environnement peu stressant. Ce dernier est favorable à la survenue des crises.

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