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Le hoquet : symptômes, causes et traitements

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La myo­clo­nie phré­no­glot­tique ou le hoquet est le résul­tat d’une contrac­tion du dia­phragme sui­vi d’une obs­truc­tion de la glotte. Le hoquet est un phé­no­mène com­mun chez les êtres humains. Il peut être pas­sa­ger, per­sis­tant ou chro­nique en fonc­tion des cir­cons­tances. Quel est le méca­nisme du hoquet ? Quels sont les dif­fé­rents types de hoquets ? Quelles sont les causes de ce phé­no­mène et com­ment le traiter ?

Le hoquet : définition

Le hoquet est essen­tiel­le­ment défi­ni comme une contrac­tion sou­daine et invo­lon­taire des muscles du dia­phragme, mais éga­le­ment des autres muscles qui com­posent l’appa­reil res­pi­ra­toire. Lorsqu’un hoquet se pro­duit, les cordes vocales se ferment rapi­de­ment, et c’est ce qui pro­duit le son très com­mun du hoquet.

De manière géné­rale, le hoquet est aléa­toire. Il peut tou­cher toutes les couches de la popu­la­tion sans dis­tinc­tion de race, d’âge ou de sexe. Chez les adultes, les per­sonnes qui sont les plus sus­cep­tibles de contrac­ter le hoquet sont les femmes enceintes, les per­sonnes en sur­poids et celles qui consomment du tabac.

Quels sont les différents types de hoquets ?

Il existe 3 types de hoquets. Celui-ci peut être clas­sique, per­sis­tant ou chronique.

Le hoquet classique

Il s’agit de la forme la plus cou­rante du hoquet. Le hoquet clas­sique est invo­lon­taire et consi­dé­ré par les scien­ti­fiques comme une réac­tion phy­sio­lo­gique. C’est un hoquet qui ne néces­site pas de trai­te­ment par­ti­cu­lier, car il ne dure que quelques minutes puis disparait.

Le hoquet persistant

Le hoquet per­sis­tant (éga­le­ment appe­lé hoquet aigu) en revanche a ten­dance à s’installer plus dura­ble­ment qu’un hoquet clas­sique. En effet, il peut s’étaler sur un à deux jours. Le hoquet aigu est aus­si carac­té­ri­sé par de brèves secousses. Le hoquet aigu n’est pas par­ti­cu­liè­re­ment alar­mant. De plus, il existe une mul­ti­tude d’astuces pour l’arrêter.

Le hoquet chronique

Il s’agit d’un cas extrê­me­ment rare, mais le hoquet peut s’étendre au-delà de 48 heures et per­du­rer pen­dant tout un mois. Ce type de hoquet est appe­lé le hoquet chro­nique. La plu­part du temps, le hoquet chro­nique est une mala­die ou est la mani­fes­ta­tion d’une mala­die. Si les autres types de hoquets sont sans effets indé­si­rables, ce n’est pas le cas du hoquet chro­nique. En effet, celui-ci peut avoir des consé­quences néga­tives sur votre train de vie.

Les symptômes du hoquet

Le hoquet clas­sique est cen­sé dis­pa­raitre de lui-même au bout de quelques heures. Lorsqu’il devient per­sis­tant ou chro­nique, il se dis­tingue à tra­vers les symp­tômes suivants :

  • Les dou­leurs dans la gorge et dans l’épiglotte ;
  • Les dou­leurs au niveau du diaphragme ;
  • Des dif­fi­cul­tés à s’alimenter.

Pour beau­coup de per­sonnes, le hoquet n’est qu’un mal pas­sa­ger et qui passe inaper­çu. Cepen­dant, lorsqu’il est dans une phase chro­nique, il peut per­tur­ber les habi­tudes ali­men­taires d’un indi­vi­du et même impac­ter son som­meil. C’est la rai­son pour laquelle il faut immé­dia­te­ment prendre contact avec son méde­cin lorsque le hoquet se pro­longe au point de deve­nir intense.

Quelles sont les causes du hoquet ?

Les causes réelles du hoquet n’ont pas encore été clai­re­ment défi­nies par les scien­ti­fiques. Cepen­dant, cela ne les empêche pas d’émettre un cer­tain nombre d’hypothèses.

Un dysfonctionnement du système nerveux autonome

Selon cer­tains cher­cheurs, l’origine du hoquet liée à un dys­fonc­tion­ne­ment du sys­tème ner­veux auto­nome. Pour rap­pel, le sys­tème ner­veux auto­nome est la par­tie du sys­tème ner­veux en rela­tion avec les organes interne du corps humain. Il joue de nom­breux rôles, dont celui de la diges­tion, de la régu­la­tion de la tem­pé­ra­ture cor­po­relle, de la régu­la­tion de la ten­sion arté­rielle, etc.

Des troubles de la digestion

Le hoquet (notam­ment dans sa forme clas­sique) peut éga­le­ment être cau­sé par des bou­le­ver­se­ments au niveau des voies diges­tives. Dans cer­tains cas de figure, consom­mer des ali­ments chauds ou boire de l’alcool est sus­cep­tible de déclen­cher des épi­sodes brefs de hoquet chez une personne.

Un chan­ge­ment sou­dain de tem­pé­ra­ture peut aus­si cau­ser un hoquet pas­sa­ger. C’est un phé­no­mène que l’on peut obser­ver lorsqu’une per­sonne se déplace d’un envi­ron­ne­ment chaud à un envi­ron­ne­ment frais. Le hoquet se déclenche aus­si dans le cas inverse.

Même si ces cas sont extrê­me­ment rares, le hoquet peut éga­le­ment être attri­bué à la consom­ma­tion des médi­ca­ments. En effet, cer­tains anti­can­cé­reux et anti-inflam­ma­toire sont impli­qués dans des épi­sodes de hoquet.

Les maladies

Un hoquet qui per­siste au point de deve­nir chro­nique a géné­ra­le­ment des ori­gines assez graves. La plu­part du temps, le hoquet chro­nique est la consé­quence d’une infec­tion du dia­phragme. D’autres formes de mala­dies telles que l’insuffisance rénale et la pneu­mo­nie peuvent éga­le­ment déclen­cher des hoquets chroniques.

Le diagnostic du hoquet

La pre­mière étape du diag­nos­tic d’un hoquet chro­nique est l’interrogatoire. En effet, le méde­cin va préa­la­ble­ment s’enquérir de la forme du patient tout en lui posant des ques­tions sur ses habi­tudes ali­men­taires, ses anté­cé­dents médi­caux, la fré­quence du hoquet, etc.

L’examen physique et les essais en laboratoire

Au cours de l’examen phy­sique, le méde­cin exa­mine les sens du patient, son tonus mus­cu­laire, mais aus­si ses réflexes. À cet exa­men il peut ajou­ter une ana­lyse de sang afin de déce­ler d’éventuelles infec­tions à l’origine du hoquet persistant.

Les tests endoscopiques et les examens d’imagerie

Des tests d’imagerie sont sou­vent néces­saires pour appro­fon­dir le diag­nos­tic. En effet, à par­tir d’une Ima­ge­rie par réso­nance magné­tique (IRM), ou d’une radio­gra­phie pul­mo­naire on peut savoir si des par­ties de l’organisme sen­sibles comme le dia­phragme sont tou­chées. Quant à l’utilisation de l’endoscope, il s’agit d’un test pour éva­luer l’état de la gorge du patient.

Quels traitements pour le hoquet ?

Le trai­te­ment va essen­tiel­le­ment dépendre du type de hoquet dont souffre le patient. En effet, s’il existe de petites astuces de grand-mères pour faire par­tir un hoquet clas­sique, ce n’est pas le cas avec les hoquets aigües ou chro­nique.

Comment traiter le hoquet classique ?

Le hoquet clas­sique ou bénin est la forme de hoquet la plus inof­fen­sive. Dans la plu­part des cas, il n’y a pas besoin d’un trai­te­ment par­ti­cu­lier pour s’en débar­ras­ser. Ce type de hoquet s’en va géné­ra­le­ment de lui-même. De plus, il existe une mul­ti­tude de petites astuces pour le faire dis­pa­raitre. Il est notam­ment recom­man­dé de :

  • Uti­li­ser son doigt pour frot­ter le palais ;
  • Cou­per sa res­pi­ra­tion pen­dant quelques secondes ;
  • Boire de l’eau par gorgée ;
  • Boire du citron ou mâcher du gingembre.

Il convient tou­te­fois de rap­pe­ler que toutes ces astuces, même si elles sont pour la plu­part effi­caces n’ont pas fait l’objet d’études scien­ti­fiques. Ce sont de simples remèdes de grand-mères, et par consé­quent, il faut s’en ser­vir avec précaution.

Comment traiter un hoquet chronique ?

Lorsque le hoquet est cata­lo­gué comme per­sis­tant au point de deve­nir chro­nique, la pre­mière étape est de déce­ler son ori­gine avant de cher­cher un éven­tuel trai­te­ment. Les méde­cins peuvent éga­le­ment s’appuyer sur les symp­tômes qui accom­pagnent le hoquet chro­nique pour trou­ver une solution.

Géné­ra­le­ment, les spé­cia­listes pres­crivent des médi­ca­ments tels que des anti­épi­lep­tiques et les neu­ro­lep­tiques. Cepen­dant, ces médi­ca­ments ne sont pas tou­jours effi­caces et même après uti­li­sa­tion, le hoquet peut être tou­jours présent.

Dans ce cas de figure, la solu­tion vient sou­vent d’une sti­mu­la­tion des nerfs au niveau du dia­phragme. L’acupuncture et l’ostéopathie peuvent éga­le­ment être envi­sa­gées pour trai­ter un hoquet chronique.

Le hoquet : comment le prévenir ?

De manière géné­rale, le hoquet est aléa­toire. Il est donc assez dif­fi­cile d’essayer de le pré­ve­nir. Tou­te­fois, on peut essayer de l’éviter en adop­tant de meilleures habi­tudes ali­men­taires. Ain­si, la plu­part des spé­cia­listes recommandent :

  • Une meilleure alimentation ;
  • L’arrêt du tabac et de l’alcool ;
  • Une modé­ra­tion dans l’alimentation.

Il est éga­le­ment recom­man­dé d’éviter les situa­tions stressantes.

Le hoquet chez le nourrisson

Le hoquet est un phé­no­mène récur­rent chez les nour­ris­sons. Sa mani­fes­ta­tion peut même être beau­coup plus impor­tante que chez les adultes. Il n’y a pas pour autant à s’inquiéter, car le hoquet n’est pas dou­lou­reux pour le bébé. De plus, ce phé­no­mène est pré­sent chez le bébé depuis la gros­sesse. Par ailleurs, il y a de nom­breuses idées reçues sur le hoquet qui ne sont pas fondées.

Cer­taines per­sonnes pensent notam­ment que le hoquet chez le bébé est un signe de bonne san­té ou de mala­die. Il n’en est rien. Par contre, si le hoquet per­siste au point de deve­nir inquié­tant, il faut immé­dia­te­ment se mettre à la recherche de solutions.

Quelles sont les causes du hoquet chez le bébé ?

Le sys­tème diges­tif du nour­ris­son est loin d’être aus­si déve­lop­pé que celui de l’adulte. Après l’allaitement, on observe une dila­ta­tion au niveau de l’estomac qui a éga­le­ment des effets sur le dia­phragme. La contrac­tion du dia­phragme entraine méca­ni­que­ment le hoquet chez le bébé.

Il convient tou­te­fois qu’il ne s’agit pas de la seule cause de la récur­rence du hoquet chez les bébés. En effet, comme chez les adultes, un bébé peut réagir à de fortes émo­tions avec des épi­sodes brefs de hoquet. À cela, il faut aus­si ajou­ter les chan­ge­ments de posi­tion qui sont éga­le­ment à l’origine du hoquet chez les bébés.

Comment calmer le hoquet chez le bébé ?

L’un des nom­breux moyens pour cal­mer le hoquet chez le bébé est d’intervenir au niveau de son ali­men­ta­tion. Il est notam­ment recom­man­dé aux mères de nour­rir le bébé avant qu’il ne mani­feste des signes évi­dents de faim. Cela lui évite de se pré­ci­pi­ter sur le sein (ou le bibe­ron) ce qui peut lui occa­sion­ner du hoquet. Par ailleurs, lorsque le hoquet est fré­quent chez le bébé, il ne faut pas hési­ter à lui don­ner un peu d’eau ou du lait afin de sti­mu­ler le dia­phragme, bien que cela puisse sem­bler contradictoire.

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