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Adrénaline solution injectable IM en auto-injecteur

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Très uti­li­sée pour stop­per ou réduire l’impact des crises car­diaques, l’adrénaline est une hor­mone qui joue aus­si le rôle de neu­ro­trans­met­teur. Au fil du temps, de nom­breuses manières d’administrer cette hor­mone ont été déve­lop­pées. Aujourd’hui, il existe une solu­tion per­met­tant de s’injecter l’adrénaline, sans qu’un pro­fes­sion­nel n’intervienne : c’est l’adrénaline auto-injec­table. Cette solu­tion est très adé­quate, puisqu’elle per­met de réagir rapi­de­ment à des situa­tions d’urgence. Mais, il reste impor­tant de savoir com­ment s’en ser­vir. Com­ment défi­nir l’auto-injec­teur d’adrénaline ? Com­ment se pré­sente ce dis­po­si­tif ? Dans quelles cir­cons­tances l’utilise-t-on ? Quelles sont les étapes à suivre pour s’en ser­vir de manière efficiente ?

L’adrénaline auto-injectable : qu’est-ce-que c’est ?

L’adrénaline auto-injec­table est une solu­tion qui per­met à une per­sonne don­née de s’injecter une dose d’adrénaline, sans qu’un pro­fes­sion­nel de la san­té n’ait à inter­ve­nir. Aus­si connu sous le nom de Epi­Pen, ce dis­po­si­tif est adap­té pour trai­ter les cas de réac­tions aller­giques graves (choc ana­phy­lac­tique). Ces réac­tions peuvent être lourdes de consé­quences et doivent donc être trai­tées rapi­de­ment, avant un appel des secours.

L’adrénaline conte­nue dans l’auto-injecteur est une ver­sion syn­thé­tique de celle que le corps humain secrète de façon natu­relle. Lorsqu’on l’utilise comme il faut, ce dis­po­si­tif peut per­mettre de sau­ver des vies.

Il existe géné­ra­le­ment deux pré­sen­ta­tions du dis­po­si­tif. Les doses conte­nues dans cha­cune d’elles sont dif­fé­rentes. Cer­taines contiennent envi­ron 0,15 mg d’adrénaline, et sont alors indi­quées pour les enfants de 10 à 25 kg. Pour les per­sonnes qui pèsent plus de 25 kg, les auto-injec­teurs conte­nant une dose de 0,30 mg d’adrénaline sont recommandés.

Lorsque l’adrénaline est injec­tée, elle réus­sit à aug­men­ter la fré­quence car­diaque. Les vais­seaux san­guins sont alors contrac­tés et les voies res­pi­ra­toires dila­tées. L’adrénaline va éga­le­ment jouer le rôle de neu­ro­trans­met­teur, en aidant le corps à se pré­pa­rer à des situa­tions de dan­gers et d’urgences.

Comment se présente l’adrénaline auto-injectable ?

Sur le mar­ché, il existe de nom­breuses marques d’adrénaline auto-injec­table. Toutes ont cepen­dant la même forme cylin­drique, les fai­sant res­sem­bler à un sty­lo. Chaque bout du cylindre com­porte un élé­ment essen­tiel au fonc­tion­ne­ment de ce dis­po­si­tif.

Au pre­mier bout, on trouve une aiguille pro­té­gée qui sera uti­li­sée pour injec­ter l’hormone dans le corps. Le deuxième bout com­porte une fer­me­ture de sécu­ri­té, qui doit être reti­rée avant de pas­ser à l’administration. L’aiguille sort et pénètre dans la zone d’injection de l’adrénaline, une fois que la fer­me­ture de sécu­ri­té a été retirée.

Quand utilise-t-on un auto-injecteur d’adrénaline ?

Le choc ana­phy­lac­tique est la prin­ci­pale situa­tion dans laquelle on est ame­né à se ser­vir de l’adrénaline auto-injec­table. En effet, il s’agit d’une réac­tion aller­gique, qui se pro­duit lorsque le corps est expo­sé à un aller­gène connu. Ce choc peut aus­si se pro­duire lorsque le corps détecte une sub­stance avec laquelle il n’a jamais été en contact auparavant.

Selon sa gra­vi­té, le choc ana­phy­lac­tique peut mettre la vie du sujet en grand dan­ger. L’auto-injecteur est alors uti­li­sé pour cal­mer la situa­tion, avant que le patient ne soit hos­pi­ta­li­sé pour un trai­te­ment adé­quat.

Les symp­tômes sui­vants sont les plus fré­quents pour carac­té­ri­ser un choc anaphylactique :

  • Une rou­geur de la peau ;
  • Un enfle­ment de la bouche et de la gorge ;
  • Des dif­fi­cul­tés à par­ler et à ava­ler ;
  • La sur­ve­nue d’une crise vio­lente d’asthme ;
  • L’apparition de dou­leurs abdo­mi­nales ;
  • Des nau­sées et des vomis­se­ments ;
  • Une baisse impor­tante de la pres­sion san­guine.

Dans des cas graves, il peut arri­ver que le patient tombe et perde connais­sance. Il peut éga­le­ment être sujet à des confu­sions, des ver­tiges ain­si que des sen­sa­tions de mort immi­nente.

Comment bien utiliser un auto-injecteur d’adrénaline ?

Pour uti­li­ser l’adrénaline auto-injec­table de manière effi­cace, il est impor­tant de res­pec­ter un cer­tain nombre d’étapes.

1- Tenir le dispositif dans son poing

C’est la pre­mière étape pour se ser­vir de l’auto-injecteur. Il faut le main­te­nir de manière ferme au milieu du poing. La main doit être le plus loin pos­sible des extré­mi­tés pour évi­ter les déclen­che­ments par acci­dent. En effet, le dis­po­si­tif ne s’utilise qu’une seule fois. On ne peut plus donc recom­men­cer, si on le déclenche par erreur.

Une fois que le dis­po­si­tif est bien posi­tion­né dans la main, il faut sor­tir le petit capu­chon bleu d’activation qui se trouve au bout oppo­sé à l’aiguille.

2- Procéder à l’injection au niveau de la cuisse

À cette deuxième étape, on pose le bout orange de l’auto-injec­teur sur la cuisse et on appuie de manière ferme. Un déclic assez fort pour que vous l’entendiez se pro­duit, lorsque l’aiguille pénètre la cuisse. Main­te­nant, il faut main­te­nir le dis­po­si­tif pen­dant quelques secondes.

Par ailleurs, la cuisse est la zone la plus indi­quée pour pro­cé­der à l’injection, en rai­son de sa forte masse mus­cu­laire. Quand on prend le risque de le faire dans une autre par­tie, il pour­rait se pro­duire une injec­tion acci­den­telle qui peut conduire à la mort du patient.

3- Retirer l’auto-injecteur de la cuisse

C’est la der­nière étape du pro­ces­sus. Elle consiste à reti­rer le dis­po­si­tif de la cuisse. Ensuite, il faut mas­ser de façon déli­cate la zone où l’injection a été faite. Par pré­cau­tion, il faut véri­fier l’embout. Le capu­chon orange devrait nor­ma­le­ment reve­nir cou­vrir l’aiguille, dès qu’on la retire de la cuisse.

À la fin du pro­ces­sus, il est impor­tant de res­ter calme, car des éven­tuels effets secon­daires pour­raient se pro­duire. Dans la plu­part des cas, on observe des trem­ble­ments et des sen­sa­tions de para­noïa. En ce qui concerne les trem­ble­ments, ils dis­pa­raissent au bout de quelques minutes ou de quelques heures. Tout ce que le patient doit faire, c’est res­ter calme.

Dès que les trem­ble­ments se calment, il est impor­tant de se rendre immé­dia­te­ment à l’hôpital. En effet, il existe un grand risque que le choc ana­phy­lac­tique soit sui­vi d’une seconde crise appe­lée « réac­tion bipha­sique ». Cette crise se pro­duit géné­ra­le­ment, lorsque le patient semble aller mieux après l’injection d’adrénaline. Il faut alors consul­ter un méde­cin rapi­de­ment, afin que les dis­po­si­tions idoines soient prises.

Quelques précautions pour prendre soin de l’auto-injecteur

Pour gar­der l’auto-injecteur d’adrénaline dans un état stable afin que celui-ci rem­plisse sa mis­sion, il est impor­tant de prendre quelques dis­po­si­tions concer­nant sa conser­va­tion. La liste sui­vante fait état de cer­taines de ces dispositions :

  • Il faut gar­der le dis­po­si­tif dans son boîtier

Ce boî­tier dans lequel le dis­po­si­tif est livré le pro­tège, pour que l’on puisse s’en ser­vir en toute sécu­ri­té. Il faut aus­si prendre le soin de lire les ins­truc­tions sur la notice avant toute l’utilisation.

  • Ana­ly­ser la petite fenêtre du dispositif

La plu­part des auto-injec­teurs sont équi­pés d’une petite fenêtre à tra­vers laquelle, on peut voir le médi­ca­ment que contient le dis­po­si­tif. Il s’agit d’une fenêtre tota­le­ment trans­pa­rente. Lorsque le pro­duit arrive à sa date d’expiration et qu’il a per­du de son effi­ca­ci­té, cette fenêtre devient opaque et déco­lo­rée. Tou­te­fois, même expi­ré, l’auto-injecteur peut être uti­li­sé dans des situa­tions d’urgence absolue.

  • Conser­ver le dis­po­si­tif à bonne tem­pé­ra­ture

L’adrénaline auto-injec­table doit être conser­vée dans un milieu où la tem­pé­ra­ture est com­prise entre 15 et 30 °C. Pour cela, il est décon­seillé de la mettre au réfri­gé­ra­teur, de l’exposer à un froid ou à une cha­leur extrême.

En plus de ces dis­po­si­tions, il faut véri­fier régu­liè­re­ment la date d’expiration du dis­po­si­tif et le rem­pla­cer, lorsque celle-ci est dépas­sée. Il faut éga­le­ment s’en débar­ras­ser pro­pre­ment. Il suf­fit juste de le rame­ner à la phar­ma­cie lors de l’achat d’un nouveau.

 

 

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