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Le genou douloureux : manifestations et traitements

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L’articulation du genou joue un rôle essen­tiel dans les mou­ve­ments chez l’être humain. C’est notam­ment cette par­tie du corps qui fait la tran­si­tion des charges entre la par­tie supé­rieure du corps et la par­tie infé­rieure. Le genou dou­lou­reux est assez fré­quent, sur­tout chez les per­sonnes qui exercent des acti­vi­tés dans les­quelles cette par­tie du corps est assez sol­li­ci­tée. Quelles sont les causes du genou dou­lou­reux ? Com­ment éta­blir un bon diag­nos­tic et quels trai­te­ments envisager ?

Généralités sur le genou

Le genou est situé au niveau de la par­tie infé­rieure du corps. Il fait par­tie des arti­cu­la­tions les plus grandes et les plus com­plexes. Le genou est essen­tiel­le­ment com­po­sé de 3 os :

  • Le tibia ;
  • La rotule ;
  • Le fémur.

Le genou est com­po­sé de plu­sieurs par­ties qui jouent cha­cune, un rôle bien pré­cis. Les ménisques par exemple per­mettent d’ajuster par­fai­te­ment le fémur et le tibia. Il y en a deux par genoux. Quant aux bourses syno­viales, elles contiennent un liquide dont le rôle est de favo­ri­ser le glis­se­ment entre les élé­ments com­po­sant l’articulation.

Quelles sont les causes du genou douloureux ?

Les causes du genou dou­lou­reux sont d’origine mul­tiple. Cer­taines peuvent être dues à un sur­me­nage et à un enga­ge­ment exces­sif au niveau du genou. Les dou­leurs du genou peuvent éga­le­ment être le résul­tat de rup­ture de cer­tains muscles, d’un acci­dent ou l’effet secon­daire d’une opé­ra­tion du genou.

Si la plu­part sont faci­le­ment trai­tées, d’autres se déve­loppent rapi­de­ment et atteignent un stade chro­nique. L’articulation du genou étant très impor­tante pour la mobi­li­té chez l’être humain, une affec­tion du genou peut l’immobiliser sur une longue période. Il existe jus­te­ment une diver­si­té au niveau des affec­tions du genou.

L’arthrose du genou

L’arthrose du genou a la plu­part du temps deux ori­gines. En effet, elle peut être idio­pa­thique ou méca­nique. Dans le pre­mier cas de figure, il s’agit d’une consé­quence de l’usure du car­ti­lage. Quant aux causes méca­niques, les plus récur­rentes sont les frac­tures, le sur­poids, la séden­ta­ri­té, etc. En plus de la dou­leur, on recon­nait éga­le­ment l’arthrose du genou à un gon­fle­ment dis­tinc­tif au niveau de l’articulation. Il n’y a pas d’âge par­ti­cu­lier pour contrac­ter une arthrose du genou. Par contre, cette affec­tion est beau­coup plus diag­nos­ti­quée chez les femmes de plus de 50 ans.

La chondromalacie rotulienne

La chon­dro­ma­la­cie rotu­lienne est le résul­tat d’un vieillis­se­ment du car­ti­lage de la rotule. Cette mala­die dans sa forme patho­lo­gique touche géné­ra­le­ment les ath­lètes. Cepen­dant, à par­tir de la qua­ran­taine, la chon­dro­ma­la­cie rotu­lienne est constante chez tous les êtres humains sans pour autant être douloureuse.

La chon­dro­ma­la­cie rotu­lienne pro­voque de la dou­leur au niveau de genou. Celle-ci s’intensifie lorsque l’articulation est en mou­ve­ment. Il n’est pas non plus rare que le genou se bloque en cas de chon­dro­ma­la­cie rotulienne.

Le syndrome rotulien

Le syn­drome rotu­lien est une cause du genou dou­lou­reux très fré­quente. Son diag­nos­tic concerne la plu­part du temps les spor­tifs de haut niveau. Le syn­drome rotu­lien est un mal qui affecte une par­tie du genou, plus pré­ci­sé­ment entre la rotule et le fémur. Il se carac­té­rise par de la dou­leur au niveau du genou, des cra­que­ments, etc. L’origine d’un syn­drome rotu­lien peut être une mal­for­ma­tion ana­to­mique ou le résul­tat d’un trau­ma­tisme de la rotule. Par ailleurs, les per­sonnes les plus sus­cep­tibles de contrac­ter un syn­drome rotu­lien, en plus des spor­tifs sont les car­re­leurs et les jardiniers.

L’hydarthrose

L’hydarthrose est le résul­tat d’une accu­mu­la­tion du liquide syno­vial à l’intérieur de la cavi­té de l’articulation du genou. Le rôle du liquide syno­vial est de lubri­fier l’intérieur des arti­cu­la­tions afin de limi­ter les frot­te­ments et d’alimenter le car­ti­lage. Il faut éga­le­ment rap­pe­ler que l’hydarthrose n’est pas une affec­tion propre au genou. Elle peut éga­le­ment tou­cher d’autres par­ties du corps telles que les pieds, le coude, les doigts, etc. La dou­leur fait par­tie des prin­ci­paux symp­tômes de l’hydarthrose. Elle s’intensifie lorsque le genou est en acti­vi­té et régresse au repos.

La maladie d’Osgood-Schlatter

La mala­die d’osgood-schlatter fait par­tie des affec­tions du genou les plus cou­rantes chez les ado­les­cents en géné­ral et les spor­tifs en par­ti­cu­lier. Elle est loca­li­sée entre le ten­don rotu­lien et la rotule.

Comme la plu­part des causes du genou dou­lou­reux, les signes de la mala­die d’osgood-schlatter est une dou­leur vive qui se mani­feste lorsque le genou est en mou­ve­ment. Selon cer­taines sta­tis­tiques, les cas les plus récur­rents sont diag­nos­ti­qués un peu avant la puber­té. Il faut éga­le­ment rap­pe­ler que le sport n’est pas la seule cause de la mala­die d’osgood-schlatter chez l’adolescent. En effet, une crois­sance rapide peut aus­si être à l’origine de cette affection.

L’hygroma du genou

L’articulation du genou est entou­rée d’une bourse séreuse. Il s’agit d’une enve­loppe lubri­fiée qui per­met à toutes les com­po­santes de l’articulation de se mou­voir faci­le­ment. L’hygroma du genou (éga­le­ment appe­lée bur­site) est une inflam­ma­tion de cette bourse séreuse. Pour rap­pel, il n’y a pas qu’au niveau de genou qu’on la retrouve. En effet, il y a une bourse séreuse au niveau de plu­sieurs arti­cu­la­tions du corps humain.

L’apparition d’une tumé­fac­tion sur l’articulation du genou est le pre­mier signe de l’hygroma. Cette affec­tion du genou peut être cau­sée par un rhu­ma­tisme, des infec­tions ou des mala­dies comme la goutte.

Comment établir le diagnostic d’un genou douloureux ?

Le diag­nos­tic du genou dou­lou­reux s’effectue en plu­sieurs étapes. Dans un pre­mier temps, le méde­cin relève les dif­fé­rents symp­tômes qui se mani­festent chez son patient. Ensuite, il va s’enquérir d’éventuels anté­cé­dents de genoux dou­lou­reux, des trai­te­ments en cours, etc.

Pour aider le spé­cia­liste dans sa tache, le patient doit écou­ter atten­ti­ve­ment et répondre avec le maxi­mum de pré­ci­sion à toutes les ques­tions qui lui sont posées. L’étape sui­vante est la réa­li­sa­tion d’une ou plu­sieurs radio­gra­phies du genou. À tra­vers les radio­gra­phies, les méde­cins peuvent ana­ly­ser en pro­fon­deur et avec beau­coup plus d’aisance l’état du ou des genoux. Les radio­gra­phies faci­litent notam­ment la mise en évi­dence d’affections du genou telles que l’arthrose, la frac­ture, etc.

À par­tir des résul­tats des radio­gra­phies, les méde­cins peuvent éga­le­ment envi­sa­ger un recours à l’IRM. En effet, si la radio­gra­phie révèle que l’origine du genou dou­lou­reux n’est pas une arthrose, une IRM ou une écho­gra­phie peuvent s’avérer néces­saires pour obte­nir un diag­nos­tic avancé.

Quels sont les traitements possibles pour le genou douloureux ?

Avant d’envisager un trai­te­ment, les spé­cia­listes se servent des résul­tats du diag­nos­tic. En fonc­tion des patho­lo­gies en cause, le patient peut se voir pres­crire une simple réédu­ca­tion, un trai­te­ment, ou une chi­rur­gie lorsque les deux pré­cé­dentes solu­tions s’avèrent inefficaces.

Le traitement par les médicaments

La plu­part des médi­ca­ments uti­li­sés pour le trai­te­ment du genou dou­lou­reux sont les anti-inflam­ma­toires. Il en existe sous forme injec­table à intro­duire direc­te­ment dans le membre concer­né. Cepen­dant, avant de pri­vi­lé­gier un tel trai­te­ment, il faut prendre conseil auprès d’un méde­cin. En effet, ces médi­ca­ments ont sou­vent des effets néga­tifs, sur­tout sur les per­sonnes d’un âge avancé.

La chirurgie

Une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale est à envi­sa­ger lorsque le genou est vic­time d’un grave trau­ma­tisme. De plus, lorsqu’une arthrose ou une autre affec­tion du genou atteint un stade avan­cé au point d’user le car­ti­lage, la chi­rur­gie est la seule solu­tion pour sau­ver le genou. En effet, les anti-dou­leurs et les anti-inflam­ma­toires ne sont plus effi­caces dans cette situation.

Pour per­mettre au patient de retrou­ver sa mobi­li­té, le chi­rur­gien (géné­ra­le­ment un ortho­pé­diste) a plu­sieurs solu­tions. La pre­mière est le trai­te­ment arthro­sco­pique qui a pour objec­tif de débar­ras­ser le car­ti­lage des corps étran­gers. Si celle-ci ne s’avère pas effi­cace, le méde­cin peut aus­si pro­cé­der à une ostéotomie.

La troi­sième option est l’arthroplastie ou l’installation d’une pro­thèse totale du genou. Cette opé­ra­tion est sou­vent pra­ti­quée à l’endroit des per­sonnes de plus de 50 ans. Elle ne dure que quelques heures, mais néces­site une hos­pi­ta­li­sa­tion du plu­sieurs jours.

Il convient éga­le­ment de rap­pe­ler que comme toute inter­ven­tion chi­rur­gi­cale, celles du genou ne sont pas sans risques ou complications.

La rééducation

Toutes les causes du genou dou­lou­reux n’ont pas besoin d’une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale ou d’un trai­te­ment médi­ca­men­teux. En fonc­tion des résul­tats du diag­nos­tic, les méde­cins peuvent sim­ple­ment recom­man­der une réédu­ca­tion pour soi­gner le genou. La plu­part du temps, il faut faire appel à un kiné­si­thé­ra­peute pour faire dis­pa­raitre les dou­leurs au bout de quelques séances.

Par ailleurs, en cas d’arthrose, la phy­sio­thé­ra­pie fait par­tie des solu­tions à envi­sa­ger pour limi­ter les effets des symptômes.

Comment éviter le genou douloureux ?

Il n’est pas tou­jours évident de pré­ve­nir des dou­leurs au genou, sur­tout lorsque l’origine est une mala­die chro­nique. Par contre, il existe une mul­ti­tude d’astuces pour pré­ve­nir la plu­part des causes du genou dou­lou­reux. Pre­miè­re­ment, il faut chan­ger son hygiène de vie et son ali­men­ta­tion. Cela per­met notam­ment d’éviter une prise de poids déme­su­rée qui peut avoir à long terme des réper­cus­sions sur des par­ties du corps tels que les genoux.

Pour les spor­tifs, l’idéal est de tou­jours com­men­cer chaque séance par une série d’échauffement afin d’habituer le corps avant d’augmenter l’intensité de l’entrainement. Par ailleurs, il ne faut pas hési­ter à s’exercer de temps en temps afin de for­ti­fier muscles et arti­cu­la­tions. Tou­te­fois, la sur­charge et l’excès d’engagement dans une acti­vi­té spor­tive est à évi­ter. De plus, si vous avez une san­té fra­gile, il est pré­fé­rable d’éviter les sports qui à haute inten­si­té sol­li­cite votre genou.

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