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Ophtalmologie : Pathologies, Diagnostic, Traitement

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L’ophtalmologie est la branche de la méde­cine spé­cia­li­sée dans le trai­te­ment des affec­tions de l’œil et de ses annexes. Le méde­cin pra­ti­quant de l’ophtalmologie est appe­lé oph­tal­mo­logue ou oph­tal­mo­lo­giste.

En effet, l’ophtalmologiste traite l’ensemble des mala­dies de l’œil, des pau­pières ain­si que des voies lacry­males. De même, il assure la cor­rec­tion des troubles visuels, pres­crit des verres cor­rec­teurs adap­tés à votre mala­die (myo­pie, pres­by­tie, astig­ma­tisme, etc.). Au-delà de cette fonc­tion, il vous diag­nos­tique et soigne les glau­comes, les cata­ractes et autres affec­tions visuelles.

Cet article vous four­nit les infor­ma­tions essen­tielles sur les patho­lo­gies en oph­tal­mo­lo­gie, leur diag­nos­tic et leurs trai­te­ments.

Pathologies ophtalmologiques

L’œil est un organe sen­sible et com­plexe. Il est sou­vent expo­sé à de nom­breux troubles ou patho­lo­gies pou­vant affec­ter cha­cune de ses par­ties. En fait, la com­plexi­té et la diver­si­té des tis­sus qui le com­posent expliquent les nom­breuses patho­lo­gies qui pour­raient l’assaillir.

Pathologies du segment antérieur

Plu­sieurs affec­tions peuvent trou­bler et affai­blir les capa­ci­tés du seg­ment anté­rieur. Par­mi celles-ci, on peut citer :

  • Kéra­to­cône ;
  • Conjonc­ti­vite ;
  • Kéra­tite ;
  • Uvéite anté­rieure ;
  • Cata­racte.

Pathologies de la rétine

La rétine et le vitré forment le seg­ment pos­té­rieur. Lorsque sur­viennent cer­taines patho­lo­gies géné­rales, ces deux enti­tés peuvent être tou­chées. Par exemple, des pro­blèmes méca­niques peuvent sur­ve­nir sur la struc­ture vitréo-réti­nienne. On note prin­ci­pa­le­ment le décol­le­ment de la rétine.

Mais, d’autres mala­dies peuvent avoir des réper­cus­sions sur la rétine, à savoir :

  • Achro­ma­top­sie, notam­ment l’absence totale de vision des couleurs ;
  • Albi­nisme ;
  • Amau­rose congé­ni­tale de Leber ;
  • Réti­no­pa­thie diabétique ;
  • Dégé­né­res­cence macu­laire liée à l’âge ;
  • Trou macu­laire ;
  • Occlu­sion de l’artère cen­trale de la rétine ;
  • Mala­die de Best, etc.

Pathologies de la paupière

Les pau­pières font par­tie des struc­tures qui pro­tègent le globe ocu­laire. Elles sont éga­le­ment sus­cep­tibles de dys­fonc­tion­ne­ment repré­sen­té par la blé­pha­rite. En effet, des troubles de mal­po­si­tion des pau­pières méritent d’être pris en charge. Il s’agit entre autres de :

  • Pto­sis ;
  • Entro­pion ;
  • Ectro­pion ;
  • Blé­pha­ro­cha­la­sis ;
  • Trau­ma­tismes palpébraux ;
  • Orge­let ;
  • Cha­la­zion ;
  • Lésion pal­pé­brale.

Glaucomes

Le main­tien d’une pres­sion intrao­cu­laire répond à un sys­tème pré­cis. Hélas ! La dys­ré­gu­la­tion de ce sys­tème engendre une patho­lo­gie que l’on appelle glau­come. On dis­tingue le glau­come à angle ouvert cor­res­pon­dant au stade chro­nique. Nous avons aus­si le glau­come aigu par fer­me­ture de l’angle.

Principaux troubles de la vision

Troubles de réfraction

Les ano­ma­lies de réfrac­tion sont un motif très fré­quent de consul­ta­tion. Elles sont dues à une ano­ma­lie du sys­tème optique. Ce sys­tème est for­mé par la rétine, le cris­tal­lin et la cornée.

Il est bien de savoir que dans un œil nor­mal, le point focal de l’ensemble cor­née-cris­tal­lin est situé sur la rétine. En effet, en vision de près, le pou­voir d’accommodation du cris­tal­lin per­met d’avancer le point focal devant la rétine.

Pour quelle rai­son alors ? Cela, pour conser­ver une concen­tra­tion sur la rétine des rayons lumi­neux qui ne sont plus paral­lèles, mais diver­gents. Les ano­ma­lies de la réfrac­tion sont repré­sen­tées par la myo­pie, l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie.

Myopie

Il faut savoir que le point focal est situé devant la rétine. Dans le cas de la myo­pie, les objets situés à une dis­tance loin­taine sont flous pour le malade.

Hypermétropie

Le point focal est situé der­rière la rétine. Le patient se voit en effet contraint d’accommoder à tout ins­tant pour avan­cer le point focal. Cela est dû au fait que les objets proches appa­raissent flous en cas du dépas­se­ment des capa­ci­tés d’accommodation.

Astigmatisme

Dans le cas de l’astigmatisme, les rayons lumi­neux sont foca­li­sés en deux foyers dis­tincts sur la rétine. Cela peut s’expliquer par une irré­gu­la­ri­té de la cor­née, res­pon­sable du défaut de stigmatisme.

Presbytie

Le vieillis­se­ment dimi­nue le pou­voir d’accommodation du cris­tal­lin. Cet affai­blis­se­ment du pou­voir d’accommodation du cris­tal­lin rend flous les objets proches, on parle de pres­by­tie. Mais, ras­su­rez-vous, cela n’est point une fatalité.

Heu­reu­se­ment, les verres cor­rec­teurs sont là pour cor­ri­ger ce défaut. Aus­si, une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale en cas de néces­si­té peut sau­ver le patient de cette anomalie.

Autres maladies de la vision

Troubles de la vision binoculaire et strabisme

Les troubles de la vision bino­cu­laire sont très nom­breux. Ils se tra­duisent par des dif­fi­cul­tés à super­po­ser les objets de l’œil gauche et de l’œil droit. Par consé­quent appa­raissent des maux de tête et des fatigues visuelles. Celles-ci empêchent sou­vent les acti­vi­tés visuelles, dont la lecture.

Elles peuvent aller de la mau­vaise endu­rance visuelle à une diplo­pie, c’est-à-dire une vision double jusqu’au stra­bisme. Notons que le stra­bisme est le trouble de la vision bino­cu­laire au stade le plus avan­cé. À ce niveau, il est impos­sible de fusion­ner les images et la vision est désaxée.

Troubles de la vision des couleurs

La gra­vi­té des troubles de la vision des cou­leurs dépend du nombre de types de cônes tou­chés, à savoir :

  • Dys­fonc­tion­ne­ment d’un des types de cônes, le patient souffre du dal­to­nisme ;
  • Per­tur­ba­tion de deux types de cônes : le mono­chro­ma­tisme au bleu encore appe­lé achro­ma­top­sie incomplète.
  • Trouble de trois types de cônes : achro­ma­top­sie, absence totale de vision des couleurs.

Ces patho­lo­gies font appel à un diag­nos­tic sérieux, car elles peuvent conduire à la céci­té.

Diagnostic ophtalmologique

Le diag­nos­tic en oph­tal­mo­lo­gie s’effectue à base d’un inter­ro­ga­toire et des exa­mens physiques.

Examens en ophtalmologie

Le diag­nos­tic en oph­tal­mo­lo­gie se base sur plu­sieurs exa­mens. Comme le dit le SNOF, « il n’y a pas une consul­ta­tion d’ophtalmologie typique, mais des consul­ta­tions ». Celles-ci sont dif­fé­rentes les unes des autres en rai­son de plu­sieurs facteurs :

  • Anté­cé­dents familiaux ;
  • Anté­cé­dents personnels ;
  • Trai­te­ment médi­cal en cours.

Cela dit, à chaque patient cor­res­pond une consul­ta­tion spé­ci­fique ! Celle-ci passe par des exa­mens équi­va­lant à chaque malade. Par­mi les nom­breux exa­mens dis­po­nibles, on note la mesure de l’acuité visuelle.

Mesure de l’acuité visuelle

La mesure de l’acuité visuelle est le plus cou­rant des exa­mens oph­tal­mo­lo­giques. En effet, le patient lit des ran­gées de lettres majus­cules d’imprimerie sur un opto­type sus­pen­du au mur. Les lettres sont dis­po­sées dans des ran­gées avec des tailles différentes.

En pra­tique, le patient se met à une dis­tance de 5 mètres. Par la suite, le spé­cia­liste lui demande quelles sont les plus petites lettres dont il peut dis­tin­guer la forme. La nota­tion de l’acuité visuelle est décimale :

  • À 10/10, chaque détail est vu sous un angle de 1 minute ;
  • A 1/10 sous un angle de 10 minutes.

Il faut rete­nir que l’acuité visuelle nor­male finit de se déve­lop­per à l’âge de 6 ans. Au fil du temps avec l’âge avan­çant, elle se perd petit à petit. La mesure de l’acuité visuelle s’effectue en pra­tique avec une étude de la vision de près et de loin, sans cor­rec­tion puis avec elle.

D’autres exa­mens sont pos­sibles en ophtalmologie.

Test du réflexe photomoteur

Le test du réflexe pho­to­mo­teur per­met de défi­nir l’alignement des yeux. Pour ce faire, on envoie la lumière d’une lampe-crayon sur l’arête du nez du patient. La suite consiste à obser­ver la façon dont le fais­ceau est réflé­chi sur l’œil.

En prin­cipe, la lumière doit être réflé­chie au même niveau sur chaque œil. Par ailleurs, cet exa­men com­prend aus­si l’inspection des sour­cils, cils et pau­pières.

Examen des milieux oculaires

Cet exa­men s’effectue sur les dif­fé­rents milieux ocu­laires à l’aide du bio­mi­cro­scope ou « lampe à feinte ». L’objectif est de ren­sei­gner le spé­cia­liste sur l’état de la cor­née, de la chambre anté­rieure et du cris­tal­lin. Notons qu’il s’agit d’un exa­men indo­lore et non invasif.

Examen du tonus oculaire

La mesure du tonus ocu­laire se fait à l’aide du tono­mètre à air. Le tono­mètre à apla­na­tion est éga­le­ment uti­li­sé à cet effet.

Examen du fond d’œil

L’ophtalmologue se sert de l’ophtalmoscope pour exa­mi­ner les struc­tures situées à l’intérieur de l’œil. En effet, cet ins­tru­ment com­porte un sys­tème de loupe et une lumière per­met­tant d’éclairer l’arrière de l’œil.

Au début, quelques gouttes sont pla­cées dans l’œil pour dila­ter les pupilles. Chaque œil est ensuite exa­mi­né à la lumière puis­sante de l’ophtalmoscope. Cet exa­men per­met de détec­ter les minus­cules cica­trices et ulcé­ra­tions non visibles autrement. 

Enfin, le spé­cia­liste passe à l’évaluation de la rétine et du nerf optique. Outre ces exa­mens, il existe des exa­mens com­plé­men­taires que peut pra­ti­quer le spé­cia­liste en cas de besoin.

Examens complémentaires en ophtalmologie

L’ophtalmologue peut recou­rir à d’autres exa­mens com­plé­men­taires à savoir : exa­mens ana­ly­sant la mor­pho­lo­gie de l’œil ou exa­mens ana­ly­sant le fonc­tion­ne­ment de l’œil.

Examens sur la morphologie de l’œil

Les exa­mens liés à la mor­pho­lo­gie de l’œil prennent en compte la cor­née et le seg­ment anté­rieur :

  • Topo­gra­phie cornéenne ;
  • Tomo­gra­phie en cohé­rence optique (OCT) ;
  • Écho­gra­phie ocu­laire haute fré­quence (UBM) ;
  • Kéra­to­mé­trie (mesure de la cour­bure cen­trale de la cornée) ;
  • Pachy­mé­trie cor­néenne (mesure de l’épaisseur cen­trale cor­néenne, etc.).

Les exa­mens mor­pho­lo­giques de l’œil portent éga­le­ment sur l’origine du nerf optique (papille) :

  • HRT ;
  • GDX ;
  • Pho­to­gra­phie de la papille.

Ils portent éga­le­ment sur le globe ocu­laire dans son ensemble :

  • Écho­gra­phie ultra­so­nore conven­tion­nelle et haute fréquence ;
  • Bio­mé­trie par IOL master.

Examens liés au fonctionnement de l’œil

Les exa­mens liés au fonc­tion­ne­ment de l’œil concernent :

  • Bilan orthop­tique ;
  • Exa­men de la vision des couleurs ;
  • Champ visuel ;
  • Réfrac­tion automatique ;
  • Aber­ro­mé­trie ;
  • Élec­tro­phy­sio­lo­gie : Poten­tiels évo­qués visuels (PEV), élec­tro­ré­ti­no­gramme (ERG), élec­tro-ocu­lo­gramme (EOG).

Par ailleurs, l’âge peut être un fac­teur déter­mi­nant dans l’examen oph­tal­mo­lo­gique. Il faut donc tenir compte de cette spé­ci­fi­ci­té dans les examens.

Examens spécifiques en ophtalmologie

ophtalmologie diagnostic

Il peut arri­ver que cer­tains exa­mens soient deman­dés hor­mis la consul­ta­tion stan­dard. Cela, en fonc­tion de la caté­go­rie à laquelle appar­tient le patient.

Jeune enfant

Lorsque l’on soup­çonne un stra­bisme chez un jeune enfant :

  • Il faut recher­cher une amblyo­pie ;
  • Faire l’examen sous cyclo­plé­gie médicamenteuse ;
  • Exa­mi­ner la vision bino­cu­laire et réa­li­ser une stéréoscopie.

On peut éga­le­ment faire l’examen du fond d’œil pour recher­cher une cause organique.

Jeune en âge scolaire

Chez les jeunes en âge sco­laire, il est pré­co­ni­sé de la recherche d’une amé­tro­pie. L’examen de la vision bino­cu­laire, de la vision des cou­leurs, de la sté­réo­sco­pie, du fond d’œil peut être pratiqué.

Adulte autour de 40 ans

Chez les adultes d’environ 40 ans, la recherche d’une amé­tro­pie de loin et de près est néces­saire. Aus­si, le spé­cia­liste fera une prise du tonus ocu­laire sys­té­ma­tique et un exa­men du fond d’œil.

Adulte à partir de 60 ans

Chez les adultes ayant 60 ans et plus, il est recom­man­dé de faire la recherche d’une modi­fi­ca­tion de la trans­pa­rence des milieux d’une hyper­to­nie ocu­laire. Recher­chez aus­si les ano­ma­lies du vieillis­se­ment au niveau de la zone maculaire.

Ces exa­mens peuvent révé­ler des patho­lo­gies oph­tal­mo­lo­giques qu’il est néces­saire de trai­ter convenablement.

Traitement en ophtalmologie

En oph­tal­mo­lo­gie, plu­sieurs trai­te­ments sont dis­po­nibles : trai­te­ments médi­ca­men­teux, trai­te­ments au laser ou trai­te­ment chi­rur­gi­cal.

Traitements médicamenteux : les mydriatiques

Cer­tains trai­te­ments médi­ca­men­teux en oph­tal­mo­lo­gie se basent sur les col­lyres mydria­tiques et les mydria­tiques cyclo­plé­giques.

Collyres mydriatiques

Les col­lyres mydria­tiques sont des sub­stances para­sym­pa­tho­ly­tiques (tro­pi­ca­mide) ou sym­pa­tho­mi­mé­tiques (néo­sy­né­phrine). Elles per­mettent res­pec­ti­ve­ment d’obtenir la dila­ta­tion de la pupille. Cela s’explique par le fait qu’elles bloquent le sphinc­ter ou sti­mulent le dila­ta­teur de l’iris.

Les col­lyres mydria­tiques sont en par­ti­cu­lier uti­li­sés pour l’examen ou la chi­rur­gie de la chambre pos­té­rieure et du seg­ment pos­té­rieur. Leurs effets sont très vite remar­qués. En effet, ces sub­stances com­mencent à agir dans l’intervalle de 20 à 30 minutes après application.

Notons par ailleurs que leur durée d’action est de quelques heures. Tou­te­fois, les mydria­tiques peuvent sus­ci­ter un blo­cage pupil­laire. Par consé­quent, ils peuvent entrai­ner une crise de glau­come aigu par fer­me­ture de l’angle.

Les mydria­tiques sont contre-indi­qués de façon tran­si­toire chez les per­sonnes à risque de glau­come aigu par fer­me­ture de l’angle. Et ce, jusqu’à réa­li­sa­tion de l’iridotomie bila­té­rale.

Collyres mydriatiques cycloplégiques

Il s’agit des sub­stances para­sym­pa­thi­co­ly­tiques atro­pi­niques. Les col­lyres mydria­tiques cyclo­plé­giques per­mettent d’obtenir la para­ly­sie tran­si­toire des muscles, outre la mydriase. Elles ont heu­reu­se­ment une action pro­lon­gée sur plu­sieurs jours.

Les mydria­tiques cyclo­plé­giques sont indi­qués en cas d’inflammation intrao­cu­laire. Ils ont une action antal­gique. Ils dimi­nuent le risque de for­ma­tion de syné­chies iri­do cris­tal­li­niennes. Sou­li­gnons que ces sub­stances peuvent favo­ri­ser la sur­ve­nue d’un blo­cage pupil­laire comme tout mydriatique.

Traitements médicamenteux : collyres myotiques, hypotonisants oculaires

En dehors des col­lyres mydria­tiques, nous avons éga­le­ment les col­lyres myo­tiques et hypo­to­ni­sants ocu­laires.

Collyres myotiques

Les col­lyres myo­tiques sont des sub­stances cho­li­ner­giques type pilo­car­pine ser­vant à res­ser­rer la pupille. Ils sont uti­li­sés pour lever un blo­cage pupil­laire en cas de trai­te­ment de la crise de glau­come aigu par fer­me­ture de l’angle.

Notons qu’ils viennent en com­plé­ment du trai­te­ment hypo­to­ni­sant. En effet, les myo­tiques sont ins­til­lés dans les deux yeux jusqu’à réa­li­sa­tion de l’iridotomie bila­té­rale. Cela per­met d’éviter un nou­veau blo­cage pupillaire.

Collyres hypotonisants oculaires

Les col­lyres hypo­to­ni­sants ocu­laires sont uti­li­sés pour faire dimi­nuer la pres­sion intrao­cu­laire. En effet, ils baissent la sécré­tion d’humeur aqueuse en aug­men­tant son excré­tion. Ils sont admi­nis­trés par voie locale en col­lyre et plus ou moins par voie géné­rale en cas d’hypertension sévère.

Il faut rele­ver que les bêta­blo­quants consti­tuent la prin­ci­pale classe de col­lyres hypo­to­ni­sants. Il s’agit des col­lyres dif­fu­sant dans la cir­cu­la­tion géné­rale à par­tir de la muqueuse. Il est impor­tant de savoir qu’ils sont abso­lu­ment contre-indi­qués dans les cas suivants :

  • Asthme ;
  • Troubles res­pi­ra­toires ;
  • Bloc auri­cu­lo-ven­tri­cu­laire de haut degré ;
  • Bra­dy­car­die.

La liste des médi­ca­ments en oph­tal­mo­lo­gie est aus­si longue que celle des patho­lo­gies liées à la vue. Cepen­dant, il est bien de connaitre les plus impor­tants d’entre eux.

Autres médicaments en ophtalmologie

Nous dis­tin­guons d’autres médi­ca­ments pour le trai­te­ment en oph­tal­mo­lo­gie à savoir : les col­lyres anti-inflam­ma­toires, anti-infec­tieux, col­lyres lubri­fiants et cica­tri­sants.

Les collyres anti-inflammatoires

Ils sont soit sté­roï­diens ou soit non sté­roï­diens, les col­lyres anti-inflam­ma­toires. Ils sont uti­li­sés sous forme de col­lyres pour réduire les inflam­ma­tions du seg­ment antérieur.

Anti-inflammatoires non stéroïdiens

Les col­lyres anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens sont indi­qués en cas d’inflammation de sur­face et en post­opé­ra­toire. Notons que les anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens sont peu effi­caces lorsqu’il s’agit d’une inflam­ma­tion intrao­cu­laire. Il est capi­tal de savoir qu’ils sont contre-indi­qués en cas d’allergie.

Anti-inflammatoires stéroïdiens

Les col­lyres anti-inflam­ma­toires sté­roï­diens sont indi­qués en cas d’inflam­ma­tion intrao­cu­laire et en post­opé­ra­toire. Tou­te­fois, en cas d’atteinte épi­thé­liale, ils sont contre-indi­qués. Les anti-inflam­ma­toires sté­roï­diens peuvent pro­vo­quer des effets indésirables :

  • Sys­té­mique : on relève peu de risque d’effets indé­si­rables géné­raux liés aux col­lyres. C’est donc en rai­son des faibles doses utilisées ;
  • Locaux : risque d’effets indé­si­rables impor­tants et majo­rés par une uti­li­sa­tion au long cours.

Collyres anti-infectieux

On note par­mi les col­lyres anti-infectieux :

  • Les anti­sep­tiques : ils sont suf­fi­sants pour le trai­te­ment d’un bon nombre d’infections ocu­laires super­fi­cielles, types conjonc­ti­vites bénins. Cette effi­ca­ci­té est encore plus mani­feste en asso­cia­tion avec un col­lyre AINS ;
  • Anti­bio­tiques : ils sont indi­qués en cas d’infection de sur­face plus pro­fonde d’allure bac­té­rienne ou d’infection super­fi­cielle sur­ve­nue en ter­rain fragile ;
  • Anti­vi­raux : ils sont indi­qués en cas d’atteinte d’allure her­pé­tique par voie locale ou géné­rale. Sou­li­gnons que les anti-inflam­ma­toires sté­roï­diens sont contre-indi­qués dans ce cas.

Collyres lubrifiants et cicatrisants

Les col­lyres lubri­fiants et cica­tri­sants sont indi­qués en cas d’altération de la sur­face ocu­laire ou du film lacry­mal. Ils per­mettent de pro­té­ger et de nour­rir la sur­face ocu­laire. Nous avons :

  • Col­lyre lubri­fiant : lames artificielles ;
  • Col­lyre cica­tri­sant : pom­made vita­mine A.

Traitement au laser

On dis­tingue 2 types de laser : laser Argon et laser YAG. En effet, la trans­pa­rence des milieux ocu­laires per­met de foca­li­ser les rayons laser sur les dif­fé­rentes struc­tures intraoculaires.

Laser Argon

Le laser Argon libère une éner­gie sous forme de cha­leur. Celle-ci per­met de brû­ler le tis­su cible : pho­to­coa­gu­la­tion. En effet, on dis­tingue deux types de photocoagulations :

  • Pho­to­coa­gu­la­tion réti­nienne périphérique ;
  • Pho­to­coa­gu­la­tion des déchi­rures réti­niennes périphériques.

Outre les pho­to­coa­gu­la­tions, d’autres appli­ca­tions sont pos­sibles avec le laser Argon. Il s’agit de :

  • Tra­be­cu­lo­plas­ties ;
  • Cau­té­ri­sa­tions d’anomalies vasculaires.

Laser YAG

Contrai­re­ment au laser Argon, l’énergie libé­rée par le laser YAG est sous forme d’onde de choc. Elle sert à sec­tion­ner le tis­su cible. On parle de la pho­to­dis­rup­tion. Les prin­ci­pales indi­ca­tions à rete­nir sont :

  • Iri­do­to­mie péri­phé­rique : consiste à per­fo­rer l’iris au niveau de la racine. Elle per­met de pré­ve­nir le risque de glau­come aigu par fer­me­ture de l’angle ;
  • Cap­su­lo­to­mie : indi­quée en cas d’opacification cap­su­laire secondaire.

Par ailleurs, cer­taines patho­lo­gies peuvent néces­si­ter des trai­te­ments radi­caux du fait de leur gravité.

Traitement chirurgical en ophtalmologie

Le trai­te­ment chi­rur­gi­cal est pos­sible en oph­tal­mo­lo­gie et s’effectue selon le type de patho­lo­gie et sa loca­li­sa­tion.

La greffe de cornée

La greffe de cor­née est indi­quée de façon par­ti­cu­lière en cas d’opacité cor­néenne cen­trale. Sou­li­gnons qu’il ne s’agit pas de la trans­plan­ta­tion, mais plu­tôt d’une greffe parce que la cor­née est avas­cu­laire. Cette greffe s’effectue à par­tir de cor­nées pré­le­vées sur des cadavres dans les heures sui­vant le décès.

Ras­su­rez-vous, le pré­lè­ve­ment se fait selon un pro­to­cole bien enca­dré. De plus, le risque de rejet est très limi­té en rai­son du carac­tère avas­cu­laire du tis­su greffé.

Chirurgie de cataracte

La chi­rur­gie de cata­racte est le trai­te­ment recom­man­dé dans les cas d’opacification cris­tal­li­nienne. Notons que celle-ci est à l’origine d’un trouble de trans­pa­rence per­tur­bant la vision.

Outre ces deux trai­te­ments chi­rur­gi­caux, l’ophtalmologue peut aus­si pra­ti­quer la chi­rur­gie de :

  • Glau­come ;
  • Vitréo-réti­nienne ou encore les injec­tions intra vitréennes.

Comme tout autre organe, les yeux occupent une place irrem­pla­çable. Ils doivent être trai­tés avec soin, la diver­si­té de ses struc­tures impli­quant éga­le­ment la diver­si­té des patho­lo­gies dont il peut faire l’objet. Ain­si, en cas d’apparition d’un symp­tôme, veuillez sur­tout vous réfé­rer à l’ophtalmologue.

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