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Hémospermie ou hématospermie : causes, symptômes et traitements

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L’éjaculation fait réfé­rence à un phé­no­mène natu­rel auquel l’organisme de l’homme est confron­té. Ce phé­no­mène per­met de libé­rer du sperme de cou­leur blan­châtre qui est l’un des sym­boles de viri­li­té chez les hommes. Cepen­dant, il peut arri­ver que le sperme prenne une cou­leur rouge ou rose. On parle dans ce cas d’hémospermie. C’est une mala­die qui fait l’objet de nom­breuses inquié­tudes aujourd’hui. Que savoir sur l’hémospermie ? Quelles sont les causes et les symp­tômes de cette ano­ma­lie ? Com­ment la trai­ter ? Voi­ci un article qui apporte les élé­ments de réponses.

Que savoir sur l’hémospermie ?

Encore appe­lée héma­to­sper­mie, l’hémospermie repré­sente un terme du domaine médi­cal pour carac­té­ri­ser la pré­sence du sang dans le sperme. Ain­si, en fonc­tion de la durée de l’hémorragie, le sperme peut être soit de cou­leur rouge, soit rose ou bru­nâtre. Dans tous les cas, la cou­leur de l’éjaculat que pro­duit l’homme souf­frant est dif­fé­rente de celle d’un homme bien portant.

Une héma­to­sper­mie peut appa­raître de façon dis­con­ti­nue ou sys­té­ma­tique. Aus­si, peut-elle appa­raître de façon unique. Tout dépend en fait de l’ancienneté de la mala­die et des rai­sons de sa sur­ve­nue. De plus, il faut noter que l’hémospermie peut pas­ser inaper­çue chez cer­tains hommes. En revanche, chez d’autres, il est pos­sible de retrou­ver du sang en quan­ti­té abondante.

Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une ano­ma­lie qui ne pré­sente géné­ra­le­ment pas de dan­ger pour l’appareil repro­duc­teur. Néan­moins, le fait de voir du sang dans l’éjaculat est consi­dé­ré comme un véri­table pro­blème. En d’autres termes, il s’agit en fait de la carac­té­ris­tique d’une mala­die grave.

L’idéal est de consul­ter un méde­cin spé­cia­liste dans les plus brefs délais lorsque vous remar­quez un chan­ge­ment de cou­leur de votre sperme. Grâce à la consul­ta­tion, vous aurez une idée sur l’origine de cette cou­leur. Ce qui per­met­tra de trou­ver une solu­tion appro­priée à votre mal.

Quelles sont les causes de l’hématospermie ?

L’hématospermie est une mala­die consi­dé­rée comme idio­pa­thique. Elle peut sur­ve­nir sans aver­tis­se­ment, sans aucun signe pen­dant les pre­miers épi­sodes. De ce fait, il est dif­fi­cile pour le méde­cin de détec­ter la cause exacte du trouble. Il peut même arri­ver que le sang dis­pa­raisse du sperme comme s’il n’y avait plus aucun problème.

En effet, lorsque l’on retrouve du sang dans le sperme, cela est tra­duit comme étant le signe prin­ci­pal d’une hémor­ra­gie sur­ve­nue dans le sys­tème uro­gé­ni­tal. Autre­ment dit, le sai­gne­ment est loca­li­sé au niveau de l’un des organes res­pon­sables de l’acheminement ou de la pro­duc­tion de l’éjaculat. Notam­ment, au niveau des épi­di­dymes, des vési­cules sémi­nales et de la pros­tate.

Selon cer­taines recherches, l’hématospermie peut être liée à la cas­sure d’une petite artère. Cela dit, le sperme devrait retrou­ver sa cou­leur nor­male après deux à trois éja­cu­la­tions au maxi­mum. Si vous n’avez aucune envie de vous rendre dans un centre de san­té, la pos­si­bi­li­té vous est offerte de vous mas­tur­ber pour vous assu­rer que votre mal n’est pas asso­cié à des dou­leurs. Le cas échéant, il vous fau­dra le signa­ler à un méde­cin car, il s’agit là d’un pro­blème plus grave.

Par ailleurs, cer­taines habi­tudes et mala­dies peuvent éga­le­ment être à la base de la pré­sence de sang dans le sperme. On peut évo­quer entre autres :

Une infec­tion

L’infection est l’une des causes les plus fré­quentes de l’hémospermie. Géné­ra­le­ment, cette cause est plus fré­quente chez les hommes âgés de moins de 40 ans. Ain­si, l’infection peut être liée à un para­site, un virus ou une bac­té­rie. De la même manière, elle peut concer­ner les pros­tates, l’urètre ou les vési­cules biliaires.

Dans cer­tains cas, l’hématospermie peut être cau­sée par un virus du papil­lome humain.

Les mala­dies sexuel­le­ment transmissibles

Que cela ne vous étonne pas, car les mala­dies sexuel­le­ment trans­mis­sibles (MST), telles que la gonor­rhée, l’herpès et la chla­my­dia peut pro­vo­quer une hémo­sper­mie. Ce sont des cas par­ti­cu­liers mais qui doivent atti­rer l’attention de la per­sonne malade. Les symp­tômes sont habituellement :

  • les déman­geai­sons au niveau du pénis ;
  • les sen­sa­tions de brû­lure au moment d’uriner ;
  • le gon­fle­ment des tes­ti­cules asso­cié à de fortes douleurs.

Voi­là donc autant de signes qui repré­sentent un excellent indice pour détec­ter la cause de la maladie.

La fré­quence de l’activité sexuelle

Chez cer­tains hommes, la fré­quence de l’activité sexuelle peut être la cause de la pré­sence de sang dans l’éjaculat. En réa­li­té, que vous ayez l’habitude de vous mas­tur­ber ou de faire des rap­ports sexuels avec péné­tra­tion vagi­nale, ces pra­tiques sexuelles trop intenses peuvent pro­vo­quer une héma­to­sper­mie. Dans ce cas, le pro­blème peut se résoudre de lui-même après quelques jours d’abstinence.

Par ailleurs, le fait de res­ter trop long­temps sans avoir eu d’orgasme peut éga­le­ment entrai­ner l’apparition de sang dans le sperme. Il fau­dra donc contrô­ler la fré­quence de l’activité sexuelle.

La rup­ture des vési­cules séminales

Lorsqu’on parle de sperme, les vési­cules sémi­nales sont incon­tour­nables. A cet effet, on com­prend que la rup­ture des vési­cules sémi­nales peut cau­ser une héma­to­sper­mie. Il s’agit d’ailleurs de l’une des causes les plus fré­quentes de la mala­die. Pour infor­ma­tion, les vési­cules sémi­nales per­mettent de reje­ter le liquide sémi­nal. Cela dit, elles peuvent se déchi­rer au cours de leur contrac­tion pen­dant l’orgasme.

La biop­sie de la pros­tate ou la chi­rur­gie de la prostate

Réa­li­sée par un pro­fes­sion­nel, la biop­sie de la pros­tate est une tech­nique qui consiste en un pré­lè­ve­ment d’un tis­su de l’organe. Cepen­dant, il peut arri­ver qu’au cours du pro­ces­sus, le sang s’écoule dans les voies éja­cu­la­toires ou les conduits urinaires.

Quant à la chi­rur­gie de la pros­tate, sa réa­li­sa­tion peut entraî­ner une hémor­ra­gie interne au niveau de la pros­tate. Par consé­quent, le sang atteint le liquide pros­ta­tique et donne une cou­leur rosâtre, brune ou rou­geâtre au sperme.

Les troubles de coagulation

Ce sont des troubles qui peuvent aus­si entraî­ner une hémo­sper­mie. En effet, ces troubles rendent les vais­seaux san­guins faibles. Ces der­niers peuvent alors écla­ter à n’importe quel moment. Une fois que cette situa­tion sur­vient et est loca­li­sée au niveau des organes repro­duc­teurs mâles, il y aura une fuite de sang dans ces organes. En consé­quence, on assis­te­ra à la sécré­tion du sang à tra­vers le sperme.

Le can­cer

Un can­cer de la pros­tate, de l’urètre ou des tes­ti­cules peut favo­ri­ser la sur­ve­nue de sang dans le sperme. Tou­te­fois, ce sont des cas très rares et l’hémospermie ne consti­tue pas le seul signe pour pré­ve­nir le méde­cin. Le plus sou­vent, elle s’accompagne de fortes dou­leurs au niveau :

  • des tes­ti­cules ;
  • du bas du dos ;
  • du scro­tum ;
  • du bas de l’abdomen ;
  • des zones génitales.

Quel que soit le stade d’évolution de la mala­die, on peut la trai­ter avec suc­cès lorsqu’elle est cau­sée par un cancer.

L’hypertension arté­rielle

Une hyper­ten­sion arté­rielle trop grave peut aus­si engen­drer une hémo­sper­mie. Il est pos­sible de ne remar­quer aucun signe. Tou­te­fois, c’est une mala­die qui se mani­feste par des sai­gne­ments du nez, la migraine, et les essoufflements.

Comment reconnaître les signes d’une hémospermie ?

Comme men­tion­né plus haut, le symp­tôme prin­ci­pal de l’hémospermie est la pré­sence de sang dans le sperme après l’éjaculation. Ain­si, en fonc­tion de la durée de l’hémorragie, la patho­lo­gie peut se mani­fes­ter sous plu­sieurs formes. De ce fait :

  • pour une petite quan­ti­té de sang dans l’éjaculat, les signes peuvent ne pas se mani­fes­ter et la mala­die pas­se­ra inaperçue ;
  • pour une pré­sence trop impor­tante de sang, l’éjaculat peut avoir une cou­leur rosée ou rouge (en fonc­tion de la gra­vi­té du saignement) ;
  • pour une hémor­ra­gie de longue durée, le sperme est de cou­leur brunâtre.

De sur­croit, il faut rete­nir que la sur­ve­nue d’une hémo­sper­mie ne pré­sente pas vrai­ment de dan­ger sur votre état géné­ral et ne peut en aucun cas pro­vo­quer la sté­ri­li­té. Aus­si, faut-il savoir que ce n’est pas la quan­ti­té de sang dans le sperme qui déter­mine la gra­vi­té de la maladie.

Hémospermie ou hématospermie : quelles sont les conséquences éventuelles ?

Les don­nées liées aux expé­riences per­mettent de noter qu’une détec­tion de sang dans le sperme ne consti­tue pas vrai­ment un pro­blème. Tou­te­fois, il est conseillé de voir un spé­cia­liste même s’il s’agit d’un trouble pas­sa­ger. De plus, cette mala­die ne pré­sente aucun impact sur la san­té de votre par­te­naire et sur vos rap­ports sexuels.

Néan­moins, lorsque l’hémospermie est fré­quente et est asso­ciée à de fortes dou­leurs, de sen­sa­tions d’incon­fort ou d’autres symp­tômes, cela peut cau­ser d’autres pro­blèmes. Vous devez vous rap­pro­cher d’un méde­cin le plus rapi­de­ment pos­sible pour un diag­nos­tic afin de trai­ter effi­ca­ce­ment la maladie.

Comment se fait le diagnostic de l’hémospermie ?

Le diag­nos­tic de l’hémospermie se fait à l’aide de plu­sieurs moyens. Les tech­niques à entre­prendre sont géné­ra­le­ment déci­dées par le médecin.

L’anamnèse

Il s’agit d’une tech­nique qui per­met au méde­cin de déter­mi­ner la durée des symp­tômes de la mala­die. Elle peut donc être uti­li­sée comme pre­mier moyen pour diag­nos­ti­quer l’hémospermie. Elle consiste à inter­ro­ger le patient sur les anté­cé­dents médi­caux et les dif­fé­rentes chi­rur­gies qu’il a eu à faire au cours de sa vie. Les ques­tions por­te­ront éga­le­ment sur la fré­quence des rap­ports sexuels. Dans ces condi­tions, le patient doit don­ner les réponses sans être gêné afin de faci­li­ter la tâche au spécialiste.

L’examen cli­nique

En dehors de l’anamnèse, le méde­cin peut recou­rir à un exa­men cli­nique. Cela per­met­tra au pro­fes­sion­nel d’inspecter dans les moindres détails les organes géni­taux externes. Il pour­ra aus­si les pal­per afin de détec­ter les signes d’inflammation pré­sents sur­tout au niveau de l’épididyme. De plus, le méde­cin fera un tou­cher rec­tal pour exa­mi­ner la pros­tate et déter­mi­ner les pro­blèmes qui se trouvent au niveau de cet organe.

Des exa­mens com­plé­men­taires peuvent être effec­tués, mais cela dépen­dra du stade d’évolution de la maladie.

Hémospermie ou hématospermie : quels sont les traitements ?

Il est pos­sible de trai­ter l’hémospermie. A cet effet, lorsque vous remar­quez les pre­miers symp­tômes, n’hésitez pas à vous confier à un uro­logue ou un méde­cin. Ce der­nier sau­ra vous don­ner les meilleurs conseils et vous aide­ra à déter­mi­ner la réelle cause de la maladie.

Ain­si, après avoir posé le diag­nos­tic, le pro­fes­sion­nel de san­té se char­ge­ra de réa­li­ser un exa­men cli­nique. Lequel sera asso­cié à l’examen par tou­cher rec­tal de la pros­tate. Ce sont des tests qui aide­ront à sup­pri­mer toute pos­si­bi­li­té d’apparition d’une pros­ta­tite.

Par ailleurs, lorsqu’il s’agit d’un cas de récur­rence de la mala­die, le méde­cin pour­ra pres­crire des médi­ca­ments adap­tés à l’organisme du patient. Cela devrait suf­fire pour éra­di­quer le pro­blème après quelques jours de traitement.

En outre, si le patient souffre éga­le­ment d’un kyste, le méde­cin peut envi­sa­ger une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale. Il faut donc com­prendre que le trai­te­ment de l’hémospermie dépend en fait de la cause du pro­blème. Le trai­te­ment ne peut donc pas être déci­dé à l’avance.

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