HomeBien-êtreCancer : typologie, causes, risques, signes, traitement

Cancer : typologie, causes, risques, signes, traitement

Publié le

spot_img

Le corps humain, loin d’être infaillible, est par­fois sou­mis à des troubles qui ralen­tissent son fonc­tion­ne­ment. Dans le large éven­tail de mala­dies qui existent, cer­taines sont par­ti­cu­liè­re­ment dif­fi­ciles à cer­ner. Ce sont pour­tant elles qui causent des dégâts assez graves et par­fois sont irré­ver­sibles. Dans cette caté­go­rie se trouvent toutes les affec­tions qui sont regrou­pées sous l’appellation de can­cer. Véri­table source de ques­tion­ne­ment, ce mal conti­nue de sévir et de cau­ser dans la pen­sée col­lec­tive une psy­chose rela­ti­ve­ment éten­due. Face à cela, il convient d’apporter un éclair­cis­se­ment ou de faire un réca­pi­tu­la­tif sur les don­nées les plus acces­sibles. Voi­ci alors ce qu’il faut rete­nir sur le cancer.

Cancer : typologie

Le can­cer est une mala­die com­plexe de façon géné­rale. Elle est étu­diée depuis des années sans pour autant que tous ses secrets soient per­cés. Au fil des études, plu­sieurs infor­ma­tions très utiles per­met­tant de mieux cer­ner ce mal sont tout de même connues. Il est par exemple pos­sible de clas­ser les can­cers en plu­sieurs caté­go­ries. Cela dépend tout de même du type de cri­tère qui est pris en compte pour effec­tuer la catégorisation.

À titre illus­tra­tif, il y a plus d’une dizaine de can­cers dif­fé­rents en se basant uni­que­ment sur les organes les plus tou­chés. Selon les endroits où les cel­lules can­cé­reuses se déve­loppent, il y a trois grandes caté­go­ries qui regroupent toutes les autres.

Les carcinomes

Les car­ci­nomes sont les types de can­cers qui figurent par­mi les plus répan­dus. Lorsqu’elles se déve­loppent, les cel­lules anor­males se mul­ti­plient sur les tis­sus. Il s’agit en l’occurrence de ceux qui recouvrent les organes. À titre illus­tra­tif, un can­cer de la peau est clas­sé dans la caté­go­rie des car­ci­nomes. Tou­jours dans cette caté­go­rie, vous avez plu­sieurs variantes qui ont des inci­dences dif­fé­rentes. Les car­ci­nomes baso­cel­lu­laires et ceux dits spi­no­cel­lu­laires en font partie.

Les sarcomes

Les sar­comes, eux, sont des can­cers qui se déve­loppent dans les tis­sus mous ou à par­tir des tis­sus de sou­tien. Ils sont très répan­dus donc dans :

  • les muscles ;
  • les tis­sus adipeux ;
  • le car­ti­lage ;
  • les vais­seaux san­guins ou lymphatiques ;
  • les nerfs ;
  • ou encore les os.

Loin d’être très rares, les sar­comes consti­tuent envi­ron 2 % des nou­veaux cas qui sont détec­tés en France.

Les cancers hématopoïétiques

Ce sont les types de can­cer les plus rares, mais aus­si les plus dan­ge­reux. Ils sont avé­rés lorsque les cel­lules can­cé­reuses se déve­loppent dans le sang ou les organes lym­phoïdes. La leu­cé­mie par exemple est un can­cer héma­to­poïé­tique. Des études révèlent que chaque année, en France, ce type de can­cer touche plus de 33 000 per­sonnes.

Cancer : les causes

De façon simple, les dif­fé­rents can­cers sont dus à une pro­li­fé­ra­tion de cel­lules malades dans le corps. Celles-ci gros­sissent et se déve­loppent en conta­mi­nant les autres au point de cau­ser de sérieux sou­cis de san­té. Cepen­dant, elles ne naissent pas par le fruit du hasard. Ces cel­lules can­cé­reuses grâce à un concours de cir­cons­tances dans lequel les habi­tudes de vie ont une place importante.

Le tabac

Le taba­gisme est l’une des pre­mières causes de can­cer dans le monde. Dans les faits, il est à l’origine de 20 % des cas diag­nos­ti­qués ; ce qui est énorme. Être adepte du tabac revient à inha­ler de la fumée. Cepen­dant, il paraît évident que celle-ci est loin d’être sans dan­ger. Sou­vent très char­gée en sub­stances toxiques, elle agit de façon radi­cale sur les cel­lules. Elle modi­fie leur struc­ture en divi­sant et en trans­for­mant l’ADN. À la longue, cela abou­tit irré­mé­dia­ble­ment à la nais­sance de cel­lules can­cé­reuses dans les pou­mons et d’autres par­ties du corps.

L’alcoolisme

Consi­dé­ré comme la deuxième plus grande cause de can­cer, l’alcool est un fac­teur bien réel. En pra­tique, il est res­pon­sable d’envi­ron 11 % des cas de can­cers chez les hommes et de près de 4,5 % des cas chez les femmes. Cela en fait un élé­ment à sur­veiller, d’autant plus que le risque n’est pas lié à un type d’alcool ou à un autre. En effet, c’est la consom­ma­tion même de l’alcool qui consti­tue le fac­teur de risque.

Il faut pré­ci­ser que le type de can­cer ou plu­tôt les organes tou­chés peuvent dif­fé­rer en fonc­tion de la quan­ti­té d’alcool habi­tuel­le­ment consom­mée. Cepen­dant, le risque géné­ral est l’atteinte des organes comme :

  • les voies aéro­di­ges­tives supé­rieures (bouche, pha­rynx et larynx) ;
  • l’œsophage ;
  • le sein ;
  • le foie ;
  • ou encore le côlon.

Par ailleurs, la faible consom­ma­tion d’alcool ne per­met pas d’écarter le risque de déve­lop­per un can­cer. À titre illus­tra­tif, des études montrent que même avec une consom­ma­tion limi­tée à 1 verre par jour, une per­sonne est plus sus­cep­tible d’être atteinte.

Les mauvaises habitudes alimentaires

Les habi­tudes ali­men­taires sont offi­ciel­le­ment clas­sées dans le top 3 des fac­teurs de risques de finir avec un can­cer. Cepen­dant, elles ne consti­tuent pas à elles seules le fac­teur. Il faut les asso­cier aux consé­quences telles que le sur­poids et l’obésité pour obte­nir une source réelle. En pra­tique, 10,8 % des cas réper­to­riés sont attri­bués à une mau­vaise alimentation.

Elles peuvent être réper­to­riées en trois caté­go­ries. Ce sont essentiellement :

  • le manque de fruits dans l’alimentation ;
  • la carence d’aliments riches en fibres ;
  • et la sur­con­som­ma­tion d’aliments riches en viandes rouges et transformées.

Concer­nant la carence, il faut ajou­ter qu’un mau­vais allai­te­ment consti­tue un risque de déve­lop­per un can­cer chez l’enfant. En termes simples, il s’agit d’un dés­équi­libre ali­men­taire. Il faut pré­ci­ser que s’il n’existe pas d’aliment pure­ment « anti-can­cer », des réflexes comme une ali­men­ta­tion saine peuvent aider.

Il faut ajou­ter la pra­tique d’une acti­vi­té spor­tive. Ce point consti­tue d’ailleurs un fac­teur avé­ré puisque 0,9 % des cas s’y retrouvent.

Les UV, la pollution et les radiations

L’environnement consti­tue un grand fac­teur de risque de déve­lop­per un can­cer. Il peut s’agir d’un sar­come ou encore d’un car­ci­nome. Dans tous les cas, l’exposition à un cer­tain nombre d’éléments peut affec­ter les cel­lules du corps et pro­vo­quer leur sur­mul­ti­pli­ca­tion. Cela com­mence avec les UV qui sont un fac­teur dans 3,1 % des cas. Il y a ensuite des sub­stances comme les pes­ti­cides et les addi­tifs qui sont aus­si consi­dé­rés à risque. Leur mani­pu­la­tion comme leur inges­tion sont de grands fac­teurs de modi­fi­ca­tion de la struc­ture interne.

Le cas des radia­tions (1,9 %) et de la pol­lu­tion (0,4 %) sont plus concrets. Les déchets reje­tés par les usines ou encore l’exposition aux radia­tions, même rési­duelles, peuvent créer un cli­mat favo­rable aux cel­lules can­cé­reuses. Les exemples les plus notables sont ceux des pays qui ont eu à côtoyer les bom­bar­de­ments ato­miques ain­si que les consé­quences d’une forte indus­tria­li­sa­tion. Bien évi­dem­ment, le risque pro­fes­sion­nel n’est pas à exclure. Il consti­tue d’ailleurs 3,6 % des cas recen­sés. En effet, mani­pu­ler des com­po­sants dan­ge­reux pen­dant des années va for­cé­ment lais­ser des séquelles par­fois irréversibles.

Cancer : symptômes

Can­cer

La prin­ci­pale rai­son pour laquelle le can­cer est un mal com­plexe est la grande varié­té de symp­tômes qui existe. Cela vient du fait que ceux-ci ne se pré­sentent pas de la même manière. Deux élé­ments sont à la base de cette plu­ra­li­té. Le pre­mier est l’existence de plu­sieurs types de can­cers. En fonc­tion de l’organe atteint, le mal peut se mani­fes­ter d’une manière ou d’une autre. À titre illus­tra­tif, un can­cer du sein n’aura pas les mêmes mani­fes­ta­tions que celui du col de l’utérus.

Le second élé­ment à prendre en compte est l’ensemble des par­ti­cu­la­ri­tés qui font chaque per­sonne. Selon l’organisme de cha­cun, cer­tains symp­tômes peuvent être res­sen­tis alors que d’autres, plus alar­mants, non. Dans tous les cas, il existe un ensemble de mani­fes­ta­tions, plus ou moins simi­laires à tous les can­cers. De manière non exhaus­tive, ce sont :

  • les dou­leurs prolongées ;
  • la perte d’appétit ;
  • les nau­sées et les vomis­se­ments fréquents ;
  • le sang dans les urines et les selles ;
  • la toux chronique ;
  • la fièvre ;
  • ou encore les chan­ge­ments sur la peau.

Dans cer­tains cas, les symp­tômes peuvent être for­te­ment recon­nais­sables. À titre illus­tra­tif, la pré­sence d’un nodule dans le sein est une alerte suf­fi­sante pour le can­cer du sein. Il faut aus­si pré­ci­ser que si cer­tains symp­tômes per­mettent d’alerter, d’autres ne sont détec­tés qu’à un stade cri­tique. C’est le cas par exemple pour la fièvre ou les sai­gne­ments. Il convient alors de pas­ser par l’étape du diag­nos­tic pour s’assurer une prise en charge optimale.

Cancer : diagnostic

La simple consta­ta­tion des symp­tômes ne signi­fie pas for­cé­ment la pré­sence d’un can­cer. En effet, il s’agit de mani­fes­ta­tions cou­rantes qui peuvent tra­duire la pré­sence d’un autre mal. L’établissement de l’état can­cé­reux d’un patient n’est pos­sible qu’après un diag­nos­tic médi­cal. Celui-ci est éta­bli grâce à une série d’examens. Ils peuvent être de plu­sieurs ordres.

Pre­miè­re­ment, il y a les exa­mens d’imagerie. Il s’agit essen­tiel­le­ment de la radio­gra­phie, de la tomo­den­si­to­mé­trie ou encore de l’échographie. Dans cer­tains cas, l’IRM (Ima­ge­rie par Réso­nance Magné­tique) est recom­man­dée. Ces exa­mens per­mettent d’observer l’organe de près pour déter­mi­ner les ano­ma­lies. Le résul­tat est sous la forme d’une image qui révé­le­ra l’existence ou non des cel­lules can­cé­reuses ou d’une défor­ma­tion connexe.

Deuxiè­me­ment, il est pos­sible de poser un diag­nos­tic après une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale. Il s’agit de la biop­sie. Elle inter­vient géné­ra­le­ment à la suite d’un dépis­tage, qu’il ait été fait par le patient ou au cours d’un trai­te­ment. Le pro­cé­dé est simple : la tumeur détec­tée est pré­le­vée à l’aide d’une aiguille creuse et est ana­ly­sée. Lorsque l’opération est pro­gram­mée, le patient subit une anes­thé­sie locale. Le résul­tat de l’analyse déter­mi­ne­ra la pré­sence d’un can­cer ain­si que son stade.

En der­nier, il est pos­sible de pro­cé­der à une ana­lyse san­guine. Le but sera alors d’évaluer la réac­tion des cap­teurs tumo­raux pour déter­mi­ner l’évolution du mal. Il faut ajou­ter que cette tech­nique est aus­si uti­li­sée après un pre­mier trai­te­ment pour détec­ter la réci­dive. Dans tous les cas, les résul­tats doivent être ana­ly­sés par un méde­cin qui sau­ra don­ner la bonne information.

Cancer : traitements

Can­cer

Comme tous les élé­ments liés au can­cer, le trai­te­ment n’est pas uni­forme. Il dépend gran­de­ment du type de can­cer dont souffre le patient, mais aus­si du stade auquel il est. Les cas les plus extrêmes sont irré­ver­sibles et il peut arri­ver qu’un trai­te­ment soit décon­seillé. Dans d’autres cas, le trai­te­ment ne ser­vi­ra qu’à amé­lio­rer la qua­li­té de vie du patient et sou­la­ger la dou­leur sans pour autant retar­der l’inévitable.

Il s’agit de la rai­son pour laquelle la détec­tion rapide du can­cer est fon­da­men­tale. Elle per­met de pro­po­ser un trai­te­ment rapide, par­fois de choc, mais qui peut sau­ver le patient. Concer­nant le trai­te­ment, il peut être sous forme de chi­rur­gie, de radio­thé­ra­pie ou encore de chimiothérapie.

La chirurgie

La chi­rur­gie inter­vient dans les cas où il s’agit d’une tumeur dont l’extraction est pos­sible. Elle peut induire sim­ple­ment la sup­pres­sion de la tumeur ou l’ablation de l’organe tou­ché. Cela arrive lorsqu’il s’agit par exemple du can­cer du sein ou de celui du col de l’utérus. Avant et après la chi­rur­gie, le patient est pla­cé sous un sui­vi strict qui per­met de garan­tir un retour satisfaisant.

Le prin­ci­pal risque par rap­port à cette méthode est celui de la réci­dive lorsque la tumeur n’est pas entiè­re­ment reti­rée. Néan­moins, même dans ce cas, le trai­te­ment per­met de pro­lon­ger la durée de vie du patient puisque la tumeur aura per­du de sa force.

La radiothérapie

La radio­thé­ra­pie est consi­dé­rée comme un incon­tour­nable dans le trai­te­ment du can­cer. Elle peut être interne (inter­ac­tion directe entre la source de radio­ac­ti­vi­té et la tumeur) ou externe (rayon­ne­ment indo­lore et invi­sible qui atteint la cellule).

Son action consiste à éli­mi­ner la tumeur ou les cel­lules can­cé­reuses grâce à un rayon­ne­ment puis­sant. Il faut savoir que ce trai­te­ment peut être admi­nis­tré à tout moment. Il se veut plus effi­cace que la chi­rur­gie, car les rayon­ne­ments per­mettent d’attaquer la tumeur à la base afin de l’éliminer. Cette effi­ca­ci­té fait qu’en France, près de 60 % des per­sonnes atteintes de can­cer ont eu recours à cette tech­nique. Le trai­te­ment est fait sous la forme de séances dont le nombre et la durée dépendent du niveau d’atteinte du patient.

Tou­te­fois, ce trai­te­ment n’est pas sans effets secon­daires. Il est pos­sible de res­sen­tir de la fatigue, des nau­sées ou autres troubles diges­tifs. Cer­tains patients peuvent aus­si pré­sen­ter des brû­lures cuta­nées ou une irri­ta­tion de la muqueuse buc­cale.

La chimiothérapie

Encore appe­lé « chi­mio », ce type de trai­te­ment consiste à injec­ter un cock­tail médi­ca­men­teux au patient. Cela est fait dans le but d’éliminer l’ensemble des cel­lules à déve­lop­pe­ment rapide. Pour rap­pel, c’est la pro­li­fé­ra­tion des cel­lules qui carac­té­rise géné­ra­le­ment le cancer.

Ce trai­te­ment se fait sous deux formes. La pre­mière, dite néo-adju­vante, est faite avant la chi­rur­gie ou la radio­thé­ra­pie. Son but est d’éliminer la tumeur ou de la réduire au maxi­mum. La seconde est dite « adju­vante » et inter­vient après les autres formes de trai­te­ment. Ici, le but est de pré­ve­nir une réci­dive chez le patient en éli­mi­nant les cel­lules dor­mantes ou résiduelles.

Comme pour la radio­thé­ra­pie, le nombre et la durée des séances sont déter­mi­nés par le méde­cin en fonc­tion de l’état du patient. Ce der­nier reçoit alors son trai­te­ment par intra­vei­neuses. Les séances se font à l’hôpital, même s’il est pos­sible d’aménager des séances à domi­cile.

Concer­nant les effets secon­daires, ils sont inévi­tables. En effet, le trai­te­ment s’attaque aux cel­lules sans dis­tinc­tion. Des cel­lules saines, comme celles qui ali­mentent la peau et les che­veux, sont alors atteintes. Cela entraîne la perte des che­veux et un blan­chis­se­ment de la peau. De même, des effets comme les troubles car­diaques, la nau­sée et des réac­tions aller­giques sont pos­sibles. Le tout dépend de l’organisme de chaque patient.

 

Derniers articles

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...

8 aliments à consommer pour réduire la graisse abdominale

Saviez-vous que notre santé est largement influencée par nos choix alimentaires au quotidien ?...

Pour aller plus loin

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...