HomeSantéLa psychose maniaco-dépressive : troubles bipolaires I et II

La psychose maniaco-dépressive : troubles bipolaires I et II

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La psy­chose mania­co-dépres­sive est l’une des affec­tions psy­chia­triques les plus répan­dues en Occi­dent. Elle fut révé­lée au grand public en 1980 lors du Diag­nos­tic Sta­tis­tique Manuel III (DSM-III). Elle s’attaque à toute per­sonne et fait par­tie du top 10 des mala­dies graves selon l’OMS. En effet, cette mala­die atteint aus­si bien les ado­les­cents que les adultes, et se pré­sente sous diverses formes. Voi­ci les dif­fé­rentes formes de la psy­chose mania­co-dépres­sive et toutes les infor­ma­tions rela­tives à cette maladie.

Généralités sur la psychose maniaco-dépressive

La psy­chose mania­co-dépres­sive est un trouble men­tal carac­té­ri­sé par des chan­ge­ments d’humeur déme­su­rés et sur une longue période. Cet ancien nom de la mala­die a été rem­pla­cé par l’appellation troubles bipo­laires.

En effet, ces troubles bipo­laires se pré­sentent sous 2 formes. La pre­mière forme est de type 1 et la deuxième de type 2. Ce trouble bipo­laire de type 1 est carac­té­ri­sé par une alter­nance des phases de dépres­sion avec des phases maniaques. Par contre, le deuxième type 2 est une alter­nance des phases de dépres­sion majeure et des phases hypo­ma­niaques.

En outre, les chan­ge­ments d’humeur se tra­duisent géné­ra­le­ment par la suc­ces­sion de dif­fé­rentes phases. En effet, la joie se trans­forme en eupho­rie extrême et la tris­tesse devient une dépres­sion très grave. Cepen­dant, le sujet peut retrou­ver son état nor­mal au cours des dif­fé­rentes phases.

Par ailleurs, ce mal a un impact néga­tif sur la vie sociale et pro­fes­sion­nelle du malade. Il faut rapi­de­ment donc un accom­pa­gne­ment médi­cal régu­lier. Cet accom­pa­gne­ment est pri­mor­dial, car ce trouble évo­lue très rapi­de­ment et peut conduire à d’autres com­pli­ca­tions lorsqu’il est sans trai­te­ment. Le patient peut donc faire plu­sieurs crises de troubles bipo­laires en une année, ou même se don­ner la mort.

Quelles sont les phases de la psychose maniaco-dépressive ?

La psy­chose mania­co-dépres­sive pos­sède trois phases qui pré­sentent dif­fé­rents symptômes :

  • La phase maniaque ;
  • La phase mixte ;
  • La phase dépressive.

Phase maniaque

La phase maniaque, encore appe­lée phase d’excitation, est une période où le malade mani­feste une joie extrême. Il déborde d’énergie et devient par­fois très agres­sif ou impul­sif avec son entourage.

En effet, le malade devient hyper­ac­tif et pense être au-des­sus de tout le monde. Cet état d’esprit peut l’amener à se sen­tir invin­cible et à agir dans ce sens. Ces symp­tômes sont sou­vent asso­ciés à l’hypomanie.

En outre, la phase maniaque pré­sente cer­tains avan­tages et cer­tains incon­vé­nients. En effet, au cours de cette phase, le malade peut excel­ler et deve­nir très per­for­mant puis très créa­tif. À ce niveau, il peut sacri­fier tout son temps et son éner­gie juste pour exceller.

Tou­te­fois, au cours de cette phase, il peut poser des actes dérai­son­nables ou irré­flé­chis. À ce niveau, il com­mence par avoir des réac­tions invo­lon­taires sans même se sou­cier des consé­quences. Cette phase dure plu­sieurs jours, voire plu­sieurs semaines.

Phase mixte

La phase mixte est une phase par­ti­cu­lière remar­quée chez cer­tains malades. Elle est carac­té­ri­sée par un mélange des phases maniaques et des phases dépres­sives. Ain­si, le malade exprime à la fois des réac­tions maniaques et dépres­sives. Au cours de cette phase, il est géné­ra­le­ment consta­té des pen­sées sui­ci­daires chez le malade.

Phase dépressive

La phase dépres­sive est la phase dif­fi­cile à sur­mon­ter chez un malade de psy­chose mania­co-dépres­sive. Elle est carac­té­ri­sée par une tris­tesse très pro­fonde. Le malade devient indif­fé­rent à tout ce qui se passe dans son entou­rage, et affiche un air très abat­tu. Il mange moins et est très démo­ti­vé à effec­tuer des acti­vi­tés pro­fes­sion­nelles et même des loisirs.

À ce stade, le malade s’isole et déve­loppe sou­vent des envies sui­ci­daires. Cette phase dure plus long­temps que la phase maniaque. Elle dure plus pré­ci­sé­ment entre deux à quatre ans.

Quelles sont les causes de la psychose maniaco-dépressive ?

Les causes réelles de la psy­chose mania­co-dépres­sive res­tent incon­nues. Tou­te­fois, les scien­ti­fiques sont arri­vés à éta­blir un lien entre cette mala­die et la géné­tique. En effet, la psy­chose mania­co-dépres­sive peut se trans­mettre d’une pre­mière géné­ra­tion à une deuxième, ou direc­te­ment à la troisième.

Ain­si, un enfant pré­sente les troubles bipo­laires lorsqu’il a des parents bipo­laires. De plus, il peut pré­sen­ter des signes de troubles bipo­laires sans avoir direc­te­ment des parents bipolaires.

Par ailleurs, le milieu et les condi­tions de vie peuvent contri­buer à la sur­ve­nue des troubles bipo­laires chez une per­sonne. Ain­si, les élé­ments sui­vants consti­tuent des élé­ments déclen­cheurs de la mala­die dans cer­tains cas. Il est question :

  • Du manque de sommeil ;
  • Des sou­cis finan­ciers sur une longue période ;
  • Du sur­me­nage ;
  • Des trau­ma­tismes crâ­niens ;
  • De la toxicomanie ;
  • De l’alcoolisme ;
  • Des infec­tions du sys­tème nerveux ;

On note éga­le­ment la mau­vaise régu­la­tion des sub­stances neu­ro­trans­met­teurs et la pré­sence exces­sive d’hormone thy­roï­dienne dans l’organisme.

Quelles sont les répercussions de la psychose maniaco-dépressive ?

Les consé­quences de la psy­chose mania­co-dépres­sive sont mul­tiples. Au fur et à mesure que le stade de la mala­die évo­lue, cela engendre d’autres com­pli­ca­tions. Il s’agit entre autres :

  • Du ralen­tis­se­ment psy­cho­mo­teur et psychique ;
  • De la dépres­sion men­tale ;
  • Du sui­cide.

Le ralentissement psychomoteur et psychique

Lorsque la mala­die est négli­gée, elle peut entraî­ner chez le malade un ralen­tis­se­ment de toute acti­vi­té céré­brale. Ce ralen­tis­se­ment affecte par la suite les pen­sées et les mou­ve­ments du malade. Ce fai­sant, les mou­ve­ments du patient deviennent très lents.

La dépression mentale

Une per­sonne atteinte de psy­chose mania­co-dépres­sive peut pré­sen­ter des signes de dépres­sion men­tale. Bien qu’elle tra­verse moins de cycles de troubles bipo­laires, elle peut faire face à des périodes de dépres­sions légères. En effet, les signes de ce genre de dépres­sions consti­tuent des séquelles de la psy­chose maniaco-dépressive.

Le suicide

Dans le cas où la mala­die est négli­gée, le patient peut com­plè­te­ment som­brer dans un trou noir. En effet, au fil du temps, le malade se sent inutile dans la socié­té. Il se consi­dère comme une charge à sa famille. Par consé­quent, il trouve le sui­cide comme le seul moyen d’échapper à la souf­france quotidienne.

Diagnostic de la psychose maniaco-dépressive

Le diag­nos­tic de la mala­die s’avère par­fois dif­fi­cile et requiert l’intervention d’un spé­cia­liste. Les pre­miers signes tels que les sauts d’humeur répé­ti­tifs doivent aler­ter. En géné­ral, ils sont très fré­quents chez les ado­les­cents. Néan­moins, un contrôle médi­cal per­met de détec­ter la pré­sence de psy­chose mania­co-dépres­sive chez une personne.

Il existe un outil très pra­tique pour détec­ter la psy­chose mania­co-dépres­sive. Il s’agit de l’examen de dépis­tage du spectre bipo­laire. En géné­ral, les méde­cins se basent sou­vent sur les para­mètres suivants :

  • Les expres­sions et une tona­li­té pessimiste ;
  • La pré­sence de troubles de som­meil ;
  • Le dés­équi­libre sur l’état général ;
  • La pré­do­mi­nance mati­nale des troubles ;
  • L’existence d’antécédents dépres­sifs.
  • Le témoi­gnage des proches de la per­sonne malade.

Comment traiter la psychose maniaco-dépressive ?

La psy­chose mania­co-dépres­sive peut se trai­ter de dif­fé­rentes manières. Ain­si, il existe trois dif­fé­rents moyens de trai­ter une per­sonne atteinte de troubles bipolaires :

  • Les médi­ca­ments ;
  • Le sou­tien moral et l’accompagnement des proches ;
  • La psy­cho­thé­ra­pie.

Tou­te­fois, au cas où la mala­die per­siste, il est conseillé d’utiliser la sis­mo­thé­ra­pie ou la pho­to­thé­ra­pie. La sis­mo­thé­ra­pie est une thé­ra­pie de choc qui consiste à faire subir au malade des séances d’électrochocs. Quant à la pho­to­thé­ra­pie, elle consiste à regar­der des lumières vives.

Les médicaments

En ce qui concerne le trai­te­ment médi­ca­men­teux, il est recom­man­dé des anti­dé­pres­seurs, des thy­mo­ré­gu­la­teurs, des anti­psy­cho­tiques et des anti­con­vul­si­vants. Les médi­ca­ments thy­mo­ré­gu­la­teurs les plus uti­li­sés sont :

  • Le lithium ;
  • La car­ba­ma­zé­pine ;
  • Le val­pro­mide.

Ces trois médi­ca­ments sont for­te­ment recom­man­dés, et peuvent se trou­ver dans les phar­ma­cies ou sur le mar­ché. Tou­te­fois, il faut avoir au préa­lable l’auto­ri­sa­tion d’un méde­cin qua­li­fié avant l’obtention de ces pro­duits de santé.

De plus, il existe d’autres médi­ca­ments comme le tégré­tol et le dépa­mide. Ces deux médi­ca­ments sont géné­ra­le­ment pro­po­sés en cas de contre-indi­ca­tions à l’utilisation des autres médicaments.

Par ailleurs, l’utilisation des médi­ca­ments psy­cho­tiques et anti­con­vul­si­vants est éga­le­ment sou­mise à un sui­vi médi­cal très strict. La pres­crip­tion de ces médi­ca­ments s’effectue plus pré­ci­sé­ment en fonc­tion de la gra­vi­té des symp­tômes du patient.

Le soutien moral et l’accompagnement des proches

Les proches doivent faire l’effort d’aider le malade, car les troubles bipo­laires l’amènent à s’isoler de son entou­rage. Ils doivent assu­rer une pré­sence per­ma­nente auprès du malade et faire leur néces­saire pour le comprendre.

De plus, il faut évi­ter de blâ­mer le malade pour de simples erreurs. L’idéal est de trou­ver le moyen de le rai­son­ner. Aus­si est-il impor­tant d’éloigner du malade les objets cou­pants et tran­chants. La rai­son de cela réside en ce qu’il peut se faire du mal lors des crises de colère. Le plus impor­tant dans l’accompagnement des proches est la patience, car les résul­tats prennent du temps.

La psychothérapie

La psy­cho­thé­ra­pie consti­tue un moyen de trai­te­ment très pra­tique et s’avère être effi­cace dans la plu­part des cas. Elle peut être faite en groupe ou indi­vi­duel­le­ment en fonc­tion des besoins du malade.

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