HomeBien-êtreLes troubles psychiques en synthèse : caractéristiques et définition de termes

Les troubles psychiques en synthèse : caractéristiques et définition de termes

Publié le

spot_img

Le terme « trouble psy­chique » est géné­ra­le­ment uti­li­sé pour dési­gner ce que l’on appelle plus com­mu­né­ment un trouble men­tal. Les troubles men­taux sont en effet des symp­tômes com­por­te­men­taux et psy­cho­lo­giques qui affectent plu­sieurs domaines de la vie. De telles affec­tions créent de la détresse chez la per­sonne qui éprouve les symp­tômes associés.

Le célèbre neu­ro­logue Sig­mund Freud, on peut clas­ser les troubles psy­chiques en deux grandes caté­go­ries à savoir : les névroses et les psy­choses. Quelles sont alors les dif­fé­rences entre ces deux types de mala­dies men­tales ? Quels sont leurs dif­fé­rents sous-types ? Com­ment les traite-t-on ?

Troubles psychiques : présentation

Les troubles men­taux sont clas­sés en deux caté­go­ries cou­rantes : psy­choses et névroses. En psy­cho­lo­gie, ces deux termes sont étroi­te­ment liés, il n’est donc pas sur­pre­nant que de nom­breuses per­sonnes et par­fois les pro­fes­sion­nels de san­té aient ten­dance à les confondre. Cepen­dant, la réa­li­té est qu’ils dési­gnent des affec­tions très dif­fé­rentes, notam­ment en termes de sévé­ri­té. Que signi­fie cha­cune d’elles et quelles sont les dif­fé­rences qu’on observe ?

Les névroses

La « névrose » est un terme inven­té par W. Cullen en 1769 pour décrire un trouble men­tal cau­sé par une affec­tion géné­rale du sys­tème ner­veux. Il s’agissait notam­ment de neu­ras­thé­nie (manque d’énergie) et, dans le sens popu­laire, d’épuisement nerveux.

Au début des années 1900, avec l’avènement de la psy­cha­na­lyse, le terme en est venu à dési­gner une patho­lo­gie psy­cho­lo­gique. Celle-ci résul­tait d’une éli­mi­na­tion incons­ciente des ins­tincts et d’un échec à sur­mon­ter la phase œdi­pienne (com­plexe d’Œdipe) dans l’enfance. Aus­si, cela s’accompagne d’une mau­vaise ges­tion de ses consé­quences immé­diates. En effet, pen­dant cette phase, l’enfant a ten­dance à plus se rap­pro­cher de son parent du sexe opposé.

Selon la théo­rie freu­dienne, à la base de toute névrose, il y a un conflit non réso­lu dans la sphère sexuelle. Tou­te­fois, les névroses sont enca­drées de dif­fé­rents points de vue et sont trai­tées dif­fé­rem­ment selon plu­sieurs facteurs :

  • Lec­ture psy­cho­lo­gique de l’appartenance,
  • Modèle psy­cho­thé­ra­peu­tique de réfé­rence.

Pour aller plus loin, on pour­rait défi­nir une névrose comme une réponse émo­tion­nelle exa­gé­rée. Com­pa­ra­ti­ve­ment au sti­mu­lus qui la pro­duit, elle est invo­lon­taire et dif­fi­cile à contrô­ler. Elle se déclenche dans cer­taines situa­tions et s’exprime sous la forme de symp­tômes asso­ciés à la ner­vo­si­té, l’angoisse et l’anxiété.

Cette réac­tion émo­tion­nelle exa­gé­rée peut être très intense pour la per­sonne qui en souffre. Par­fois, elle peut ne pas être évi­dente pour les per­sonnes qui l’entourent. En géné­ral, la vic­time sait que sa réac­tion émo­tion­nelle à la situa­tion est exa­gé­rée, mais elle ne peut l’éviter ni la gérer adéquatement.

Les psychoses

Ce terme a été intro­duit en 1845 par le psy­chiatre Ernst. Von Feuch­tersl­ben. Il carac­té­ri­sait une mala­die ou une alié­na­tion men­tale. Au fil du temps, le terme a reçu diverses défi­ni­tions. Aucune d’entre elles n’a encore atteint un consen­sus universel.

De façon géné­rale, les psy­choses indiquent une grave per­tur­ba­tion de l’équilibre men­tal de la vic­time, avec un test de réa­li­té com­pro­mis. Autre­ment dit, c’est la capa­ci­té d’analyser la réa­li­té en fonc­tion des croyances et des inter­pré­ta­tions de l’environnement social auquel on appartient.

La psy­chose, tout comme la névrose, est éga­le­ment inqua­li­fiable de dif­fé­rents points de vue et est trai­tée dif­fé­rem­ment selon les mêmes facteurs.

Par ailleurs, les troubles psy­cho­tiques se carac­té­risent par des affec­tions de la forme de la pen­sée. Par exemple, on peut citer la per­tur­ba­tion du flux des idées jusqu’à la fuite de ces der­nières et des liens asso­cia­tifs. Aus­si, ils se carac­té­risent par des troubles du conte­nu de la pen­sée comme les idées déli­rantes et les troubles sen­so­riels per­cep­tifs (hal­lu­ci­na­tions audi­tives, visuelles, olfac­tives, tac­tiles et gus­ta­tives).

Troubles psychiques : caractéristiques

Les névroses et les psy­choses sont tous des troubles psy­chiques. Néan­moins, elles dif­fèrent en rai­son de leurs diverses caractéristiques :

  • Mani­fes­ta­tions,
  • Ori­gines,

Avant tout, il fau­drait com­prendre l’origine de cette distinction.

Classification de Freud Sigmund

Freud est par­ti de la divi­sion tri­par­tite de l’esprit en trois ins­tances psy­chiques qui sont repré­sen­tées par :

  • Le moi,
  • Le ça,
  • Le sur­moi.

En effet, dans des condi­tions d’équilibre psy­chique, le moi par­vient à ser­vir de média­teur entre les ins­tances du ça. Ce der­nier repré­sente l’instinct, les pul­sions, en somme, c’est-à-dire l’opposé du devoir. En revanche, le sur­moi repré­sente, les dik­tats (impo­si­tions), les obli­ga­tions, la morale et les lois.

En termes simples, l’ego (le moi) est capable de faire la dis­tinc­tion entre le moment du devoir et le moment du plai­sir. Dans les patho­lo­gies névro­tiques, on pour­rait dire que le moi lutte pour s’interposer, comme s’il était déso­rien­té par ce qu’il faut faire. Cepen­dant, il com­pense cette déso­rien­ta­tion par les méca­nismes de défense qui le pro­tègent par rap­port à la mani­fes­ta­tion d’éventuels troubles mentaux.

L’évitement est un exemple de méca­nisme de défense. En tout cas, le moi par­vient à res­ter entier, avec ses fron­tières bien défi­nies, sans qu’il y ait confu­sion entre les mondes inté­rieur et extérieur.

Dans les psy­choses, en revanche, patho­lo­gies les plus graves, le moi est comme s’il se dédouble, se déchire (on parle de « moi divi­sé ») dans sa « peau ». Alors, une situa­tion dans laquelle l’intérieur et l’extérieur com­mu­niquent entre eux se crée. Néan­moins, cette com­mu­ni­ca­tion engendre de graves conséquences.

La psy­chose repré­sen­te­rait le résul­tat d’une per­tur­ba­tion dans la rela­tion entre l’ego et le monde exté­rieur. En pra­tique, le trouble affecte la façon dont les vic­times per­çoivent la réa­li­té et y réagissent.

Manifestations des deux troubles

Les symp­tômes pré­sen­tés dans ces deux affec­tions sont variés. D’une part, les psy­cho­tiques éprouvent géné­ra­le­ment des délires et des hal­lu­ci­na­tions tan­dis que les névro­sés ne res­sentent que de l’anxiété et une angoisse extrême.

Cas des névroses

La névrose se dis­tingue de la psy­chose par l’épreuve de réa­li­té, c’est-à-dire par la capa­ci­té d’analyser la réa­li­té. Cela se fait en fonc­tion des croyances et des inter­pré­ta­tions du milieu social auquel on appartient.

Par ailleurs, les symp­tômes de la névrose, prin­ci­pa­le­ment déri­vés d’une réponse émo­tion­nelle exa­gé­rée peuvent être très ennuyeux et intenses. En effet, on asso­cie cette réac­tion à trois peurs (peurs névrotiques) :

  • La peur de la folie,
  • La peur de la mort,
  • La peur de perdre le contrôle.

Ces peurs défi­nissent la réponse névro­tique et leur inten­si­té peut être variable, de légère à sévère. Elle génère un incon­fort insup­por­table ou une para­ly­sie du fonc­tion­ne­ment de la per­sonne. Les per­sonnes qui souffrent de névrose ont le plus sou­vent ten­dance à avoir peur dans des situa­tions que les autres vivent nor­ma­le­ment. Elles se sentent faci­le­ment bles­sées et peuvent deve­nir anxieuses ou déprimées.

En outre, les autres mani­fes­ta­tions obser­vables peuvent com­prendre les troubles ci-dessus.

Dysfonctionnements du comportement sexuel

Ceux-ci com­prennent, la mas­tur­ba­tion (pro­vo­quant une frus­tra­tion pro­fonde), l’impuissance, l’éjaculation pré­coce ou retar­dée, les com­plexes de cas­tra­tion, la fri­gi­di­té, la perte de désir. Cer­taines vic­times pré­sentent éga­le­ment le vagi­nisme et les troubles pel­viens. D’un point de vue psy­cha­na­ly­tique, les symp­tômes actuels sont liés au com­plexe d’Œdipe.

Troubles du sommeil et altérations du cycle veille-sommeil

Ces troubles regroupent des périodes d’insomnie et d’hypersomnie, des dif­fi­cul­tés à s’endormir, des cau­che­mars, la peur de dor­mir, etc.

Fatigue névrotique

La fatigue névro­tique est un épui­se­ment psy­cho­so­ma­tique pro­fond. On peut l’associer à une baisse de l’estime de soi, une fai­blesse, un amai­gris­se­ment et une hypo­con­drie. Elle touche prin­ci­pa­le­ment les femmes.

Comportement agressif

La per­sonne atteinte de névrose est émo­tion­nel­le­ment et affec­ti­ve­ment instable, est froide et rap­porte constam­ment des colères refou­lées incons­cientes, des mani­fes­ta­tions iro­niques, sar­cas­tiques. Elle est indé­cise et mani­feste de l’indifférence face à des situa­tions et cir­cons­tances de vie graves et inquié­tantes. L’agressivité et la sexua­li­té sont toutes deux pro­vo­quées par des sen­ti­ments de culpa­bi­li­té et des frus­tra­tions libidinales.

Les troubles fonctionnels

Ils regroupent les troubles de l’évacuation de l’urine (énu­ré­sie) et de la parole (bégaie­ment). Cer­taines vic­times ont des tics et pré­sentent des troubles du com­por­te­ment (forte pudeur, décou­ra­ge­ment et rou­geurs au visage).

Cas des psychoses

Une per­sonne souf­frant de psy­chose mani­feste géné­ra­le­ment des com­por­te­ments en déca­lage avec la réa­li­té qui l’entoure à ce moment-là. Elle tient des pro­pos ou des conver­sa­tions qui ne sont pas cohé­rents ou appro­priés avec la situa­tion dans laquelle elle se trouve.

De plus, elle crée son propre monde irréel et inter­prète de manière déli­rante ce qui se passe autour d’elle. C’est ce que cette vic­time consi­dère comme réel et ain­si se com­porte dans son envi­ron­ne­ment en fonc­tion de ces propres interprétations.

Une autre carac­té­ris­tique des psy­choses est que la per­sonne atteinte peut se com­por­ter nor­ma­le­ment durant une cer­taine période. Cepen­dant, de temps en temps ce qu’on appelle des pous­sées se pro­duit, c’est-à-dire que des symp­tômes hal­lu­ci­na­toires ou déli­rants apparaissent.

Par­fois, avant l’apparition de ces épi­sodes, cer­tains symp­tômes appa­raissent, par­fois très sub­tils. Ils sont dits pro­dromes et le spé­cia­liste en san­té men­tale doit être très atten­tif à leur appa­ri­tion. En effet, c’est le moment opti­mal pour com­men­cer un trai­te­ment phar­ma­co­lo­gique ou ajus­ter les doses de médi­ca­ments, au cas où le patient suit déjà un traitement.

Contrai­re­ment à la névrose, une per­sonne atteinte de psy­chose peut ne pas être consciente de ce qui lui arrive réel­le­ment et de la gra­vi­té de son état. Elle éprouve du déses­poir, dont un exemple est d’entendre des voix alors qu’il n’y a per­sonne. Elle voit quelque chose ou quelqu’un, alors qu’il n’y a rien de visible.

Origines

L’origine des deux grandes caté­go­ries de troubles est variée. Les théo­ries psy­cho­dy­na­miques (celles attri­buables à Freud) visaient à inves­ti­guer les méca­nismes intra­psy­chiques alté­rés. Plus tard, en réa­li­té, on a vu que l’environnement social jouait aus­si un rôle très impor­tant dans la patho­ge­nèse de ces troubles.

C’est la rai­son pour laquelle les théo­ries les plus modernes sont qua­li­fiées de « bio­psy­cho­so­ciales ». Autre­ment dit, on ne peut sou­te­nir une hypo­thèse uni­taire, mais une ori­gine mul­ti­fac­to­rielle du trouble. L’hypothèse du concours de fac­teurs bio­lo­giques, géné­tiques, psy­cho­lo­giques et sociaux est très répan­due dans les cas des psy­choses.

Traitement

Les deux troubles varient éga­le­ment selon les tech­niques de prise en charge.

Névroses

Au cours de la thé­ra­pie, la vic­time apprend à réha­bi­li­ter les pen­sées qui causent les symp­tômes et aug­mentent l’anxiété. Elle apprend aus­si à modi­fier les per­cep­tions et les inter­pré­ta­tions dys­fonc­tion­nelles ou erro­nées. De cette façon, elle peut gérer et réduire les symp­tômes qui en découlent. Elle sera désor­mais en mesure de gérer ses pul­sions, ses peurs et peut se détendre en retrou­vant son équi­libre émo­tion­nel.

Dans le cas de névroses sévères, il est néces­saire d’associer la psy­cho­thé­ra­pie à un trai­te­ment phar­ma­co­lo­gique pour aug­men­ter son effi­ca­ci­té. De plus, on peut ain­si faire dis­pa­raître les symp­tômes incon­for­tables comme l’anxiété.

Psychoses

Les psy­choses néces­sitent prin­ci­pa­le­ment un trai­te­ment phar­ma­co­lo­gique, c’est-à-dire psy­chia­trique. Les médi­ca­ments sont essen­tiels pour pré­ve­nir et contrô­ler les délires. Cette thé­ra­pie per­met à la plu­part des patients de vaquer à leurs occu­pa­tions plus ou moins normalement.

À cer­taines occa­sions, le trai­te­ment psy­chia­trique peut être com­plé­té par une thé­ra­pie psy­cho­lo­gique, afin de tra­vailler sur des aspects très spé­ci­fiques. On peut entre autres citer l’intégration dans la vie quo­ti­dienne, la res­pon­sa­bi­li­té dans la prise de médi­ca­ments, etc.

Tableau de synthèse

Voi­ci un tableau qui réca­pi­tule les dif­fé­rences obser­vées dans ces deux troubles.

Névroses Psy­choses
1.       Alté­ra­tions émo­tion­nelles et comportementales.

2.       Les patients sont conscients et savent que ce qu’ils pensent n’est pas la réa­li­té, mais ils ne peuvent évi­ter d’en être affectés.

3.       Ils sont conscients que la réac­tion à la situa­tion est exa­gé­rée, mais ils ne peuvent l’éviter. Ain­si, ils ne sont pas dangereux.

4.       Les vic­times ne mani­festent ni hal­lu­ci­na­tions ni délires.

5.       Pro­blèmes de détresse, d’anxiété et de stress. Ils peuvent être per­fec­tion­nistes et obses­sion­nels ou avoir des tics ner­veux ou des rituels pour gérer le stress.

1.       Trouble et trouble men­tal sévère, avec alté­ra­tion de la réa­li­té, des pro­ces­sus cog­ni­tifs et atteinte à la fonc­tion­na­li­té sociale.

2.       Loin de la réa­li­té, les vic­times créent un monde qui leur est propre et irréel.

3.       Les patients ne sont sou­vent pas conscients de ce qui se passe réel­le­ment. Alors, ils peuvent comme des actes dangereux.

4.       Ils pré­sentent des hal­lu­ci­na­tions ou des délires, c’est-à-dire qu’ils vivent en dehors de la réalité.

5.       Perte d’intérêt et dif­fi­cul­tés à prendre soin d’eux-mêmes.

Troubles psychiques : définition de quelques sous-types

Les troubles psy­chiques en synthèse

Voi­ci quelques défi­ni­tions des sous-types de troubles névro­tiques et psychotiques.

Névrose d’angoisse

La névrose d’anxiété ou d’angoisse est un trouble névro­tique carac­té­ri­sé par une per­son­na­li­té anxieuse affec­tée de trouble de panique. On peut citer l’anxiété per­sis­tante et l’hypocondrie, dés­équi­libre neu­ro­vé­gé­ta­tif et psy­cho­so­ma­tique, les troubles du som­meil, l’hypersensibilité du caractère.

Névrose phobique

La « peur » est le prin­ci­pal symp­tôme et vise prin­ci­pa­le­ment des situa­tions spé­ci­fiques, des contextes sociaux, des objets, des ani­maux et des personnes.

Névrose obsessionnelle

Le « trouble obses­sion­nel com­pul­sif » est le trouble cen­tral de cette forme de névrose. Il consiste en la pré­sence répé­ti­tive des mêmes pen­sées et sou­ve­nirs angois­sants, tristes et dégra­dants. Aus­si, il consiste en la pra­tique d’actions répé­ti­tives menées tout au long de la jour­née, agis­sant comme « Rituels ».

Névrose hystérique

La névrose hys­té­rique est une forme névro­tique dans laquelle seuls des symp­tômes orga­niques et neu­ro­lo­giques émergent, avec une absence par­tielle ou totale de symp­tômes psychiques.

La per­son­na­li­té hys­té­rique est hau­te­ment égo­cen­trique (mytho­ma­nie) avec une sur­ex­pres­sion soma­tique des affects incons­cients. L’hystérique ne simule jamais ses propres symp­tômes, et ceux-ci changent avec le temps selon l’évolution de la méde­cine et de la culture.

Char­cot a été le pre­mier neu­ro­logue de l’histoire de la méde­cine (1897) à avoir réa­li­sé des études cli­niques pré­cises sur des patients souf­frant de névrose hystérique.

Troubles schizophréniques

Ce sont les mala­dies men­tales tra­di­tion­nel­le­ment trai­tées aux­quelles appar­tiennent toutes les psy­choses. Ain­si, ce sont des patho­lo­gies men­tales graves dans les­quelles la vic­time n’a pas conscience de la mala­die. Elles ras­semblent le trouble schi­zo­phré­ni­forme, le trouble psy­cho­tique bref, le trouble schi­zo-affec­tif et le trouble psy­cho­tique induit par des sub­stances et des médicaments.

Troubles de l’humeur

Ce sont les troubles de l’affectivité. Elles com­prennent les formes hypo­ty­miques (dépres­sion), hyper­thy­miques ou expan­sives (hypo­ma­nie et manie). Par­fois, elles peuvent être mixtes (trouble bipo­laire et cyclothymie).

Troubles somatoformes

Le trait com­mun des troubles soma­to­formes est la pré­sence de symp­tômes phy­siques qui sug­gèrent une affec­tion géné­rale, d’où le terme soma­to­forme. Ceux-ci peuvent cau­ser une détresse impor­tante ou une alté­ra­tion du fonc­tion­ne­ment social, pro­fes­sion­nel ou autre. Par ailleurs, les symp­tômes phy­siques ne sont pas inten­tion­nels (c’est-à-dire sous le contrôle de la volonté).

Troubles de la personnalité

Les troubles de la per­son­na­li­té repré­sentent un modèle d’expérience inté­rieure et de com­por­te­ment qui s’écarte net­te­ment des attentes de la culture de la vic­time. Ils sont omni­pré­sents et inflexibles, com­mencent à l’adolescence ou au début de l’âge adulte et sont stables dans le temps. Ils pro­voquent une gêne ou une défi­cience. Par défi­ni­tion, un trouble de la per­son­na­li­té est une façon constante de pen­ser, de res­sen­tir et de se com­por­ter. On distingue :

  • Les troubles de la per­son­na­li­té bor­der­line : carac­té­ri­sés par une insta­bi­li­té des rela­tions inter­per­son­nelles, de l’image de soi et des affec­tions, ain­si qu’une impulsivité.
  • Les troubles de la per­son­na­li­té para­noïaque : ils sont carac­té­ri­sés par la méfiance. Les moti­va­tions des autres sont inter­pré­tées comme malveillantes.
  • Les troubles de la per­son­na­li­té obses­sion­nelle com­pul­sive : carac­té­ri­sés par le sou­ci de l’ordre, le per­fec­tion­nisme et le besoin de contrôle.

On dis­tingue éga­le­ment les troubles de la per­son­na­li­té anti­so­ciale (non-res­pect et vio­la­tion des droits d’autrui) et les troubles de la per­son­na­li­té his­trio­niques. Ces der­niers se carac­té­risent par une émo­ti­vi­té exces­sive et une recherche d’attention. En outre, on note les troubles de la per­son­na­li­té nar­cis­sique (orgueil, besoin d’admiration et manque d’empathie). Il en existe beau­coup d’autres : trouble de la per­son­na­li­té dépen­dante, trouble de la per­son­na­li­té schi­zoïde (déta­che­ment des rela­tions sociales).

Troubles alimentaires

Les troubles ali­men­taires se carac­té­risent par la pré­sence d’altérations gros­sières du com­por­te­ment ali­men­taire. Cette sec­tion de troubles com­prend deux caté­go­ries prin­ci­pales, l’anorexie men­tale et la bou­li­mie men­tale. À côté de ceux-ci, on retrouve les troubles ali­men­taires non spé­ci­fiés, tels que l’hyperphagie bou­li­mique et le trouble ali­men­taire noc­turne.

Les délires

Ils repré­sentent un état confu­sion­nel aigu d’apparition rapide, de durée tran­si­toire, avec des fluc­tua­tions quo­ti­diennes. On note une capa­ci­té d’attention réduite, une pen­sée désor­ga­ni­sée, une ten­dance à s’endormir avec des troubles du rythme veille-som­meil. Des troubles de la per­cep­tion (illu­sions, hal­lu­ci­na­tions) s’observent éga­le­ment. La cause est géné­ra­le­ment orga­nique suite à l’ingestion de sub­stances toxiques, un trau­ma­tisme crâ­nien, des tumeurs céré­brales, des mala­dies sys­té­miques, méta­bo­liques ou infectieuses.

Troubles du contrôle des impulsions

La prin­ci­pale carac­té­ris­tique de ces troubles est l’incapacité de résis­ter à une impul­sion, à un désir impé­rieux. Les per­sonnes atteintes ne peuvent éga­le­ment pas résis­ter à la ten­ta­tion d’accomplir une action dan­ge­reuse pour elles-mêmes ou pour les autres.

Dans la plu­part des troubles décrits, le patient res­sent une sen­sa­tion crois­sante de ten­sion ou d’excitation avant d’effectuer l’action. Ensuite, il éprouve du plai­sir, de la gra­ti­fi­ca­tion ou du sou­la­ge­ment lorsqu’il com­met l’action. Après l’action, il peut y avoir ou non des remords, des reproches ou de la culpa­bi­li­té. On peut citer la klep­to­ma­nie, la pyro­ma­nie (habi­tude d’allumer le feu pour le plai­sir) et le jeu pathologique.

Troubles dissociatifs

Ce sont des troubles psy­cho­lo­giques qui impliquent une dis­so­cia­tion ou une per­tur­ba­tion des aspects de la conscience, y com­pris l’identité et la mémoire. Ils com­prennent l’amnésie dis­so­cia­tive (perte de mémoire tem­po­raire due à la dis­so­cia­tion), le trouble dis­so­cia­tif de l’identité, ancien­ne­ment connu sous le nom de trouble de la per­son­na­li­té mul­tiple. On note aus­si le trouble de la déper­son­na­li­sa­tion ou de la déréa­li­sa­tion. Il se carac­té­rise par l’expérience d’être hors de son corps (déper­son­na­li­sa­tion) et d’être décon­nec­té de la réa­li­té (déréa­li­sa­tion).

Derniers articles

Choisir ses lentilles de contact : mode d’emploi

En raison de leurs montures, les lunettes peuvent parfois paraître gênantes pour certaines personnes....

Quels sont les avantages de l’activité physique chez les seniors ?

En raison du vieillissement, les seniors sont généralement moins actifs sur le plan physique....

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Pour aller plus loin

Choisir ses lentilles de contact : mode d’emploi

En raison de leurs montures, les lunettes peuvent parfois paraître gênantes pour certaines personnes....

Quels sont les avantages de l’activité physique chez les seniors ?

En raison du vieillissement, les seniors sont généralement moins actifs sur le plan physique....

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...