HomeBien-êtreLes troubles psychiques en synthèse : caractéristiques et définition de termes

Les troubles psychiques en synthèse : caractéristiques et définition de termes

Publié le

spot_img

Le terme « trouble psy­chique » est géné­ra­le­ment uti­li­sé pour dési­gner ce que l’on appelle plus com­mu­né­ment un trouble men­tal. Les troubles men­taux sont en effet des symp­tômes com­por­te­men­taux et psy­cho­lo­giques qui affectent plu­sieurs domaines de la vie. De telles affec­tions créent de la détresse chez la per­sonne qui éprouve les symp­tômes associés.

Le célèbre neu­ro­logue Sig­mund Freud, on peut clas­ser les troubles psy­chiques en deux grandes caté­go­ries à savoir : les névroses et les psy­choses. Quelles sont alors les dif­fé­rences entre ces deux types de mala­dies men­tales ? Quels sont leurs dif­fé­rents sous-types ? Com­ment les traite-t-on ?

Troubles psychiques : présentation

Les troubles men­taux sont clas­sés en deux caté­go­ries cou­rantes : psy­choses et névroses. En psy­cho­lo­gie, ces deux termes sont étroi­te­ment liés, il n’est donc pas sur­pre­nant que de nom­breuses per­sonnes et par­fois les pro­fes­sion­nels de san­té aient ten­dance à les confondre. Cepen­dant, la réa­li­té est qu’ils dési­gnent des affec­tions très dif­fé­rentes, notam­ment en termes de sévé­ri­té. Que signi­fie cha­cune d’elles et quelles sont les dif­fé­rences qu’on observe ?

Les névroses

La « névrose » est un terme inven­té par W. Cullen en 1769 pour décrire un trouble men­tal cau­sé par une affec­tion géné­rale du sys­tème ner­veux. Il s’agissait notam­ment de neu­ras­thé­nie (manque d’énergie) et, dans le sens popu­laire, d’épuisement nerveux.

Au début des années 1900, avec l’avènement de la psy­cha­na­lyse, le terme en est venu à dési­gner une patho­lo­gie psy­cho­lo­gique. Celle-ci résul­tait d’une éli­mi­na­tion incons­ciente des ins­tincts et d’un échec à sur­mon­ter la phase œdi­pienne (com­plexe d’Œdipe) dans l’enfance. Aus­si, cela s’accompagne d’une mau­vaise ges­tion de ses consé­quences immé­diates. En effet, pen­dant cette phase, l’enfant a ten­dance à plus se rap­pro­cher de son parent du sexe opposé.

Selon la théo­rie freu­dienne, à la base de toute névrose, il y a un conflit non réso­lu dans la sphère sexuelle. Tou­te­fois, les névroses sont enca­drées de dif­fé­rents points de vue et sont trai­tées dif­fé­rem­ment selon plu­sieurs facteurs :

  • Lec­ture psy­cho­lo­gique de l’appartenance,
  • Modèle psy­cho­thé­ra­peu­tique de réfé­rence.

Pour aller plus loin, on pour­rait défi­nir une névrose comme une réponse émo­tion­nelle exa­gé­rée. Com­pa­ra­ti­ve­ment au sti­mu­lus qui la pro­duit, elle est invo­lon­taire et dif­fi­cile à contrô­ler. Elle se déclenche dans cer­taines situa­tions et s’exprime sous la forme de symp­tômes asso­ciés à la ner­vo­si­té, l’angoisse et l’anxiété.

Cette réac­tion émo­tion­nelle exa­gé­rée peut être très intense pour la per­sonne qui en souffre. Par­fois, elle peut ne pas être évi­dente pour les per­sonnes qui l’entourent. En géné­ral, la vic­time sait que sa réac­tion émo­tion­nelle à la situa­tion est exa­gé­rée, mais elle ne peut l’éviter ni la gérer adéquatement.

Les psychoses

Ce terme a été intro­duit en 1845 par le psy­chiatre Ernst. Von Feuch­tersl­ben. Il carac­té­ri­sait une mala­die ou une alié­na­tion men­tale. Au fil du temps, le terme a reçu diverses défi­ni­tions. Aucune d’entre elles n’a encore atteint un consen­sus universel.

De façon géné­rale, les psy­choses indiquent une grave per­tur­ba­tion de l’équilibre men­tal de la vic­time, avec un test de réa­li­té com­pro­mis. Autre­ment dit, c’est la capa­ci­té d’analyser la réa­li­té en fonc­tion des croyances et des inter­pré­ta­tions de l’environnement social auquel on appartient.

La psy­chose, tout comme la névrose, est éga­le­ment inqua­li­fiable de dif­fé­rents points de vue et est trai­tée dif­fé­rem­ment selon les mêmes facteurs.

Par ailleurs, les troubles psy­cho­tiques se carac­té­risent par des affec­tions de la forme de la pen­sée. Par exemple, on peut citer la per­tur­ba­tion du flux des idées jusqu’à la fuite de ces der­nières et des liens asso­cia­tifs. Aus­si, ils se carac­té­risent par des troubles du conte­nu de la pen­sée comme les idées déli­rantes et les troubles sen­so­riels per­cep­tifs (hal­lu­ci­na­tions audi­tives, visuelles, olfac­tives, tac­tiles et gus­ta­tives).

Troubles psychiques : caractéristiques

Les névroses et les psy­choses sont tous des troubles psy­chiques. Néan­moins, elles dif­fèrent en rai­son de leurs diverses caractéristiques :

  • Mani­fes­ta­tions,
  • Ori­gines,

Avant tout, il fau­drait com­prendre l’origine de cette distinction.

Classification de Freud Sigmund

Freud est par­ti de la divi­sion tri­par­tite de l’esprit en trois ins­tances psy­chiques qui sont repré­sen­tées par :

  • Le moi,
  • Le ça,
  • Le sur­moi.

En effet, dans des condi­tions d’équilibre psy­chique, le moi par­vient à ser­vir de média­teur entre les ins­tances du ça. Ce der­nier repré­sente l’instinct, les pul­sions, en somme, c’est-à-dire l’opposé du devoir. En revanche, le sur­moi repré­sente, les dik­tats (impo­si­tions), les obli­ga­tions, la morale et les lois.

En termes simples, l’ego (le moi) est capable de faire la dis­tinc­tion entre le moment du devoir et le moment du plai­sir. Dans les patho­lo­gies névro­tiques, on pour­rait dire que le moi lutte pour s’interposer, comme s’il était déso­rien­té par ce qu’il faut faire. Cepen­dant, il com­pense cette déso­rien­ta­tion par les méca­nismes de défense qui le pro­tègent par rap­port à la mani­fes­ta­tion d’éventuels troubles mentaux.

L’évitement est un exemple de méca­nisme de défense. En tout cas, le moi par­vient à res­ter entier, avec ses fron­tières bien défi­nies, sans qu’il y ait confu­sion entre les mondes inté­rieur et extérieur.

Dans les psy­choses, en revanche, patho­lo­gies les plus graves, le moi est comme s’il se dédouble, se déchire (on parle de « moi divi­sé ») dans sa « peau ». Alors, une situa­tion dans laquelle l’intérieur et l’extérieur com­mu­niquent entre eux se crée. Néan­moins, cette com­mu­ni­ca­tion engendre de graves conséquences.

La psy­chose repré­sen­te­rait le résul­tat d’une per­tur­ba­tion dans la rela­tion entre l’ego et le monde exté­rieur. En pra­tique, le trouble affecte la façon dont les vic­times per­çoivent la réa­li­té et y réagissent.

Manifestations des deux troubles

Les symp­tômes pré­sen­tés dans ces deux affec­tions sont variés. D’une part, les psy­cho­tiques éprouvent géné­ra­le­ment des délires et des hal­lu­ci­na­tions tan­dis que les névro­sés ne res­sentent que de l’anxiété et une angoisse extrême.

Cas des névroses

La névrose se dis­tingue de la psy­chose par l’épreuve de réa­li­té, c’est-à-dire par la capa­ci­té d’analyser la réa­li­té. Cela se fait en fonc­tion des croyances et des inter­pré­ta­tions du milieu social auquel on appartient.

Par ailleurs, les symp­tômes de la névrose, prin­ci­pa­le­ment déri­vés d’une réponse émo­tion­nelle exa­gé­rée peuvent être très ennuyeux et intenses. En effet, on asso­cie cette réac­tion à trois peurs (peurs névrotiques) :

  • La peur de la folie,
  • La peur de la mort,
  • La peur de perdre le contrôle.

Ces peurs défi­nissent la réponse névro­tique et leur inten­si­té peut être variable, de légère à sévère. Elle génère un incon­fort insup­por­table ou une para­ly­sie du fonc­tion­ne­ment de la per­sonne. Les per­sonnes qui souffrent de névrose ont le plus sou­vent ten­dance à avoir peur dans des situa­tions que les autres vivent nor­ma­le­ment. Elles se sentent faci­le­ment bles­sées et peuvent deve­nir anxieuses ou déprimées.

En outre, les autres mani­fes­ta­tions obser­vables peuvent com­prendre les troubles ci-dessus.

Dysfonctionnements du comportement sexuel

Ceux-ci com­prennent, la mas­tur­ba­tion (pro­vo­quant une frus­tra­tion pro­fonde), l’impuissance, l’éjaculation pré­coce ou retar­dée, les com­plexes de cas­tra­tion, la fri­gi­di­té, la perte de désir. Cer­taines vic­times pré­sentent éga­le­ment le vagi­nisme et les troubles pel­viens. D’un point de vue psy­cha­na­ly­tique, les symp­tômes actuels sont liés au com­plexe d’Œdipe.

Troubles du sommeil et altérations du cycle veille-sommeil

Ces troubles regroupent des périodes d’insomnie et d’hypersomnie, des dif­fi­cul­tés à s’endormir, des cau­che­mars, la peur de dor­mir, etc.

Fatigue névrotique

La fatigue névro­tique est un épui­se­ment psy­cho­so­ma­tique pro­fond. On peut l’associer à une baisse de l’estime de soi, une fai­blesse, un amai­gris­se­ment et une hypo­con­drie. Elle touche prin­ci­pa­le­ment les femmes.

Comportement agressif

La per­sonne atteinte de névrose est émo­tion­nel­le­ment et affec­ti­ve­ment instable, est froide et rap­porte constam­ment des colères refou­lées incons­cientes, des mani­fes­ta­tions iro­niques, sar­cas­tiques. Elle est indé­cise et mani­feste de l’indifférence face à des situa­tions et cir­cons­tances de vie graves et inquié­tantes. L’agressivité et la sexua­li­té sont toutes deux pro­vo­quées par des sen­ti­ments de culpa­bi­li­té et des frus­tra­tions libidinales.

Les troubles fonctionnels

Ils regroupent les troubles de l’évacuation de l’urine (énu­ré­sie) et de la parole (bégaie­ment). Cer­taines vic­times ont des tics et pré­sentent des troubles du com­por­te­ment (forte pudeur, décou­ra­ge­ment et rou­geurs au visage).

Cas des psychoses

Une per­sonne souf­frant de psy­chose mani­feste géné­ra­le­ment des com­por­te­ments en déca­lage avec la réa­li­té qui l’entoure à ce moment-là. Elle tient des pro­pos ou des conver­sa­tions qui ne sont pas cohé­rents ou appro­priés avec la situa­tion dans laquelle elle se trouve.

De plus, elle crée son propre monde irréel et inter­prète de manière déli­rante ce qui se passe autour d’elle. C’est ce que cette vic­time consi­dère comme réel et ain­si se com­porte dans son envi­ron­ne­ment en fonc­tion de ces propres interprétations.

Une autre carac­té­ris­tique des psy­choses est que la per­sonne atteinte peut se com­por­ter nor­ma­le­ment durant une cer­taine période. Cepen­dant, de temps en temps ce qu’on appelle des pous­sées se pro­duit, c’est-à-dire que des symp­tômes hal­lu­ci­na­toires ou déli­rants apparaissent.

Par­fois, avant l’apparition de ces épi­sodes, cer­tains symp­tômes appa­raissent, par­fois très sub­tils. Ils sont dits pro­dromes et le spé­cia­liste en san­té men­tale doit être très atten­tif à leur appa­ri­tion. En effet, c’est le moment opti­mal pour com­men­cer un trai­te­ment phar­ma­co­lo­gique ou ajus­ter les doses de médi­ca­ments, au cas où le patient suit déjà un traitement.

Contrai­re­ment à la névrose, une per­sonne atteinte de psy­chose peut ne pas être consciente de ce qui lui arrive réel­le­ment et de la gra­vi­té de son état. Elle éprouve du déses­poir, dont un exemple est d’entendre des voix alors qu’il n’y a per­sonne. Elle voit quelque chose ou quelqu’un, alors qu’il n’y a rien de visible.

Origines

L’origine des deux grandes caté­go­ries de troubles est variée. Les théo­ries psy­cho­dy­na­miques (celles attri­buables à Freud) visaient à inves­ti­guer les méca­nismes intra­psy­chiques alté­rés. Plus tard, en réa­li­té, on a vu que l’environnement social jouait aus­si un rôle très impor­tant dans la patho­ge­nèse de ces troubles.

C’est la rai­son pour laquelle les théo­ries les plus modernes sont qua­li­fiées de « bio­psy­cho­so­ciales ». Autre­ment dit, on ne peut sou­te­nir une hypo­thèse uni­taire, mais une ori­gine mul­ti­fac­to­rielle du trouble. L’hypothèse du concours de fac­teurs bio­lo­giques, géné­tiques, psy­cho­lo­giques et sociaux est très répan­due dans les cas des psy­choses.

Traitement

Les deux troubles varient éga­le­ment selon les tech­niques de prise en charge.

Névroses

Au cours de la thé­ra­pie, la vic­time apprend à réha­bi­li­ter les pen­sées qui causent les symp­tômes et aug­mentent l’anxiété. Elle apprend aus­si à modi­fier les per­cep­tions et les inter­pré­ta­tions dys­fonc­tion­nelles ou erro­nées. De cette façon, elle peut gérer et réduire les symp­tômes qui en découlent. Elle sera désor­mais en mesure de gérer ses pul­sions, ses peurs et peut se détendre en retrou­vant son équi­libre émo­tion­nel.

Dans le cas de névroses sévères, il est néces­saire d’associer la psy­cho­thé­ra­pie à un trai­te­ment phar­ma­co­lo­gique pour aug­men­ter son effi­ca­ci­té. De plus, on peut ain­si faire dis­pa­raître les symp­tômes incon­for­tables comme l’anxiété.

Psychoses

Les psy­choses néces­sitent prin­ci­pa­le­ment un trai­te­ment phar­ma­co­lo­gique, c’est-à-dire psy­chia­trique. Les médi­ca­ments sont essen­tiels pour pré­ve­nir et contrô­ler les délires. Cette thé­ra­pie per­met à la plu­part des patients de vaquer à leurs occu­pa­tions plus ou moins normalement.

À cer­taines occa­sions, le trai­te­ment psy­chia­trique peut être com­plé­té par une thé­ra­pie psy­cho­lo­gique, afin de tra­vailler sur des aspects très spé­ci­fiques. On peut entre autres citer l’intégration dans la vie quo­ti­dienne, la res­pon­sa­bi­li­té dans la prise de médi­ca­ments, etc.

Tableau de synthèse

Voi­ci un tableau qui réca­pi­tule les dif­fé­rences obser­vées dans ces deux troubles.

Névroses Psy­choses
1.       Alté­ra­tions émo­tion­nelles et comportementales.

2.       Les patients sont conscients et savent que ce qu’ils pensent n’est pas la réa­li­té, mais ils ne peuvent évi­ter d’en être affectés.

3.       Ils sont conscients que la réac­tion à la situa­tion est exa­gé­rée, mais ils ne peuvent l’éviter. Ain­si, ils ne sont pas dangereux.

4.       Les vic­times ne mani­festent ni hal­lu­ci­na­tions ni délires.

5.       Pro­blèmes de détresse, d’anxiété et de stress. Ils peuvent être per­fec­tion­nistes et obses­sion­nels ou avoir des tics ner­veux ou des rituels pour gérer le stress.

1.       Trouble et trouble men­tal sévère, avec alté­ra­tion de la réa­li­té, des pro­ces­sus cog­ni­tifs et atteinte à la fonc­tion­na­li­té sociale.

2.       Loin de la réa­li­té, les vic­times créent un monde qui leur est propre et irréel.

3.       Les patients ne sont sou­vent pas conscients de ce qui se passe réel­le­ment. Alors, ils peuvent comme des actes dangereux.

4.       Ils pré­sentent des hal­lu­ci­na­tions ou des délires, c’est-à-dire qu’ils vivent en dehors de la réalité.

5.       Perte d’intérêt et dif­fi­cul­tés à prendre soin d’eux-mêmes.

Troubles psychiques : définition de quelques sous-types

Les troubles psy­chiques en synthèse

Voi­ci quelques défi­ni­tions des sous-types de troubles névro­tiques et psychotiques.

Névrose d’angoisse

La névrose d’anxiété ou d’angoisse est un trouble névro­tique carac­té­ri­sé par une per­son­na­li­té anxieuse affec­tée de trouble de panique. On peut citer l’anxiété per­sis­tante et l’hypocondrie, dés­équi­libre neu­ro­vé­gé­ta­tif et psy­cho­so­ma­tique, les troubles du som­meil, l’hypersensibilité du caractère.

Névrose phobique

La « peur » est le prin­ci­pal symp­tôme et vise prin­ci­pa­le­ment des situa­tions spé­ci­fiques, des contextes sociaux, des objets, des ani­maux et des personnes.

Névrose obsessionnelle

Le « trouble obses­sion­nel com­pul­sif » est le trouble cen­tral de cette forme de névrose. Il consiste en la pré­sence répé­ti­tive des mêmes pen­sées et sou­ve­nirs angois­sants, tristes et dégra­dants. Aus­si, il consiste en la pra­tique d’actions répé­ti­tives menées tout au long de la jour­née, agis­sant comme « Rituels ».

Névrose hystérique

La névrose hys­té­rique est une forme névro­tique dans laquelle seuls des symp­tômes orga­niques et neu­ro­lo­giques émergent, avec une absence par­tielle ou totale de symp­tômes psychiques.

La per­son­na­li­té hys­té­rique est hau­te­ment égo­cen­trique (mytho­ma­nie) avec une sur­ex­pres­sion soma­tique des affects incons­cients. L’hystérique ne simule jamais ses propres symp­tômes, et ceux-ci changent avec le temps selon l’évolution de la méde­cine et de la culture.

Char­cot a été le pre­mier neu­ro­logue de l’histoire de la méde­cine (1897) à avoir réa­li­sé des études cli­niques pré­cises sur des patients souf­frant de névrose hystérique.

Troubles schizophréniques

Ce sont les mala­dies men­tales tra­di­tion­nel­le­ment trai­tées aux­quelles appar­tiennent toutes les psy­choses. Ain­si, ce sont des patho­lo­gies men­tales graves dans les­quelles la vic­time n’a pas conscience de la mala­die. Elles ras­semblent le trouble schi­zo­phré­ni­forme, le trouble psy­cho­tique bref, le trouble schi­zo-affec­tif et le trouble psy­cho­tique induit par des sub­stances et des médicaments.

Troubles de l’humeur

Ce sont les troubles de l’affectivité. Elles com­prennent les formes hypo­ty­miques (dépres­sion), hyper­thy­miques ou expan­sives (hypo­ma­nie et manie). Par­fois, elles peuvent être mixtes (trouble bipo­laire et cyclothymie).

Troubles somatoformes

Le trait com­mun des troubles soma­to­formes est la pré­sence de symp­tômes phy­siques qui sug­gèrent une affec­tion géné­rale, d’où le terme soma­to­forme. Ceux-ci peuvent cau­ser une détresse impor­tante ou une alté­ra­tion du fonc­tion­ne­ment social, pro­fes­sion­nel ou autre. Par ailleurs, les symp­tômes phy­siques ne sont pas inten­tion­nels (c’est-à-dire sous le contrôle de la volonté).

Troubles de la personnalité

Les troubles de la per­son­na­li­té repré­sentent un modèle d’expérience inté­rieure et de com­por­te­ment qui s’écarte net­te­ment des attentes de la culture de la vic­time. Ils sont omni­pré­sents et inflexibles, com­mencent à l’adolescence ou au début de l’âge adulte et sont stables dans le temps. Ils pro­voquent une gêne ou une défi­cience. Par défi­ni­tion, un trouble de la per­son­na­li­té est une façon constante de pen­ser, de res­sen­tir et de se com­por­ter. On distingue :

  • Les troubles de la per­son­na­li­té bor­der­line : carac­té­ri­sés par une insta­bi­li­té des rela­tions inter­per­son­nelles, de l’image de soi et des affec­tions, ain­si qu’une impulsivité.
  • Les troubles de la per­son­na­li­té para­noïaque : ils sont carac­té­ri­sés par la méfiance. Les moti­va­tions des autres sont inter­pré­tées comme malveillantes.
  • Les troubles de la per­son­na­li­té obses­sion­nelle com­pul­sive : carac­té­ri­sés par le sou­ci de l’ordre, le per­fec­tion­nisme et le besoin de contrôle.

On dis­tingue éga­le­ment les troubles de la per­son­na­li­té anti­so­ciale (non-res­pect et vio­la­tion des droits d’autrui) et les troubles de la per­son­na­li­té his­trio­niques. Ces der­niers se carac­té­risent par une émo­ti­vi­té exces­sive et une recherche d’attention. En outre, on note les troubles de la per­son­na­li­té nar­cis­sique (orgueil, besoin d’admiration et manque d’empathie). Il en existe beau­coup d’autres : trouble de la per­son­na­li­té dépen­dante, trouble de la per­son­na­li­té schi­zoïde (déta­che­ment des rela­tions sociales).

Troubles alimentaires

Les troubles ali­men­taires se carac­té­risent par la pré­sence d’altérations gros­sières du com­por­te­ment ali­men­taire. Cette sec­tion de troubles com­prend deux caté­go­ries prin­ci­pales, l’anorexie men­tale et la bou­li­mie men­tale. À côté de ceux-ci, on retrouve les troubles ali­men­taires non spé­ci­fiés, tels que l’hyperphagie bou­li­mique et le trouble ali­men­taire noc­turne.

Les délires

Ils repré­sentent un état confu­sion­nel aigu d’apparition rapide, de durée tran­si­toire, avec des fluc­tua­tions quo­ti­diennes. On note une capa­ci­té d’attention réduite, une pen­sée désor­ga­ni­sée, une ten­dance à s’endormir avec des troubles du rythme veille-som­meil. Des troubles de la per­cep­tion (illu­sions, hal­lu­ci­na­tions) s’observent éga­le­ment. La cause est géné­ra­le­ment orga­nique suite à l’ingestion de sub­stances toxiques, un trau­ma­tisme crâ­nien, des tumeurs céré­brales, des mala­dies sys­té­miques, méta­bo­liques ou infectieuses.

Troubles du contrôle des impulsions

La prin­ci­pale carac­té­ris­tique de ces troubles est l’incapacité de résis­ter à une impul­sion, à un désir impé­rieux. Les per­sonnes atteintes ne peuvent éga­le­ment pas résis­ter à la ten­ta­tion d’accomplir une action dan­ge­reuse pour elles-mêmes ou pour les autres.

Dans la plu­part des troubles décrits, le patient res­sent une sen­sa­tion crois­sante de ten­sion ou d’excitation avant d’effectuer l’action. Ensuite, il éprouve du plai­sir, de la gra­ti­fi­ca­tion ou du sou­la­ge­ment lorsqu’il com­met l’action. Après l’action, il peut y avoir ou non des remords, des reproches ou de la culpa­bi­li­té. On peut citer la klep­to­ma­nie, la pyro­ma­nie (habi­tude d’allumer le feu pour le plai­sir) et le jeu pathologique.

Troubles dissociatifs

Ce sont des troubles psy­cho­lo­giques qui impliquent une dis­so­cia­tion ou une per­tur­ba­tion des aspects de la conscience, y com­pris l’identité et la mémoire. Ils com­prennent l’amnésie dis­so­cia­tive (perte de mémoire tem­po­raire due à la dis­so­cia­tion), le trouble dis­so­cia­tif de l’identité, ancien­ne­ment connu sous le nom de trouble de la per­son­na­li­té mul­tiple. On note aus­si le trouble de la déper­son­na­li­sa­tion ou de la déréa­li­sa­tion. Il se carac­té­rise par l’expérience d’être hors de son corps (déper­son­na­li­sa­tion) et d’être décon­nec­té de la réa­li­té (déréa­li­sa­tion).

Derniers articles

Perte de cheveux : et si vous envisagiez la greffe ?

La greffe de cheveux est une technique chirurgicale qui a connu un énorme gain...

Comment se sevrer du tabac grâce à la cigarette électronique ?

Le nombre de fumeurs ne cesse de grimper. Pourtant, de nombreuses études continuent d’attester...

Utilisation des morphiniques d’action rapide

Les morphiniques d’action rapide sont des médicaments utilisés pour un soulagement efficace de la...

Cymbalta Duloxétine : Indications, effets indésirables et Précautions d’emploi

Apparu sur le marché depuis plusieurs années, Cymbalta est un médicament dédié au traitement...

Pour aller plus loin

Perte de cheveux : et si vous envisagiez la greffe ?

La greffe de cheveux est une technique chirurgicale qui a connu un énorme gain...

Comment se sevrer du tabac grâce à la cigarette électronique ?

Le nombre de fumeurs ne cesse de grimper. Pourtant, de nombreuses études continuent d’attester...

Utilisation des morphiniques d’action rapide

Les morphiniques d’action rapide sont des médicaments utilisés pour un soulagement efficace de la...