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LE SYNDROME DE MÜNCHHAUSEN PAR PROCURATION – SMP : Symptômes et Traitements

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Encore appe­lé trouble fac­tice, le syn­drome de mün­ch­hau­sen par pro­cu­ra­tion est une patho­lo­gie psy­chia­trique extrê­me­ment rare, dont le diag­nos­tic est géné­ra­le­ment dif­fi­cile à éta­blir. Le syn­drome de mün­ch­hau­sen par pro­cu­ra­tion s’attaque, le plus sou­vent, aux indi­vi­dus de sexe fémi­nin, autre­ment dit aux femmes. Qu’appelle-t-on syn­drome de mün­ch­hau­sen par pro­cu­ra­tion ? Quels sont les fac­teurs à l’origine de cette mala­die psy­chia­trique et com­ment la traiter ?

Définition du syndrome de münchhausen par procuration

Le syn­drome de mün­ch­hau­sen par pro­cu­ra­tion est un type de syn­drome de mün­ch­hau­sen (affec­tion où un indi­vi­du endosse le rôle de malade, alors qu’il ne l’est pas réel­le­ment) où un parent décide déli­bé­ré­ment de faire croire que son enfant est malade. En d’autres termes, le parent simule l’existence d’une affec­tion chez son enfant. Ce der­nier subit des inter­ven­tions chi­rur­gi­cales et d’importants trai­te­ments, sur une longue période, alors qu’il est bien portant.

Lorsqu’un indi­vi­du est atteint du syn­drome de mün­ch­hau­sen par pro­cu­ra­tion, il a ten­dance à inven­ter des signes cli­niques pour prou­ver que son enfant est réel­le­ment malade. Par­fois, il peut pous­ser l’enfant à men­tir sur ce qu’il ressent.

Bien que le trouble fac­tice s’attaque en par­ti­cu­lier aux femmes, on le retrouve plus chez celles ayant une fonc­tion dans le milieu médi­cal et qui sont en paral­lèle des mères de famille. Habi­tuel­le­ment, celles-ci sont de bonnes mères et sont très atten­tives. Lorsqu’elles se rendent à l’hôpital, elles sont très coopé­ra­tives avec le ser­vice médi­cal et posent assez de ques­tions dans l’optique de rendre ser­vice. Elles sont tout le temps pré­sentes aux côtés de l’enfant. En revanche, d’un autre côté, elles ont un carac­tère ambi­va­lent. En effet, dès que le méde­cin sort ou a le dos tour­né, elles admi­nistrent des sub­stances à l’enfant, afin qu’il ait l’apparence d’un malade.

Causes du syndrome de Münchhausen par procuration

Jusqu’à nos jours, les causes exactes du syn­drome de Mün­ch­hau­sen par pro­cu­ra­tion ne sont pas réel­le­ment iden­ti­fiées. Tou­te­fois, d’après cer­tains experts, il existe quelques fac­teurs qui pré­dis­posent au déve­lop­pe­ment de cette mala­die men­tale. On peut citer :

  • Un trau­ma­tisme émotionnel ;
  • Une ran­cune à l’endroit des pro­fes­sion­nels de la san­té et des autorités ;
  • Des trau­ma­tismes de l’enfance ;
  • Des troubles de la per­son­na­li­té.

En outre, faire l’objet de soins médi­caux pro­lon­gés, pen­dant l’enfance, peut conduire au déve­lop­pe­ment du syn­drome de Mün­ch­hau­sen par pro­cu­ra­tion, une fois l’âge adulte atteint. Dans ce cas pré­cis, les spé­cia­listes estiment que le patient essaie de repro­duire ses sou­ve­nirs d’enfance, mais en l’appliquant cette fois-ci sur sa progéniture.

Symptômes du syndrome de Münchhausen par procuration

Cette mala­die men­tale se tra­duit par une simu­la­tion de signes cli­niques que l’enfant ne pré­sente pas. Par exemple, une fois à l’hôpital, le parent peut dire au méde­cin que l’enfant res­sent des dou­leurs, des nau­sées ou encore des maux de tête, alors que tel n’est pas le cas.

Aus­si, un indi­vi­du atteint du syn­drome de Mün­ch­hau­sen par pro­cu­ra­tion est capable de brû­ler, de bles­ser, d’entailler ou d’obliger son enfant à ingé­rer des ali­ments « infec­tés par des bac­té­ries », afin que celui-ci puisse réel­le­ment pré­sen­ter les signes d’une maladie.

Le plus sou­vent, il se rend dans plu­sieurs centres de san­té, les­quels sont situés dans diverses régions. Une fois sur place, il fait com­prendre au ser­vice médi­cal que son enfant a de graves anté­cé­dents médi­caux. Lorsque les tests ne révèlent aucune ano­ma­lie, il per­siste sur l’existence des symp­tômes et milite pour que l’enfant béné­fi­cie d’une prise en charge complexe.

Diagnostic du syndrome de Münchhausen par procuration

Il est géné­ra­le­ment très dif­fi­cile de poser le diag­nos­tic de cette mala­die men­tale. En effet, les indi­vi­dus qui en souffrent sont très per­sua­sifs et par­viennent faci­le­ment à trom­per le per­son­nel médi­cal. Il est donc com­pli­qué pour un pro­fes­sion­nel de san­té de savoir si l’individu dit la véri­té au sujet de la mala­die de l’enfant. Géné­ra­le­ment, c’est l’incohérence des exa­mens médi­caux et des dires de l’individu, sur le long terme, qui alerte le médecin.

Pour être sûr, le méde­cin recherche des anté­cé­dents médi­caux de l’individu. En effet, il cherche à savoir si ce der­nier a per­du un enfant, pos­sède des connais­sances médi­cales ou a des anté­cé­dents de troubles soma­to­formes. En paral­lèle, le méde­cin peut inter­ro­ger d’autres membres de la famille. Pour ce faire, il doit se pro­cu­rer tous les comptes ren­dus des consul­ta­tions et des hos­pi­ta­li­sa­tions de toute la famille.

Cer­tains points clés, notam­ment l’abondance de détails four­nis par l’individu ou encore le fait qu’il réponde à la place de l’enfant, doivent être pris en compte. Cepen­dant, le diag­nos­tic de la mala­die ne pour­ra être évo­qué qu’en pré­sence de plu­sieurs arguments.

Traitement du syndrome de Münchhausen par procuration

Trai­ter le syn­drome de Mün­ch­hau­sen par pro­cu­ra­tion est habi­tuel­le­ment dif­fi­cile. En effet, dans la majo­ri­té des cas, le patient refuse d’admettre qu’il est atteint et, par consé­quent, ne coopère pas aux plans de trai­te­ment mis en place.

Cer­tains spé­cia­listes pré­co­nisent l’adoption d’une approche non conflic­tuelle, où le patient sera orien­té vers un psy­chiatre. Par ailleurs, d’autres recom­mandent une confron­ta­tion directe avec le patient. Durant celle-ci, il sera ques­tion de connaître les dif­fé­rentes moti­va­tions à l’origine de son men­songe. Dans ce cas pré­cis, lorsque le patient n’admet tou­jours pas avoir men­ti, le méde­cin doit limi­ter les contacts médi­caux avec lui. Aus­si, il doit être tenu à l’écart de son enfant, dans l’unique but de pro­té­ger ce dernier.

Tou­te­fois, à par­tir du moment où le patient recon­naît les faits qui lui sont repro­chés, autre­ment dit, il admet avoir men­ti, alors le méde­cin pour­ra être en mesure de l’aider en met­tant en place un trai­te­ment. Il est éga­le­ment impor­tant qu’il se montre coopé­ra­tif dans l’administration du trai­te­ment. Tous ces para­mètres sont très impor­tants et doivent être réunis. Si toutes ces cases sont cochées, le méde­cin pour­ra ins­tau­rer un trai­te­ment qui com­bine une thé­ra­pie cog­ni­ti­vo-com­por­te­men­tale et une psy­cha­na­lyse. Cette option thé­ra­peu­tique a mon­tré une cer­taine effi­ca­ci­té dans le contrôle des symp­tômes de cer­tains patients.

En outre, une thé­ra­pie fami­liale peut être néces­saire pour incul­quer aux autres membres de la famille com­ment ne pas tom­ber dans un piège pareil, les fois à venir.

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