HomeSantéTroubles bipolaires : causes, symptômes, diagnostic, traitement, tests de dépistage

Troubles bipolaires : causes, symptômes, diagnostic, traitement, tests de dépistage

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Dénom­mé trouble mania­co­dé­pres­sif, le trouble bipo­laire est un trouble de l’humeur qui est carac­té­ri­sé par des séquences d’humeurs extrê­me­ment éle­vées (manie). Il est éga­le­ment subor­don­né à des épi­sodes d’humeurs extrê­me­ment basses (dépres­sion) et des périodes d’humeurs normales.

En effet, si nous éprou­vons tous des humeurs diverses telles que le bon­heur, la tris­tesse, la colère, il n’en demeure pas moins que les humeurs extrêmes entravent notre bon fonc­tion­ne­ment. Ces dys­fonc­tion­ne­ments se déclenchent de façon géné­rale pen­dant l’adolescence et le début de la vie adulte.

Retrou­vez au tra­vers de ce guide les causes, symp­tômes, diag­nos­tic, trai­te­ments, pré­ven­tions et tests de dépis­tage des troubles bipo­laires.

Est-il normal d’avoir des changements d’humeurs ?

L’influence de fac­teurs externes dans la vie affec­tive et pro­fes­sion­nelle ne défi­nit pas tou­jours les sautes d’humeur. En effet, l’humeur peut chan­ger pour des rai­sons moins faci­le­ment dis­cer­nables. Par exemple, la durée du jour ou des varia­tions hor­mo­nales peuvent bel et bien occa­sion­ner des chan­ge­ments d’humeurs.

De telles fluc­tua­tions sont sou­vent récur­rentes comme pour la dépres­sion hiver­nale. À noter que cer­taines per­sonnes sont enclines à ces varia­tions d’humeurs éga­le­ment appe­lées cyclo­thy­mie. Ces per­sonnes sont confron­tées à une alter­nance d’humeurs plus ou moins fré­quentes d’épisodes de bon­heur et de tristesse.

Mais, de tels phé­no­mènes ne les empêchent pas de vivre nor­ma­le­ment. Vous l’aurez com­pris, la cyclo­thy­mie, tant qu’elle reste sup­por­table n’est pas une véri­table maladie.

Troubles bipolaires : qu’est-ce que c’est concrètement ?

Dénom­més autre­fois psy­chose mania­co-dépres­sive, les troubles bipo­laires sont déter­mi­nés par des sautes de l’humeur dis­pro­por­tion­nées dans leur inten­si­té et dans leur durée. Ain­si, la gaie­té se trans­forme de façon ins­tan­ta­née en une eupho­rie exa­gé­rée. Idem pour la tris­tesse qui se dénote par une dépres­sion pro­fonde.

Il faut donc remar­quer que les troubles inhé­rents à ces phases déso­rientent la per­sonne concer­née. Cela dégrade en effet de façon consi­dé­rable les rela­tions pro­fes­sion­nelles et fami­liales de la per­sonne touchée.

Ain­si, les troubles bipo­laires se révèlent comme une mala­die qui peut être grave et qui requiert un trai­te­ment de longue haleine.

Troubles bipolaires : quels sont les symptômes ?

Les troubles bipo­laires sont des affec­tions dans les­quelles l’humeur de l’intéressé varie selon les cycles. Ces der­niers peuvent durer pen­dant des semaines ou des mois. Il faut noter que l’humeur de la per­sonne au cours du cycle peut être extrê­me­ment basse et sans espoir.

De même, il peut être extrê­me­ment éle­vé ou irri­table. Ain­si, la nature des troubles de l’humeur change d’une per­sonne à l’autre. Il faut sou­li­gner qu’une per­sonne peut être confron­tée à des moments d’élévation de l’humeur. De ce fait, il peut tra­ver­ser des épi­sodes de l’humeur dépri­mée aux séquences de l’humeur nor­male. À noter que les épi­sodes de l’humeur extrê­me­ment éle­vée et basse sont des épi­sodes de manie et de dépres­sion. Encore une fois, l’alternance des symp­tômes peut être impressionnante.

Il peut s’agir d’une hyper­ac­ti­vi­té sui­vie d’une agres­si­vi­té puis d’une absence d’inhibition sui­vie d’une tris­tesse. Cette der­nière peut être accom­pa­gnée d’un acca­ble­ment sui­vi d’une démo­ti­va­tion totale. Par rap­port aux symp­tômes, on parle en géné­ral de troubles bipo­laires de type 1 et de type 2.

Le trouble bipo­laire de type 1 se défi­nie par un ou divers épi­sodes maniaques ou mixtes sui­vis ou non d’épisodes dépres­sifs majeurs. Par contre, le trouble bipo­laire de type 2 est rela­tif à une période dépres­sive sui­vie d’une hypo­ma­nie.

Période d’excitation ou période maniaque des troubles bipolaires : qu’est-ce que c’est ?

Si une per­sonne est en phase maniaque, alors elle est eupho­rique, éner­gé­tique, agres­sive et hyper­ac­tive. Une telle per­sonne est sur­ex­ci­tée et éprouve une confiance dérai­son­nable en elle-même.

Elle n’a pas de rete­nu, elle fait et dit ce qui lui passe par la tête sans se pré­oc­cu­per des impacts délé­tères de ses actes. Vous l’aurez com­pris, une telle per­sonne déve­loppe une très haute opi­nion d’elle-même et ne sup­porte aucune sorte de critique.

En outre, elle est irri­table et s’emporte pour peu. Elle a non seule­ment une pen­sée accé­lé­rée, mais parle beau­coup et suit dif­fé­rentes idées à la fois. Ain­si, elle passe faci­le­ment du coq à l’âne.

De même, elle se déplace sans arrêt et peut même res­ter sans man­ger pen­dant des jours et se repose très peu. Il faut sou­li­gner par ailleurs que ces pul­sions sexuelles sont accrues. Une telle situa­tion peut durer des jours, notam­ment, plu­sieurs semaines.

Il faut pré­ci­ser que cer­tains malades appré­cient ces épi­sodes maniaques pen­dant les­quelles ils se sentent invin­cibles. Ils pensent en effet que rien ni per­sonne ne peut se mettre en tra­vers de leur che­min. Ils se sentent donc forts, sûrs d’eux-mêmes et irrésistibles.

Il faut remar­quer que pen­dant cette phase, la plu­part des affec­tés se révèlent très per­for­mants pro­fes­sion­nel­le­ment, et sont donc très pro­duc­tifs. Mal­gré tout, il faut pré­ci­ser que la manie à sur­tout des consé­quences délé­tères sur le concer­né et son environnement.

En effet, une per­sonne en phase maniaque peut se com­por­ter de manière tota­le­ment irré­flé­chie. Elle peut pro­vo­quer de véri­tables bou­le­ver­se­ments dans sa vie. Par exemple, elle peut déci­der sans motifs valables de quit­ter son emploi ou de faire des dépenses irraisonnables.

À noter par ailleurs que les per­sonnes atteintes de troubles bipo­laires finissent par avoir des démê­lés avec la jus­tice pour infrac­tions com­mises pen­dant la phase maniaque.

L’hypomanie : qu’est-ce que c’est ?

L’hypomanie est une forme moins forte d’état maniaque. La per­sonne est très éner­gique, se com­porte de façon impul­sive ou avec impru­dence. De plus, elle se que­relle de façon régu­lière avec son entourage.

Cepen­dant, son état lui est favo­rable et elle nie être malade sur­tout que ses troubles ne per­turbent vrai­ment pas ses habi­tudes. Une fois encore, l’hypomanie est un signe annon­cia­teur de troubles bipolaires. 

Mieux comprendre les phases dépressives des troubles bipolaires

Lorsque le sujet entre en phase dépres­sive, le décou­ra­ge­ment s’installe en quelques jours ou en quelques semaines. Si la phase maniaque est remar­quable de façon consi­dé­rable, alors la dépres­sion sera encore plus pro­fonde.

En revanche, si l’intéressé est abat­tu et indif­fé­rent à tout, c’est qu’il est en hyper­ac­ti­vi­té. Dans ce cas, les symp­tômes sont ceux d’une dépres­sion sévère. Il peut s’agir :

  • De la tristesse ; 
  • Du ralen­tis­se­ment des mou­ve­ments et de la pensée ;
  • De l’accablement ;
  • Des troubles du som­meil et de l’appétit ;
  • De la démotivation ; 
  • De la fatigue constante. 

De telles mani­fes­ta­tions sont sus­cep­tibles de durer deux (2) à trois (3) fois plus long­temps que les phases maniaques, notam­ment des semaines ou des mois. Il faut éga­le­ment pré­ci­ser qu’au cours de cette période, les idées sui­ci­daires sont fré­quentes chez le concerné.

En effet, le malade consi­dère à tort le sui­cide comme le seul et unique moyen de se débar­ras­ser de sa mala­die. Il pense ain­si qu’en se sui­ci­dant, il pour­ra libé­rer son entou­rage de ses actes préjudiciables.

Phase mixte : qu’est-ce que c’est ?

Si une per­sonne pré­sente simul­ta­né­ment les signes d’alarmes tels que la manie et la dépres­sion, alors elle est en phase mixte. Au cours de cette phase, la per­sonne peut pré­sen­ter des symp­tômes tels que l’agitation, les troubles de l’appétit et du som­meil, des pen­sées sui­ci­daires, etc.

Les phases mixtes se révèlent par­fois entre la fin d’un accès car­diaque et le début d’une phase dépressive.

Troubles bipolaires : quelle est la fréquence des cycles ?

Un cycle est com­po­sé d’une phase maniaque, d’une phase nor­male et d’une phase dépres­sive. La durée d’un cycle peut varier d’une heure à une année ou plus. Elle est donc très chan­geante. Les malades non trai­tés vivent pour la plu­part huit à dix cycles mania­co-dépres­sifs pen­dant leurs vies.

Cepen­dant, cer­tains vivent de nom­breux cycles au cours d’une même année. Si le malade déve­loppe plus de quatre cycles dans l’année, alors la mala­die est dite à cycle rapide. Il faut pré­ci­ser par ailleurs que les trai­te­ments et les condi­tions de vie ont des impacts sur la fré­quence des cycles.

À noter qu’un malade bien trai­té et enca­dré aura plus de pos­si­bi­li­tés de voir s’espacer ces cycles.

Comment se développent les troubles bipolaires ?

Lorsque le trai­te­ment de fond par les régu­la­teurs de l’humeur s’avère fonc­tion­nel, l’intensité et la régu­la­ri­té des cycles mania­co-dépres­sifs dimi­nuent de façon signi­fi­ca­tive. Cela per­met ain­si à la per­sonne de recou­vrer une vie normale.

Il faut sou­li­gner aus­si que les cycles peuvent s’espacer jusqu’à dis­pa­raitre lit­té­ra­le­ment. De ce fait, trai­ter toutes les per­sonnes souf­frantes de troubles bipo­laires revêt une impor­tance capi­tale. En effet, si les concer­nés ne sont pas sou­mis aux trai­te­ments, les cycles se pour­suivent et leur fré­quence peut accé­lé­rer. De plus, l’intensité des phases maniaques et dépres­sives peut aus­si s’aggraver. Dans cer­taines condi­tions, les per­sonnes affec­tées déve­loppent des symp­tômes de psy­chose, de délire et d’hallucination.

Ils sou­tiennent en effet avec per­sis­tance de fausses concep­tions en dépit de l’évidence du contraire. Ain­si, les com­pli­ca­tions des troubles bipo­laires sont diverses. Il faut sou­li­gner par ailleurs qu’en l’absence de trai­te­ment, 25 % des per­sonnes qui souffrent d’un trouble bipo­laire font dif­fé­rentes ten­ta­tives de suicide.

En outre, la plu­part des per­sonnes concer­nées sont enclines à l’alcoo­lisme et à la toxi­co­ma­nie. Cela peut avoir des consé­quences graves sur la vie des malades, voire l’empri­son­ne­ment, le licen­cie­ment et le divorce.

Les causes des troubles bipolaires

Selon cer­taines recherches, les troubles bipo­laires seraient pro­vo­qués par des défaillances de la fonc­tion ou du mode de com­mu­ni­ca­tion des cel­lules ner­veuses du cer­veau. En outre, selon les experts, cette mala­die serait rela­tive à un poten­tiel lien géné­tique.

Vous l’aurez com­pris, les per­sonnes ayant un parent affec­té sont beau­coup plus sus­cep­tibles de contrac­ter la mala­die. Tou­te­fois, quelle que soit la nature des troubles bipo­laires, ces der­niers rendent plus vul­né­rables aux stress phy­siques et émo­tion­nels les concernés.

Ain­si, les évè­ne­ments bou­le­ver­sants de la vie peuvent déclen­cher des crises de cette mala­die quoiqu’ils ne soient pas à l’origine du trouble. Il peut s’agir :

  • De l’usage de drogues illicites ;
  • D’une consom­ma­tion abu­sive d’alcool ;
  • De manque de sommeil ; 
  • D’une uti­li­sa­tion des antidépresseurs.

Il est à noter que la per­sonne atteinte de troubles bipo­laires n’est pas res­pon­sable de ses troubles. De sur­croit, rete­nez que les troubles bipo­laires sont des affec­tions qui peuvent être soi­gnées par admi­nis­tra­tion de médicaments.

Comment diagnostiquer les troubles bipolaires ?

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Il faut pré­ci­ser que le diag­nos­tic des troubles bipo­laires est par­ti­cu­liè­re­ment cli­nique. Il se déroule au cours d’un exa­men cli­nique psy­chia­trique pen­dant lequel les symp­tômes et cer­tains signes obser­vés vont per­mettre au méde­cin d’établir le diagnostic.

Tou­te­fois, il faut sou­li­gner que les méde­cins ne dis­posent pas de bio­mar­queurs à nos jours per­met­tant de confir­mer le diag­nos­tic. Pour réus­sir son diag­nos­tic, le méde­cin va alors déce­ler deux grands syn­dromes.

Il s’agit du syn­drome dépres­sif et du syn­drome maniaque qui agissent en alter­nance. Si le syn­drome dépres­sif se tra­duit par une dimi­nu­tion de l’énergie et des acti­vi­tés, le syn­drome maniaque se tra­duit par contre par une hyper­ac­ti­vi­té motrice.

À noter que pour être qua­li­fiés de dépres­sif et de maniaque par le psy­chiatre, ces syn­dromes doivent s’inscrire dans la durée. Par la suite, ils sont défi­nis de deux manières :

  • Type 1 : il s’agit d’une alter­nance de phase maniaque et dépres­sives, sépa­rées d’intervalles libres notam­ment sans manie ni dépression ;
  • Type 2 : il s’agit d’une alter­nance de phases dépres­sives et hypo­ma­niaques entre­cou­pées à inter­valles libres.

Il convient de signa­ler que dans le cas d’une hypo­ma­nie, les épi­sodes maniaques sont moins accen­tués. De tels aspects ne défi­nissent pas la gra­vi­té de la mala­die, mais plu­tôt son intensité.

Encore une fois, le diag­nos­tic implique en géné­ral une étude appro­fon­die des anté­cé­dents médi­caux et des anté­cé­dents fami­liaux. Aus­si, le diag­nos­tic est rela­tif à un exa­men phy­sique de même qu’à une éva­lua­tion psy­chia­trique sur les anté­cé­dents de périodes de dépres­sion et de manie.

Le méde­cin devra ain­si s’assurer que les symp­tômes ne sont pas secon­daires à cer­taines affec­tions médi­cales ou à l’usage de cer­tains médi­ca­ments ou autres substances.

Le bon diagnostic des troubles bipolaires : en combien de temps ?

Pour qu’un patient puisse avoir un bon diag­nos­tic de ses troubles bipo­laires, une durée de 10 ans est requise. C’est en effet le temps écou­lé entre un pre­mier épi­sode mania­co-dépres­sif, une pres­crip­tion pré-diag­nos­tic et l’élaboration d’un trai­te­ment efficace.

Dif­fé­rentes rai­sons jus­ti­fient ain­si ce délai si long. En fait, selon les experts, on note­rait une série de dif­fi­cul­tés inhé­rentes à l’information, à la for­ma­tion et à la com­mu­ni­ca­tion. Rai­son pour laquelle le grand public est sous infor­mé, et les méde­cins géné­ra­listes en pre­mière ligne ne sont pas assez formés.

Hor­mis cela, on note un manque de moyen qui ralen­tit le pro­grès psy­chia­trique. S’il est dif­fi­cile de pro­gres­ser sur l’identification des bio­mar­queurs, leur déve­lop­pe­ment ser­vi­rait à déce­ler plus tôt les troubles bipolaires.

Ain­si, ces troubles seraient trai­tés plus effi­ca­ce­ment. À noter par ailleurs que pour réduire cet inter­valle de temps et amé­lio­rer l’expertise médi­cale, des dis­po­si­tions sont prises par cer­tains experts indépendants.

Traitement et prévention des troubles bipolaires

Aux per­sonnes atteintes de troubles bipo­laires, un trai­te­ment visant à gérer les épi­sodes actuels est admi­nis­tré. De même, il est admi­nis­tré aux malades un trai­te­ment de long terme pour pré­ve­nir les épi­sodes futurs.

Les trai­te­ments sont com­po­sés des médi­ca­ments et des trai­te­ments psy­cho­so­ciaux. Cepen­dant, on réserve aux per­sonnes qui ne réagissent pas au trai­te­ment médi­ca­men­teux du trouble bipo­laire l’électroconvulsivothérapie (ETC).

Il faut sou­li­gner par ailleurs que pour être admi­nis­tré, le trai­te­ment médi­ca­men­teux doit être adap­té à chaque per­sonne. En effet, la struc­ture de ce trouble et sa gra­vi­té dif­fère d’une per­sonne à une autre. Il est notoire de recou­rir à long terme au trai­te­ment médi­ca­men­teux en vue de trai­ter les troubles bipolaires.

Par­mi les médi­ca­ments uti­li­sés dans le trouble bipo­laire, on peut rete­nir les sta­bi­li­sa­teurs de l’humeur, les anti­dé­pres­seurs, les anti­psy­cho­tiques.

Les stabilisateurs de l’humeur et les troubles bipolaires

Les sta­bi­li­sa­teurs de l’humeur sont uti­li­sés pour trai­ter la plu­part des per­sonnes atteintes de troubles bipo­laires. Il peut s’agir entre autres du lithium, du dival­proex ou de l’acide val­proïque et de la car­ba­ma­zé­pine.

Ces médi­ca­ments sou­lagent non seule­ment les épi­sodes en cour, mais les empêchent éga­le­ment de réap­pa­raitre. En outre, il n’exacerbe pas la dépres­sion ni la manie et n’entraine pas des cycles plus longs.

La car­ba­ma­zé­pine et l’acide val­proïque sont des anti­con­vul­si­vants uti­li­sés dans le trai­te­ment de l’épilepsie qui sert éga­le­ment à trai­ter l’humeur. À noter qu’une étude des anti­con­vul­si­vants a prou­vé que la gaba­pen­tine, la lamo­tri­gine et le topi­ra­mate per­met­trait de trai­ter le trouble bipolaire.

Notam­ment, il est pos­sible d’utiliser la lomo­tri­gine pour trai­ter la dépres­sion du trouble bipo­laire. Il est par­fois recom­man­dé aux per­sonnes dont les épi­sodes maniaques sont modé­rés ou graves de recou­rir à un trai­te­ment qui uti­lise deux sta­bi­li­sa­teurs de l’humeur.

Idem pour les per­sonnes qui ne répondent pas à un médi­ca­ment employé seul ou qui sont résis­tantes à un médi­ca­ment. Il est à noter que l’application de cer­tains sta­bi­li­sa­teurs de l’humeur comme le lithium requiert une véri­fi­ca­tion à inter­valles réguliers.

Cela est éga­le­ment indis­pen­sable pour régler la dose au besoin et s’assurer que le médi­ca­ment est effi­cace. Vous pour­rez ain­si vous assu­rer que les effets secon­daires sont minimes.

En quoi consistent les antidépresseurs ?

Les anti­dé­pres­seurs traitent les symp­tômes de la dépres­sion. Ils contri­buent à modi­fier le taux de cer­tains élé­ments chi­miques du cer­veau. De ce fait, l’humeur de la per­sonne s’élève. À noter aus­si que les anti­dé­pres­seurs doivent être employés avec pru­dence chez les per­sonnes atteintes de troubles bipolaires.

En effet, il existe un risque de confondre le concer­né, et par rico­chet occa­sion­ner des varia­tions rapides de cycles. C’est la rai­son pour laquelle la plu­part des anti­dé­pres­seurs ne sont admi­nis­trés que pour 3 à 4 mois à la fois.

Une fois encore, l’emploi de ces médi­ca­ments requiert l’avis d’un méde­cin. Il faut pré­ci­ser qu’il existe d’ores et déjà une flo­pée d’antidépresseurs dont le mode de fonc­tion­ne­ment dif­fère ain­si que les pro­fils d’effets secondaires.

Les antipsychotiques dans le traitement des troubles bipolaires : mode d’utilisation

Les anti­psy­cho­tiques sont uti­li­sés pour ralen­tir les symp­tômes de la manie. Ils per­mettent de régu­la­ri­ser l’activité de cer­tains élé­ments chi­miques dans le cer­veau pour sta­bi­li­ser l’humeur. Il peut s’agir :

  • De l’olanzapine ;
  • De la rispéridone ; 
  • De la ziprasidone ;
  • De la quétiapine ; 
  • De la rispéridone ;
  • De l’aripiprazole.

S’il existe un large éven­tail d’antipsychotiques, il convient de pré­ci­ser que leurs actions dif­fèrent. De même, ils ont des effets secon­daires dif­fé­rents. À noter aus­si que les anti­psy­cho­tiques sont uti­li­sés pour trai­ter les symp­tômes psy­cho­tiques tels que les hal­lu­ci­na­tions et défusions.

La qué­tia­pine est aus­si indi­quée dans le trai­te­ment de la dépres­sion même en absence de symp­tômes psy­cho­tiques. L’utilisation de l’olan­za­pine est éga­le­ment recom­man­dée dans le trai­te­ment des épi­sodes mixtes des troubles bipo­laires.

Rete­nez éga­le­ment que cer­tains médi­ca­ments peuvent être pres­crits pour d’autres troubles liés aux troubles bipo­laires. Il s’agit entre autres des som­ni­fères, des médi­ca­ments contre l’agitation ou l’anxiété.

Par ailleurs, il est indis­pen­sable que les patients qui souffrent de troubles bipo­laires conti­nuent à prendre leurs médi­ca­ments. Cela revêt en effet une impor­tance capi­tale pour leur bien-être. Vous l’aurez com­pris, une telle dis­po­si­tion est incon­tour­nable pour véri­fier l’efficacité du traitement.

C’est la rai­son pour laquelle il est décon­seillé au patient d’ajuster leurs doses de leur propre chef sans l’avis de leur méde­cin trai­tant ou de leur phar­ma­cien. Faites donc appel à votre méde­cin ou à votre phar­ma­cien lorsque vous avez des pré­oc­cu­pa­tions concer­nant les médi­ca­ments qui vous sont prescrits.

Veillez à vous ren­sei­gner des poten­tiels effets secondaires.

Test bipolaire : que retenir ?

Le test de bipo­la­ri­té est décré­té pour les per­sonnes ayant des doutes sur eux-mêmes ou encore sur un proche (famille, amis, etc.). De telles dis­po­si­tions sont prises pour faci­li­ter les consul­ta­tions chez un psy­chiatre ou psy­cho­logue.

Le test de bipo­la­ri­té est un test dont l’objet est d’indiquer si vous avez les pre­miers symp­tômes qui res­semblent à la mala­die bipo­laire. S’il est dif­fi­cile d’établir un diag­nos­tic immé­diat et rapide, c’est parce que, pour la majo­ri­té de per­sonnes, le trouble bipo­laire est anodin.

Ain­si, une durée de 2 ans envi­ron est requise afin de par­ve­nir à diag­nos­ti­quer un malade bipo­laire.   Néan­moins, il est judi­cieux de faire votre dépis­tage de bipo­la­ri­té à temps afin de pro­té­ger vos habi­tudes et sécu­ri­ser votre entourage.

De tels choix vous per­mettent en effet de déni­cher un trai­te­ment adap­té à vos symp­tômes bipo­laires. Cela vous per­met­tra en l’occurrence de trou­ver le sta­bi­li­sa­teur d’humeur spé­ci­fique à cette forme patho­lo­gique de psychose.

Pourquoi consulter un psychologue ou psychiatre ?

Si vous êtes diag­nos­ti­qué bipo­laire, alors consul­ter un psy­chiatre revêt une impor­tance capi­tale pour votre prise en charge. Cela vous per­met­tra d’évacuer vos craintes de la mala­die et cela pour­ra se révé­ler béné­fique pour votre entourage.

Tou­te­fois, si vous n’avez pas le cou­rage de fran­chir la porte d’un cabi­net de consul­ta­tion, sachez que tout n’est pas per­du. En effet, vous pou­vez consul­ter un psy­cho­logue en ligne grâce à inter­net, via le télé­phone, la tablette ou l’ordinateur.

Ain­si, il est pos­sible que vous trou­viez via le net un psy dis­po­nible 7/7 j, ce qui vous per­met­tra de pal­lier tous angoisses impré­vi­sibles. Il convient de pré­ci­ser que la confi­den­tia­li­té est garan­tie à 100 %. Au cours de votre pre­mière consul­ta­tion, il est pos­sible que vous béné­fi­ciiez de quelques minutes gra­tuites pour pas­ser l’examen et jau­ger sa fiabilité.

Une fois encore, des dis­po­si­tions sont prises pour vous aider à ne pas endu­rer seul vos sautes d’humeur. Il est éga­le­ment recom­man­dé aux malades un sui­vi psy en com­plé­ment de leurs traitements.

Cela leur per­met de pou­voir faire face à leurs trai­te­ments et mieux vivre leur mala­die au quotidien.

En quoi consiste un test bipolaire ?

Si une per­sonne de votre entou­rage ou vous-même avez des sautes de l’humeur exa­gé­rées, alors il est essen­tiel de pas­ser un test bipo­laire. En d’autres termes, si vous avez des troubles de l’humeur dis­pro­por­tion­nés, ou des périodes de dépres­sions majeures, vous devez pas­ser un test bipolaire.

Ain­si, lorsque vous pas­sez de la mélan­co­lie à l’euphorie en un laps de temps, il est recom­man­dé un test de bipo­la­ri­té. Idem lorsque vous faites des mon­tages russes telle une per­sonne bipolaire.

Test de bipolarité : en quoi consiste le formulaire ?

Véri­fiez si au cours des 6 der­niers mois, il vous est arri­vé de res­sen­tir un des symp­tômes ci-dessous.

Il est impé­ra­tif que vous répon­diez par « vrai » ou « faux » à toutes ces ques­tions. Veillez donc ren­sei­gnez ce for­mu­laire. Atten­tion, toutes les ques­tions sont obli­ga­toires. Ainsi :

  • Pas­sez-vous d’un moment de tris­tesse à un moment de joie en un laps de temps ? « Oui » ou « non » ; 
  • Est-ce qu’il vous arrive d’avoir des chan­ge­ments d’humeur fré­quents ? « Oui » ou « non » ; 
  • Avez-vous des moments d’absence men­tale et d’autres pen­dant les­quels vous êtes très inno­vant ? « Oui » ou « non » ; 
  • Est-ce qu’il vous arrive d’être en dépres­sion tout en étant hyper­ac­tif au même moment ? « Oui » ou « non » ; 
  • Pas­sez-vous ins­tan­ta­né­ment d’un état pes­si­miste à opti­miste ? « Oui » ou « non » ; 
  • Par­lez-vous très rapi­de­ment quel­que­fois ? « Oui » ou « non » ; 
  • Est-ce qu’il vous arrive d’être dans une colère noire pour rien ? « Oui » ou « non » ; 
  • Est-ce qu’il vous arrive par­fois de n’avoir rien envie de faire et des fois d’avoir envie de tout faire ? « Oui » ou « non » ; 
  • Est-ce qu’il vous arrive d’avoir par­fois envie d’être avec du monde et des fois d’avoir envie d’être tout seul ? « Oui » ou « non » ; 
  • Res­sen­tez-vous le besoin d’avoir des rela­tions sexuelles à tout prix et des fois n’avoir aucune envie sexuelle ? « Oui » ou « non » ; 
  • Est-ce qu’il vous est déjà arri­vé de vous sen­tir dépri­mé avec un sen­ti­ment de vide total ? « Oui » ou « non ».

Il convient de sou­li­gner que le ques­tion­naire ci-des­sus n’est pas une liste exhaus­tive ni com­plète des ques­tion­naires à rem­plir. Elle vous donne néan­moins un aper­çu des ques­tions aux­quelles vous devez répondre pour votre diagnostic.

À noter par ailleurs que ce test des troubles bipo­laires ne fait en aucun cas office d’un diag­nos­tic éta­bli par votre méde­cin pro­fes­sion­nel et spé­cia­liste des troubles men­taux. Vous devez donc vous réfé­rer à votre méde­cin un diag­nos­tic approprié.

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