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VACCINATION B.C.G et les tests de contrôle

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Le BCG, ou Bacille de Cal­mette et Gué­rin, est le vac­cin contre la tuber­cu­lose. Il est uti­li­sé à tra­vers le monde et des mil­lions de per­sonnes sont vac­ci­nées. Le BCG est sur­tout uti­li­sé dans des pays où le taux de pré­va­lence de la tuber­cu­lose est éle­vé. Il per­met de pro­té­ger la petite enfance contre les formes les plus graves de cette mala­die. Cepen­dant, le BCG n’est pas obli­ga­toire dans les pays où le Myco­bac­te­rium tuber­cu­lo­sis et les autres bac­té­ries res­pon­sables de la forme active de la tuber­cu­lose sont presque inexis­tantes. Zoom dans cet article sur le vac­cin BCG et les tests de contrôle

La tuberculose : présentation

La tuber­cu­lose est une mala­die infec­tieuse cau­sée par le bacille de Koch. Il est pos­sible de la contrac­ter en étant en contact avec un foyer de bac­té­ries, une per­sonne atteinte de la mala­die ou un envi­ron­ne­ment à risque. La tuber­cu­lose évo­lue dif­fé­rem­ment en fonc­tion des indi­vi­dus. Dans cer­tains pays, la pre­mière infec­tion au bacille de Koch passe inaper­çue et le sujet gué­rit de lui-même. L’organisme fabrique alors des anti­corps et cette per­sonne déve­loppe une cer­taine immunité.

Dans d’autres cas de figure, et sur­tout chez les per­sonnes qui ont un sys­tème immu­ni­taire faible, la tuber­cu­lose peut s’attaquer à plu­sieurs par­ties du corps et avoir de graves consé­quences. Elle s’attaque prin­ci­pa­le­ment aux pou­mons pro­vo­quant de la toux, de la fièvre, etc. La mala­die n’est pas sys­té­ma­ti­que­ment active. En effet, cer­taines per­sonnes peuvent être dans une phase latente pen­dant plu­sieurs années sans déve­lop­per de symp­tômes. Ceux-ci ne sont pas contagieux.

Le diagnostic de la tuberculose

La mala­die de la tuber­cu­lose est diag­nos­ti­quée en fai­sant subir au sujet une série de tests allant des anté­cé­dents médi­caux à la radiographie.

Les antécédents médicaux et l’examen physique

Pour bien poser le diag­nos­tic du patient, le méde­cin doit prendre en compte ses anté­cé­dents médi­caux. L’objectif ici est éga­le­ment de savoir si le sujet a déjà été expo­sé à la mala­die ou s’il a été infec­té par le pas­sé. De plus, en fonc­tion de l’état de san­té, de l’âge, l’origine et d’autres fac­teurs, cer­taines per­sonnes courent un plus grand risque que d’autres de déve­lop­per rapi­de­ment la mala­die. Quant à l’examen phy­sique, il s’agit aus­si d’un excellent test pour éva­luer l’état phy­sique du patient, mais aus­si sa réac­tion face à cer­tains symp­tômes récur­rents liés à cette maladie.

Le diagnostic microbiologique

Le diag­nos­tic micro­bio­lo­gique fait par­tie des exa­mens à envi­sa­ger pour les per­sonnes qui pré­sentent déjà la plu­part des symp­tômes de la tuber­cu­lose. L’objectif de ce test est de rele­ver dans l’organisme, la pré­sence de bacilles aci­do-résis­tants (BAAR). Il s’agit d’un type de bac­té­rie à l’origine de la tuber­cu­lose sous sa forme active.

La radiographie thoracique

Comme son nom l’indique, la radio­gra­phie tho­ra­cique a pour but de son­der l’état de la cage tho­ra­cique. Les spé­cia­listes recherchent ici des traces éven­tuelles de lésions. La pré­sence de lésions dans les pou­mons peut être un signe de tuber­cu­lose. Cepen­dant, ce test ne suf­fit pas pour réa­li­ser un diag­nos­tic défi­ni­tif. Par contre, le test de radio­gra­phie tho­ra­cique n’est pas pour autant inutile. En effet, il peut per­mettre aux méde­cins d’exclure l’hypothèse d’une radio­gra­phie tho­ra­cique chez une per­sonne qui a été posi­tive au test cuta­né ou au test san­guin, mais qui ne semble pas déve­lop­per de symptômes.

Qu’est-ce que le vaccin B.C.G ?

Le vac­cin BCG est un vac­cin atté­nué. Il existe depuis plu­sieurs dizaines d’années et on compte par dizaines de mil­lions le nombre d’enfants l’ayant déjà reçu à tra­vers le monde. Son nom « BCG » est un hom­mage à ses créa­teurs : Bacille de Cal­mette et Gué­rin. Contrai­re­ment à d’autres vac­cins, le BCG n’est pas une assu­rance 100 % fiable contre la tuber­cu­lose. Cepen­dant, il pro­tège dura­ble­ment contre les formes les plus avan­cées de la tuber­cu­lose. Par ailleurs, le niveau de pro­tec­tion confé­ré par le vac­cin peut durer plus de 10 ans. Le BCG n’est pas dis­po­nible en phar­ma­cie. On peut le trou­ver uni­que­ment auprès de cer­taines struc­tures sani­taires agréées.

Qui est concerné par le vaccin BCG ?

Les per­sonnes les plus sus­cep­tibles d’entrer en contact avec le bacille de Koch sont les nour­ris­sons et les enfants. Le BCG s’adresse essen­tiel­le­ment à eux. C’est d’ailleurs la rai­son pour laquelle l’injection est recom­man­dée entre le pre­mier et le deuxième mois après la nais­sance. Par ailleurs, il faut immé­dia­te­ment envi­sa­ger la vac­ci­na­tion pour les enfants :

  • nés ou en voyage vers un pays où la tuber­cu­lose est très présente
  • avec un anté­cé­dent fami­lial de tuberculose
  • pré­sen­tant une situa­tion de risque selon un spé­cia­liste de la santé.

Depuis quelques années, le vac­cin BCG n’est plus obli­ga­toire pour les pro­fes­sion­nels de san­té, mais il leur revient d’évaluer le risque lié à leur envi­ron­ne­ment de travail.

Les principales contre-indications liées au BCG

La vac­ci­na­tion au BCG doit être repous­sée si l’enfant est vic­time d’un pro­blème de peau ou s’il fait une forte fièvre. Par ailleurs, si au cours de la gros­sesse, la mère a reçu un trai­te­ment com­po­sé d’immunosuppresseurs, le bébé ne peut être immé­dia­te­ment vacciné.

Chez un adulte, le méde­cin pas­se­ra en revue les anté­cé­dents médi­caux afin de rele­ver de poten­tielles contre-indi­ca­tions. Cer­taines per­sonnes sont notam­ment aller­giques à des com­po­sants du vac­cin BCG. Le vac­cin est éga­le­ment à évi­ter pour :

  • les per­sonnes qui ont déjà souf­fert de la tuberculose
  • les per­sonnes qui ont une immunodépression
  • les per­sonnes infec­tées par le VIH.

Pour vac­ci­ner un bébé né d’une mère séro­po­si­tive, il faut attendre son dépis­tage et confir­mer qu’il est néga­tif au VIH.

Les effets indésirables du vaccin BCG

En prin­cipe, le BCG ne consti­tue pas un dan­ger pour les nour­ris­sons. Tou­te­fois, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un vac­cin vivant. Même si l’effet de la bac­té­rie est atté­nué, elle peut tou­jours affec­ter cer­tains bébés, car leur sys­tème immu­ni­taire est encore faible. Après l’injection, il n’est pas rare d’assister à l’apparition d’effets indé­si­rables tels que des bosses, des traces de rou­geurs, etc. Ce sont des effets qui nor­ma­le­ment dis­pa­raissent au bout de quelques semaines.

Tou­te­fois (et dans des cas assez rares), on peut aus­si assis­ter à une aug­men­ta­tion du volume du gan­glion lym­pha­tique qui pour­rait conduire à une infec­tion. Cer­tains enfants peuvent éga­le­ment avoir des réac­tions après l’injection, pro­vo­quant chez eux de l’urticaire et des pro­blèmes de respiration.

Les tests de contrôles

On dis­tingue deux types de tests pour une infec­tion tuber­cu­leuse latente : le test de tuber­cu­lose cuta­né et le test de tuber­cu­lose san­guin. Il revient au méde­cin ou au pro­fes­sion­nel de san­té de choi­sir celui qui convient en fonc­tion du pro­fil du patient. Par ailleurs, l’utilisation des deux tests sur une même per­sonne n’est pas recommandée.

Le test cutané de tuberculose

Le test cuta­né à la tuber­cu­lose est un test de contrôle qui s’effectue en deux fois. Le test est réa­li­sé lors de la pre­mière visite chez le méde­cin et sa lec­ture pen­dant la deuxième. Le test cuta­né de tuber­cu­lose repose sur l’injection dans la par­tie infé­rieure du bras, d’une sub­stance appe­lée « la tuber­cu­line ». Pour obte­nir le résul­tat du test, il faut que le sujet revienne 72 après pour se faire exa­mi­ner par un pro­fes­sion­nel de san­té. Le résul­tat de test dépend de l’apparition ou non d’une réac­tion au niveau de la par­tie piquée.

En effet, s’il n’y a aucune réac­tion appa­rente, cela signi­fie que la per­sonne n’est pas infec­tée par la tuber­cu­lose. En cas de doute, le test cuta­né peut être répé­té. Après les 72 heures, si le bras pré­sente une rou­geur impor­tante ou une bosse assez visible, le résul­tat du test est posi­tif. Dans ce cas de figure, il faut envi­sa­ger de nou­veaux tests pour déter­mi­ner la forme de la tuberculose.

Le test sanguin de tuberculose

Le test san­guin de tuber­cu­lose est aus­si connu sous l’appellation de test de libé­ra­tion d’interféron gam­ma (TLIG). Un échan­tillon de sang est pré­le­vé et sou­mis à des anti­gènes de bacille de Koch. Ensuite, la pro­duc­tion d’interféron gam­ma par les lym­pho­cytes sert de repère pour savoir si le test est posi­tif ou négatif.

Il peut arri­ver qu’une per­sonne déjà vac­ci­née au BCG soit sou­mise à un test cuta­né de l’infection tuber­cu­leuse. Dans cer­tains cas, la pré­sence du vac­cin BCG dans l’organisme peut rendre le résul­tat du test posi­tif. C’est pour­quoi le test san­guin est pré­fé­rable pour ce type de per­sonne, car les tests san­guins ne peuvent pas être faus­sés par le vac­cin BCG.

À qui s’adressent ces tests de contrôles ?

Cer­taines per­sonnes pré­sentent plus que d’autres, des risques de se faire infec­ter par le bacille de Koch. Par­mi elles, on retrouve :

  • Les per­sonnes qui tra­vaillent dans des péni­ten­ciers, des mai­sons de retraite et autres endroits à risque ;
  • Les per­sonnes en pro­ve­nance de pays à risque ;
  • Les pro­fes­sion­nels de la san­té qui tra­vaillent dans des envi­ron­ne­ments où la tuber­cu­lose est très présente.

La plu­part des sujets avec une infec­tion tuber­cu­leuse ne déve­loppent pas sys­té­ma­ti­que­ment la tuber­cu­lose. Cepen­dant, cer­taines per­sonnes sont plus sus­cep­tibles que d’autres de voir les symp­tômes de la mala­die se mani­fes­ter chez elles.

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