HomeSantéTics chez l’enfant: comment reconnaître et traiter?

Tics chez l’enfant : comment reconnaître et traiter ?

Publié le

spot_img

Vous avez sans doute vu un tic sans même vous en rendre compte. Il peut s’agir d’un cli­gne­ment des yeux qui arrive un peu trop sou­vent, d’un haus­se­ment d’é­paules qui semble dépla­cé, d’une petite toux constante, etc. Ces tics sont fré­quents chez les enfants et ils semblent sou­vent sor­tir de nulle part. Par ailleurs, dans la plu­part des cas, il sera recom­man­dé aux parents de sim­ple­ment regar­der et d’at­tendre avant d’en­vi­sa­ger toute autre inter­ven­tion. Dans cet article, vous aurez l’occasion d’en savoir davan­tage sur les tics qui peuvent se pré­sen­ter chez les enfants.

Qu’est-ce qui est à l’origine des différents tics chez les enfants ?

Il faut savoir qu’il n’y a pas de réponse exacte sur les causes des tics chez les filles et les gar­çons. Tou­te­fois, cer­tains scien­ti­fiques sou­tiennent que l’étiologie de ces réac­tions serait héré­di­taire. Ce qui peut bien se com­prendre. En effet, si un parent a un tic, un enfant est plus sus­cep­tible d’en avoir un aussi.

En revanche, l’envi­ron­ne­ment de l’enfant peut aus­si contri­buer à l’apparition des tics. Il peut s’agir du manque de som­meil, des symp­tômes d’une tierce mala­die, de la tris­tesse, de la pres­sion, du stress, etc. Par ailleurs, cer­tains tics sur­viennent natu­rel­le­ment chez l’enfant avec l’âge (entre 4 et 7 ans) pour l’aider à assi­mi­ler un appren­tis­sage don­né. Il est à noter que ceux-ci dis­pa­rais­saient d’eux-mêmes au bout de quelques mois.

Quels sont les différents types de tics relevables chez un enfant ?

On relève géné­ra­le­ment trois types de tics chez l’enfant :

Le tic nerveux provisoire

Ancien­ne­ment nom­mé tic ner­veux tran­si­toire, c’est le diag­nos­tic que les enfants rece­vront s’ils ont un simple tic moteur ou vocal qui dure moins d’un an. Il est à noter qu’il n’est pas sûr que ces tics évo­lue­ront vers des tics ner­veux plus graves ou se résou­dront sans aide. De ce fait, les enfants atteints de tics pro­vi­soires cessent sou­vent d’eux-mêmes d’a­voir des tics.

Le tic chronique moteur ou vocal

Pour être diag­nos­ti­qués avec un tic chro­nique, les tics d’un enfant doivent per­sis­ter durant plus d’un an sans dis­pa­raître pen­dant une durée pro­lon­gée. Les enfants qui ont un tic chro­nique néces­sitent géné­ra­le­ment une inter­ven­tion clinique.

Le syndrome de Tourette ou encore trouble de Tourette

Le tic de Tou­rette est pro­ba­ble­ment le tic ner­veux le plus répu­té, à l’aide d’une large repré­sen­ta­tion dans les médias. Pour un diag­nos­tic de syn­drome de Gilles de la Tou­rette, un enfant doit avoir plu­sieurs tics moteurs. Par­mi ces der­niers, il doit avoir (au moins) un tic vocal pen­dant plus d’un an et être âgé de moins de 18 ans. Aus­si, un très faible pour­cen­tage d’en­fants souffre de ce qu’on appelle la copro­la­lie, qui consiste à jurer invo­lon­tai­re­ment. En plus, d’autres troubles com­prennent le TOC, un trouble anxieux, le TDAH ou un trouble du spectre autistique.

Quels sont les tics moteurs (mouvements) et vocaux que peuvent présenter l’enfant ?

Par­mi ces tics moteurs, il y a le haus­se­ment d’é­paules, le cli­gne­ment des pau­pières, se ron­ger les ongles, se mordre la lèvre et le visage gri­ma­çant. Pour ce qui est des tics vocaux, il y a le fait de se racler la gorge, humer, reni­fler, reni­fler ou coui­ner. Aus­si, il y a la répé­ti­tion des mots.

Les mou­ve­ments et les sons sont consi­dé­rés invo­lon­taires. Plus pré­ci­sé­ment, ils ne sont ni tout à fait volon­taires ni tout à fait invo­lon­taires, car avec la bonne for­ma­tion, ils peuvent être sup­pri­més. Les enfants peuvent décrire ce qu’on appelle une envie pré­mo­ni­toire avant un tic, qui est une sen­sa­tion incon­for­table sou­la­gée par le tic. Les tics sur­viennent à tout âge, plu­sieurs adultes en ont aus­si, mais appa­raissent le plus sou­vent pen­dant l’en­fance ou au début de l’ado­les­cence.

Qu’est-ce que les parents peuvent faire face aux tics présentés par leurs enfants ?

Les parents crai­gnant qu’un enfant puisse avoir un tic ner­veux devraient com­men­cer par consul­ter leur pédiatre. Le pédiatre peut alors déter­mi­ner si une aide sup­plé­men­taire est requise et pro­po­ser une réfé­rence à un neu­ro­logue ou à un psychiatre.

La prise de conscience ini­tiale qu’un enfant a un tic peut être un peu déran­geante. En revanche, les pro­fes­sion­nels sug­gèrent que les parents attendent au lieu de cher­cher un trai­te­ment tout de suite une fois que d’autres diag­nos­tics médi­caux sont exclus. Si un enfant a un tic léger, il est pré­fé­rable que les parents attendent de voir s’il se résout tout seul. Par ailleurs, les enfants peuvent même ne pas être conscients que leurs tics sortent de l’or­di­naire à moins que quel­qu’un d’autre n’at­tire l’at­ten­tion sur eux. Les taqui­ne­ries, l’in­ti­mi­da­tion ou l’embarras sont sou­vent les plus grandes moti­va­tions des enfants s’il s’a­git de se faire soigner.

Quel est le traitement proposé en cas de présence de tics ?

Cela dit, que les pro­fes­sion­nels recom­mandent aux parents de soi­gner leurs enfants si :

  • Les tics sont pré­sents depuis plus d’un an ou s’aggravent,
  • Les tics causent des pro­blèmes sociaux ou sont deve­nus bou­le­ver­sants pour votre enfant.

Le trai­te­ment de choix pour les tics est une forme de thé­ra­pie cog­ni­ti­vo-com­por­te­men­tale nom­mée thé­ra­pie d’in­ver­sion des habi­tudes (THS). Le but du THS est d’ai­der les enfants à déve­lop­per une sorte de sys­tème de défense d’a­lerte pré­coce pour contrer les tics avant qu’ils ne surviennent.

Pen­dant le THS, un thé­ra­peute tra­vaille avec votre enfant pour l’ai­der à apprendre à recon­naître le besoin pré­mo­ni­toire qui pré­ci­pite les tics. Aus­si, il l’apprend à prendre conscience des situa­tions qui peuvent les déclen­cher. Ensuite, ils déve­loppent une action qu’il peut effec­tuer à la place du tic qui serait moins per­cep­tible pour les autres.

Par exemple, un enfant qui s’é­clair­cit la gorge à plu­sieurs reprises pour­rait essayer de res­pi­rer pro­fon­dé­ment à la place. Cer­tains enfants peuvent pra­ti­quer une ver­sion de cela lors­qu’ils essaient de trans­for­mer des tics atti­rant l’at­ten­tion en quelque chose qui semble plus natu­rel.  Par exemple, ils peuvent trans­for­mer une gri­mace en bâille­ment ou un retour­ne­ment de la main en ce qui res­semble à un extensible.

Dans le cadre du THS, les enfants peuvent aus­si apprendre des tech­niques de relaxa­tion comme des exer­cices de res­pi­ra­tion ou de pleine conscience. Ces der­niers peuvent aider à réduire la fré­quence de leurs tics. De ce fait, ces exer­cices ne sont pas à négli­ger compte tenu du fait qu’ils peuvent beau­coup appor­ter à votre enfant.

Thérapie d’inversion

La thé­ra­pie d’in­ver­sion des habi­tudes est sou­vent pra­tique en elle-même, mais dans cer­tains cas, le méde­cin peut sug­gé­rer de la com­bi­ner avec des médi­ca­ments. Les options de médi­ca­tion pour les tics et les troubles du tic varient consi­dé­ra­ble­ment, selon la gra­vi­té des tics et des autres troubles. Ain­si, cer­tains médi­ca­ments pour d’autres troubles, comme le TDAH, sont soup­çon­nés de déclen­cher ou d’exa­cer­ber les tics.

En revanche, les preuves ne per­mettent pas de savoir si les médi­ca­ments peuvent amé­lio­rer ou aggra­ver les tics en rai­son de leur nature cyclique. Il en va de même pour la thé­ra­pie d’in­ver­sion des habi­tudes. En effet, les tics s’a­mé­liorent d’eux-mêmes, il peut être dif­fi­cile de dire si la thé­ra­pie seule est res­pon­sable de l’a­mé­lio­ra­tion ou si un enfant s’est amé­lio­ré par lui-même. Néan­moins, la thé­ra­pie peut être pro­fi­table pour les enfants dans tous les cas.

Au total, il y a de fortes chances que votre enfant pré­sente des tics au cours de son évo­lu­tion. En géné­ral, ceux-ci appa­rai­tront entre l’âge de 4 à 7 pour s’estomper d’eux-mêmes. Tout comme ils peuvent se pour­suivre au-delà en fonc­tion des cas. Il n’a pas lieu de s’affoler parce que ces mou­ve­ments invo­lon­taires pas­se­ront d’eux-mêmes. Tou­te­fois, il est conseillé de consul­ter un méde­cin spé­cia­li­sé pour en avoir le cœur net.

Derniers articles

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...

8 aliments à consommer pour réduire la graisse abdominale

Saviez-vous que notre santé est largement influencée par nos choix alimentaires au quotidien ?...

Pour aller plus loin

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...