Mala­die infan­tile banale et sans gra­vi­té, le syn­drome pied-main-bouche touche par­ti­cu­liè­re­ment les nou­veau-nés et les jeunes enfants. En effet, il s’agit d’une infec­tion virale dont les causes et les mani­fes­ta­tions ont été étu­diées par de nom­breux spé­cia­listes. De ce fait, il importe d’en par­ler et d’en évo­quer les moyens de trai­te­ments adé­quats pour l’éradiquer. Que savoir à pro­pos du syn­drome pied-main-bouche ? Quels sont les causes et symp­tômes de cette infec­tion ? Quels sont les trai­te­ments contre la maladie ?

Que savoir sur le syndrome pied-main-bouche ?

Pour infor­ma­tion, le syn­drome pied-main-bouche est infec­tion virale qui touche par­ti­cu­liè­re­ment les enfants âgés de moins de 5 ans et les bébés d’au moins 6 mois. Il s’agit d’une mala­die bénigne très conta­gieuse, car elle se trans­met suite à un contact direct avec le sujet malade. Cepen­dant, il faut noti­fier que les adultes peuvent être aus­si atteints par la mala­die. Même si les chances de souf­frir de l’infection sont faibles. Il fau­dra donc se pro­té­ger comme cela se doit.

En outre, la mala­die dis­pa­rait géné­ra­le­ment au bout d’une semaine. Tou­te­fois, le virus peut res­ter pen­dant des semaines voire des mois. De plus, le syn­drome pied-main-bouche est plus fré­quent au début de l’automne et pen­dant la période de l’été. Mais il peut arri­ver que l’on soit atteint de la mala­die à n’importe quel moment de l’année. Tout dépen­dra de ce fait, de l’organisme du sujet atteint. Dans les régions tro­pi­cales par exemple, le syn­drome peut sur­ve­nir à n’importe quel moment de la jour­née et avoir une forme sévère. Elle peut même entrai­ner des com­pli­ca­tions par­fois mortelles.

Quelles sont les causes du syndrome pied-main-bouche ?

La mala­die pied-main-bouche fait réfé­rence à une infec­tion cau­sée par un virus. En effet, selon les recherches, le virus res­pon­sable de cette patho­lo­gie est le virus Cox­sa­ckie A16. Il s’agit en fait d’un virus qui appar­tient à la famille des enté­ro­vi­rus (les virus res­pon­sables des fré­quentes mala­dies ren­con­trées chez les enfants).

Par ailleurs, il faut pré­ci­ser que la per­sonne malade est plus conta­gieuse pen­dant la pre­mière semaine. Et comme il a été dit plus haut, la mala­die peut se trans­mettre par contact direct. La sujet por­teur du virus conta­mine une sujet sain, suite à une émis­sion de gout­te­lettes de salive (lorsqu’il éter­nue, tousse ou parle).

De sur­croit, la trans­mis­sion de la mala­die peut éga­le­ment se faire par contact indi­rect. Autre­ment dit, par contact avec des sur­faces ou maté­riels conta­mi­nés. Pour être plus expli­cite, lorsque l’enfant touche un objet conta­mi­né et se touche le nez ou met ses mains dans a bouche, il sera pro­ba­ble­ment atteint par le syndrome.

Enfin, il est aus­si pos­sible que le virus se retrouve dans les selles de l’enfant infec­té. De ce fait, lorsque la per­sonne qui lui change sa couche se touche le nez ou la bouche juste après, il sera sans doute contaminé.

Quels sont les symptômes du syndrome pied-main-bouche ?

Géné­ra­le­ment, les pre­miers symp­tômes de la mala­die pied-main-bouche appa­raissent entre les 3 et 7 jours qui suivent la conta­mi­na­tion. Ain­si, les prin­ci­paux signes de la mala­die sont entre autres :

• La fièvre ;
• Les maux de tête ;
• Le mal de gorge ;
• La toux ;
• Un écou­le­ment nasal ;
• La diar­rhée ;
• Les dou­leurs abdominales.

En dehors de ces symp­tômes, il est pos­sible de remar­quer l’apparition des bou­tons à l’intérieur de la bouche. En réa­li­té, la bouche et la gorge prennent une cou­leur rouge. Ce qui forme ensuite des papules sur les gen­cives, la langue et à l’intérieur des joues. Ces papules se trans­forment en de petites cloques conte­nant une grande quan­ti­té de liquide. On parle éga­le­ment de vésicules.

Dans cer­tains cas, on peut consta­ter éga­le­ment une appa­ri­tion de bou­tons au niveau des extré­mi­tés des membres. En réa­li­té, cela se tra­duit par la sur­ve­nue de petites papules au niveau des doigts, sur les paumes des mains, la plante des pieds ou sur le dos. Cela dit, ces petites papules vont se trans­for­mer plus tard en vési­cules qui seront à l’origine d’autres symp­tômes. Notam­ment, la sur­in­fec­tion cuta­née et les déman­geai­sons qui peuvent s’étendre sur d’autres par­ties du corps. Néan­moins, les symp­tômes dis­pa­raissent habi­tuel­le­ment au bout de 10 jours environ.

Par ailleurs, chez cer­taines per­sonnes, la mala­die peut se révé­ler asymp­to­ma­tique. Il fau­dra alors voir le méde­cin pour mieux détec­ter la maladie.

Quand faut-il consulter le médecin ?

Bien que la mala­die pied-main-bouche soit en géné­ral bénigne, elle peut aus­si engen­drer des com­pli­ca­tions. En effet, l’enfant peut souf­frir d’hydratation. Aus­si, faut-il ajou­ter les com­pli­ca­tions pul­mo­naires ou neu­ro­lo­giques (remar­quées sur­tout dans les régions tro­pi­cales) comme l’encéphalite ou la ménin­gite.

Cepen­dant, en tant que parent, lorsque vous remar­quez que les lésions sur le corps de l’enfant sont nom­breuses, il fau­dra consul­ter un méde­cin le plus tôt pos­sible. Il en est de même lorsqu’il n’y a aucune amé­lio­ra­tion au bout d’une semaine.

La femme enceinte peut éga­le­ment souf­frir de la mala­die. Dans ce cas, elle devra consul­ter un méde­cin le plus rapi­de­ment pos­sible au risque de trans­mettre la mala­die au fœtus.

En outre, il n’existe pas de tech­niques par­ti­cu­lières pour diag­nos­ti­quer le syn­drome pied-main-bouche. Pour le diag­nos­tic, le méde­cin se char­ge­ra d’examiner les ulcé­ra­tions et de confir­mer son diag­nos­tic avec d’autres ana­lyses (bilan san­guin par exemple).

Quels sont les traitements contre le syndrome pied-main-bouche ?

Pour le moment, il n’existe pas encore de trai­te­ment contre le syn­drome pied-main-bouche. Après avoir confir­mé son diag­nos­tic, le méde­cin peut pres­crire un trai­te­ment symp­to­ma­tique. De ce fait, il est conseillé aux parents de :

Veiller à une bonne alimentation et hydratation de l’enfant

Les bou­tons dans la bouche peuvent par­fois empê­cher l’enfant de man­ger ou de boire. À cet effet, vous devez évi­ter de don­ner cer­tains ali­ments à l’enfant comme les ali­ments salés, acides, durs. Don­nez-lui assez d’eau également.

Prendre soin de la peau de l’enfant

Cette mesure est indis­pen­sable pour évi­ter la pro­pa­ga­tion des lésions sur tout le corps de l’enfant. Pour cela, les règles d’hygiène doivent être res­pec­tées. Il fau­dra aus­si pri­vi­lé­gier l’utilisation des savons doux et lui laver régu­liè­re­ment les mains.

Faire baisser la fièvre

Pour faire bais­ser la fièvre de l’enfant, il existe plu­sieurs méthodes. Cela dit, la chambre de ce der­nier doit être aérée et main­te­nue à une tem­pé­ra­ture d’environ 19 °C. De plus, vous pou­vez lui don­ner du para­cé­ta­mol. Bien évi­dem­ment, la dose doit être res­pec­tée pour évi­ter les effets secondaires.

Voi­là autant de moyens de trai­te­ment qui peuvent aider l’enfant malade. Étant don­né que l’infection est virale, il ne ser­vi­ra à rien de pres­crire un trai­te­ment anti­bio­tique à l’enfant. Par contre, lorsque l’enfant est atteint de déshy­dra­ta­tion, il fau­dra l’hospitaliser.

Comment prévenir le syndrome pied-main-bouche ?

Pour pré­ve­nir cette mala­die, le meilleur moyen est d’éviter tout sim­ple­ment d’être conta­mi­né. Pour y arri­ver, il est conseillé de res­pec­ter les règles d’une bonne hygiène de vie. Il fau­dra donc :

• Se laver de façon régu­liè­re­ment les mains avec du savon et de l’eau avant et après un repas ou après avoir chan­gé la couche du nourrisson ;
• Évi­ter tout type de contact proche avec une per­sonne atteinte ;
• Mon­trer aux enfants l’importance de se laver les mains et leur apprendre com­ment le faire aussi.

Enfin, la mala­die se pré­vient par l’adoption d’un mode de vie hygié­nique. Dans ce cas, le sui­vi de l’enfant est néces­saire sur­tout lorsqu’il est trop jeune pour faire cer­taines choses cor­rec­te­ment comme se laver les mains ou prendre sa douche. Si vous consta­tez les signes de mala­die chez l’enfant, l’idéal est de l’amener le plus rapi­de­ment pos­sible dans un centre de san­té, pour une prise en charge plus efficace.