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TRAITEMENT DE LA MIGRAINE CHEZ L’ENFANT

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La migraine pédia­trique néces­site un plan de trai­te­ment indi­vi­dua­li­sé, avec l’aide de spé­cia­listes qui démontrent une exper­tise dans le diag­nos­tic et le trai­te­ment céphal­al­gique. Bien que des stra­té­gies conçues par des pro­fes­sion­nels soient la pierre angu­laire, le sou­tien des parents reste un véri­table secours pour endi­guer le mal.

Dans cet esprit, il est essen­tiel de com­prendre ce que vit votre gar­çon ou votre fille et en quoi consiste son trai­te­ment. En effet, le fait de connaître la conduite à tenir en cas de cris de maux de tête chez les plus petits est un atout pour les parents. Quels sont donc les trai­te­ments envi­sa­geables dans le cas d’une migraine chez un enfant ?

Les causes de la migraine chez l’enfant

Un cer­tain nombre d’éléments sont sus­cep­tibles de déve­lop­per chez votre gar­çon ou chez votre fille, des maux de tête. Les fac­teurs récur­rem­ment pris en compte sont :

Maladie et infection

Les mala­dies cou­rantes telles que le rhume, la grippe, les sinus sont par­mi les causes les plus connues de mal de tête chez les enfants. Très rare­ment, une ménin­gite ou une encé­pha­lite peut tout aus­si pro­vo­quer des réac­tions céphal­al­giques chez les plus petits.

Un traumatisme crânien

Les bosses et les ecchy­moses peuvent cau­ser des maux de tête. Bien que la plu­part des bles­sures à la tête soient mineures, consul­tez rapi­de­ment un méde­cin si votre enfant tombe vio­lem­ment sur la tête ou reçoit un coup violent. Ren­dez-vous éga­le­ment chez un méde­cin si la dou­leur à la tête de votre enfant s’ag­grave régu­liè­re­ment après sa blessure.

Facteurs émotionnels

Le stress et l’an­xié­té pro­vo­qués par des pro­blèmes, peuvent jouer un rôle dans les maux de tête des enfants. Les enfants souf­frant de dépres­sion peuvent se plaindre de migraine, en par­ti­cu­lier s’ils ont du mal à recon­naître les sen­ti­ments de tris­tesse et de solitude.

Certains aliments et boissons

Les nitrates, un conser­va­teur ali­men­taire pré­sent dans les char­cu­te­ries, peuvent sus­ci­ter la migraine. De plus, trop de caféine conte­nue dans les sodas, les cho­co­lats et les bois­sons pour spor­tifs, peut cau­ser des maux de tête.

A ces sources pro­bables, il convient d’ajouter la pré­dis­po­si­tion géné­tique. D’ailleurs, dans la plu­part des cas, les migraines ont des ori­gines héré­di­taires. Tou­te­fois, n’im­porte quel enfant peut avoir la migraine. Mais ’il faut dire que ces dou­leurs sont plus fré­quentes chez les filles après avoir atteint la puber­té. Pareil pour les enfants qui ont des anté­cé­dents de migraines. Elle peut aus­si tou­cher les ado­les­cents plus âgés.

Les symptômes de la migraine chez l’enfant

Les migraines ont ten­dance à tou­cher aus­si bien les enfants que les ado­les­cents et les adultes. De plus, ces dif­fé­rents symp­tômes peuvent res­pec­ti­ve­ment être éva­lués en quatre stades. Par contre, toutes les per­sonnes qui ont la migraine ne passent pas obli­ga­toi­re­ment par toutes ces étapes.

Prodrôme

24 ou 48 h avant une migraine, vous pour­riez remar­quer de petits chan­ge­ments ano­dins, annon­çant la sur­ve­nue d’une migraine, notamment :

  • Chan­ge­ments d’hu­meur prolongés ;
  • Frin­gales ;
  • Rai­deur de la nuque.

La dou­leur migrai­neuse va se pro­duire de manière répé­ti­tive dans cer­tains cas.

Aura

Chez cer­tains enfants, il peut être pos­sible de remar­quer une aura avant ou pen­dant les migraines. Les auras, quant à eux, sont des symp­tômes réver­sibles qui se rap­portent au sys­tème ner­veux. Ils sont le plus sou­vent visuels et peuvent aus­si inclure quelques per­tur­ba­tions. En voi­ci quelques-uns :

  • Pro­blème ophtalmique ;
  • Sen­sa­tions d’é­pingles ou d’ai­guilles dans le bras ou la jambe ;
  • Dif­fi­cul­té à parler.

Lorsque ces symp­tômes deviennent fré­quents, alors cela néces­site un trai­te­ment immédiat.

Attaque

La fré­quence des cépha­lées varie en fonc­tion des per­sonnes. Elles peuvent aus­si sur­ve­nir rare­ment ou frap­per plu­sieurs fois par mois.

Diagnostic de la migraine chez l’enfant

Pour en savoir plus sur la nature des maux de tête de votre enfant, votre méde­cin cher­che­ra pro­ba­ble­ment à :

Anté­cé­dents de maux de tête

Le méde­cin vous demande, à vous et à votre enfant, de décrire les maux de tête en détail, pour voir s’il existe une ten­dance ou un déclen­cheur com­mun. Il peut éga­le­ment vous deman­der de tenir un jour­nal des maux de tête pen­dant un cer­tain temps.

Cela vous per­met d’en­re­gis­trer plus de détails sur les pro­blèmes céphal­al­giques de votre enfant. Il peut s’agir de la fré­quence res­pi­ra­toire, du pouls, de la gra­vi­té de la dou­leur, du poids, du péri­mètre crâ­nien, de la ten­sion arté­rielle, etc. Cela s’a­joute à l’exa­men des yeux, du cou, de la tête et de la colonne ver­té­brale de votre enfant.

Examen neurologique

Le médecin va tester tout problème de mouvement, de coordination ou de sensation.

Tou­te­fois, si votre enfant est en bonne san­té et que les maux de tête sont le seul symp­tôme, aucun test sup­plé­men­taire n’est géné­ra­le­ment néces­saire. Dans quelques cas cepen­dant, des ana­lyses d’i­ma­ge­rie et d’autres éva­lua­tions peuvent aider le pro­fes­sion­nel de santé.

Quand faut-il consulter un médecin ?

La plu­part des maux de tête ne sont pas graves. Tou­te­fois, il convient de consul­ter rapi­de­ment un spé­cia­liste des dou­leurs au niveau de l’encéphale lorsque vous soup­çon­nez la pré­sence des maux de tête chez votre enfant. Sur­tout si la céphalée :

  • Réveille sou­vent votre enfant du sommeil ;
  • S’ag­grave ou devient plus fréquent ;
  • Change la per­son­na­li­té de votre enfant ;
  • S’ag­grave suite à une bles­sure comme un coup de tête ;
  • Carac­té­rise des troubles diges­tifs et intenses ou des chan­ge­ments visuels ;
  • S’ac­com­pagnent sou­vent de dou­leurs ou rai­deurs au cou.

Par­lez au méde­cin de votre enfant si vous êtes inquiet ou si vous avez des ques­tions au sujet de ses maux de tête.

Comment traiter la migraine chez les enfants ?

L’ap­proche du trai­te­ment migrai­neux dépend du niveau d’in­ca­pa­ci­té d’un enfant. Habi­tuel­le­ment, vous pou­vez trai­ter les maux de tête de votre enfant à la mai­son avec du repos, une dimi­nu­tion du bruit, des repas équi­li­brés et des anal­gé­siques en vente libre. Si votre enfant est plus, apprendre à se détendre et à gérer le stress grâce à dif­fé­rentes formes de thé­ra­pie peut éga­le­ment être utile.

Cepen­dant, si la crise migrai­neuse pro­voque une dou­leur qui dure de deux à six heures, votre pres­ta­taire doit recom­man­der un médi­ca­ment aigu ou de secours. Les médi­ca­ments abor­tifs sont des­ti­nés à réduire ou à mettre fin à la migraine.

Médicament aigu

La migraine semble résul­ter d’un cer­veau géné­ti­que­ment « sen­sible », dans lequel les voies qui conduisent nor­ma­le­ment la dou­leur à la tête sont acti­vées trop faci­le­ment. On pense qu’il s’a­git d’un trouble « neu­ro-inflam­ma­toire ». En effet, l’ac­ti­va­tion des voies de la dou­leur à la tête s’ac­com­pagne d’une inflam­ma­tion autour des vais­seaux san­guins dans la muqueuse du cer­veau. Deux des classes de médi­ca­ments les plus effi­caces dis­po­nibles pour le trai­te­ment de la migraine aiguë sont :

  • Médi­ca­ments anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens (AINS)

par exemple, l’i­bu­pro­fène et le naproxène sodique. Ces médi­ca­ments dimi­nuant le pro­ces­sus inflam­ma­toire et leur effi­ca­ci­té peuvent être amé­lio­rés en les pre­nant avec de la caféine.

  • Triptans/ergots

Ces médi­ca­ments inter­rompent la chaîne d’é­vé­ne­ments phy­sio­lo­giques qui pro­voquent et entre­tiennent une crise de migraine. Ils sont conçus pour le sou­la­ge­ment de la migraine en deux à quatre heures, de pré­fé­rence en aus­si peu qu’une à deux heures. Le groupe des trip­tans com­prend les com­pri­més et les vapo­ri­sa­teurs nasaux, ain­si que les formes injec­tables. La dihy­droer­go­ta­mine est dis­po­nible en vapo­ri­sa­teur nasal ou en for­mat injec­table. Si néces­saire, les phar­ma­cies de pré­pa­ra­tion peuvent fabri­quer d’autres formulations.

Autres informations

Les enfants et les ado­les­cents qui gué­rissent de la vari­celle ou de symp­tômes pseu­do-grip­paux ne doivent en aucun cas prendre d’aspirine.

Il est éga­le­ment impor­tant de se rap­pe­ler que les enfants doivent limi­ter le trai­te­ment de la dou­leur aiguë à deux jours par semaine. Si votre enfant a besoin de médi­ca­ments abor­tifs plus fré­quents, infor­mez-en son four­nis­seur. Tout comme les adultes peuvent pas­ser des maux de tête épi­so­diques fré­quents à des migraines chro­niques, les enfants le peuvent aus­si. C’est pour­quoi il est impor­tant de sur­veiller la fré­quence des migraines de votre enfant, l’u­ti­li­sa­tion des médi­ca­ments aigus et la réponse au traitement.

Il convient éga­le­ment de noter que les opia­cés ou les nar­co­tiques sont décon­seillés dans le cadre du trai­te­ment pédia­trique de la migraine. Ils peuvent pro­vo­quer une séda­tion ou même une dépen­dance s’ils sont trop sou­vent uti­li­sés. Ils peuvent rendre les maux de tête quo­ti­diens chro­niques plus dif­fi­ciles à trai­ter à long terme. L’a­cé­ta­mi­no­phène et l’i­bu­pro­fène sont les trai­te­ments en vente libre les plus uti­li­sés pour sou­la­ger la dou­leur et les anti­py­ré­tiques chez les petits patients migrai­neux. De plus, le para­cé­ta­mol et l’ergo­ta­mine res­tent aus­si des options effi­caces pour la migraine.

Traitement préventif

Rare­ment, les enfants ou les ado­les­cents qui subissent des crises de migraine plus de deux fois par semaine peuvent béné­fi­cier d’un trai­te­ment sup­plé­men­taire avec une thé­ra­pie pré­ven­tive. Des médi­ca­ments pré­ven­tifs sont pris quo­ti­dien­ne­ment pour pré­ve­nir les crises de migraine et pour sta­bi­li­ser les patients lorsque la fré­quence atteint un niveau inacceptable.

De nom­breux patients n’au­ront besoin d’un trai­te­ment pré­ven­tif que pen­dant quelques mois. Une fois que leur fré­quence de migraine a dimi­nué et reste à un niveau bas, ils peuvent réduire pro­gres­si­ve­ment la médi­ca­tion pré­ven­tive. De plus, ils doivent être en mesure de main­te­nir une fré­quence de maux de tête plus faible en modi­fiant uni­que­ment leur mode de vie.

Une médi­ca­tion pré­ven­tive effi­cace peut éga­le­ment amé­lio­rer la réponse du patient à un trai­te­ment abor­tif. Sou­vent, les médi­ca­ments sont uti­li­sés lors­qu’un patient pour­rait béné­fi­cier d’un effet secon­daire poten­tiel (par exemple, favo­ri­ser le som­meil ou dimi­nuer l’ap­pé­tit). Le four­nis­seur de soins de san­té de votre enfant exa­mi­na­teur a ses anté­cé­dents de maux de tête, iden­ti­fiant toute comor­bi­di­té. Ensuite, il veille­ra à pres­crire les bons médi­ca­ments pré­ven­tifs sus­cep­tibles d’être le meilleur trai­te­ment de la migraine.

De plus, il existe des dis­po­si­tifs de neu­ro­mo­du­la­tion qui peuvent être uti­li­sés pour la pré­ven­tion de la migraine. En effet, par­mi ceux-ci, il y a le sti­mu­la­teur du nerf supraor­bi­taire, le sti­mu­la­teur du nerf vague et le sti­mu­la­teur magné­tique transcrânien.

Thérapie cognitivo-comportementale

En plus du trai­te­ment médi­ca­men­teux, la thé­ra­pie cog­ni­ti­vo-com­por­te­men­tale est sou­vent effi­cace pour réduire la fré­quence des migraines. Les enfants souf­frant de migraine sont très sen­sibles au stress et des chan­ge­ments sou­dains du niveau de stress peuvent pro­vo­quer une crise aiguë. Le stress chro­nique peut éga­le­ment aggra­ver la migraine chro­nique. La ges­tion bio­com­por­te­men­tale aide les patients à com­prendre com­ment mieux contrô­ler le stress. Elle faci­lite aus­si la com­pré­hen­sion de l’u­ti­li­sa­tion des thé­ra­pies sup­plé­men­taires pen­dant les crises de maux de tête.

Ajustements de style de vie

Les enfants qui connaissent une aug­men­ta­tion de la fré­quence des maux de tête peuvent béné­fi­cier de modi­fi­ca­tions de leur mode de vie. Ils peuvent aug­men­ter l’hy­dra­ta­tion et le som­meil, man­ger des repas régu­liers, réduire le stress, prendre des pauses régu­lières dans un horaire char­gé et être plus actifs. Voi­ci quelques direc­tives géné­rales à considérer :

  • Hydra­ta­tion : 8 à 12 verres d’une bois­son sans caféine par jour.
  • Hygiène du som­meil : 8 à 10 heures de som­meil la nuit, se cou­cher et se réveiller à la même heure chaque jour.
  • Exer­cice phy­sique : 30 à 60 minutes/jour la plu­part des jours de la semaine (de pré­fé­rence le condi­tion­ne­ment aéro­bique, par exemple, le jog­ging, les lon­gueurs de nata­tion et le vélo).
  • Nutri­tion : Trois repas par jour à inter­valles régu­liers, en se concen­trant sur des ali­ments faibles en gras et en sucres tout en met­tant l’ac­cent sur les légumes et les protéines.

Le fait de prendre l’habitude d’une bonne hygiène de vie à savoir une ali­men­ta­tion équi­li­brée, du sport d’entretien et une hydra­ta­tion opti­male peut aider à com­battre les migraines. Mais sur­tout, il ne faut pas oublier de faire repo­ser son cer­veau. C’est-à-dire dormir !

Travailler avec un professionnel de confiance

Enfin, il est impor­tant de suivre atten­ti­ve­ment la pres­crip­tion du four­nis­seur de soins de san­té de votre enfant et de signa­ler tout effet secon­daire ou absence d’a­mé­lio­ra­tion. Avec quelques chan­ge­ments posi­tifs dans le mode de vie, un régime appro­prié pour le trai­te­ment des maux de tête aigus, votre enfant va se sen­tir en bonne santé.

De plus, avec un trai­te­ment pré­ven­tif bien choi­si, un enfant souf­frant de crises de migraine non contrô­lées peut géné­ra­le­ment anti­ci­per une amé­lio­ra­tion signi­fi­ca­tive. Pour le trai­te­ment de la crise migrai­neuse, vous pou­vez entre­prendre une cure de pre­mière inten­tion. Appe­lé aus­si trai­te­ment stan­dard, c’est celui qui est don­né à un patient qui n’a pas reçu anté­rieu­re­ment un trai­te­ment médi­cal pour soi­gner la migraine

Bien que consi­dé­rée comme une mala­die bénigne spon­ta­né­ment réso­lu­tive, la migraine chez les enfants s’est avé­rée dépas­ser la période de l’en­fance jus­qu’à l’âge adulte. Recon­naître et évi­ter les fac­teurs déclen­chant ain­si qu’une stra­té­gie thé­ra­peu­tique appro­priée peut don­ner à l’en­fant migrant la chance d’a­voir une bonne qua­li­té de vie. Un trai­te­ment de fond doit tou­jours être rete­nu pour ceux qui ont une migraine de crises dou­lou­reuses et accompagnées.

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