HomeSantéLes affections du genou de l’enfant : causes et traitements

Les affections du genou de l’enfant : causes et traitements

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Les enfants sont extrê­me­ment sen­sibles, sur­tout au niveau des par­ties du corps qui sont les plus expo­sées. Les affec­tions du genou chez l’enfant sont aus­si diverses que variées. La plu­part du temps, il s’agit de dou­leurs pas­sa­gères ou de mala­dies bénignes qui dis­pa­raissent d’elles-mêmes. Cepen­dant, il existe aus­si des troubles plus impor­tants qui peuvent immo­bi­li­ser l’enfant, lorsqu’ils ne sont pas immé­dia­te­ment pris en charge. Quelles sont les dif­fé­rentes affec­tions du genou chez l’enfant ? Quelles sont les causes et com­ment les soigner ?

Le Genu Varum

Il existe 3 formes de genu varum :

  • Le genu varum physiologique ;
  • Le genu varum idiophatique ;
  • Le genu varum pathologique.

Le Genu Varum est carac­té­ri­sé par une défor­ma­tion des genoux qui prennent une forme d’arc. Le genu varum est sou­vent pré­sent à la nais­sance chez les bébés, mais il dis­pa­rait nor­ma­le­ment au bout de quelques années. Cepen­dant, il peut aus­si per­sis­ter et prendre des dimen­sions pathologiques.

Quels sont les symptômes du Genu Varum chez l’enfant ?

Les symp­tômes du genu varum dépendent essen­tiel­le­ment de la forme que prend la mala­die. Ain­si, contrai­re­ment au genu varum phy­sio­lo­gique qui ne pré­sente pas de signes notables, on observe des défor­ma­tions au niveau du tibia et du fémur en cas de genu varum idio­pa­thique. Quant au genu varum patho­lo­gique, il est carac­té­ri­sé par des défor­ma­tions sévères au niveau des genoux, qui ne sont pas pour autant douloureuses.

Comment faire le diagnostic ?

Il existe plu­sieurs moyens pour faire un diag­nos­tic du genu varum chez l’enfant. L’un d’entre eux est l’examen cli­nique. Il consiste à mesu­rer l’espace inter­con­dy­lien entre les genoux, afin de déter­mi­ner la défor­ma­tion à par­tir de l’angle fémo­ro tibial. Les spé­cia­listes peuvent éga­le­ment deman­der une gono­mé­trie afin d’avoir des résul­tats plus sûrs.

Par ailleurs, lorsqu’il s’agit d’un genu varum de type patho­lo­gique, il faut se pen­cher sur la recherche de signes tels que la mala­die de Blount, le rachi­tisme et l’achondroplasie.

Quelles solutions pour soigner un Genu Varum ?

Le genu varum phy­sio­lo­gique ne néces­site aucun remède, puisqu’il se dis­sipe au bout de quelques années. Pour les autres formes de la mala­die, on peut envi­sa­ger un trai­te­ment chi­rur­gi­cal ou un autre type de trai­te­ment en fonc­tion de la cause du genu varum.

Le chondroblastome du genou

Le chon­dro­blas­tome du genou de l’enfant est une mala­die qui touche prin­ci­pa­le­ment les jeunes. D’après cer­taines sta­tis­tiques, elle serait beau­coup plus pré­sente chez les gar­çons que chez les filles. Le chon­dro­blas­tome n’est pas pour autant répan­du. Il s’agit au contraire d’une mala­die des os assez rare. Elle se mani­feste prin­ci­pa­le­ment au niveau des os du genou.

Les symptômes du chondroblastome du genou

Les signes du chon­dro­blas­tome chez l’enfant peuvent prendre plu­sieurs formes. Cepen­dant, les plus récur­rents sont :

  • La perte ou la réduc­tion de la mobilité ;
  • Les dou­leurs dans les genoux ;
  • Une irré­gu­la­ri­té dans la manière de marcher .

Il faut tou­te­fois rap­pe­ler que les symp­tômes ne se mani­festent pas tous à la fois. De plus, le chon­dro­blas­tome du genou chez l’enfant évo­lue à un rythme rela­ti­ve­ment lent.

Comment se fait le diagnostic du chondroblastome du genou ?

Pour faire un diag­nos­tic du chon­dro­blas­tome du genou, il faut pro­cé­der par radio­thé­ra­pie. Cepen­dant, cette solu­tion ne garan­tit pas tou­jours un résul­tat fiable. C’est la rai­son pour laquelle les méde­cins appro­fon­dissent les exa­mens avec des biopsies.

Quels traitements pour le chondroblastome du genou ?

Le trai­te­ment du chon­dro­blas­tome néces­site une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale. Tou­te­fois, il faut consi­dé­rer en amont, des élé­ments impor­tants comme la loca­li­sa­tion de la mala­die au niveau du genou ain­si que l’âge de l’enfant atteint de chon­dro­blas­tome. À la fin de l’opération, les parents doivent tou­jours sur­veiller l’enfant, car il y a sou­vent des risques de récidives.

L’ostéosarcome du genou

Un ostéo­sar­come est une décli­nai­son du can­cer des os. Il s’agit d’une mala­die à l’évolution extrê­me­ment rapide et qui sur­tout les enfants en bas âge. Dans le cas d’un ostéo­sar­come, la tumeur se situe géné­ra­le­ment au niveau du genou, mais peut se pro­pa­ger à d’autres par­ties du corps. C’est d’ailleurs cela qui aug­mente la dif­fi­cul­té à trai­ter les ostéosarcomes.

Les symptômes de l’ostéosarcome du genou

Les pre­miers signes d’un ostéo­sar­come du genou chez l’enfant, sont les dou­leurs arti­cu­laires qui aug­mentent pro­gres­si­ve­ment. Le genou prend éga­le­ment des pro­por­tions inquié­tantes, entrai­nant dans cer­tains cas une immo­bi­li­té du patient. La fièvre et les pics de fatigue sont éga­le­ment des symp­tômes de l’ostéosarcome du genou qui appa­raissent beau­coup plus tardivement.

Comment se fait le diagnostic de l’ostéosarcome du genou ?

La radio­lo­gie est le pre­mier exa­men à envi­sa­ger pour confir­mer un diag­nos­tic de l’ostéosarcome du genou chez l’enfant. À cet exa­men, il faut éga­le­ment ajou­ter des biop­sies du genou et des IRM. Par ailleurs, contrai­re­ment à d’autres types de can­cer, il est dif­fi­cile de détec­ter l’ostéosarcome grâce à un bilan sanguin.

Quels traitements pour l’ostéosarcome du genou ?

Pour soi­gner un ostéo­sar­come du genou chez l’enfant, il faut prendre en compte un fac­teur très impor­tant : la pré­sence ou non de méta­stases. En l’absence de méta­stases, les spé­cia­listes réa­lisent pre­miè­re­ment un trai­te­ment pré-opé­ra­toire. Celui-ci peut s’étaler sur plu­sieurs mois, et il a pour objec­tif de limi­ter l’évolution de la tumeur tout en évi­tant un stade métastatique.

Après cette étape vient celle de l’intervention chi­rur­gi­cale, au cours de laquelle le chi­rur­gien doit reti­rer la tumeur et la rem­pla­cer par une greffe ou par une pro­thèse. Il s’agit d’une opé­ra­tion déli­cate qui n’est pas tou­jours effi­cace. Dans ce cas, la seule solu­tion est l’amputation. Quant à l’ostéosarcome méta­sta­tique, il ne peut être trai­té que par radio­lo­gie inter­ven­tion­nelle ou par radiothérapie.

La maladie d’Osgood-Schlatter

La mala­die d’Osgood-Shaltter est une mala­die du genou cou­rante chez les enfants et les ado­les­cents, sur­tout lorsque ceux-ci pra­tiquent un sport. La dou­leur cau­sée par cette affec­tion est loca­li­sée au niveau du ten­don rotu­lien. La mala­die d’Osgood-Shaltter peut être bila­té­rale ou uni­la­té­rale. De manière géné­rale, les dou­leurs dis­pa­raissent natu­rel­le­ment chez l’enfant lorsqu’il ter­mine sa crois­sance, mais ce n’est pas tou­jours le cas.

Comment se fait le diagnostic de la maladie d’Osgood-Shaltter

Le diag­nos­tic de la mala­die d’Osgood-Shaltter s’effectue prin­ci­pa­le­ment à tra­vers un exa­men cli­nique. En effet, ce sont majo­ri­tai­re­ment les gar­çons qui sont tou­chés par cette affec­tion, et en grande par­tie des spor­tifs. En plus de la dou­leur, la mala­die est recon­nais­sable par pal­pa­tion du genou.

Quels traitements pour la maladie d’Osgood-Shaltter

La mala­die d’Osgood-Shaltter est une mala­die bénigne. Dans la plu­part des cas, elle ne néces­site pas d’intervention chi­rur­gi­cale. Pour s’en remettre, il suf­fit de mettre fin à tout type d’activité spor­tive et de se sou­mettre à un repos for­cé. En moyenne, les spé­cia­listes estiment qu’il faut entre 6 mois et 1 an de repos pour que le genou retrouve sa forme opti­male. Cepen­dant, l’arrêt des acti­vi­tés spor­tives ne signi­fie pas l’immobilisation.

Il existe éga­le­ment un trai­te­ment chi­rur­gi­cal pour la mala­die d’Osgood-Shaltter, mais il n’est que rare­ment recom­man­dé. En effet, cette opé­ra­tion n’est béné­fique que pour un patient qui n’a pas ter­mi­né sa crois­sance. L’intervention chi­rur­gi­cale est donc déli­cate et peut avoir d’importants effets secondaires.

Le ménisque discoïde

Les ménisques sont des car­ti­lages du genou. On en retrouve deux à chaque genou : un ménisque externe et un ménisque interne. Dans la plu­part des cas, c’est le ménisque externe du genou qui est tou­ché. Contrai­re­ment à d’autres affec­tions du genou qui appa­raissent pro­gres­si­ve­ment chez l’enfant, le ménisque dis­coïde se mani­feste dès la nais­sance. Il faut éga­le­ment rap­pe­ler que le ménisque dis­coïde est une mala­die rare qui ne tou­che­rait que moins de 1 % de la popu­la­tion mondiale.

Symptômes et diagnostic du ménisque discoïde

La plu­part du temps, cette affec­tion du genou chez l’enfant est asymp­to­ma­tique. Cepen­dant, elle affecte sa capa­ci­té à mar­cher conve­na­ble­ment lorsqu’il est en âge de le faire.

Pour éta­blir un diag­nos­tic du ménisque dis­coïde, il faut s’adresser à un ortho­pé­diste spé­cia­li­sé en pédia­trie. À tra­vers dif­fé­rents exa­mens cli­niques, le spé­cia­liste peut prendre connais­sance de l’état des ménisques atteints et envi­sa­ger un trai­te­ment adéquat.

Quels traitements pour le ménisque discoïde

Le trai­te­ment du ménisque dis­coïde est chi­rur­gi­cal, lorsque l’affection pré­sente une lésion évi­dente au niveau de l’IRM. Dans la plu­part des cas, il s’agit d’une méni­sco­plas­tie-suture. Cette inter­ven­tion per­met de recons­ti­tuer le ménisque en éli­mi­nant la lésion. Par ailleurs, cette opé­ra­tion est assez déli­cate, car il faut empê­cher une réci­dive au niveau du genou. Par ailleurs, une fois l’opération ter­mi­née, il faut suivre le patient pen­dant plu­sieurs mois, en s’assurant notam­ment de faire un bain gla­cé régu­liè­re­ment au genou.

L’ostéochondrite du genou

L’ostéochnondrite est une affec­tion du car­ti­lage des os. En plus du genou, l’ostéochnondrite peut éga­le­ment tou­cher les pieds et même la colonne ver­té­brale. L’ostéochnondrite du genou cor­res­pond à un dépla­ce­ment de l’os du car­ti­lage. Cette affec­tion touche majo­ri­tai­re­ment les enfants et les adolescents.

Contrai­re­ment à d’autres mala­dies du genou chez l’enfant, l’ostéochnondrite est géné­ra­le­ment la consé­quence d’un trau­ma­tisme. La mala­die se mani­feste par une sen­sa­tion de dou­leur, sui­vie par une impres­sion de gène au niveau de l’articulation du genou.

Lorsque l’ostéochnondrite du genou n’est pas vite prise en charge, cela peut avoir d’importantes réper­cus­sions sur la mobi­li­té du patient. C’est d’ailleurs la rai­son pour laquelle il faut impé­ra­ti­ve­ment consul­ter dès l’apparition des pre­miers symp­tômes. Un enfant dont le trai­te­ment est vite pris en charge a plus chances de gué­rir de cette maladie.

En effet, lorsque la mala­die n’a pas atteint un stade avan­cé, il est pos­sible de la trai­ter grâce à la phy­sio­thé­ra­pie. Par contre, en pré­sence d’une lésion sévère il faut pro­cé­der à une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale sui­vi d’une période de rééducation.

La dysplasie épiphysaire hémimélique

La dys­pla­sie épi­phy­saire hémi­mé­lique est une mala­die rare qui touche le car­ti­lage et qui limite le déve­lop­pe­ment osseux. Lorsqu’une épi­physe est tou­chée, celle-ci pré­sente des défor­ma­tions importantes.

Les symptômes de la dysplasie épiphysaire hémimélique ?

Les symp­tômes de la dys­pla­sie épi­phy­saire hémi­mé­lique sont assez sem­blables à celles des autres affec­tions du genou chez l’enfant. Par­mi eux, on distingue :

  • La boi­te­rie ;
  • La réduc­tion de la mobilité ;
  • L’atrophie mus­cu­laire.

Lorsque la dys­pla­sie épi­phy­saire hémi­mé­lique atteint un stade avan­cé, la dou­leur s’ajoute aux symp­tômes de la maladie.

Comment se fait le diagnostic de la dyslapsie épiphysaire hémimélique ?

La dys­pla­sie épi­phy­saire hémi­mé­lique est le type de mala­die qui se décèle très tôt. En effet, même s’il n’existe pas de don­nées fiables par rap­port à l’âge, cette affec­tion se mani­feste géné­ra­le­ment dans les pre­mières années de l’enfant. Pour appro­fon­dir le diag­nos­tic, les spé­cia­listes s’attardent sur les symp­tômes du patient. À cela, viennent s’ajouter des exa­mens com­plé­men­taires tels que l’IRM et la radiographie.

Quels traitements pour la dyslapsie épiphysaire hémimélique ?

Pour trai­ter une dys­pla­sie épi­phy­saire hémi­mé­lique, il fau­dra avoir recours à une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale. Dans la plu­part des cas, on fait appel à un chi­rur­gien pédiatre spé­cia­li­sé dans les affec­tions liées aux os. Par ailleurs, l’idéal en cas de dys­pla­sie épi­phy­saire hémi­mé­lique est de pro­cé­der rapi­de­ment à une opé­ra­tion, afin de limi­ter les séquelles et de faci­li­ter la crois­sance de l’enfant.

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