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Érythème fessier du nourrisson : causes et traitements

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Les nour­ris­sons sont expo­sés à de nom­breuses mala­dies. L’une des plus connues et fré­quentes est l’érythème fes­sier. Il s’agit d’une inflam­ma­tion cuta­née bénigne, qui se mani­feste par l’apparition de plaques rouges sur les fesses du nour­ris­son. La plu­part des gens attri­buent l’apparition de cette mala­die au port de couches trop ser­rées ou sales. Tou­te­fois, cette ano­ma­lie peut éga­le­ment être la consé­quence d’une expo­si­tion de l’enfant à des sub­stances chi­miques irri­tantes. Rafrai­chis­sez vos connais­sances sur l’érythème fes­sier, ses causes, ses mani­fes­ta­tions et com­pli­ca­tions pos­sibles dans cet article.

Érythème fessier : qu’est-ce que c’est ?

L’érythème fes­sier est défi­ni comme une lésion der­ma­to­lo­gique très fré­quente. Chez les nour­ris­sons, il affecte prin­ci­pa­le­ment les zones recou­vertes par les couches. Cette ano­ma­lie se carac­té­rise aus­si par une irri­ta­tion des fesses, du bas ventre, des organes géni­taux et par­fois des cuisses. La peau de ces par­ties devient rouge vif et le bébé res­sent des dou­leurs quand on y touche.

On peut aus­si défi­nir l’érythème fes­sier du nour­ris­son comme une inflam­ma­tion cuta­née induite par un contact pro­lon­gé de la peau du bébé avec des couches souillées par de l’urine ou des selles. En effet, les couches (réuti­li­sables ou jetables) créent un envi­ron­ne­ment chaud per­met­tant de rete­nir le conte­nu, ce qui pro­voque des irri­ta­tions. L’irritation peut éga­le­ment être pro­vo­quée par des pro­duits chi­miques tels que les déter­gents ou assou­plis­seurs uti­li­sés pour laver les couches.

L’érythème fes­sier peut sur­ve­nir à par­tir du 21è jour de vie du nour­ris­son. Mais, c’est sur­tout entre le sixième et le dou­zième mois après la nais­sance qu’il est plus fréquent.

La majo­ri­té des bébés souffrent d’un éry­thème fes­sier au moins une fois. Tou­te­fois, le nombre de cas graves a dimi­nué au fil des années, avec l’avènement de nou­velles couches qui prennent en consi­dé­ra­tion le risque de sur­ve­nue de cette maladie.

Si l’érythème fes­sier du nour­ris­son n’est pas trai­té rapi­de­ment, il peut évo­luer en infec­tion bac­té­rienne aux com­pli­ca­tions nom­breuses. Bien heu­reu­se­ment, il peut être trai­té par des gestes assez simples.

Quelles sont les causes de l’érythème fessier du nourrisson ?

Il existe de nom­breux fac­teurs qui peuvent être impli­qués dans le pro­ces­sus de déclen­che­ment de l’érythème fes­sier chez un nour­ris­son. Par­mi ces fac­teurs, on retrouve les suivants.

Un contact prolongé avec l’urine et les selles

Il s’agit de la cause la plus fré­quente d’un éry­thème fes­sier chez le nour­ris­son. Une expo­si­tion de longue durée aux selles et aux urines engendre une irri­ta­tion de la peau qui devient plus vul­né­rable aux lésions. En effet, les selles contiennent des quan­ti­tés impor­tantes d’enzymes diges­tives, qui par­ti­cipent à l’irritation de la peau. Quant à l’urine, elle contient de l’ammoniaque qui est la sub­stance chi­mique qui lui confère son odeur fétide. Les urines des nour­ris­sons n’en contiennent pas de grandes quan­ti­tés, mais juste assez pour pro­vo­quer une irri­ta­tion de la peau.

Le mode d’allaitement du nourrisson

Les enfants allai­tés au sein subissent moins d’épisodes d’érythème fes­sier, que ceux qui sont nour­ris avec du lait arti­fi­ciel et d’autres ali­ments. En effet, les selles des enfants allai­tés au sein sont géné­ra­le­ment moins volu­mi­neuses. De ce fait, les risques d’irritation de la peau sont réduits.

La friction et le frottement

Lorsque les couches du nour­ris­son sont beau­coup trop ser­rées et frottent sa peau, cela peut pro­vo­quer un éry­thème fes­sier. Dans ces condi­tions, une irri­ta­tion peut sur­ve­nir assez rapi­de­ment, sur­tout si la peau est mouillée. Il faut aus­si pré­ci­ser que lorsque la peau de la mère ou d’un proche du nour­ris­son entre fré­quem­ment en contact avec celle de ce der­nier, notam­ment au niveau des replis cuta­nés, le risque de sur­ve­nue d’un éry­thème fes­sier aug­mente fortement.

Des antécédents d’affections cutanées

Dans la majo­ri­té des cas, les enfants ou les nour­ris­sons ayant déjà souf­fert d’une mala­die cuta­née telle que l’eczéma ou une der­ma­tite ato­pique pré­sentent un risque très éle­vé de déve­lop­per un éry­thème fes­sier du nourrisson.

L’utilisation des antibiotiques

Cer­tains anti­bio­tiques sont à l’origine d’un dés­équi­libre des bac­té­ries de contrôle de la pro­li­fé­ra­tion d’organismes comme les levures. Les mères allai­tantes doivent éga­le­ment faire atten­tion aux anti­bio­tiques qu’elles prennent, puisque cer­tains peuvent avoir un effet néfaste sur la san­té du nour­ris­son.

Le contact du nourrisson avec des substances chimiques irritantes

Les fesses des nour­ris­sons sont déli­cates. L’emploi de cer­taines sub­stances chi­miques telles que les assou­plis­seurs, les déter­gents, les lotions, les par­fums et même cer­tains savons peut donc conduire à des irri­ta­tions de la peau. Pour évi­ter ces risques, il vaut mieux dis­cu­ter avec un méde­cin des dif­fé­rents pro­duits uti­li­sables pour le nour­ris­son. Géné­ra­le­ment, des pro­duits de soins au ph neutre sont recommandés.

La présence d’infections

L’humidité et la cha­leur créées par une couche consti­tuent un milieu par­fait pour la crois­sance des infec­tions cau­sées par les bac­té­ries et les levures. Des études ont prou­vé que ces infec­tions sont majo­ri­tai­re­ment pré­sentes chez les enfants qui pré­sentent un éry­thème fes­sier. Par­mi les signes carac­té­ris­tiques de ces infec­tions chez les nour­ris­sons, on peut notam­ment citer la pré­sence de cloques, de pus et de bosses rouges.

En dehors de ces causes, on peut évo­quer les aller­gies aux sub­stances chi­miques conte­nues dans l’élastique des couches. Une réac­tion aller­gique du nour­ris­son vis-à-vis d’un des com­po­sants de la couche peut être détec­tée par la for­ma­tion d’une ligne de part et d’autre du ventre et dans les replis cuta­nés. C’est géné­ra­le­ment lorsqu’on pro­cède à un chan­ge­ment de marque de couches que ces réac­tions se pro­duisent. Il est conseillé de contac­ter un méde­cin si la situa­tion per­siste et ne s’améliore pas.

L’érythème fessier du nourrisson : quels en sont les symptômes ?

L’apparition de rou­geurs cuta­nées, de plaques lui­santes et de petits bou­tons consti­tue le pre­mier signe visible d’un éry­thème fes­sier du nour­ris­son. Ce sont géné­ra­le­ment les par­ties recou­vertes par la couche (les fesses, le haut de la cuisse et les par­ties géni­tales) qui abritent les érup­tions cuta­nées. On sent aus­si de la cha­leur quand on touche la peau des fesses ou des cuisses du nourrisson.

Les replis cuta­nés ne sont pas concer­nés par ces mani­fes­ta­tions. La majo­ri­té des nour­ris­sons atteints d’un éry­thème fes­sier du nour­ris­son font preuve d’irritabilité et se plaignent pen­dant les chan­ge­ments de couche, sur­tout pen­dant le net­toyage de la peau.

Si rien n’est fait pour trai­ter l’érythème dans les plus brefs délais, des com­pli­ca­tions peuvent sur­ve­nir. Une infec­tion peut rapi­de­ment se mettre en place et se signa­ler par l’apparition de bosses rouges au niveau des replis cuta­nés. Une colo­ra­tion rouge de la peau dans les zones cou­vertes par la couche, des cloques et du pus peuvent éga­le­ment être des signes déclen­cheurs d’une infec­tion. Par ailleurs, on parle d’infections à levures lorsque la rou­geur se mani­feste au-delà de la zone prin­ci­pale de l’éruption cutanée.

Comment faire le diagnostic de l’érythème fessier du nourrisson ?

Le diag­nos­tic de l’érythème fes­sier du nour­ris­son est prin­ci­pa­le­ment cli­nique. Le méde­cin peut faci­le­ment iden­ti­fier les symp­tômes et loca­li­ser les érup­tions cuta­nées pour conclure à un éry­thème fes­sier du nour­ris­son. Il peut aus­si poser à la mère cer­taines ques­tions rela­tives aux médi­ca­ments uti­li­sés et aux sub­stances chi­miques aux­quelles le nour­ris­son est expo­sé. Ces infor­ma­tions peuvent aider le méde­cin à iden­ti­fier le fac­teur res­pon­sable de l’éruption cuta­née.

Géné­ra­le­ment, un éry­thème fes­sier du nour­ris­son dis­pa­raît au bout de quelques jours de trai­te­ment. Il est impor­tant de gar­der à l’esprit que cette ano­ma­lie est assez com­mune chez les nour­ris­sons et qu’elle ne signi­fie pas que le bébé ne reçoit pas des soins adéquats.

Quels sont les traitements d’un érythème fessier du nourrisson ?

Pour trai­ter un éry­thème fes­sier du nour­ris­son, on uti­lise fré­quem­ment des crèmes ou des onguents bar­rières qui contiennent de l’oxyde de zinc et de la gelée de pétrole. Ces dif­fé­rents ingré­dients agissent comme des bar­rières phy­siques, qui pro­tègent la peau des sub­stances irri­tantes et qui absorbent l’humidité. La plu­part des crèmes et onguents bar­rière contiennent des vita­mines A et D, qui favo­risent la gué­ri­son de l’érythème fes­sier du nourrisson.

Dans le trai­te­ment d’un éry­thème fes­sier du nour­ris­son, il faut miser sur les pro­duits conte­nant de l’oxyde de zinc. En effet, le zinc rend les pro­duits plus épais et favo­rise la gué­ri­son d’un éry­thème fes­sier du nour­ris­son. C’est dans cette optique que des concen­tra­tions faibles d’oxyde de zinc peuvent être uti­li­sées pour pré­ve­nir cette anomalie.

Il est aus­si impor­tant d’éviter d’utiliser des pro­duits qui contiennent des ingré­dients pou­vant entraî­ner une irri­ta­tion de la peau. C’est le cas des par­fums et de la lano­line. Pour trai­ter une infec­tion de la peau chez le nour­ris­son, il vaut mieux deman­der au méde­cin les pro­duits à uti­li­ser qui ne pré­sen­te­raient aucun risque chez le nour­ris­son. Les recom­man­da­tions des méde­cins font géné­ra­le­ment réfé­rence à l’utilisation des anti­fon­giques tels que le mico­na­zole ou la nys­ta­tine. L’hydrocortisone et les autres pro­duits conte­nant des sté­roïdes topiques doivent être évi­tés, sauf en cas de pres­crip­tion d’un médecin.

Il faut prendre l’habitude de chan­ger régu­liè­re­ment les couches du nour­ris­son. Il faut aus­si le laver et lui net­toyer déli­ca­te­ment la peau avec de l’eau et un savon doux. Tous les pro­duits uti­li­sés pour le nour­ris­son ne doivent pas cau­ser une irri­ta­tion de la peau ou pro­vo­quer des douleurs.

Lorsque ces trai­te­ments sont appli­qués, l’érythème devrait dis­pa­raître au bout de quelques jours. Il fau­dra consul­ter un méde­cin si ce n’est pas le cas et que des symp­tômes d’aggravation surviennent.

En termes de pré­ven­tion, il faut prendre le soin de rin­cer les fesses du bébé avec de l’eau tiède et un savon doux, après les selles sur­tout. Aus­si, est-il impor­tant d’éviter les couches trop ser­rées, ain­si que les culottes en caou­tchouc ou en plas­tique, car ces der­nières ont la capa­ci­té de rete­nir l’humidité. Quant aux couches réuti­li­sables, il faut prendre le soin de les laver régu­liè­re­ment afin d’en reti­rer tous les microbes. À chaque chan­ge­ment de couche, il faut cor­rec­te­ment se laver les mains. Enfin, les régions cou­vertes par la couche doivent être expo­sées à l’air libre aus­si sou­vent que pos­sible. Si des signes de rou­geur appa­raissent, il faut appli­quer une crème bar­rière au plus vite. Enfin, il faut consul­ter un méde­cin si l’éruption ne dis­pa­raît pas au bout de quelques jours.

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