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Éruptions cutanées d’origine virale de l’enfant : causes et traitements

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Durant ses pre­mières années, la peau de l’en­fant est confron­tée à plu­sieurs troubles. L’un des plus récur­rents est l’é­rup­tion cuta­née. Elle se carac­té­rise par l’ap­pa­ri­tion de taches rouges, de plaques, de bosses ou encore d’am­poules sur la peau. Les érup­tions cuta­nées sont cau­sées soit par des infec­tions bac­té­riennes, soit par des infec­tions virales.

La forme virale de cette patho­lo­gie est géné­ra­le­ment le signe annon­cia­teur de la pré­sence d’une mala­die virale. Pour réagir effi­ca­ce­ment face à une érup­tion cuta­née, il est impor­tant d’en connaître les causes, les symp­tômes et les options de trai­te­ments possibles.

Éruptions cutanées d’origine virale de l’enfant : Présentation

Une érup­tion cuta­née est une modi­fi­ca­tion de la tex­ture de la peau, qui résulte d’un méca­nisme d’é­va­cua­tion de cer­taines matières par l’or­ga­nisme. Chez l’en­fant, elle se carac­té­rise notam­ment par une pous­sée de pus­tules, de taches et de bou­tons appa­rais­sant sur la peau. L’é­ten­due d’une érup­tion dépend de sa forme modé­rée ou grave. Les érup­tions cuta­nées chez l’en­fant peuvent avoir trois origines :

  • Mala­dies cutanées ;
  • Inflam­ma­tions ;
  • Infec­tions.

Lors­qu’elles sont d’o­ri­gine inflam­ma­toire, les érup­tions sont cau­sées soit par une aller­gie, soit par une irri­ta­tion. Quant aux infec­tions, elles peuvent être bac­té­riennes ou virales. Les infec­tions virales cau­sant une érup­tion cuta­née sont les plus fré­quentes. Il existe plu­sieurs infec­tions virales pou­vant cau­ser cette patho­lo­gie. L’é­tio­lo­gie des affec­tions cuta­nées chez les plus jeunes, varie d’une infec­tion à une autre.

Éruptions cutanées d’origine virale de l’enfant : causes

Les érup­tions cuta­nées chez les enfants sont cau­sées par divers types d’in­fec­tions ou de mala­dies d’o­ri­gine virale. On parle alors d’é­rup­tion virale infec­tieuse. Cette caté­go­rie d’é­rup­tion peut s’a­vé­rer conta­gieuse ou non. Au nombre des patho­lo­gies appar­te­nant à cette caté­go­rie on peut citer : l’her­pès, la rou­geole, la rubéole, la vari­celle ou encore l’urticaire.

Herpès

L’her­pès est une mala­die virale et conta­gieuse. Il consti­tue une infec­tion bénigne ayant tou­te­fois des réper­cus­sions sur la qua­li­té de vie de l’en­fant. Il peut s’at­tra­per par contact direct avec une lésion cuta­née. Cette patho­lo­gie est sus­cep­tible d’ap­pa­raître sur n’im­porte quelle par­tie du corps. Cepen­dant, elle atteint beau­coup plus les lèvres, le visage ou encore les organes génitaux.

L’her­pès est pro­vo­qué par les virus her­pès sim­plex HSV1 et HSV2. Ces deux virus appar­tiennent à la classe des Her­pes­vi­ri­dae, et peuvent avoir accès à toutes les par­ties du corps humain. Cepen­dant chez l’en­fant, c’est le virus her­pé­tique Hsv 1 qui est res­pon­sable de l’é­rup­tion cutanée.

Cette érup­tion est pro­vo­quée par une forme d’in­fec­tion appe­lée la gin­gi­vo­sto­ma­tite her­pé­tique. Cette forme d’in­fec­tion her­pé­tique est buc­cale. Chez le nou­veau-né par contre, le virus Hsv2 est le plus actif. Il opère notam­ment dans la zone géni­tale et est sus­cep­tible de cau­ser des fièvres érup­tives chez le nouveau-né.

La rougeole

La rou­geole est l’une des mala­dies virales les plus conta­gieuses. Comme l’her­pès, elle consti­tue l’une des causes d’ap­pa­ri­tions des érup­tions cuta­nées chez l’en­fant. Elle est cau­sée par le virus para­myxo­vi­rus. Ce virus atteint plus faci­le­ment les enfants ayant plus de 6 mois. Avant l’âge de 6 mois, les enfants sont moins expo­sés au virus, grâce aux anti­corps de leur mère. Tou­te­fois, celle-ci doit avoir été vac­ci­née contre la maladie.

Le mode de conta­mi­na­tion le plus cou­rant est la sécré­tion res­pi­ra­toire. Ils peuvent éga­le­ment être conta­mi­nés par un contact avec des objets conte­nant un dépôt de sécré­tion rhi­no-pha­ryn­gée, après un éter­nue­ment. Après conta­mi­na­tion, une période d’in­cu­ba­tion pou­vant aller jus­qu’à 12 jours s’ob­serve. Les pre­miers signes d’é­rup­tions cuta­nées appa­raissent et peuvent se pro­pa­ger au bout de 6 jours maximum.

La rubéole

Il s’a­git d’une patho­lo­gie virale infec­tieuse, qui s’at­taque prin­ci­pa­le­ment au visage et au cou. En cas de prise en charge tar­dive, elle peut pro­gres­ser vers le tronc, et per­tur­ber la qua­li­té de vie du jeune patient. La rubéole est pro­vo­quée par le Rubi­vi­rus, et peut être contrac­tée par contact direct ou indi­rect avec des sécré­tions rhinopharyngées.

Si elle est répu­tée poten­tiel­le­ment grave chez la femme enceinte, cette patho­lo­gie est géné­ra­le­ment sans gra­vi­té chez l’en­fant. La par­ti­cu­la­ri­té de la rubéole, est qu’elle peut être contrac­tée auprès de per­sonnes por­teuses mais asymp­to­ma­tiques. Tou­te­fois, les enfants pré­sen­tant une érup­tion cuta­née deviennent conta­gieux, une semaine après l’ap­pa­ri­tion des pre­miers signes d’é­rup­tions. La période de conta­gio­si­té s’é­tend à 14 jours.

La varicelle

La vari­celle est éga­le­ment une infec­tion d’o­ri­gine virale. Contrai­re­ment à la rubéole dont la conta­gio­si­té est moyenne, cette patho­lo­gie est extrê­me­ment conta­gieuse. La conta­mi­na­tion se fait par contact avec les sécré­tions res­pi­ra­toires et les lésions cuta­nées. Son appa­ri­tion est due au virus vari­celle-zona. Ce virus appar­tient à la famille des virus her­pès. La vari­celle pro­voque spé­ci­fi­que­ment une érup­tion vési­cu­laire sur la peau.

La forte conta­gio­si­té de la vari­celle fait qu’elle pro­voque pério­di­que­ment des épi­sodes d’é­pi­dé­mie, notam­ment chez les plus jeunes. L’en­fant atteint de vari­celle est conta­gieux durant les 48h pré­cé­dant l’ap­pa­ri­tion des pre­mières érup­tions. Cette période de conta­gio­si­té s’é­tend jus­qu’à 7 jours après l’ap­pa­ri­tion de ces signes. Les per­sonnes atteintes du virus infec­tieux Zona, sont sus­cep­tibles de trans­mettre la varicelle.

L’urticaire

L’ur­ti­caire est une mala­die infec­tieuse dont l’o­ri­gine peut être bac­té­rienne ou virale. La forme virale est tou­te­fois plus fré­quente chez l’en­fant. L’a­dé­no­vi­rus, l’en­té­ro­vi­rus et le virus influen­za, sont prin­ci­pa­le­ment res­pon­sables de la mala­die. Par­ti­cu­liè­re­ment carac­té­ri­sée par des déman­geai­sons, l’ur­ti­caire peut tou­cher plu­sieurs par­ties du corps dont les bras et les jambes notam­ment. Cer­tains médi­ca­ments dont les anti-inflam­ma­toires non sté­roï­diens, peuvent éga­le­ment cau­ser l’urticaire.

Il existe prin­ci­pa­le­ment deux formes d’ur­ti­caire : la forme chro­nique et la forme aigüe. L’ur­ti­caire chro­nique est carac­té­ri­sée par des érup­tions cuta­nées pou­vant durer jus­qu’à 6 semaines. L’ur­ti­caire aiguë quant à elle, est de courte durée. Cepen­dant, ses symp­tômes sont plus sévères et s’ac­com­pagnent géné­ra­le­ment de démangeaisons.

Éruptions cutanées d’origine virale de l’enfant : symptômes et diagnostic

Les symp­tômes d’une érup­tion cuta­née chez l’en­fant sont nom­breux, et dépendent de la patho­lo­gie en cause. Cepen­dant, cer­tains symp­tômes sont récur­rents et ce, quelle que soit la cause de l’é­rup­tion. Il s’a­git prin­ci­pa­le­ment des rou­geurs ou éry­thème. Ils consti­tuent la mani­fes­ta­tion prin­ci­pale d’une érup­tion cuta­née, notam­ment au début de son apparition.

Dans son évo­lu­tion, l’é­rup­tion peut faire appa­raître des bou­tons ou des plaques. Les plaques peuvent être défi­nies comme des lésions sur­éle­vées appa­rais­sant sur la peau. Chez cer­tains enfants, on note des pus­tules (ampoules qui contiennent un liquide vert), et des papules (petites lésions cutanées).

La plu­part des érup­tions cuta­nées s’ac­com­pagnent pres­qu’or­di­nai­re­ment de déman­geai­sons. Il en est de même pour la fièvre notam­ment, en cas de pré­sence d’une urti­caire. L’ap­pa­ri­tion d’un ou plu­sieurs de ces symp­tômes est suf­fi­sant pour envi­sa­ger une consul­ta­tion en vue d’un diagnostic.

Le diag­nos­tic se base notam­ment sur l’ob­ser­va­tion des symp­tômes appa­rents. Un inter­ro­ga­toire peut être néces­saire entre le méde­cin et les parents. Il per­met­tra notam­ment de recueillir les plaintes de l’en­fant. Le méde­cin trai­tant peut ini­tier un diag­nos­tic dif­fé­ren­tiel notam­ment, en cas d’her­pès, ou lorsque les signes cli­niques sont sévères.

Éruptions cutanées d’origine virale de l’enfant : modes de prévention

La plu­part des infec­tions virales res­pon­sables des érup­tions cuta­nées, ont une forte conta­gio­si­té. Pour donc évi­ter que son enfant ne soit conta­mi­né, il est impor­tant de le vac­ci­ner dès son plus jeune âge. Pour cela, un calen­drier vac­ci­nal est ren­du dis­po­nible pour chaque nour­ris­son, durant ses pre­mières années de vie.

D’autres mesures pré­ven­tives per­mettent d’é­vi­ter l’ap­pa­ri­tion de l’é­rup­tion cuta­née chez l’en­fant. Il s’a­git prin­ci­pa­le­ment des gestes d’hy­giène dont l’en­sei­gne­ment est à la charge des parents. Ain­si, ils doivent apprendre aux enfants à se laver les mains de façon régu­lière, et à se cou­vrir la bouche lors­qu’ils toussent ou éter­nuent. Ces gestes ont tout leur inté­rêt notam­ment en cette période de Covid-19.

Le net­toyage des objets qui ont été uti­li­sés par une per­sonne ayant souf­fert d’é­rup­tion cuta­née est éga­le­ment néces­saire. Le res­pect de la période d’é­vic­tion sociale est éga­le­ment impor­tant, pour pro­té­ger les enfants contre les virus res­pon­sables de l’é­rup­tion cuta­née. Dans le cas où le res­pect de ces mesures pré­ven­tives n’au­rait pas suf­fi à évi­ter la mala­die, il est impor­tant de se tour­ner vers un trai­te­ment médi­cal au plus vite.

Éruptions cutanées d’origine virale de l’enfant : quels traitements

Le trai­te­ment des infec­tions virales res­pon­sables des érup­tions, per­met de venir à bout de cette patho­lo­gie. En géné­ral, une hos­pi­ta­li­sa­tion n’est pas néces­saire. Les trai­te­ments sont essen­tiel­le­ment médicamenteux.

En pré­sence d’une infec­tion her­pé­tique par exemple, l’en­fant béné­fi­cie­ra d’un trai­te­ment par anti­vi­raux locaux. Il per­met notam­ment de ralen­tir l’é­vo­lu­tion de l’é­rup­tion. Ce trai­te­ment est géné­ra­le­ment accom­pa­gné de la prise d’An­ti­py­ré­tiques, qui per­mettent de régu­ler la tem­pé­ra­ture cor­po­relle de l’en­fant malade. Des antal­giques sont éga­le­ment pres­crits, lorsque l’en­fant se plaint de douleurs.

Le trai­te­ment est presque iden­tique dans le cas de la rubéole et de la rou­geole. Cepen­dant, le lavage régu­lier du nez est éga­le­ment à com­plé­ter. Quant à la vari­celle, son trai­te­ment requiert éga­le­ment la prise d’An­ti­py­ré­tique. Cepen­dant, des médi­ca­ments spé­ci­fiques sont éga­le­ment néces­saires pour cal­mer les déman­geai­sons. Au nombre de ces médi­ca­ments, on peut citer : l’a­ci­clo­vir et le famciclovir.

Le trai­te­ment de l’ur­ti­caire est basé sur les anti­his­ta­mi­niques. Il s’a­git en effet de médi­ca­ments effi­caces contre l’al­ler­gie. Ils agissent en inhi­bant l’ac­tion de l’his­ta­mine qui est à l’o­ri­gine de l’ap­pa­ri­tion des érup­tions cuta­nées. Les anti­his­ta­mi­niques de seconde géné­ra­tion (ceti­ri­zine et lora­ta­dine), sont plus effi­caces pour faire dis­pa­raître les érup­tions. Néan­moins, leur pres­crip­tion est sou­vent rare chez les enfants, en rai­son des effets indé­si­rables potentiels.

Le trai­te­ment médi­ca­men­teux des érup­tions cuta­nées chez l’en­fant s’ac­com­pagne sou­vent de cer­taines pom­mades der­ma­to­lo­giques. Il s’a­git notam­ment de pom­mades adap­tées aux enfants, et qui per­mettent de sou­la­ger les déman­geai­sons et la rou­geur. Par­mi ces pom­mades on peut citer : Bepan­then, et les gammes de crème anti-irri­ta­tion Euce­rin et Bioderma.

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