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Boiteries de l’enfant : causes, symptômes et traitements

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Une part impor­tante de la popu­la­tion est confron­tée à un pro­blème ortho­pé­dique en France, comme la boi­te­rie. Cela explique près de cent mille pro­thèses de genou et près de cent cin­quante mille pro­thèses de hanche qui sont posées chaque année. En effet, la boi­te­rie est un symp­tôme que l’on observe plus chez les enfants. Asso­ciée à de mul­tiples causes, elle pose géné­ra­le­ment un pro­blème de diag­nos­tic pour les méde­cins. Il a été rap­por­té que la cause la plus fré­quente de la boi­te­rie reste coxo-fémo­rale. Causes, symp­tômes et trai­te­ments des boi­te­ries de l’enfant dans ce billet.

Boiteries de l’enfant : définition

La boi­te­rie de l’enfant est en géné­ral le résul­tat d’une mala­die dou­lou­reuse, qui implique plus prin­ci­pa­le­ment la hanche. Autre­ment dit, elle appa­raît comme une démarche dif­fi­cile qui témoigne de la pré­sence d’une dou­leur, d’une fai­blesse ou d’une mala­die sur le corps. La sévé­ri­té de la boi­te­rie de l’enfant dépend des patho­lo­gies sous-jacentes, qui peuvent s’avérer être tumo­rales ou infec­tieuses.

La cause de ce symp­tôme est géné­ra­le­ment bénigne, mais le cli­ni­cien doit pou­voir éli­mi­ner les causes plus graves à par­tir des exa­mens bio­lo­giques et radiologiques.

Boiteries de l’enfant : quelles sont les causes ?

La boi­te­rie de l’enfant est secon­daire à de nom­breux fac­teurs, mala­dies ou situations.

Causes générales

La boi­te­rie de l’enfant peut être pro­vo­quée par :

  • Des atteintes neuro-musculaires ;
  • Des affec­tions malignes : les tumeurs solides, les tumeurs osseuses, les tumeurs des cel­lules sanguines ;
  • De l’arthrite juvé­nile idio­pa­thique : c’est une mala­die inflam­ma­toire chro­nique qui affecte les articulations.

Atteintes de la hanche

La fré­quence des atteintes varie en fonc­tion d’âge.

Avant trois ans

  • Arthrite sep­tique de hanche : il s’agit d’une inflam­ma­tion de l’articulation, qui se tra­duit par des dou­leurs, du gon­fle­ment et d’une fièvre. L’arthrite sep­tique de hanche reste une urgence médicale ;
  • Atteinte neu­ro­mus­cu­laire ou neu­ro­lo­gique : un retard dans l’acquisition de la marche, la fatigue, le dan­di­ne­ment ;
  • Luxa­tion congé­ni­tale de hanche : les méde­cins la dépistent pen­dant chaque exa­men sys­té­ma­tique, jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de la marche.

Entre trois et huit ans

  • Ostéo­chon­drite pri­mi­tive de hanche : c’est un dys­fonc­tion­ne­ment au niveau des zones de crois­sance du car­ti­lage et des os ;
  • Rhume de hanche ou syno­vite aigüe tran­si­toire : appa­rais­sant comme la plus fré­quente dans cet inter­valle d’âge, il se tra­duit par le gon­fle­ment de l’articulation et est pro­vo­quée par une inflam­ma­tion syno­viale ;
  • Arthrite de hanche, qui peut éga­le­ment être l’étiologie entre trois et huit ans.

Après huit ans

À cet âge, l’épi­phy­sio­lyse de hanche (le glis­se­ment de la tête du fémur au regard du col du fémur) peut être à l’origine de la boi­te­rie de l’enfant. En outre, l’ostéo­chon­drite pri­mi­tive de hanche peut être la cause dans cette tranche d’âge, et le pro­nos­tic peut s’avérer plus sévère.

Atteintes de la colonne vertébrale du pied

Dans cette caté­go­rie, on note des causes comme :

  • Des trau­ma­tismes pro­vo­quant une frac­ture de la jambe ou du fémur ;
  • Un trouble sta­tique des pieds ;
  • Une atteinte de la jambe ou du fémur (l’amyotrophie et la dou­leur locale) ;
  • Des chaus­sures non adap­tées, la mala­die des pha­nères, la pré­sence de corps étran­gers plantaires ;
  • L’atteinte de la colonne ver­té­brale (la raideur) ;
  • L’atteinte du genou (la dou­leur, le gonflement) ;
  • L’inégalité de la lon­gueur des membres ;
  • L’atteinte du pied (la rai­deur, la douleur).

Apo­phy­sites, chon­dro­ma­tose syno­viale, hémo­phi­lie, myo­pa­thie, fibrome enva­his­sant, syno­vite-nodu­laire, ostéo­chon­drite dissequante…sont autant de causes rares que l’on peut obser­ver dans le cadre des boi­te­ries de l’enfant.

Boiteries de l’enfant : quels sont les symptômes ?

Les symp­tômes de la boi­te­rie comprennent :

  • Dou­leur au niveau de la cuisse, du genou, de la che­ville, du pied ou de la jambe ;
  • Rou­geur et gon­fle­ment d’une ou de plu­sieurs articulations ;
  • Rai­deurlorsque la per­sonne se réveille ;
  • Refus de mar­cher ou de main­te­nir l’équilibre debout ;
  • Amy­tro­phie : elle tra­duit l’ancienneté de la boi­te­rie et une action nor­male ou anor­male pro­vo­quée par un organe (orga­ni­ci­té).

On note éga­le­ment de la fièvre, qui témoigne géné­ra­le­ment de la pré­sence d’une infec­tion.

Boiteries de l’enfant : diagnostic

Bien avant, signa­lons que la boi­te­rie peut être obser­vée chez tout enfant, mais l’épiphysiolyse de hanche sur­vient plus chez les gar­çons qui sont en sur­charge pon­dé­rale. En outre, en cas d’apparition de toute boi­te­rie, une consul­ta­tion médi­cale est cruciale.

En effet, le diag­nos­tic de la boi­te­rie de l’enfant est éta­bli à par­tir de plu­sieurs exa­mens comme :

Anamnèse

Il s’agit de prendre des ren­sei­gne­ments pré­li­mi­naires sur l’historique de la mala­die chez le patient :

  • Anté­cé­dents de l’enfant de même que ceux de sa famille ;
  • Type de dou­leurs ;
  • Alté­ra­tion de l’état géné­ral, per­met­tant de véri­fier si une tumeur est présente ;
  • Cir­cons­tances d’apparition (l’injection intra­mus­cu­laire, le trau­ma­tisme, etc.) ;
  • Pré­sence d’une fièvre, afin de déter­mi­ner si une infec­tion est présente ;
  • Ancien­ne­té et mode de début des troubles.

Examen physique

  • Exa­men de la marche : il per­met de déter­mi­ner le type de boi­te­rie ain­si que le côté. Pour cela, le cli­ni­cien déter­mine la limi­ta­tion de la mobi­li­té rachi­dienne de même que la réduc­tion du balan­ce­ment des membres supérieurs ;
  • Exa­men géné­ral : il donne des pré­ci­sions sur une éven­tuelle perte de poids ;
  • Exa­men sta­tique debout : il consiste à recher­cher un mor­pho­type par­ti­cu­lier des membres infé­rieurs. C’est-à-dire que le spé­cia­liste fait une éva­lua­tion de l’équilibre du bas­sin en se posi­tion­nant der­rière l’enfant ;
  • Exa­men neu­ro­lo­gique : il per­met de véri­fier s’il y a un défi­cit mus­cu­laire, une exa­gé­ra­tion d’un réflexe cuta­né abdo­mi­nal, plan­taire ou ostéo­ten­di­neux. La véri­fi­ca­tion d’une hyper­to­nie spas­tique est éga­le­ment faite ;
  • Exa­men en décu­bi­tus : il consiste à détec­ter un signe qui va per­mettre de se concen­trer sur une région anatomique.

Analyse et examens complémentaires

  • Prise de sang, afin de diag­nos­ti­quer un syn­drome inflam­ma­toire ou une infection ;
  • Écho­gra­phie pour véri­fier si un liquide n’est pas pré­sent anor­ma­le­ment dans l’articulation ;
  • Radio­gra­phie en fonc­tion des zones atteintes ;
  • Scin­ti­gra­phie osseuse ou une Ima­ge­rie par réso­nance magné­tique (IRM) ; cela per­met d’orienter le diag­nos­tic en cas de doute.

Boiteries de l’enfant : traitements et moyens de prévention

La prise en charge de la boi­te­rie de l’enfant est fonc­tion de la cause sous-jacente :

  • En cas de rai­deur inva­li­dante de la hanche, une mise en trac­tion de la jambe atteinte est effec­tuée accom­pa­gnée de la prise d’antal­giques (para­cé­ta­mol et anti-inflam­ma­toires non stéroïdiens) ;
  • En cas de frac­ture, un plâtre (mou­lage per­met­tant de recons­truire les os cas­sés) est effectué ;
  • En cas d’arthrite sep­tique : les anti­bio­tiques sont admi­nis­trés en urgence, les antal­giques sont indi­qués, le drai­nage de l’articulation est effec­tué et un repos strict de cinq à sept jours ;
  • En cas de rhume de hanche, la prise en charge consiste à une trac­tion col­lée sur le plan du lit ou en un simple repos ;
  • En cas d’épiphysiolyse de la hanche, le pra­ti­cien indique une mise au repos de l’articulation jusqu’à l’intervention chirurgicale ;
  • En cas d’ostéochondrite pri­mi­tive de hanche, le repos pro­lon­gé est indi­qué pour mini­mi­ser le risque de défor­ma­tion arti­cu­laire, et une opé­ra­tion chi­rur­gi­cale peut être effec­tuée en der­niers recours.

Par ailleurs, il n’existe aucun moyen de pré­ven­tion connu dans le cadre de la boi­te­rie de l’enfant. Il est néan­moins impor­tant de faire consul­ter l’enfant face à tout type de boi­te­rie. Cela per­met­tra de mini­mi­ser le risque de com­pli­ca­tions (nécrose de la tête fémo­rale, arthrose de la hanche, com­pli­ca­tions séquelles ostéo-arti­cu­laires et septiques).

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