HomeBien-êtreAsthme : Réduire de 50 % le risque de survenue chez l’enfant

Asthme : Réduire de 50 % le risque de survenue chez l’enfant

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Si dans le monde 300 mil­lions de per­sonnes sont atteintes d’asthme, en France, ce sont près de 4 mil­lions d’individus qui sont concer­nés par cette mala­die. Chaque année, envi­ron 900 décès sont enre­gis­trés sur le ter­ri­toire alors qu’il existe pour­tant un trai­te­ment contre la pathologie.

En réa­li­té, il s’avère que ce der­nier ne gué­rit pas entiè­re­ment le mal. Pour limi­ter alors le taux de mor­ta­li­té de l’affection, pré­ve­nir sa sur­ve­nue consti­tue la meilleure option. Étant don­né que l’asthme sur­vient prin­ci­pa­le­ment durant l’enfance, c’est au cours de cette période que la pré­ven­tion devra être effec­tuée. De quelle façon ? Voi­ci les recommandations.

Asthme : prévention de la maladie confirmée par une étude suédoise

Depuis le milieu des années 1990, les avis divergent en ce qui concerne la pos­si­bi­li­té de pré­ve­nir l’apparition de l’asthme chez un indi­vi­du, en par­ti­cu­lier un enfant. Cette absence de consen­sus au sein de la com­mu­nau­té médi­cale pro­vient du fait que la majo­ri­té des alter­na­tives de pré­ven­tion pro­po­sées n’ont fait leurs preuves que sur le papier.

Aujourd’hui, il est pos­sible de croire que cette mala­die inflam­ma­toire des voies res­pi­ra­toires peut être évi­tée. Cette assu­rance repose sur les don­nées d’étude d’une équipe de cher­cheurs sué­dois diri­gée par le Doc­teur Magnus Wick­man de l’hôpital Karo­lins­ka de Stock­holm.

La stratégie d’analyse de l’étude

Avec ses col­lègues, le Doc­teur Wick­man est reve­nu sur une étude pros­pec­tive de cohorte de nais­sance (BAMSE) concer­nant 4089 enfants nés entre 1994 et 1996. Dans le cadre de cette méta-ana­lyse pros­pec­tive, il a été deman­dé aux géni­teurs des gamins concer­nés de res­pec­ter les règles du gui­de­line éla­bo­ré par le gouvernement.

En réa­li­té, la Suède est l’un des pays où l’asthme fait d’énormes ravages. Sur 100 000 enfants nés, 8 500 envi­ron déve­loppent la mala­die. Pour mini­mi­ser alors l’atteinte à cette patho­lo­gie mor­telle dans le rang des enfants, le Minis­tère de la san­té sué­dois a édic­té un gui­de­line de recom­man­da­tions. Ces der­nières concernent trois prin­ci­paux élé­ments à savoir :

  • La ven­ti­la­tion du domi­cile pour réduire les moi­sis­sures et l’humidité ;
  • Le taba­gisme passif ;
  • L’allaitement mater­nel.

L’un des objec­tifs de l’étude consis­tait à se ren­sei­gner auprès des parents des enfants en obser­va­tion pour savoir si effec­ti­ve­ment ils res­pec­taient les pres­crip­tions du gui­de­line sué­dois. Cette démarche a été mise en œuvre une fois que le petit a atteint l’âge de 2 mois.

À 1 et 2 ans, il fal­lait obte­nir de nou­veaux ren­sei­gne­ments. Ceux-ci reposent sur l’apparition d’éventuels symp­tômes (asthme et res­pi­ra­tion sif­flante) chez l’enfant.

Les résultats de la cohorte de naissance

Après ana­lyse des dif­fé­rentes don­nées recueillies dans le cadre de l’étude, l’équipe scan­di­nave s’est aper­çue que les enfants dont les parents ont stric­te­ment appli­qué les recom­man­da­tions du gui­de­line pos­sèdent au moins deux fois moins de risque d’être atteints de l’asthme.

En réa­li­té, avec ce groupe d’enfants très res­pec­tueux des règles, la pro­ba­bi­li­té d’être sujet à l’une des deux formes cou­rantes d’asthme au sein du pays (asthme vrai et whee­zing) varie entre 6,8 et 12,6 %. En revanche, du côté des enfants éle­vés sui­vant le res­pect d’aucune ou d’une seule des règles, les chances d’être por­teur de l’affection semblent plus éle­vées.

Elles tournent autour de 17,9 et 24,1 %. Pour confir­mer l’efficacité de la pré­ven­tion de l’asthme, les cher­cheurs ont consta­té que ces der­niers pour­cen­tages sont divi­sés par trois, soit 9,1 % de risque d’atteinte chez les enfants à risques et res­pec­tueux des lignes directrices.

Il s’agit en réa­li­té ici de gamins dont l’un des parents au moins est recon­nu comme por­teur de la mala­die. Sur la base de ces résul­tats, il a été conclu par l’équipe du Doc­teur Wick­man que le res­pect des lignes direc­trices évite la sur­ve­nue de l’asthme chez un enfant avant l’âge de 2 ans. Cette garan­tie est meilleure lorsque l’individu concer­né est héré­di­taire de la mala­die.

Asthme : Prévenir la maladie avec les principales lignes directrices du guideline suédois

Asthme

Il a été confir­mé que le res­pect strict des exi­gences du gui­de­line sué­dois réduit de façon consi­dé­rable l’atteinte à l’asthme chez les tout-petits. Pour pré­ve­nir alors cette patho­lo­gie inflam­ma­toire des voies res­pi­ra­toires chez un enfant, et ce même si ce der­nier n’est pas ori­gi­naire de la Suède, l’élever en sui­vant ces trois règles peut être énor­mé­ment bénéfique.

Réduire l’exposition aux moisissures et à l’humidité

Pour retar­der voire entiè­re­ment empê­cher l’apparition de l’asthme chez un enfant, il faut agir sur les fac­teurs déclen­cheurs et les moi­sis­sures ain­si que l’humidité en font par­tie. D’après le gui­de­line sué­dois, il faut évi­ter le déve­lop­pe­ment de ces élé­ments dans un espace où vit un enfant pré­dis­po­sé à l’asthme. Pour y arri­ver, il faut :

  • Uti­li­ser de l’eau de javel pour net­toyer les sur­faces sales ou dotées de moisissures ;
  • Évi­ter de gar­der à l’intérieur les ali­ments moi­sis et le bois de chauffage ;
  • Aérer au quo­ti­dien les pièces de la maison ;
  • Faire chauf­fer les pièces de vie ;
  • Ven­ti­ler régu­liè­re­ment les pièces d’eau comme la douche ;
  • Net­toyer au moins deux fois par semaine les humi­di­fi­ca­teurs, car ils consti­tuent un réser­voir à moisissures ;
  • Répa­rer très vite les fuites d’eau, car elles sont source d’humidité.

Pour évi­ter que ces der­nières ne sur­viennent, il est conseillé de régu­liè­re­ment contrô­ler les ins­tal­la­tions d’eau.

Éviter le tabagisme passif

La fumée de tabac contient à elle seule plus d’une cin­quan­taine de sub­stances can­cé­ri­gènes ain­si que plu­sieurs mil­liers de com­po­sés chi­miques. Avec de telles carac­té­ris­tiques, cette fumée contri­bue à un fort taux à l’apparition de l’asthme, car en réa­li­té, elle est assez irri­tante pour les voies res­pi­ra­toires.

Il est certes vrai que fumer du tabac est un com­por­te­ment rare chez les enfants. Être cepen­dant expo­sé à la fumée du tabac com­porte les mêmes risques que ceux d’un véri­table fumeur. C’est pour cela que dans l’optique de pré­ve­nir l’asthme chez un enfant, il est conseillé de le pro­té­ger du taba­gisme passif.

Concrè­te­ment, le rôle des parents s’ils sont fumeurs sera d’évi­ter de fumer dans une pièce où se trouve leur enfant. Mieux, ils doivent se rete­nir de fumer quand l’enfant est à proxi­mi­té. Cette règle doit être aus­si obser­vée par les proches de la famille.

Quand l’enfant se retrouve à l’extérieur, il fau­dra évi­ter de se retrou­ver avec lui dans un lieu où l’air est pol­lué par la fumée du tabac.

Privilégier l’allaitement maternel

Nour­rir au lait mater­nel un enfant géné­ti­que­ment pré­dis­po­sé peut réduire de 27 % chez lui le risque d’être atteint de la mala­die d’asthme. C’est ce qui res­sort d’une étude réa­li­sée par un col­lège de cher­cheurs en Suisse. L’essai a été effec­tué sur 368 nour­ris­sons dont l’un des parents au moins souffre d’asthme.

À la fin de la méta-ana­lyse, le Doc­teur Gor­la­no­va, coor­don­na­teur de l’équipe a fait com­prendre que le groupe d’enfants nour­ris au lait mater­nel ne pré­sen­tait aucun des symp­tômes géné­ra­le­ment obser­vés dans le cadre de cette mala­die respiratoire.

En revanche, le groupe de nour­ris­sons non allai­tés pré­sen­tait plus de risques de déve­lop­per les signes de la patho­lo­gie. Il sem­ble­rait que cette résis­tance de l’enfant soit due à la capa­ci­té du lait mater­nel à ren­for­cer son sys­tème immu­ni­taire.

De plus, une étude fran­çaise réa­li­sée par des scien­ti­fiques de l’Unité Insem 924 fait com­prendre que lorsqu’une nour­rice est expo­sée à des aller­gènes, ceux-ci pénètrent son lait. En allai­tant, cet aller­gène intègre l’organisme du nourrisson.

Ce qui rend ce der­nier plus tolé­rant à des aller­gènes exté­rieurs. En conclu­sion, l’allaitement mater­nel est à pri­vi­lé­gier chez un enfant pré­dis­po­sé à l’asthme dans le cadre d’une pré­ven­tion contre la maladie.

Prévention de l’asthme chez l’enfant : Éviter l’exposition aux allergènes

Quand on parle d’allergènes, il ne s’agit pas uni­que­ment de moi­sis­sures. Ce terme inclut éga­le­ment d’autres élé­ments tels que les aca­riens, les cafards et les poils d’animaux. Il s’agit en réa­li­té des aller­gènes les plus cou­rants, en par­ti­cu­lier au sein des mai­sons. Pour donc pré­ve­nir l’asthme chez un enfant, il faut que l’intérieur de la mai­son soit exempt de ces germes.

Les astuces pour se débarrasser des acariens

Dans les mai­sons, la chasse aux aca­riens doit se faire au sein des pièces de vie, sur­tout dans les chambres à cou­cher. Les bons gestes pour limi­ter la pré­sence de ces nui­sibles consistent à :

  • Évi­ter d’emmener les ani­maux en peluche dans son lit ;
  • Faire une toi­lette heb­do­ma­daire (à plus de 60°) aux ani­maux à poils qui traînent près de l’enfant ;
  • Laver tous les mois les cou­ver­tures et chaque semaine les draps ;
  • Faire régu­liè­re­ment pas­ser l’aspirateur dans la chambre y com­pris sur les acces­soires de lite­rie et les meubles ;
  • Ne pas uti­li­ser dans la chambre les meubles capi­ton­nés, les tapis, doubles rideaux et moquettes ;
  • Trai­ter les moquettes avec des aca­ri­cides si ces der­nières semblent indispensables ;
  • Pri­vi­lé­gier un som­mier à lattes ;
  • Veiller à la bonne cir­cu­la­tion de l’air au sein de la chambre ;
  • Gar­der la tem­pé­ra­ture de la pièce à moins de 20 °C ;
  • Uti­li­ser des housses spé­ciales pour cou­vrir ses acces­soires de lite­rie.

Vivre dans une zone en bor­dure de mer ou située en alti­tude favo­rise éga­le­ment le déve­lop­pe­ment des aca­riens. Pour être à l’abri de ces der­niers, il est pré­fé­rable de ne pas expo­ser l’enfant à de tels espaces.

Exposition aux poils d’animaux : Comment s’en prémunir ?

Le res­pect des règles d’hygiène vis-à-vis des poils d’animaux consti­tue le prin­cipe pour ne pas en être expo­sé. Concrè­te­ment, il s’agit de :

  • Laver au moins une fois par semaine son ani­mal de com­pa­gnie, sur­tout si celui-ci est un chat ;
  • Évi­ter l’usage de tex­tiles sus­cep­tibles de rete­nir faci­le­ment les poils d’animaux ;
  • Inter­dire à son ani­mal d’accéder à la chambre à coucher ;
  • Évi­ter le contact avec la salive ou les frag­ments de peau d’un ani­mal à poils.

Par ailleurs, avec cer­tains enfants, l’observation de ces lignes direc­trices semble insuf­fi­sante. Dans ce genre de situa­tion, l’idéal est de ne pas avoir d’animal à poils au sein du ménage.

Que faire pour éviter le développement des cafards ?

Pour ne pas que l’enfant soit expo­sé aux cafards, le mieux est de veiller à ce que ces nui­sibles ne se déve­loppent pas au sein de l’habitat. Dans ce cas, il est pos­sible d’effectuer de temps à autre des trai­te­ments dans la mai­son. Cer­taines entre­prises sont spé­cia­li­sées dans ce type d’opérations.

Il faut cepen­dant avouer qu’une telle pra­tique est à envi­sa­ger dans les situa­tions dras­tiques où les insectes ont déjà enva­hi la mai­son. Dans un contexte pré­ven­tif, il faut tout simplement :

  • Ne pas lais­ser les ali­ments pour­ris au sein de la maison ;
  • Conser­ver ses ali­ments dans des conte­nants her­mé­tiques ;
  • Gar­der propres les dif­fé­rentes pièces, en par­ti­cu­lier la cuisine ;
  • Mettre der­rière les meubles un peu de poudre anti-cafards ;
  • Ne pas lais­ser de déchets à l’intérieur.

Outre cela, il faut trou­ver des réci­pients sus­cep­tibles de bien se fer­mer pour y mettre les ordures ménagères.

Asthme et allergènes : Prévenir leur exposition à l’extérieur

Il n’y a pas qu’à l’intérieur qu’un enfant est sus­cep­tible d’être expo­sé aux aller­gènes. Même à l’extérieur, le risque est exis­tant. Ici, l’allergène le plus cou­rant est le pol­len. Pour évi­ter de l’inhaler, il faut :

  • Se laver et chan­ger ses vête­ments aus­si­tôt après une pro­me­nade ;
  • Évi­ter d’exposer ses yeux au pol­len en por­tant des lunettes de soleil ;
  • Ne pas s’approcher de plantes pos­sé­dant du pollen ;
  • Fer­mer ses vitres lors d’un dépla­ce­ment en voiture ;
  • Pri­vi­lé­gier la fin de jour­née ou tôt le matin pour faire du sport ;
  • Évi­ter le plus pos­sible les sor­ties, sur­tout en période de pic pollinique.

Pour infor­ma­tion, cette sai­son s’étend du prin­temps à la fin de l’été.

Éviter l’asthme chez l’enfant : Jouer sur les maladies associées

L’asthme peut être déclen­ché par divers élé­ments. Cer­taines mala­dies font par­tie des fac­teurs sus­cep­tibles de pro­vo­quer son appa­ri­tion. En agis­sant donc sur ces patho­lo­gies pri­maires, il est pos­sible de pré­ve­nir le mal.

Quelles sont les affections à la base de l’asthme ?

En plus d’être capable d’accentuer les crises d’asthme, la rhi­nite aller­gique peut éga­le­ment pro­vo­quer cette mala­die inflam­ma­toire des bronches. C’est pour­quoi lorsqu’elle se mani­feste, il est conseillé de la soi­gner au plus vite. Il faut dire que cette affec­tion aller­gique est majo­ri­tai­re­ment pro­vo­quée par l’exposition au pollen.

Une autre patho­lo­gie à ne pas bana­li­ser dans un contexte de pré­ven­tion de l’asthme chez l’enfant est le reflux gas­tro-œso­pha­gien (RGO). Il s’agit aus­si d’une mala­die sus­cep­tible d’aggraver l’asthme. Elle se carac­té­rise par une remon­tée dans l’œsophage d’une par­tie du conte­nu de l’estomac.

Par ailleurs, il est essen­tiel que tout parent com­prenne que la grippe peut pro­vo­quer l’asthme chez un enfant, sur­tout celui-ci est pré­dis­po­sé. Par consé­quent, il est recom­man­dé de ne pas négli­ger le vac­cin contre ce virus. Il s’effectue géné­ra­le­ment en automne.

En dehors de ces mala­dies, il y a éga­le­ment l’obésité qui figure dans le rang des affec­tions asso­ciées à l’asthme. L’obésité n’est certes pas une patho­lo­gie, mais sa pré­ven­tion est béné­fique dans le pro­ces­sus d’éviction de l’asthme. De ce fait, il est recom­man­dé aux parents de ne pas nour­rir leurs enfants avec des ali­ments sus­cep­tibles de pro­vo­quer chez eux un sur­poids.

 

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