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Aphtes et aphtoses : formes, causes, symptômes, traitement

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Le corps humain fait sou­vent face à plu­sieurs situa­tions qui mettent à mal son fonc­tion­ne­ment. Qu’il s’agisse d’un organe pré­cis ou de plu­sieurs à la fois, ces dérè­gle­ments se font sen­tir et affectent le quo­ti­dien. Dans cer­tains cas, il est pos­sible que l’affection se mani­feste de manière à han­di­ca­per ou à réduire les actions au quo­ti­dien pour le patient. C’est le cas des aphtes et aph­toses qui consti­tuent une gêne réel­le­ment qu’il est pré­fé­rable d’éviter. Pour y arri­ver, il convient de décons­truire abso­lu­ment les idées reçues. Cela per­met d’avoir une pré­ci­sion cer­taine sur les causes et les fac­teurs de risques. De même, des infor­ma­tions sur la pré­ven­tion et les trai­te­ments seront utiles pour faire face à ce trouble. Voi­ci donc ce qu’il faut rete­nir de cette affection.

Aphtes et aphtoses : formes

Les aphtes sont des petits ulcères qui se déve­loppent géné­ra­le­ment sur les muqueuses buc­cales. Autre­ment dit, il s’agit de plaies que vous pou­vez avoir dans la bouche. Lorsque ces der­nières sont per­sis­tantes, alors il est ques­tion d’aphtoses. Dans ce cas pré­cis, l’apparition de ces lésions dou­lou­reuses est plus récur­rente que la nor­male. De façon géné­rale, les actes peuvent être clas­sés en 3 caté­go­ries dif­fé­rentes sui­vant leur niveau d’intensité ou de gravité.

Aphtes de forme mineure

Les aphtes mineurs sont ceux qui sont les moins graves. Ils sont carac­té­ri­sés par très peu d’ulcères. Géné­ra­le­ment, vous pou­vez en avoir entre un et cinq. Leur taille aus­si est variable, mais ne dépasse pas 1 cm. Vous pou­vez res­sen­tir une gêne sans pour autant que la dou­leur soit insoutenable.

Aphtes de forme majeure

Avec les aphtes majeurs, le nombre d’ulcères et les dou­leurs qu’elles peuvent cau­ser aug­mentent. Par ailleurs, leur taille est éga­le­ment plus impo­sante, car ils dépassent faci­le­ment 1 cm de dia­mètre. Il devient donc dif­fi­cile de ne pas les sen­tir. Le temps de gué­ri­son dont vous aurez besoin éga­le­ment est allongé.

Aphtes herpétiformes

De toute évi­dence, les aphtes de cette forme sont les plus graves. Ils peuvent créer une cen­taine d’ulcères qui se regroupent pour for­mer des zones par­fois très dou­lou­reuses. Même si cette forme d’aphtes est très déran­geante, elle ne laisse pas de séquelle. Avec les bons trai­te­ments et du temps, vous pour­rez vous en débar­ras­ser définitivement.

Il faut pré­ci­ser que les aphtes sont dans la plu­part des cas loca­li­sés dans la bouche. Tou­te­fois, il existe des types plus rares qui se déve­loppent dans les par­ties géni­tales.

Aphtes et aphtoses : causes

Il est impor­tant de sou­li­gner que l’origine des aphtes et des aph­toses n’est pas encore pré­ci­sé­ment éta­blie. Cepen­dant, plu­sieurs hypo­thèses sont écar­tées par les études menées sur le sujet. Il est par exemple prou­vé que les aphtes n’ont pas une ori­gine infec­tieuse. Autre­ment dit, ils ne sont pas conta­gieux. Il y a tout de même des fac­teurs récur­rents qui pour­raient favo­ri­ser leur déve­lop­pe­ment chez une personne.

Les blessures à la bouche

Fra­gi­li­ser les muqueuses buc­cales est un excellent moyen de déve­lop­per les aphtes. Ils pro­fitent de la lésion créée pour naître et se déve­lop­per nor­ma­le­ment. En d’autres termes, lorsque vous vous bles­sez à la bouche ou aux gen­cives, vous pou­vez avoir des aphtes. Cela est effec­tif, quelle que soit la cause de la bles­sure.

La fatigue physique et intellectuelle

Même si les rai­sons sont encore mécon­nues, il est pos­sible que la fatigue favo­rise l’apparition des aphtes. Lorsque vous pas­sez plu­sieurs jours sans vous repo­ser et accu­mu­lez du stress, il n’est pas exclu d’en faire l’expérience.

Les allergies alimentaires et les carences

Lorsque vous avez des aller­gies ali­men­taires, les réac­tions que votre corps peut avoir aux ali­ments concer­nés sont diverses. Dans cer­tains cas, il est pos­sible qu’elles se tra­duisent par des aphtes d’une forme ou d’une autre. Tout dépen­dra de votre niveau d’intolérance à ce que vous venez de manger.

Il peut arri­ver d’identifier des carences ali­men­taires comme à l’origine de cette affec­tion. Dans ce cas, les élé­ments man­quants sont des vita­mines qui per­mettent de ren­for­cer le fonc­tion­ne­ment du sys­tème en géné­ral. En géné­ral, les nutri­ments dont le manque est iden­ti­fié comme une cause sont la vita­mine B12 et le fer.

Les perturbations hormonales

Il est éga­le­ment envi­sa­geable que les risques de déve­lop­per des aphtes soient éle­vés durant les périodes de per­tur­ba­tions hor­mo­nales. Il s’agit par exemple des gros­sesses ou encore des mens­trua­tions. Le lien entre ces évè­ne­ments et l’apparition des ulcères n’est cepen­dant pas cer­ti­fié. Pour cer­taines per­sonnes, il est même tota­le­ment erroné.

Le tabagisme

Même s’il ne s’agit pas d’un fac­teur direct, la consom­ma­tion de tabac à tra­vers la ten­dance à fumer est un fac­teur. Il inter­vient d’ailleurs dans le déve­lop­pe­ment de nom­breuses affec­tions de la bouche, de la langue et des gen­cives. Cela s’explique par la toxi­ci­té de la fumée et des dif­fé­rents com­po­sés qui font les cigarettes.

Dans le cas de l’aphte, le risque est pré­sent et accru pen­dant la période de sevrage. Deux rai­sons consti­tuent le fon­de­ment de cette rela­tion. La pre­mière est que la fumée consom­mée fait office d’une fausse pro­tec­tion pour les parois de la bouche. Celle-ci est cepen­dant fra­gi­li­sée au cours du pro­ces­sus. De fait, une fois que le fumeur arrête, le sys­tème, fra­gi­li­sé, sera for­cé­ment plus vul­né­rable. La for­ma­tion dor­mante pour­ra alors se déve­lop­per plus simplement.

L’autre élé­ment qui jus­ti­fie le rap­port entre le taba­gisme et les aphtes est l’effet pla­ce­bo du pre­mier sur les émo­tions. Pour rap­pel, le stress est un fac­teur de risques de déve­lop­per des aphtes. Or, pen­dant la période de sevrage, le patient est sou­mis à une exa­cer­ba­tion d’éléments tels que :

  • la fatigue ;
  • l’irritation ;
  • le stress ;
  • ou encore la colère.

Il déve­loppe de fait plus de risque de subir cette affec­tion qu’une per­sonne qui n’aurait jamais fumé.

La prise de certains médicaments

Il peut arri­ver que la prise de cer­tains médi­ca­ments soit à la base du déve­lop­pe­ment d’aphtes. En prin­cipe, ces pro­duits consti­tuent un risque, car ils fra­gi­lisent énor­mé­ment les défenses pré­sentes dans la bouche. Dans cer­tains cas, ils peuvent cau­ser une réelle réac­tion phy­sio­lo­gique, aller­gique ou non qui va se mani­fes­ter sous la forme des aphtes. Dans les cas les plus graves, il est pos­sible d’assister au déve­lop­pe­ment des aphtoses.

Les pro­duits qui sont iden­ti­fiés comme à risque sont :

  • les anti-inflam­ma­toires non stéroïdiens ;
  • les bêta bloquants ;
  • ou encore les biphosphonates.

À cela peuvent être ajou­tés cer­tains médi­ca­ments trai­tant le can­cer. Il n’est donc pas rare d’identifier les aphtes comme une consé­quence à la chi­mio­thé­ra­pie ou à la radio­thé­ra­pie. Dans tous les cas, il convient de faire appel au méde­cin lorsque ces effets sont consta­tés. Pour cela, il est impor­tant de savoir recon­naître les aphtes et aphtoses.

Aphtes et aphtoses : symptômes et diagnostic

Aphtes et aphtoses

Les symp­tômes des aphtes et aph­toses sont assez recon­nais­sables. Pour rap­pel, l’affection se situe et se déve­loppe essen­tiel­le­ment dans la cavi­té buc­cale. Pour s’assurer de réagir comme il le faut, une éva­lua­tion des symp­tômes est nécessaire.

Les symptômes

En géné­ral, il est pos­sible d’identifier une sto­ma­tite aph­teuse grâce aux symp­tômes tels que :

  • la dou­leur ;
  • les ulcé­ra­tions ;
  • ou encore la for­ma­tion de cloques.

Il faut savoir que la dou­leur est l’un des prin­ci­paux signes de recon­nais­sance de cette affec­tion. Cela peut com­men­cer avec une sen­sa­tion de brû­lure ou de cuis­son qui signale la pré­sence de la plaie. Elle va alors évo­luer plus ou moins dras­ti­que­ment en fonc­tion de l’ampleur de l’affection et de sa durée. Par exemple, les aph­toses concen­trées à un seul endroit vont pro­vo­quer une dou­leur dif­fi­ci­le­ment sup­por­table. Le plus intense reste tout de même au moment d’action comme la mas­ti­ca­tion, la déglu­ti­tion ou le bros­sage des dents. Si la per­sonne malade consomme un liquide très chaud, la dou­leur risque d’être décuplée.

Concer­nant les ulcé­ra­tions, elles consti­tuent la rai­son de la dou­leur. Les lésions qui se pré­sentent conti­nuel­le­ment ou qui se pro­voquent une réac­tion qui se fera sen­tir à tout moment. Pour finir, les cloques for­mées sont sou­vent jau­nâtres à cause du liquide qui s’y trouve. Une sen­sa­tion de gêne est alors sou­vent ressentie.

Le diagnostic

Si les symp­tômes des aphtes et aph­toses sont faciles à recon­naître, ils sont aus­si faciles à confondre avec une autre mani­fes­ta­tion. C’est le syn­drome her­pé­tique ou l’herpès. Contrai­re­ment aux aphtes, ce syn­drome est dû à un virus et il est assez rare d’y échap­per. Pour faire la dif­fé­rence, il est recom­man­dé de se réfé­rer à l’avis d’un méde­cin. Celui-ci pro­cé­de­ra alors à une éva­lua­tion des symp­tômes décrits ain­si qu’à plu­sieurs ana­lyses. Ces der­nières ont pour but d’écarter la pos­si­bi­li­té d’une source infec­tieuse autre que les aphtes.

Aphtes et aphtoses : traitement et prévention

Une fois la sto­ma­tite aph­teuse clai­re­ment défi­nie, il est ques­tion de pas­ser à un trai­te­ment. Celui-ci peut être d’urgence pour sou­la­ger les symp­tômes tem­po­rai­re­ment. Le trai­te­ment d’urgence peut être natu­rel. Il est par exemple pos­sible d’appliquer un mor­ceau de glace sur l’aphte et de le lais­ser fondre. La glace pour­ra alors cal­mer la dou­leur, per­met­tant ain­si au patient de man­ger ou d’effectuer toute autre tâche néces­saire. D’autres idées comme pri­vi­lé­gier les ali­ments froids et évi­ter les aller­gènes peuvent être des solu­tions efficaces.

En cas de réci­dive ou de dou­leur insup­por­table, la prise d’antalgiques comme l’ibuprofène ou le para­cé­ta­mol peut aider. Si la sto­ma­tite aph­teuse est cau­sée par une mala­die sous-jacente, le trai­te­ment de cette der­nière per­met­tra de sou­la­ger les symptômes.

Enfin, il est pos­sible d’adopter cer­tains réflexes pour réduire les chances de déve­lop­per de l’aphte. Essen­tiel­le­ment, il fau­dra pri­vi­lé­gier un envi­ron­ne­ment sans stress et mieux s’organiser pour évi­ter la fatigue. De même, une bonne hygiène buc­cale asso­ciée à l’utilisation d’une brosse à dents souple pour­rait aider.

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