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Xanthélasma et gérontoxon : comment traiter ces maladies des yeux

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Le Xan­thé­las­ma et le géron­toxon sont des patho­lo­gies cuta­nées qui se mani­festent essen­tiel­le­ment au niveau des yeux. Ils atteignent géné­ra­le­ment les per­sonnes âgées et par­ti­cu­liè­re­ment les femmes. En rai­son de leur ori­gine, le Xan­thé­las­ma et le géron­toxon sont sou­vent confon­dus. Mais, il s’agit de deux mala­dies dis­tinctes. Retrou­vez dans ce billet la par­ti­cu­la­ri­té de chaque maladie.

Qu’est-ce que la Xanthélasma

Le Xan­thé­las­ma, xan­thel­mas ou encore xan­thome des pau­pières, est une patho­lo­gie bénigne non can­cé­reuse qui peut par­fois se pro­pa­ger sur l’ensemble de la pau­pière. Elle se mani­feste par l’apparition de tache blan­châtre, jau­nâtre, ou dans cer­tains cas, d’un dépôt de graisse de cou­leur beige au coin de l’œil. Ces élé­ments sont retrou­vés le plus sou­vent au niveau de la fron­tière nasale, de la pau­pière infé­rieure, supé­rieure ou à l’intérieur de l’œil.

Dans le cas de la mala­die, les glo­bules blancs pha­go­cytent les corps étran­gers qui, à leur tour, s’englobent du gras (lipides), ce qui entraîne la for­ma­tion de boule graisse qui se loge sous l’épiderme des pau­pières. Le Xan­thé­las­ma touche beau­coup plus les séniors, c’est-à-dire à par­tir de 50 ans.

Xanthélasma : quelles en sont les causes ?

Les dépôts pré­sents sur les pau­pières sont des accu­mu­la­tions de graisses com­po­sées de lipides. C’est le signe évident d’une hyper­cho­les­té­ro­lé­mie. En effet, le Xan­thé­las­ma appa­raît chez les per­sonnes ayant dans leur orga­nisme un sur­plus de cholestérol.

Cette hyper­cho­les­té­ro­lé­mie peut être due à une mau­vaise ali­men­ta­tion (ali­ments riches en graisse satu­rée ou encore les ali­ments riches en céréales). Par ailleurs, le taux de cho­les­té­rol éle­vé peut éga­le­ment être cau­sé par une pré­dis­po­si­tion géné­tique du patient au Xan­thé­las­ma. Pré­dis­po­si­tion que l’on retrouve géné­ra­le­ment chez les per­sonnes souf­frantes de dia­bète, d’obésité ou encore chez les per­sonnes ayant une résis­tance à la cir­rhose biliaire ou à l’insuline.

En outre, l’apparition de la mala­die peut aus­si être liée à une prise d’alcool ou au taba­gisme. Sont éga­le­ment sujettes aux anthé­las­ma, les femmes enceintes à la suite d’une série de troubles hor­mo­naux ou de chan­ge­ments alimentaires.

Les symptômes du Xanthélasma

Le Xan­thé­las­ma ne pro­duit aucun symp­tôme si ce n’est le dépôt de graisse au niveau du coin de l’œil ou de la pau­pière supé­rieure et infé­rieure ain­si que la for­ma­tion au niveau des yeux d’une pro­tu­bé­rance, ce qui entraîne un abais­se­ment du regard. Puisque les plaques sont des lésions asymp­to­ma­tiques, ils n’occasionnent aucune dou­leur et ne pré­sentent aucun risque pour la san­té. Le véri­table pro­blème que cause la patho­lo­gie est esthé­tique.

Quels traitements pour le Xanthélasma ?

Les plaques qu’occasionne le Xan­thé­las­ma sont dues à une pré­sence de lipide exces­sive dans l’organisme. Ain­si, pour trai­ter la patho­lo­gie, il est impor­tant de revoir son ali­men­ta­tion. Le patient doit en effet :

  • Sta­bi­li­ser son taux de cho­les­té­rol, de tri­gly­cé­rides et de cho­les­té­rol : cela passe par le chan­ge­ment de ses habi­tudes ali­men­taires. Ce der­nier doit réduire la consom­ma­tion de graisse d’origine animale ;
  • Avoir de bonnes habi­tudes ali­men­taires : prio­ri­ser les ali­ments riches en légu­mi­neuses, les fruits et des acides gras insaturés ;
  • Faire du sport ;
  • Arrê­ter le tabac et réduire la consom­ma­tion de l’alcool ;
  • Ins­tau­rer un jeûne.

En plus de ces quelques règles, le patient doit éga­le­ment mettre un point d’honneur à res­pec­ter les règles d’hygiène. Tou­jours pour faire bais­ser le taux de tri­gly­cé­rides et de cho­les­té­rol, le doc­teur peut éga­le­ment pres­crire des médi­ca­ments hypolipémiants.

Une intervention médicale

Le trai­te­ment natu­rel n’aide qu’à régu­la­ri­ser le taux de cho­les­té­rol dans l’organisme. Il ne fait pas dis­pa­raître les dépôts de graisse déjà for­més au niveau des pau­pières. Afin d’y remé­dier, il faut faire dis­pa­raître les plaques ain­si que la gêne qu’elles occa­sionnent par des inter­ven­tions ou méthodes appropriées.

Pour le faire, vous devez vous adres­ser à un chi­rur­gien ou un méde­cin esthé­tique. Il est aus­si pos­sible de se tour­ner vers un der­ma­to­logue pour reti­rer les dépôts de graisse. Les divers trai­te­ments sont :

La vaporisation au laser CO2 pulsé sous anesthésie locale

Il s’agit de la méthode la plus uti­li­sée par les méde­cins esthé­ti­ciens. La vapo­ri­sa­tion au CO2 consiste à pro­je­ter un fais­ceau lumi­neux sur la plaque du Xan­thé­las­ma. Cette pro­cé­dure per­met de résor­ber la plaque et se fait en une seule séance. Lorsque le rayon entre en contact avec la peau, une réac­tion ther­mique est pro­vo­quée et entraîne une brû­lure de la plaque de graisse.

En rai­son de l’abrasion agres­sive des couches d’épidermes, des pan­se­ments hydro­col­loïdes de cica­tri­sa­tion peuvent être pla­cés après la séance et être main­te­nus jusqu’à deux semaines. En outre, ce trai­te­ment peut éga­le­ment pro­vo­quer une légère déco­lo­ra­tion de la peau au niveau de la zone.

Une chirurgie traditionnelle

Cette opé­ra­tion chi­rur­gi­cale vise à reti­rer tota­le­ment les plaques de graisses. Encore appe­lée abla­tion esthé­tique, elle se fait avec des micro-ciseaux super­vi­sés au micro­scope. Lors de l’opération, le méde­cin sou­lève les couches de la peau au niveau de la pau­pière pour reti­rer les dépôts de graisse avant de sutu­rer la par­tie. Cette opé­ra­tion peut tou­te­fois lais­ser des cicatrices !

Peeling à l’acide trichloracétique

Encore appe­lée pee­ling moyen, cette solu­tion consiste à des­qua­mer la peau sous les pau­pières en met­tant sur la zone de l’acide tri­chlor­acé­tique. Cepen­dant, avant l’intervention, le méde­cin applique sur la peau de la crème exfo­liante pour pré­pa­rer celle-ci. Ensuite, l’acide est dilué à 50 % avant d’être pas­sé sur la zone concer­née jusqu’à obte­nir une peau neuve.

Le pee­ling moyen per­met de faire dis­pa­raître les plaques de graisse en inter­valle d’une semaine. Les résul­tats sont très satis­fai­sants. Tou­te­fois, il est décon­seillé aux per­sonnes ayant la mala­die d’herpès, souf­frant de sous roac­cu­tane ou encore les per­sonnes photosensibles.

Laser Q‑switched 1064 nm, sous crème anesthésiante

Le trai­te­ment se fait sous crème anes­thé­siante avec de la coque métal­lique. Ces pré­cau­tions pro­tègent les globes ocu­laires contre les rayons laser. L’ablation au laser Q‑Swiched ne laisse géné­ra­le­ment aucune cica­trice ni déco­lo­ra­tion de la peau. Cepen­dant, il faut en moyenne 3 à 4 séances espa­cées d’un mois pour obte­nir un résul­tat satisfaisant.

Laser Erbium Glass 1540 nm (Aramis®) en plusieurs séances

Lorsque les plaques de graisse sont très éten­dues, la tech­nique de chauf­fage au laser Erbium-Glasse est tota­le­ment recom­man­dée. Elle est tou­te­fois plus longue que les autres méthodes et néces­site en moyenne 10 ses­sions de séance pour faire dis­pa­raître les dépôts.

Par ailleurs, la tech­nique de chauf­fage au laser Erbium-Glasse est peu dou­lou­reuse puisqu’elle se déroule sans anes­thé­sie. La méthode fonc­tionne par chauf­fage de la plaque en pro­fon­deur, mais à la dif­fé­rence que le méde­cin uti­lise ins­tan­ta­né­ment un sys­tème de refroi­dis­se­ment pour pro­té­ger l’épiderme. Après l’intervention, un œdème peut appa­raître pen­dant quelques jours avant de disparaître.

 La technique du Plexr

Le Plexr est une méthode conçue spé­cia­le­ment pour trai­ter le Xan­thé­las­ma. Elle consiste à brû­ler les graisses for­mées sous les pau­pières sans pour autant détruire la peau sous-jacente. Le Plexr est une tech­nique de réfé­rence, car elle ne néces­site aucune chi­rur­gie. Aus­si, une seule séance de 20 à 60 minutes est lar­ge­ment suf­fi­sante pour avoir le résul­tat escomp­té. En plus, cette tech­nique per­met une cor­rec­tion des pau­pières tom­bantes, une réduc­tion des tâches pig­men­taires ain­si qu’une atté­nua­tion des rides.

Une radiofréquence fractionnée

La radio­fré­quence frac­tion­née est une méthode de ther­mo­coa­gu­la­tion. Elle est uti­li­sée sur la peau dés­in­fec­tée pen­dant les 5 séances néces­saires pour le trai­te­ment. Pour faire une radio­fré­quence frac­tion­née, le méde­cin enfonce dans l’épiderme une sonde à micro-aiguilles pour sti­mu­ler les cel­lules de la peau. Le but de ce pro­cé­dé étant d’amener la peau à syn­thé­ti­ser du col­la­gène. Ce trai­te­ment peu dou­lou­reux est réa­li­sé sous anes­thé­sie locale. Il n’est pas recom­man­dé pour les patients por­tant un pacemaker.

Ces diverses solu­tions sont pré­co­ni­sées, car elles per­mettent de faire dis­pa­raître la croûte ines­thé­tique qui se forme au niveau de la pau­pière. Pour évi­ter des pro­blèmes de réci­dive du Xan­thé­las­ma, le méde­cin pré­co­nise dans la plu­part des cas que le patient suive un trai­te­ment natu­rel avant la chirurgie.

Quels sont les effets secondaires du traitement ?

Après le trai­te­ment de Xan­thé­las­ma, des com­pli­ca­tions éven­tuelles peuvent sur­ve­nir. Ils peuvent aller de simples rou­geurs à des effets plus graves, notam­ment des cica­trices, des inflam­ma­tions et une déco­lo­ra­tion ou dépig­men­ta­tion de la peau. Dans cer­tains cas plus graves, le patient peut pré­sen­ter un risque d’infection, une nécrose de la peau qui peut néces­si­ter une greffe. Vous devez donc prendre l’avis de votre méde­cin sur le trai­te­ment adéquat.

Camoufler naturellement le Xanthélasma

Le Xan­thé­las­ma ne pré­sente aucun pro­blème de san­té. Ain­si, vous pou­vez déci­der de vous pas­ser d’intervention. Dans ce cas, il est tout à fait pos­sible de réduire la gêne que pro­voque la pré­sence des plaques en les camou­flant avec du maquillage.

Pour ce fait, vous devez :

  • Appli­quer du dés­in­fec­tant sur le contour des yeux ;
  • Mettre une base ;
  • Appli­quer un fond à la cou­leur de votre teint ;
  • Enfin, un anti cerne.

En plus du fond de teint, il est pos­sible d’appliquer une ombre pour les yeux.

Le gérontoxon, une autre maladie qui touche les yeux

Encore appe­lé « arc sénile », le géron­toxon est une patho­lo­gie que l’on retrouve géné­ra­le­ment chez les per­sonnes âgées de plus de 50 ans. Mais dans cer­tains cas graves, on les retrouve chez les patients plus jeunes. La mala­die se carac­té­rise par le dépôt de lipide (cho­les­té­rol, sel de cal­cium, gly­cé­rides, phos­pho­li­pides) au niveau de la cornée.

Lorsqu’un patient est atteint de géron­toxon, le dépôt de lipide est d’abord loca­li­sé au niveau du bord infé­rieur de la cor­née. Pro­gres­si­ve­ment, il se pro­page au niveau du bord supé­rieur puis enfin vers la zone cir­cu­laire. Par ailleurs, le dépôt de lipide se dis­tingue par sa cou­leur gri­sâtre, blan­châtre et par­fois jau­nâtre. En outre, le géron­toxon se carac­té­rise éga­le­ment par sa forme asymétrique.

Quelles sont les causes de la maladie ?

Contrai­re­ment au Xan­thé­las­ma, le géron­toxon n’est pas dû à un excès de cho­les­té­rol dans l’organisme. Cepen­dant, lorsque la mala­die appa­raît chez les plus jeunes, il peut s’agir d’un cas grave de cho­les­té­rol et de tri­gly­cé­rides éle­vés. Le géron­toxon est, en effet, cau­sé par une hyper­li­pi­dé­mie familiale.

Lorsque la mala­die sur­vient au-delà des 50 ans, il faut recher­cher chez le patient, des signes éven­tuels de mala­dies car­diaques. En effet, une hyper­li­pi­dé­mie ou hyper­cho­les­té­ro­lé­mie fami­liale carac­té­rise un taux anor­ma­le­ment éle­vé de LDL-cho­les­té­rol. Ce qui est très mau­vais pour la san­té cardiaque.

En géné­ral, le géron­toxon atteint les deux yeux de manière simul­ta­née. Mais lorsque la patho­lo­gie se mani­feste sur un seul œil, des exa­mens sup­plé­men­taires seront faits pour déter­mi­ner la cause du géron­toxon. Dans ces cas, les méde­cins recherchent une occlu­sion de la carotide.

Gérontoxon : les traitements

Le géron­toxon ne néces­site aucun trai­te­ment véri­table. En plus, la mala­die ne pré­sente aucun dan­ger pour le patient. La patho­lo­gie n’a par exemple aucune inci­dence sur l’acuité visuelle du patient. En outre, le géron­toxon n’est pas un fac­teur de risque de mala­die car­dio­vas­cu­laire comme c’est le cas avec le xan­thé­las­ma. Des inflam­ma­tions pas­sa­gères locales peuvent se pro­duire. Mais sans aucune inci­dence. Le seul pro­blème avec cette mala­die tout comme avec le xan­thé­las­ma est la gêne esthétique.

À la dif­fé­rence du Xan­thé­las­ma, le géron­toxon ne se gué­rit pas avec des inter­ven­tions chi­rur­gi­cales. Pour que la mala­die dis­pa­raisse, le patient doit suivre un trai­te­ment hypo­cho­les­té­ro­lé­miant. Mais cela uni­que­ment lorsque la pré­sence de la patho­lo­gie est asso­ciée à un excès de lipide.

Un traitement hypocholestérolémiant

Les hypo­cho­les­té­ro­lé­miants sont des médi­ca­ments per­met­tant de régu­la­ri­ser le taux de cho­les­té­rol dans le sang. Ils sont uti­li­sés lorsque le niveau de cho­les­té­rol est exces­si­ve­ment éle­vé. Ces trai­te­ments sont néces­saires, parce qu’un taux de lipide éle­vé pré­sente, en effet, pour le patient des risques de mala­dies car­dio­vas­cu­laires comme la throm­bose, l’infarctus…….

Les hypo­cho­les­té­ro­lé­miants existent sous plu­sieurs formes :

  • Les hypo­cho­les­té­ro­lé­miants de la famille sta­tine : ces médi­ca­ments bloquent une enzyme par­ti­ci­pant à la syn­thèse du cho­les­té­rol par l’organisme. C’est ain­si qu’ils per­mettent de réduire le taux de cho­les­té­rol dans le sang ;
  • Les hypo­cho­les­té­ro­lé­miants de la famille des fibrates : ces médi­ca­ments réduisent non seule­ment le taux de cho­les­té­rol dans l’organisme, mais aus­si, le taux de tri­gly­cé­rides et d’a­cide urique. Ils sont uti­li­sés lorsque les sta­tines n’ont pas pro­duit l’effet escompté ;
  • L’EZETIMIBE : Ils agissent par inhi­bi­tion de l’absorption intes­ti­nale du cholestérol ;

En plus de ces médi­ca­ments, le méde­cin peut recom­man­der une aug­men­ta­tion de l’élimination du cho­les­té­rol en pré­co­ni­sant aux patients une dimi­nu­tion de la graisse ani­male dans son alimentation.

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