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Diplopie : causes, symptômes et traitements

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La diplo­pie est un trouble de la vision qui peut appa­raître pen­dant l’enfance, la jeu­nesse ou à l’âge adulte. Patho­lo­gie d’évolution lente et pro­gres­sive, elle conduit à un han­di­cap extrême pour la réa­li­sa­tion des acti­vi­tés quo­ti­diennes. Voi­ci les causes, symp­tômes et trai­te­ments de la diplopie.

Description de la diplopie

Définition

Tout d’abord, le terme diplo­pie fait appel à un trouble de la vue. Il s’agit plus pré­ci­sé­ment d’une double vision. Elle appa­raît habi­tuel­le­ment de façon brusque, et doit être rapi­de­ment prise en charge dans un ser­vice d’urgence. Elle est remar­quée prin­ci­pa­le­ment chez les per­sonnes âgées de la cin­quan­taine à la soixan­taine et plus. Tou­te­fois, elle peut être remar­quée chez les jeunes ou chez les enfants.

En d’autres termes, la diplo­pie est une alté­ra­tion de la vision consis­tant à voir les choses dou­ble­ment. Par consé­quent, elle est carac­té­ri­sée par une vision double d’un seul objet. Autre­ment dit, en cas de diplo­pie, le patient voit deux images là où il n’y en a qu’une.

Ce trouble réduit les apti­tudes de l’Homme à lire, à écrire et à effec­tuer des tâches pro­fes­sion­nelles. De fac­to, il réduit les apti­tudes de l’Homme à gérer sa vie quotidienne.

La diplo­pie encore appe­lée double vision est un symp­tôme visuel qui peut être tran­si­toire, constant ou inter­mit­tent. Lorsqu’elle est tran­si­toire, la diplo­pie peut être juste pas­sa­gère et durer moins de temps. Quand elle est constante, cela sup­pose que le trouble peut res­ter au même stade sans s’aggraver. Quant à son carac­tère inter­mit­tent, le trouble peut s’arrêter puis reprendre des semaines après et ain­si de suite.

Manifestations

Le trouble de double vision se situe au niveau des muscles qui contrôlent l’œil, ou des nerfs qui activent les muscles. Il s’agit d’une atteinte d’un nerf ocu­lo­mo­teur ou d’une atteinte mus­cu­laire. Cette alté­ra­tion peut être oblique, hori­zon­tale ou dia­go­nale, compte tenu de la manière dont le patient per­çoit l’image. Ain­si, l’image regar­dée appa­raît chez le patient en double au-des­sus, sur le côté ou au-dessous.

De plus, la diplo­pie chez les adultes peut aller d’un stade de simple fatigue des yeux, à un stade grave et sévère. Lorsqu’elle est à un stade de simple fatigue des yeux, elle engendre peu de com­pli­ca­tions et d’affolements au patient. En effet, dans les cas où le trouble est à un stade pri­mi­tif, les patients peuvent tou­jours exer­cer leurs occupations.

Si le trouble devient sévère, il conduit à des dif­fi­cul­tés à exer­cer des acti­vi­tés jour­na­lières sans assis­tance. À ce niveau, le patient exerce les acti­vi­tés avec l’aide d’un proche ou d’un (e) assis­tant (e) social (e) médi­cal (e).

Par ailleurs, il faut pré­ci­ser que le trouble de la double vision évo­lue pro­gres­si­ve­ment en fonc­tion de l’organisme de cha­cun. De plus, il dérange moins les enfants, car leur sys­tème visuel s’adapte et sup­prime la deuxième image présentée.

Quels sont les différents types de diplopie ?

Il existe deux types de diplo­pie, en fonc­tion du nombre d’yeux atteints. Ain­si, il y a : la diplo­pie mono­cu­laire et la diplo­pie binoculaire.

Diplopie monoculaire

Il y a diplo­pie mono­cu­laire, lorsque le trouble de vision attaque spé­ci­fi­que­ment un seul œil. En effet, la diplo­pie mono­cu­laire est géné­ra­le­ment moins remar­quée, soit dans 5 à 25 % des cas de ce trouble. Dans ce cas, la double vision per­siste lorsque le patient ferme le second œil de manière alternative.

De plus, la diplo­pie mono­cu­laire est rela­tive à une dévia­tion des rayons lumi­neux dans l’œil. Ain­si, il peut être ques­tion de pro­blème optique mal cor­ri­gé ou de la for­ma­tion de l’image réti­nienne. Aus­si, peut-elle être cau­sée par des troubles de cata­racte ou d’irrégularité de la cornée.

Diplopie binoculaire

La diplo­pie bino­cu­laire est fré­quem­ment obser­vée, soit dans 75 à 95 % des cas de ce trouble de vision. Il y a diplo­pie bino­cu­laire quand la patho­lo­gie touche simul­ta­né­ment les deux yeux. Dans ce cas, la double vision dis­pa­raît lorsque le patient ferme l’un des deux yeux.

Par ailleurs, ce type de diplo­pie est lié à un mau­vais ali­gne­ment ocu­laire et peut être per­ma­nent ou inter­mit­tent. En effet, ce phé­no­mène n’est remar­qué que dans cer­taines posi­tions du regard et/ou dans cer­taines posi­tions de la tête. Ces posi­tions dans les­quelles il appa­raît varient en fonc­tion de l’état de fatigue du patient.

Quelles sont les éventuelles causes de la diplopie ?

Les causes de la diplo­pie dif­fèrent en fonc­tion du type de diplo­pie dont il s’agit. Ain­si, il y a les causes de la diplo­pie mono­cu­laire et celles binoculaires.

Causes de la diplopie monoculaire

Les causes de la diplo­pie mono­cu­laire sont prin­ci­pa­le­ment rela­tives aux atteintes oph­tal­miques et neu­ro­lo­giques. Il s’agit :

  • D’une dégé­né­res­cence macu­laire notam­ment la dégé­né­res­cence de la zone cen­trale de la rétine ;
  • D’une lésion de l’iris ;
  • D’un astig­ma­tismequi, est un défaut de réfrac­tion lié à la myopie ;
  • D’une atteinte par­tielle ou totale du cris­tal­lin comme la cata­racte qui pro­duit une vision double dans l’œil ;
  • D’un pro­blème rela­tif aux verres des lunettes.

Causes de la diplopie binoculaire

Les causes de la diplo­pie bino­cu­laire sont mul­tiples et sont rela­tives aux alté­ra­tions neu­ro­lo­giques au niveau de la mus­cu­la­ture ocu­laire. Il y a entre autres :

  • La fatigue ;
  • La consom­ma­tion de l’alcool ;
  • La prise de cer­tains médi­ca­ments comme les hypnotiques ;
  • La para­ly­sie oculomotrice ;
  • Le stra­bisme ;
  • Les mala­dies infec­tieuses comme le botulisme ;
  • La para­ly­sie ocu­lo­mo­trice d’origine traumatique ;
  • Les pro­blèmes de thy­roïde ou les pro­blèmes méca­niques au niveau des muscles extra-ocu­laires ;
  • Les alté­ra­tions dans le sys­tème ner­veux central.

Par ailleurs, la diplo­pie bino­cu­laire peut éga­le­ment être cau­sée par un pro­blème rhu­ma­to­lo­gique ou par un pro­blème céré­bral. Aus­si, peut-elle être cau­sée par une hyper­ten­sion arté­rielle ou par le diabète.

Quels sont les symptômes de la diplopie ?

La diplo­pie peut se mani­fes­ter de dif­fé­rentes manières d’un indi­vi­du à un autre. Le début de la mala­die pré­sente sou­vent de symp­tômes mineurs. Il s’agit de légères cépha­lées, de la fatigue et des engourdissements.

Cepen­dant, dès que le trouble atteint un stade avan­cé, les patients pré­sentent les signes suivants :

  • Fai­blesse musculaire ;
  • Dou­leurs sévères aux yeux ;
  • Troubles du langage ;
  • Pro­tru­sion du globe ocu­laire ;
  • Maux de tête sévères ;
  • Incon­ti­nence ;
  • Dif­fi­cul­tés à marcher ;
  • Ver­tiges ;
  • Mal­adresse inhabituelle ;
  • Nau­sées ;
  • Vomis­se­ments ;
  • Diar­rhée ;
  • Pal­pi­ta­tions ;
  • Into­lé­rance à la chaleur ;
  • Perte de poids.

Il faut noter que dès l’apparition de ces symp­tômes, il est impor­tant d’effectuer immé­dia­te­ment une consul­ta­tion chez l’ophtalmologue.

Comment s’effectue le diagnostic de la diplopie ?

La diplo­pie peut être diag­nos­ti­quée suite à un contrôle oph­tal­mo­lo­gique com­plet. Ce contrôle com­prend un inter­ro­ga­toire médi­cal, un exa­men cli­nique puis dif­fé­rents tests com­plé­men­taires. Il faut noter que ce diag­nos­tic est réa­li­sé uni­que­ment par des oph­tal­mo­logues.

L’interrogatoire médical

Cet inter­ro­ga­toire médi­cal aide le méde­cin pour une bonne orien­ta­tion du diag­nos­tic. Il per­met de prendre des ren­sei­gne­ments sur les symp­tômes et les anté­cé­dents du patient.

En effet, les symp­tômes pré­sen­tés doivent être simi­laires à ceux de la diplo­pie. Le méde­cin cherche donc à ce stade du diag­nos­tic ce dont se plaint le patient. À cet effet, il y a entre autres :

  • Les dou­leurs à l’œil ou aux yeux ;
  • Les maux de tête intenses ;
  • Les ver­tiges ;
  • Les pal­pi­ta­tions ;
  • Les troubles visuels ;
  • Le trouble de l’équilibre ;
  • La fatigue.

En outre, la recherche des anté­cé­dents médi­caux doit por­ter sur la recherche de dia­bète, d’athérosclérose, d’abus d’alcool et d’autres. Ces ren­sei­gne­ments per­mettent éga­le­ment d’approfondir l’examen pour confir­mer la diplo­pie.

L’examen clinique

L’examen cli­nique porte sur un exa­men oph­tal­mo­lo­gique en deux étapes. Il s’agit en pre­mier temps de l’observation des yeux et en second temps, de l’examen de la motri­ci­té ocu­laire.

Observation des yeux

À ce niveau, le méde­cin à l’aide d’un oph­tal­mo­scope, véri­fie la posi­tion des yeux. Cette obser­va­tion per­met de détec­ter les éven­tuelles ano­ma­lies pupil­laires, du cris­tal­lin et de la rétine. De plus, elle per­met d’analyser la sen­si­bi­li­té visuelle de chaque œil pris sépa­ré­ment et celle des deux ensembles. Cela aide par consé­quent à confir­mer en un pre­mier temps la diplo­pie, et le type dont il s’agit.

Examen de la motricité oculaire

L’examen rela­tif à la motri­ci­té ocu­laire s’effectue grâce aux bio­mi­cro­sco­pies uti­li­sées par le méde­cin. Cet exa­men consiste à véri­fier la capa­ci­té des yeux à effec­tuer des mou­ve­ments ocu­laires de façon coor­don­née. À cet effet, pen­dant l’examen, le patient doit tenir la tête immo­bile en sui­vant le mou­ve­ment du doigt du méde­cin. Ce test per­met de détec­ter avec exac­ti­tude si un muscle est tou­ché et reste inactif.

Les tests complémentaires

Il faut pré­ci­ser que le méde­cin peut exi­ger d’autres tests pou­vant confir­mer le type de diplo­pie et repé­rer son ori­gine. Il peut s’agir :

  • D’un bilan san­guin géné­ral et hor­mo­nal afin de détec­ter une thy­roïde, une mala­die infec­tieuse ou auto-immune ;
  • D’un test d’imagerie céré­brale et ocu­laire pour obser­ver les nerfs ou les muscles oculaires ;
  • D’un élec­tro­myo­gramme, pour véri­fier la pré­sence d’une mala­die musculaire.

Comment traiter la diplopie ?

Les trai­te­ments de la diplo­pie varient prin­ci­pa­le­ment en fonc­tion du type de diplo­pie dont il s’agit, ain­si que de son ori­gine. Ain­si, il existe les trai­te­ments adé­quats recom­man­dés en cas de diplo­pie mono­cu­laire, et ceux en cas de diplo­pie binoculaire.

Traitements en cas de diplopie monoculaire

Le trai­te­ment de ce type de diplo­pie est basé sur le trai­te­ment de ses causes. Ain­si, lorsque ce trouble est cau­sé par une cata­racte, le trai­te­ment de cette der­nière est primordial.

À cet effet, il faut savoir que le trai­te­ment de la cata­racte se fait par une opé­ra­tion chi­rur­gi­cale. Il faut dans un pre­mier temps enle­ver le noyau du cris­tal­lin affec­té. Ensuite, il faut rem­pla­cer le cris­tal­lin affec­té par un cris­tal­lin arti­fi­ciel de haute qua­li­té tech­no­lo­gique. Ce der­nier est sus­cep­tible de cor­ri­ger effi­ca­ce­ment les défauts de réfraction.

Dans le cas où un kyste ou une tumeur est la cause du trouble, il faut éga­le­ment effec­tuer une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale. Cette pro­cé­dure est réa­li­sée suite à une anes­thé­sie locale topique, accom­pa­gnée de cer­tains médi­ca­ments séda­tifs, dont le pro­toxyde d’azote. Tou­te­fois, la réa­li­sa­tion de l’opération chi­rur­gi­cale peut néces­si­ter une anes­thé­sie géné­rale dans cer­tains cas.

Lorsque l’astigmatisme est à l’origine de la diplo­pie mono­cu­laire, le méde­cin pro­pose cer­taines recom­man­da­tions. Elles concernent le port de lunettes adap­tées à trai­ter le mal. Ces verres arrivent à dépla­cer l’image double pro­duite et per­mettent aux patients de voir cor­rec­te­ment et normalement.

Traitements en cas de diplopie binoculaire

Le trai­te­ment de la diplo­pie bino­cu­laire dépend éga­le­ment du trai­te­ment de la cause l’ayant engen­drée. Ain­si, lorsqu’elle est due à un stra­bisme, une opé­ra­tion chi­rur­gi­cale est néces­saire. Elle per­met de cor­ri­ger le pro­blème du désa­li­gne­ment des yeux, en mobi­li­sant les muscles pour réta­blir l’alignement ocu­laire normal.

De plus, cette opé­ra­tion s’effectue sous anes­thé­sie locale topique ou géné­rale, selon le cas. Après l’opération, le patient doit évi­ter cer­taines pra­tiques dans les 10 à 20 semaines qui suivent. Il s’agit :

  • De frot­ter les yeux ;
  • De fré­quen­ter la piscine ;
  • De fré­quen­ter la plage ;
  • De s’exposer au soleil ;
  • D’effectuer les acti­vi­tés phy­siques impli­quant le contact ;
  • D’effectuer toute acti­vi­té pou­vant endom­ma­ger l’œil.

En outre, le méde­cin peut recom­man­der le port des verres prismes, per­met­tant au patient de vivre nor­ma­le­ment. Aus­si, peut-il admi­nis­trer en cas de myas­thé­nie, un trai­te­ment médi­ca­men­teux pou­vant amé­lio­rer la fonc­tion mus­cu­laire des yeux. À cet effet, il peut faire recours au Mes­ti­non, aux cor­ti­coïdes ou tout autre anti­cho­li­ner­gique. Des len­tilles pris­ma­tiques peuvent aus­si être uti­li­sées afin d’atténuer la diplo­pie binoculaire.

Par ailleurs, il faut pré­ci­ser que le trai­te­ment de la diplo­pie doit être adap­té et per­son­na­li­sé à chaque patient. Cela requiert donc un sui­vi régu­lier et per­son­na­li­sé d’un oph­tal­mo­logue. De plus, le patient doit effec­tuer obli­ga­toi­re­ment des consul­ta­tions oph­tal­mo­lo­giques, et suivre uni­que­ment les ins­truc­tions du médecin.

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