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Comment traiter le syndrome des jambes sans repos ?

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Le syn­drome des jambes sans repos (RLS en anglais) est un trouble du mou­ve­ment peu connu, mais très gênant pour ceux qui en souffrent. Les per­sonnes atteintes de RLS res­sentent une envie incon­trô­lable de bou­ger les jambes, sou­vent asso­ciées à des sen­sa­tions désa­gréables ou dou­lou­reuses. Mal­gré sa fré­quence, peu de per­sonnes sont conscientes du RLS et de ses symp­tômes. Cet article vise à sen­si­bi­li­ser les lec­teurs sur ce trouble, en pré­sen­tant les causes, les symp­tômes, le diag­nos­tic et les options de trai­te­ment dis­po­nibles. En com­pre­nant mieux le RLS, les per­sonnes atteintes pour­ront donc prendre des mesures pour gérer les symp­tômes et amé­lio­rer leur qua­li­té de vie.

Comprendre les causes du RLS

De nom­breux fac­teurs sont à la base du syn­drome des jambes sans repos. Concrè­te­ment, il s’agit des :

Facteurs génétiques

Les fac­teurs géné­tiques jouent un rôle impor­tant dans le déve­lop­pe­ment du syn­drome des jambes sans repos (RLS). Les études de géné­tique de famille ont mon­tré que le RLS est sou­vent trans­mis de manière héré­di­taire, avec une pré­va­lence accrue chez les parents proches d’une per­sonne atteinte de RLS.

Des études géné­tiques plus pous­sées ont iden­ti­fié plu­sieurs gènes asso­ciés au RLS, impli­quant des ano­ma­lies dans les récep­teurs de dopa­mine et les méca­nismes de trans­port du fer dans le cer­veau. La dopa­mine joue un rôle impor­tant dans la régu­la­tion du mou­ve­ment et les ano­ma­lies dans les récep­teurs de ce pré­cur­seur de l’adrénaline peuvent entraî­ner des troubles de la motri­ci­té et de l’inhi­bi­tion des réponses motrices.

Anomalies métaboliques de fer et de la dopamine

Les ano­ma­lies méta­bo­liques du fer et de la dopa­mine sont consi­dé­rées comme des fac­teurs impor­tants dans le déve­lop­pe­ment du syn­drome des jambes sans repos (RLS). En effet, le fer est un élé­ment clé dans le fonc­tion­ne­ment nor­mal du sys­tème ner­veux. Une ano­ma­lie méta­bo­lique de cet oli­go-élé­ment peut entraî­ner des per­tur­ba­tions dans le sys­tème dopa­mine-mou­ve­ment. Or, les per­sonnes atteintes de RLS peuvent pré­sen­ter des ano­ma­lies au niveau de la quan­ti­té de fer dans cer­taines régions du cer­veau, ce qui peut per­tur­ber leur méca­nisme de neurotransmission.

Pour les ano­ma­lies méta­bo­liques de la dopa­mine, il est impor­tant de noter que cette amine est un neu­ro­trans­met­teur qui joue un rôle clé dans la régu­la­tion du mou­ve­ment et de l’in­hi­bi­tion des réponses motrices. Les per­sonnes atteintes de RLS peuvent pré­sen­ter des ano­ma­lies méta­bo­liques de la dopa­mine, telles que des taux anor­ma­le­ment bas de dopa­mines ou des ano­ma­lies dans les récep­teurs de dopa­mine. Ces ano­ma­lies peuvent entraî­ner des troubles de la motri­ci­té et une envie incon­trô­lable de bou­ger les jambes.

Les autres facteurs potentiels : le tabagisme, la grossesse et certains médicaments

En plus des ano­ma­lies méta­bo­liques du fer et de la dopa­mine, il existe d’autres fac­teurs poten­tiels qui peuvent contri­buer au déve­lop­pe­ment du syn­drome des jambes sans repos (RLS). D’abord, le taba­gisme est consi­dé­ré comme un fac­teur de risque pour le RLS. Les études ont mon­tré que les fumeurs ont plus de chances de déve­lop­per des symp­tômes de RLS que les non-fumeurs. Cepen­dant, il n’est pas clai­re­ment éta­bli que le taba­gisme est direc­te­ment res­pon­sable du déve­lop­pe­ment du RLS ou s’il est sim­ple­ment asso­cié à d’autres fac­teurs de risque.

Ensuite, la gros­sesse peut éga­le­ment être un fac­teur de risque pour le déve­lop­pe­ment du RLS. Les symp­tômes de RLS peuvent être plus fré­quents chez les femmes enceintes, en par­ti­cu­lier au cours du troi­sième tri­mestre. Les niveaux éle­vés d’hor­mones de gros­sesse peuvent, en effet, contri­buer au déve­lop­pe­ment des symp­tômes de RLS.

Pour finir, cer­tains médi­ca­ments peuvent éga­le­ment entraî­ner des symp­tômes de RLS ou aggra­ver ceux exis­tants. Il s’agit entre autres des anti­dé­pres­seurs, des anti­his­ta­mi­niques, des médi­ca­ments pour la mala­die de Par­kin­son et des médi­ca­ments uti­li­sés pour trai­ter l’in­som­nie. Face à ces symp­tômes, il est impor­tant de consul­ter son méde­cin trai­tant avant la prise de tout médi­ca­ment qui pour­rait cau­ser ou aggra­ver les symp­tômes de RLS.

Identifier les symptômes et établir le diagnostic

Il est néces­saire de savoir iden­ti­fier les symp­tômes du syn­drome pour savoir com­ment le diag­nos­ti­quer. Quels sont donc les signes de cette pathologie ?

Les symptômes typiques du RLS

Les symp­tômes typiques du syn­drome des jambes sans repos (RLS) sont nom­breux. D’abord, on note des sen­sa­tions désa­gréables dans les jambes. En effet, les per­sonnes atteintes de RLS res­sentent par­fois des sen­sa­tions de pico­te­ment, de brû­lure, de cha­touille­ment ou de four­mille­ment dans les jambes, sou­vent décrites comme « cree­py-craw­ly ». Ces sen­sa­tions sont quel­que­fois plus intenses en posi­tion assise ou allongée.

Ensuite, il faut évo­quer l’envie incon­trô­lable de bou­ger les jambes. En effet, les per­sonnes atteintes de RLS ont sou­vent une envie incon­trô­lable de bou­ger les jambes pour sou­la­ger les sen­sa­tions désa­gréables. Cette envie peut être si forte qu’elle empêche la per­sonne de s’en­dor­mir ou de res­ter endormie.

Les symp­tômes de RLS sont tem­po­raires et dis­pa­raissent sou­vent lorsque la per­sonne se lève et bouge. Géné­ra­le­ment, ils sont plus intenses la nuit, peuvent per­tur­ber la qua­li­té du som­meil et entraî­ner de la fatigue. Fina­le­ment, il faut noter que les symp­tômes de RLS peuvent s’ag­gra­ver au fil du temps, notam­ment face à des fac­teurs de stress ou à des chan­ge­ments hor­mo­naux.

Le diagnostic du RLS

Le diag­nos­tic du syn­drome des jambes sans repos (RLS) se fait géné­ra­le­ment en fonc­tion de la des­crip­tion des symp­tômes par le patient et de l’ab­sence d’autres causes médi­cales iden­ti­fiables. Les étapes du pro­ces­sus de diag­nos­tic comprennent :

  • une ana­mnèse ;
  • un exa­men physique ;
  • les cri­tères diag­nos­tiques et ;
  • l’évaluation com­plé­men­taire.

Comme de nom­breux syn­dromes, il existe des moyens effi­caces pour trai­ter le RLS. Quels sont-ils donc ?

Les traitement du RLS

Le trai­te­ment du RLS peut impli­quer les modi­fi­ca­tions du style de vie, les thé­ra­pies médi­ca­men­teuses et même des inter­ven­tions chirurgicales.

Modification de style de vie

Le trai­te­ment du syn­drome des jambes sans repos (RLS) peut inclure des modi­fi­ca­tions de style de vie et la prise de médi­ca­ments. Voi­ci quelques chan­ge­ments de style de vie qui peuvent aider à sou­la­ger les symp­tômes de RLS :

  • Exer­cice régu­lier : l’exer­cice régu­lier peut aider à amé­lio­rer la qua­li­té du som­meil et à réduire les symp­tômes de RLS ;
  • Ali­men­ta­tion équi­li­brée : Une ali­men­ta­tion équi­li­brée riche en fer peut aider à pré­ve­nir les ano­ma­lies méta­bo­liques du fer qui peuvent contri­buer au déve­lop­pe­ment du RLS ;
  • Limi­ta­tion de la consom­ma­tion de caféine et d’al­cool : La caféine et l’al­cool peuvent aggra­ver les symp­tômes de RLS, il est donc impor­tant de les limi­ter ou de les éviter ;
  • Évi­ter les acti­vi­tés stres­santes avant le cou­cher : les acti­vi­tés stres­santes peuvent per­tur­ber le som­meil et aggra­ver les symp­tômes de RLS. Iil est donc impor­tant de les évi­ter avant de se coucher ;
  • Adop­ter une rou­tine de som­meil régu­lière : avoir une rou­tine de som­meil régu­lière peut aider à amé­lio­rer la qua­li­té du som­meil et à réduire les symp­tômes de RLS.

Thérapies médicamenteuses

Les thé­ra­pies médi­ca­men­teuses peuvent être uti­li­sées pour trai­ter les symp­tômes du syn­drome des jambes sans repos (RLS). Les médi­ca­ments les plus cou­ram­ment uti­li­sés sont :

  • Dopa­mi­ner­giques : les médi­ca­ments dopa­mi­ner­giques, tels que la levo­do­pa et la pra­mi­pexole, peuvent aider à sou­la­ger les symp­tômes de RLS en aug­men­tant les niveaux de dopa­mine dans le cerveau.
  • Anti­con­vul­si­vants : les médi­ca­ments anti­con­vul­si­vants tels que la gaba­pen­tine et la pré­ga­ba­line peuvent être uti­li­sés pour trai­ter les symp­tômes de RLS en modu­lant les impul­sions ner­veuses douloureuses.
  • Opioïdes : les opioïdes, tels que la mor­phine et la fen­ta­nyl, peuvent être uti­li­sés pour sou­la­ger les symp­tômes de RLS. Cepen­dant, ils doivent être uti­li­sés avec pré­cau­tion en rai­son du risque de dépen­dance et des effets secon­daires poten­tiels sur les nerfs de l’homme.
  • Fer : les sup­plé­ments de fer, tels que le car­bo­nyle de fer, peuvent être uti­li­sés pour trai­ter les ano­ma­lies méta­bo­liques du fer qui peuvent contri­buer au déve­lop­pe­ment du RLS.

Pour finir, face aux symp­tômes, il est conseillé de consul­ter promp­te­ment un méde­cin pour un diag­nos­tic. Ce der­nier peut, en effet, pres­crire les trai­te­ments appro­priés selon le niveau du mal.

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