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Rosuvastatine (CRESTOR) : Indications, contre-indications, effets indésirables, interactions et précautions

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La rosu­vas­ta­tine CRESTOR fait par­tie des médi­ca­ments les plus ven­dus au monde depuis envi­ron une décen­nie. Ce pro­duit appar­tient à la famille des sta­tines, un groupe de médi­ca­ments uti­li­sés dans les dys­li­pi­dé­mies afin de modi­fier les concen­tra­tions de cho­les­té­rol dans le sang. Il vise spé­ci­fi­que­ment la réduc­tion du mau­vais cho­les­té­rol (LDL‑C) ain­si que l’augmentation du HSL‑C (bon cho­les­té­rol) pour limi­ter les risques car­dio­vas­cu­laires.

Comme tout médi­ca­ment de sa caté­go­rie, la rosu­vas­ta­tine est sou­mise à une pres­crip­tion médi­cale pour son uti­li­sa­tion. Jus­te­ment, un sui­vi médi­cal ain­si que de strictes pré­cau­tions s’avèrent indis­pen­sables pour en obte­nir les résul­tats escomp­tés. En outre, le pro­duit affiche des effets indé­si­rables qu’il importe de connaitre. Que faut-il concrè­te­ment savoir sur CRESTOR. Voi­ci la réponse.

CRESTOR : Indications

CRESTOR est un hypo­li­pi­dé­miant ; c’est-à-dire un médi­ca­ment qui fait bais­ser le taux de graisses (cho­les­té­rol, tri­gly­cé­rides…) dans le sang. À ce titre, il est le plus sou­vent pres­crit pour pré­ve­nir la sur­ve­nance d’évènements car­dio­vas­cu­laires (infarc­tus du myo­carde, acci­dent vas­cu­laire céré­bral, etc.) chez les patients à risque éle­vé. Il peut par exemple ser­vir de com­plé­ment à des mesures non médi­ca­men­teuses comme les exer­cices physiques.

Plus spé­ci­fi­que­ment, la rosu­vas­ta­tine est indi­quée entre autres pour traiter :

  • L’hypercholestérolémie type 2a
  • La dys­li­pi­dé­mie type 2 b
  • L’hypercholestérolémie fami­liale homo­zy­gote, etc.

Dans cha­cun des cas, une poso­lo­gie pré­cise est appro­priée pour obte­nir un résul­tat satis­fai­sant à l’issue du trai­te­ment. Remar­quons-le, le médi­ca­ment existe sous dif­fé­rentes formes notam­ment celles de :

  • 5 mg (com­pri­més jaunes, ronds, bicon­vexes, pel­li­cu­lés, gra­vés « 5 » et « ZD4522 » sur une face), 
  • 10 mg (com­pri­més roses, ronds, bicon­vexes, pel­li­cu­lés, gra­vés « 10 » et « ZD4522 » sur une face)
  • 20 mg (com­pri­més roses, ronds, bicon­vexes, pel­li­cu­lés, gra­vés « 20 » et « ZD4522 » sur une face)
  • 40 mg (com­pri­més roses, ronds, bicon­vexes, pel­li­cu­lés, gra­vés « 40 » sur une face et « ZD4522 » sur l’autre)

CRESTOR : posologie et mode d’administration

De manière géné­rale, les patients doivent suivre et main­te­nir un régime hypo­cho­les­té­ro­lé­miant pen­dant le trai­te­ment. La poso­lo­gie sera alors adap­tée aux évo­lu­tions consta­tées ain­si qu’à l’objectif thé­ra­peu­tique visé (dif­fé­rents dosages sui­vant le type de traitement).

CRESTOR : l’hypercholestérolémie chez les adultes

En début de trai­te­ment, la dose recom­man­dée est de 5 ou 10 mg une fois par jour (voie orale) tant chez les patients pré­cé­dem­ment trai­tés par un autre inhi­bi­teur que chez les patients naïfs. Pré­ci­sons que le choix de la dose ini­tiale revient au méde­cin qui tient compte du taux de LDL‑C dans le sang du patient, du niveau de risque d’événement car­dio­vas­cu­laire puis d’éventuels effets indésirables.

Ain­si, selon le besoin, une aug­men­ta­tion de la poso­lo­gie à la dose supé­rieure peut s’effectuer. Ceci inter­vien­dra après 4 semaines d’observation au mini­mum. Le chan­ge­ment demeu­re­ra modé­ré en rai­son des nom­breux effets indé­si­rables signa­lés pour les doses maxi­males. Cepen­dant, en cas de cho­les­té­ro­lé­mie sévère avec un risque car­dio­vas­cu­laire éle­vé, le méde­cin pour­ra envi­sa­ger la dose jour­na­lière maxi­male de 40 mg (2fois 20 mg).

En réa­li­té, les per­sonnes pré­sen­tant une hyper­cho­les­té­ro­lé­mie famille n’arrivent géné­ra­le­ment pas à atteindre l’objectif thé­ra­peu­tique visé avec une dose de 20 mg/jour. Ces der­niers doivent alors béné­fi­cier d’un sui­vi médi­cal constant pour l’initiation et l’intégration com­plète d’une dose à 40 mg.

CRESTOR : hypercholestérolémie chez les enfants

Rosu­vas­ta­tine (CRESTOR)

L’utilisation de la rosu­vas­ta­tine CRESTOR sur une popu­la­tion pédia­trique est réser­vée aux spé­cia­listes. Dans ces cas par­ti­cu­liers, le diag­nos­tic révèle presque tou­jours un trouble héré­di­taire de cho­les­té­rol ou hyper­cho­les­té­ro­lé­mie fami­liale. Évi­dem­ment, la dose ini­tiale usuelle de 5 mg par jour ne varie pas. Cepen­dant, les évo­lu­tions de la poso­lo­gie dépendent des tranches d’âges concernées.

Ain­si, chez les enfants âgés de 6 à 9 ans, l’augmentation n’excède jamais les 10 mg par jour (voie orale). Il faut dire qu’aucune étude ne garan­tit à ce jour la sécu­ri­té d’emploi et l’efficacité de doses supé­rieures à 10 mg sur cette popu­la­tion. Les ajus­te­ments poso­lo­giques demeurent donc res­treints à ce cadre.

Chez les enfants âgés de 10 à 17 ans, les doses varient entre 5 et 20 mg une fois par jour par voie orale. Ici encore, la sécu­ri­té ain­si que l’efficacité de doses supé­rieures n’ont pas été étu­diées dans la popu­la­tion. Le méde­cin se laisse donc gui­der par les normes en la matière tout en adap­tant le trai­te­ment à la réponse indi­vi­duelle des patients.

Enfin, rap­pe­lons-le, les enfants et ado­les­cents pré­sen­tant une hyper­cho­les­té­ro­lé­mie fami­liale doivent à l’instar de tous les patients dans le domaine, suivre un régime hypo­cho­les­té­ro­lé­miant. Il s’agit d’un régime stan­dard qui doit débu­ter avant la période de trai­te­ment et être pour­sui­vi pen­dant ladite période.

CRESTOR : contre-indications

La rosu­vas­ta­tine CRESTOR est contre-indi­quée dans les cas suivants :

  • Insuf­fi­sance hépatique
  • Insuf­fi­sance rénale
  • Dia­bète
  • Gros­sesse, allaitement
  • Enfants de moins de 6 ans
  • Dose éle­vée chez cer­tains pro­fils (myo­pa­thie, poly­mor­phisme géné­tique, par­ti­cu­la­ri­tés eth­niques, etc.). 

CRESTOR : insuffisance hépatique

CRESTOR est contre-indi­quée pour les per­sonnes pré­sen­tant une affec­tion hépa­tique évo­lu­tive. Il s’agit de mala­dies non spé­ci­fiées du foie qui s’aggravent dans le temps s’accompagnant d’une alté­ra­tion des fonc­tions d’épuration du foie. Le médi­ca­ment pou­vant être toxique pour le foie, il vaut mieux évi­ter d’en faire un fac­teur de com­pli­ca­tion de l’insuffisance hépatique.

CRESTOR : Insuffisance rénale

CRESTOR est contre-indi­quée pour les patients souf­frant d’insuffisance rénale sévère (aucun dosage n’est conseillé ; même pas les plus faibles). En cas d’insuffisance rénale légère ou modé­rée, le médi­ca­ment pour­ra encore s’utiliser sui­vant un dosage ini­tial de 5 mg. Les ajus­te­ments poso­lo­giques ne devront tou­te­fois jamais atteindre la barre maxi­male de 40 mg par jour.

CRESTOR : Diabète

Des études ont révé­lé que les médi­ca­ments de la famille des sta­tines en géné­ral peuvent aug­men­ter le taux de sucre dans le sang (gly­cé­mie). CRESTOR est ain­si décon­seillé en cas de dia­bète ou de pré­dis­po­si­tion au dia­bète (sur­poids, hyper­ten­sion arté­rielle, taux éle­vé de sucre…). Si le trai­te­ment se révèle tout de même inévi­table, une sur­veillance médi­cale ren­for­cée devra se mettre en place.

CRESTOR : grossesse et allaitement

La rosu­vas­ta­tine CRESTOR est contre-indi­quée chez la femme enceinte. Vous devez inter­rompre en urgence le trai­te­ment en cas de gros­sesse, ou même de désir de gros­sesse. Le cho­les­té­rol et ses déri­vés sont en réa­li­té essen­tiels au déve­lop­pe­ment du fœtus. Une consul­ta­tion médi­cale est appro­priée pour la mise en place d’un sui­vi effi­cace jusqu’à l’accouchement.

À l’allaitement éga­le­ment, il est décon­seillé de prendre le médi­ca­ment. En effet, de récentes études chez les rats per­mettent d’affirmer que les sub­stances de la rosu­vas­ta­tine passent dans le lait mater­nel. Bien qu’on ne puisse pré­sen­ter la situa­tion avec cer­ti­tude chez l’espèce humaine, il reste pré­fé­rable d’éviter tout risque. Deman­dez un avis médi­cal pour choi­sir entre l’allaitement au sein et la prise de CRESTOR

CRESTOR : Enfants de moins de 6 ans

La sécu­ri­té de l’utilisation de CRESTOR ain­si que son effi­ca­ci­té chez les enfants de moins de 6 ans n’ont point été prou­vées. En effet, aucune étude n’a été réa­li­sée dans le domaine. C’est pour­quoi le médi­ca­ment est contre indi­qué pour ces profils.

CRESTOR : dose élevée chez certains profils

Plu­sieurs pro­fils de patients ne peuvent pas suivre un trai­te­ment par rosu­vas­ta­tine à dose éle­vée. Il s’agit notam­ment des per­sonnes en âge avan­cé, des patients pré­sen­tant des fac­teurs pré­dis­po­sant de myo­pa­thie, des cas de poly­mor­phismes géné­tiques, des cas de risques liés aux par­ti­cu­la­ri­tés eth­niques, etc.

Pour les sujets en âge avan­cé et les patients pré­sen­tant des fac­teurs pré­dis­po­sant de myo­pa­thie (mala­die géné­tique des muscles), la dose ini­tiale de 5mg ne doit pas faire l’objet de réajus­te­ments. Il faut dire que ce médi­ca­ment est sus­cep­tible de nuire aux muscles. Toute dou­leur ou fai­blesse mus­cu­laire doit ain­si se signa­ler au méde­cin pour un arrêt du traitement.

En outre, une dose éle­vée du médi­ca­ment est éga­le­ment contre indi­quée dans les cas de poly­mor­phismes géné­tiques, une aug­men­ta­tion de l’exposition étant de consta­ter.  Pour finir, les patients pré­sen­tant des par­ti­cu­la­ri­tés eth­niques qui causent une aug­men­ta­tion de l’exposition sys­té­mique doivent évi­ter la dose maxi­male de 40mg/jour.

CRESTOR : Effets indésirables

Rosu­vas­ta­tine (CRESTOR)

Les témoi­gnages d’effets indé­si­rables asso­ciés à la rosu­vas­ta­tine sont légion, même si les cas se révèlent le plus sou­vent assez légers. On dis­tingue entre autres constats :

  • Cépha­lées
  • Étour­dis­se­ment
  • Toux
  • Nau­sées
  • Dou­leurs abdominales
  • Diar­rhée
  • Consti­pa­tion
  • Sen­sa­tions vertigineuses
  • Des cau­che­mars, etc.

Des cas beau­coup moins légers peuvent éga­le­ment sur­ve­nir. Consul­tez un méde­cin au plus tôt lorsque vous remar­quez des symp­tômes de :

  • Dom­mages mus­cu­laires (sen­sa­tion de malaise géné­ra­li­sé, dou­leur mus­cu­laire inex­pli­quée…)
  • Affec­tions hépa­tiques (jau­nis­se­ment de la peau ou blanc des yeux, urine sombre, selles décolorées…)
  • Affec­tions res­pi­ra­toires, tho­ra­ciques et médias­ti­nales (toux per­sis­tante, essoufflement…)
  • Affec­tions du sys­tème immunitaire 
  • Affec­tions gastro-intestinales
  • Affec­tion de la peau et du tis­su sous-cuta­né (érup­tion cutanée)
  • Affec­tion héma­to­lo­gique et du sys­tème lymphatique
  • Myo­pa­thie
  • Affec­tion des organes de repro­duc­tion et du sein
  • Gyné­co­mas­tie
  • Urti­caire
  • Ictère
  • Dys­pnée
  • Neu­ro­pa­thie périphérique
  • Syn­drome d’hypersensibilité
  • Affec­tions endocriniennes
  • Œdème
  • Dia­bète
  • Troubles du sommeil
  • Troubles sexuels, etc.

Il est à noter que la sur­ve­nance de l’un ou l’autre de ces effets indé­si­rables dépend lar­ge­ment de la pré­sence de fac­teurs de risques chez le patient. Les anté­cé­dents médi­caux consti­tuent ain­si une source pré­cieuse d’informations pour pro­cé­der à la prescription.

CRESTOR : interactions avec des médicaments ou d’autres substances

La rosu­vas­ta­tine CRESTOR ne doit pas être asso­ciée avec les médi­ca­ments conte­nant de l’acide fusi­dique. Ceci pour­rait mul­ti­plier les risques d’atteintes mus­cu­laires. D’autres inter­ac­tions peuvent sur­ve­nir notam­ment avec les anti­pro­téases uti­li­sées pour trai­ter le VIH (ata­za­nair, indi­na­vir, rito­na­vir…), les médi­ca­ments anti­vi­raux trai­tant l’hépatite C, etc.

Cer­taines de ces inter­ac­tions ne néces­sitent pas for­cé­ment l’arrêt de l’un ou l’autre des trai­te­ments. Infor­mez votre méde­cin en vue d’obtenir son avis sur la marche à suivre. Dans ce même sens, assu­rez-vous par­ti­cu­liè­re­ment de l’informer par rap­port à la prise d’autres sub­stances tant médi­ca­men­teuses ou non. Anti­acides, anti­coa­gu­lants, estro­pro­ges­ta­tif (pour trai­ter la méno­pause), drogues illi­cites, caféine, alcool… tous ces pro­duits sont sus­cep­tibles d’interférer avec la rosu­vas­ta­tine CRESTOR.

CRESOR : Précautions

La plus grande pré­cau­tion à prendre concer­nant l’utilisation de la rosu­vas­ta­tine CRESOR s’avère de four­nir à votre méde­cin, tous les ren­sei­gne­ments qu’il requiert. En effet, un sui­vi médi­cal strict vous per­met­tra d’identifier au plus tôt les effets pos­sibles du trai­te­ment et prendre les déci­sions correspondantes.

 

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