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M‑M-RVAXPRO : vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole

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La rou­geole, les oreillons et la rubéole consti­tuent trois affec­tions qui sont à tort consi­dé­rées comme inof­fen­sives et banales. En réa­li­té, une fois qu’elles sur­viennent, ces mala­dies entraînent des com­pli­ca­tions de nature grave. De plus, elles sont rapi­de­ment conta­gieuses et n’épargnent ni adultes ni enfants. L’unique moyen pour ne pas être por­teur des agents infec­tieux de ces patho­lo­gies est de se faire vac­ci­ner. Dans cette optique pré­ven­tive, le ROR Vax était le pro­duit uti­li­sé, mais il vient d’être rem­pla­cé par le M‑M-RVAXPRO. Que sait-on de ce nou­veau vac­cin tri­va­lent ? Les détails ici.

M‑M-RVAXPRO : Un vaccin pour la prévention conjointe de la rubéole, de la rougeole et des oreillons

Il y avait encore quelques années, le ROR Vax était le vac­cin uti­li­sé pour pré­ve­nir l’atteinte à la rubéole, la rou­geole et les oreillons. Depuis 2006, il est rem­pla­cé par le M‑M-RVAXPRO. Désor­mais, c’est ce pro­duit qui est recon­nu pour pro­té­ger la popu­la­tion contre ces trois mala­dies contagieuses.

Le nou­veau vac­cin rou­geo­leux, des oreillons et rubéo­leux a été mis au point par le Labo­ra­toire MSD Vac­cins et dis­po­nible en phar­ma­cie à un prix légè­re­ment au-des­sus de 10 euros. Pour les enfants de 1 à 17 révo­lus, ce mon­tant est entiè­re­ment sup­por­té par l’assurance mala­die.

Lorsque l’individu des­ti­né à rece­voir le vac­cin ne fait pas par­tie de cette tranche d’âge, le taux de rem­bour­se­ment du pro­duit est de 65 %. Les per­sonnes concer­nées par cette forme de prise sont celles nées avant 1980 et après cette année. Dans le pre­mier cas, le patient ne doit enre­gis­trer aucun cas anté­rieur d’atteinte à la rou­geole avant d’être auto­ri­sé à la prise en charge.

De plus, il doit être en situa­tion de cas grou­pés de rou­geole. À ce type de sujet, il est aus­si conseillé de lui com­plé­ter sa vac­ci­na­tion jusqu’à ce qu’il obtienne au total deux doses du nou­veau vac­cin. Au niveau du second cas, le patient doit res­pec­ter le calen­drier en cours de vali­di­té pour l’administration du vaccin.

Il devra rece­voir au total deux doses. Par ailleurs, il faut ajou­ter que les femmes nées avant l’an 1980 à qui il a été pres­crit un vac­cin contre la rubéole béné­fi­cient éga­le­ment de ce rem­bour­se­ment partiel.

M‑M-RVAXPRO : Un vaccin sous forme de poudre, solvant et aiguilles

Le M‑M-RVAXPRO n’est pas un pro­duit unique. Concrè­te­ment, le vac­cin se com­pose de trois élé­ments à savoir un sol­vant, une poudre et des aiguilles. Ces der­nières sont de base au nombre de deux et sépa­rées des autres com­po­sants. Par­lant du sol­vant, il faut rete­nir qu’il s’agit d’un liquide inco­lore et clair pour sus­pen­sion injectable.

Il est conte­nu dans une seringue sans aiguille pré­rem­plie de 0,5 ml de capa­ci­té puis dotée d’un pro­tège-embout et d’un bou­chon-pis­ton. Quant à la poudre, il s’agit d’un agglo­mé­rat d’aspect cris­tal­lin, de forme com­pacte et de tex­ture jaune pâle. Le fla­con qui la contient est en verre et il dis­pose éga­le­ment d’un bou­chon, mais fait de caou­tchouc butyl.

Cet ensemble des trois pro­duits consti­tue le conte­nu d’une boîte clas­sique de vac­cin M‑M-RVAXPRO. En effet, il est éga­le­ment pos­sible de trou­ver dans les offi­cines des boîtes de 10 et 20 fla­cons de vac­cin.

Dans le pre­mier cas, l’emballage contient 20 aiguilles, 10 seringues pré­rem­plies et 10 fla­cons de poudre. Au niveau de la seconde boîte, le conte­nu réunit 40 aiguilles, 20 seringues et 20 fla­cons de poudre.

M‑M-RVAXPRO : Des virus vivants pour protéger enfants et adultes

Comme tout vac­cin, le M‑M-RVAXPRO contient des virus vivants des patho­lo­gies contre les­quelles il doit assu­rer la pro­tec­tion. Ain­si, les sub­stances actives de ce pro­duit tri­va­lent sont un virus de :

  • La rubéole souche Wis­tar RA 27/3 ;
  • Oreillons souches Jeryl Lynn (niveau B) ;
  • La rou­geole souche Edmons­ton Enders.

L’effet de toutes ces bac­té­ries a été atté­nué. Ce qui signi­fie que le M‑M-RVAXPRO peut être en prin­cipe admi­nis­tré sans gêne. À ce pro­pos, aus­si bien les enfants que les adultes peuvent rece­voir des doses du vac­cin rou­geo­leux, des oreillons et rubéoleux.

Cepen­dant, il faut pré­ci­ser que cette sub­stance pré­ven­tive s’administre nor­ma­le­ment dès l’âge de 1 an. À titre excep­tion­nel, le M‑M-RVAXPRO peut être employé chez les enfants âgés de 9 mois à 12 mois.

Pour que l’administration du vac­cin soit pos­sible dans ce contexte, il fau­drait que le nour­ris­son se soit retrou­vé dans une situa­tion sus­cep­tible d’être consi­dé­rée comme à risque. Il peut s’agir par exemple du fait d’avoir voya­gé dans une région endé­mique ou été en contact étroit avec un malade.

Posologie et mode d’administration du vaccin trivalent

Le vac­cin M‑M-RVAXPRO s’injecte par voie intra­mus­cu­laire. De façon plus pré­cise, il s’administre dans la cuisse quand il s’agit du nour­ris­son et dans le muscle lorsque le patient est un enfant ou un adulte. Ces deux der­niers indi­vi­dus doivent rece­voir deux doses espa­cées d’au moins de 4 semaines.

À l’âge de 1 an, il est recom­man­dé d’effectuer la pre­mière injec­tion. Quant à la seconde, elle doit être faite entre 16 et 18 mois. Il sem­ble­rait que cette deuxième injec­tion concerne uni­que­ment les per­sonnes de plus de 12 mois qui n’ont pas reçu la pre­mière admi­nis­tra­tion de M‑M-RVAXPRO, et ce quel que soit le motif.

Du côté du nour­ris­son âgé de 9 à 12 mois, il faut se baser sur les recom­man­da­tions offi­cielles pour leur admi­nis­trer la dose. Entre 12 et 15 mois, cette der­nière doit être renou­ve­lée. De plus, il s’avère indis­pen­sable que ces nour­ris­sons reçoivent éga­le­ment un vac­cin contre la rou­geole.

Procédure de reconstitution du vaccin

Avant d’entamer les injec­tions, la poudre et le sol­vant conte­nus dans l’emballage du M‑M-RVAXPRO doivent être mélan­gés. On parle alors de recons­ti­tu­tion du vac­cin. En pra­tique, tout com­mence par la fixa­tion de l’aiguille. Elle consiste en pre­mier lieu à la pla­cer sur l’embout de la seringue puis en second lieu à la faire tour­ner à 90 ° afin de la sécuriser.

Ensuite, il faut pas­ser à la pro­chaine étape qui est d’injecter dans le fla­con de la poudre tout le conte­nu de la seringue, et ce tou­jours à l’aide de l’aiguille. Le mélange obte­nu doit en prin­cipe pos­sé­der une teinte claire. Il suf­fit de l’agiter dou­ce­ment et il est prêt à être admi­nis­tré au sujet.

Cette injec­tion doit se faire dans les plus brefs délais afin de ne pas faire perdre au vac­cin sa force. Tou­te­fois, si pour une rai­son ou une autre, le M‑M-RVAXPRO ne peut être injec­té aus­si­tôt après la recons­ti­tu­tion, il est pos­sible de le conserver.

Cela se fait non pas au congé­la­teur, mais au réfri­gé­ra­teur à une tem­pé­ra­ture com­prise entre 2 et 8 °C. Dans ces condi­tions, le patient doit rece­voir le vac­cin rou­geo­leux, des oreillons et rubéo­leux dans un délai de 8 h au plus.

Mode d’action des substances actives du M‑M-RVAXPRO

Pour rap­pel, le M‑M-RVAXPRO contient des formes certes affai­blies, mais des virus de la rubéole, de la rou­geole et des oreillons. De ce fait, lorsque le vac­cin sera injec­té au patient, son sys­tème immu­ni­taire va iden­ti­fier ces der­nières et les consi­dé­rer comme des intrus.

Ce qui va l’emmener à pro­duire des anti­corps afin de défendre l’organisme contre ces sup­po­sés étran­gers. Étant déjà pré­sents, la lutte de ces anti­corps s’avèrera plus réac­tive lorsqu’un véri­table virus de la rubéole, de la rou­geole ou des oreillons va atta­quer. C’est ce qui per­met au sujet d’être à l’abri de toutes ces maladies.

M‑M-RVAXPRO : Un vaccin associé à des risques d’intolérance

M‑M-RVAXPRO

Plu­sieurs essais cli­niques ont été effec­tués sur 1965 enfants afin d’évaluer la tolé­rance du M‑M-RVAXPRO. Des effets indé­si­rables ont été obser­vés. Ceux-ci étaient simi­laires à ceux pro­vo­qués par ROR Vax, vac­cin qu’a rem­pla­cé M‑M-RVAXPRO. De plus, ces signes d’intolérance étaient pré­sents chez presque tous les sujets ana­ly­sés, soit chez 1940 enfants plus précisément.

Les effets indésirables du nouveau vaccin

De tous les effets secon­daires rap­por­tés, seuls deux appa­raissent très fré­quem­ment, c’est-à-dire chez plus de 1 patient sur 10. Il s’agit de réac­tions au point d’injection (à savoir éry­thème, gon­fle­ment et dou­leurs) puis une fièvre d’au moins 38,5°. Les autres effets pos­sèdent donc un rythme d’apparition moindre.

Ain­si, de manière fré­quente (entre plus de 1/100 et moins de 1/10), le M‑M-RVAXPRO pro­voque érup­tion mor­bi­li­forme et ecchy­moses au site d’injection. À une fré­quence indé­ter­mi­née (impos­sible d’être esti­mée), l’administration du vac­cin rou­geo­leux, des oreillons et rubéo­leux entraîne :

  • Throm­bo­cy­to­pé­nie ;
  • Œdèmes (péri­phé­rique, facial, angioneurotique) ;
  • Irri­ta­bi­li­té ;
  • Crises convul­sives ;
  • Para­ly­sie ocu­laire ;
  • Ver­tige ;
  • Pneu­mo­nie ;
  • Toux ;
  • Dou­leurs à la gorge ;
  • Arthral­gie ;
  • Pru­rit ;
  • Vési­cules au site d’injection ;
  • Spasme bron­chique ;
  • Otite ;
  • Épi­di­dy­mite ;
  • Ménin­gite aseptique ;
  • Ana­phy­laxie ;
  • Fai­blesse générale.

De façon peu fré­quente, une infec­tion virale, des pleurs, une rhi­nor­rhée, l’urticaire, une diar­rhée, des vomis­se­ments et érup­tions au site d’injection consti­tuent les élé­ments d’intolérance observés.

M‑M-RVAXPRO : Précautions d’emploi et mises en garde

Chez une femme allai­tante, le vac­cin rou­geo­leux, des oreillons et rubéo­leux M‑M-RVAXPRO peut être employé. En effet, même si des recherches laissent savoir que les formes atté­nuées des virus des mala­dies passent à tra­vers le lait, aucune don­née ne met à ce jour en avant le fait qu’un nour­ris­son pré­sente des signes cli­niques asso­ciés à l’une de ces trois affections.

En cas d’injection effec­tive de la nour­rice, cette der­nière doit faire l’objet d’une sur­veillance spé­ci­fique. Cette même pré­cau­tion doit être mise en œuvre lorsque le pro­duit de pré­ven­tion de la rou­geole, des oreillons et de la rubéole est admi­nis­tré aux :

  • Ado­les­cents et adultes ayant des anté­cé­dents allergiques ;
  • Patients ayant eu des réac­tions d’intolérance suite à la consom­ma­tion d’œufs ;
  • Per­sonnes ayant des anté­cé­dents fami­liaux ou per­son­nels de lésion céré­brale ou de convulsions ;
  • Sujets immu­no­dé­pri­més ne pos­sé­dant pas de contre-indi­ca­tions au M‑M-RVAXPRO ;

En revanche, le M‑M-RVAXPRO ne s’administre pas à une femme enceinte.

Usage du M‑M-RVAXPRO en cas de thrombocytopénie

La throm­bo­cy­to­pé­nie est un trouble qui se tra­duit par une concen­tra­tion en pla­quettes san­guine infé­rieure à la nor­male. Chez les sujets atteints de cette ano­ma­lie ou tout autre type d’affection asso­cié à la coa­gu­la­tion, il est recom­man­dé de leur admi­nis­trer le M‑M-RVAXPRO uni­que­ment par voie sous-cuta­née.

L’injection par voie intra­mus­cu­laire les expose en effet à un risque de sai­gne­ment. Par ailleurs, il faut noter que tou­jours chez ce type de patient, l’emploi du vac­cin peut davan­tage réduire le taux en pla­quettes sanguines.

Les interactions avec le M‑M-RVAXPRO

L’injection du vac­cin M‑M-RVAXPRO ne doit pas être effec­tuée au même moment qu’une admi­nis­tra­tion d’immunoglobulines ou de sub­stances san­guines ren­fer­mant des anti­corps des trois patho­lo­gies concer­nées. En revanche, une asso­cia­tion du M‑M-RVAXPRO semble sans effets néga­tifs avec les vac­cins contre :

  • La diph­té­rie ;
  • La coque­luche ;
  • Le téta­nos ;
  • La polio­myé­lite.

Fau­drait-il encore que les injec­tions se fassent sur des lieux dif­fé­rents pour que la com­bi­nai­son soit sans risques. Mal­gré tout, il s’avère que l’efficacité du M‑M-RVAXPRO, nou­veau vac­cin contre la rou­geole, les oreillons et la rubéole n’est pas garan­tie chez tous les individus.

 

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