HomeBien-êtrePolypill et maladies cardiovasculaires : pilule miracle ?

Polypill et maladies cardiovasculaires : pilule miracle ?

Publié le

spot_img

La Poly­pill a été inven­tée en vue de pré­ve­nir les mala­dies car­dio­vas­cu­laires. En effet, ces der­nières causent beau­coup de décès dans le monde. Chaque année, les chiffres ne cessent d’ailleurs d’augmenter. Les plus vul­né­rables sont sur­tout les per­sonnes qui ont un faible sta­tut socio-éco­no­mique et éga­le­ment les sujets pré­sen­tant des fac­teurs à risque.

Il existe de grandes varia­tions géo­gra­phiques, avec une charge de mor­bi­di­té dis­pro­por­tion­née dans cer­tains pays, sur­tout dans les zones rurales. Les fac­teurs capi­taux de risque de mala­dies car­dio­vas­cu­laires sont une pres­sion arté­rielle éle­vée et un taux éle­vé de cho­les­té­rol.

La pilule Poly­pill se révèle être effi­cace dans la pré­ven­tion des mala­dies car­dio­vas­cu­laires. Cepen­dant, cer­tains la consi­dèrent comme une pilule miracle. Ce guide vous per­met­tra de tout savoir sur cette solu­tion, son mode de fonc­tion­ne­ment, son effi­ca­ci­té et ses effets secon­daires. Vous décou­vri­rez éga­le­ment plus en détail les mala­dies que la poly­pill peut contri­buer à trai­ter.

Qu’est-ce que la « Polypill » ?

Trois sur quatre des adultes souffrent de l’hypertension. Par­mi ces adultes, moins de la moi­tié sont trai­tés. En revanche, l’hypertension arté­rielle est contrô­lée. Il existe plu­sieurs mesures phar­ma­co­lo­giques fré­quem­ment uti­li­sées pour gérer les fac­teurs de risque cardiovasculaires.

Mais, des opi­nions divergent concer­nant la mise en œuvre de ces mesures. La poly­pill est uti­li­sée pour lut­ter contre ces mala­dies car­dio­vas­cu­laires. Elle fait par­tie éga­le­ment des médi­ca­ments qui contri­buent au trai­te­ment des mala­dies car­diaques.

Polypill : composition et intérêt

La « poly­pill » est une com­bi­nai­son à dose fixe de médi­ca­ments, dont les avan­tages ont été prou­vés pour la pré­ven­tion des mala­dies car­dio­vas­cu­laires. Cette pilule ren­fer­me­rait à demi dose, les ingré­dients ci-après :

  • Une sta­tine ;
  • De l’aspirine ;
  • De l’acide folique ;
  • Et trois anti­hy­per­ten­seurs à savoir un thia­zide, un béta blo­quant et un inhi­bi­teur de l’enzyme de conver­sion de l’angiotensine.

Elle offre des avan­tages poten­tiels par rap­port à la phar­ma­co­thé­ra­pie conventionnelle :

  • Tout d’abord, la sim­pli­ci­té d’utilisation d’une pilule quo­ti­dienne peut amé­lio­rer l’observance du traitement ;
  • Deuxiè­me­ment, l’élimination des exi­gences d’ajustement de la dose peut être utile. Sur­tout dans les contextes où des visites de sui­vi fré­quentes ne sont pas pratiques ;
  • Troi­siè­me­ment, la com­bi­nai­son de plu­sieurs médi­ca­ments à faible dose plu­tôt que l’utilisation d’un ou deux médi­ca­ments à dose plus éle­vée peut amé­lio­rer le pro­fil d’innocuité.

De plus, en ce qui concerne les effets secon­daires, elles dépendent géné­ra­le­ment de la dose.

Bref historique de la Polypill

Tout est par­ti de 2003, avec Nicho­las Wald et Mal­colm Law, du Wolf­son Ins­ti­tute of Pre­ven­tive Medi­cine à Londres. Ils ont pro­po­sé que des médi­ca­ments indi­vi­duels puissent être com­bi­nés en un seul médi­ca­ment com­bi­né. C’est ce qu’ils ont appe­lé la « polypilule ».

Cette solu­tion semble plus avan­ta­geuse que de don­ner plu­sieurs médi­ca­ments pour trai­ter une varié­té de fac­teurs de risque. Comme risques figurent la pres­sion arté­rielle éle­vée et le taux éle­vé de cholestérol.

Wald et Law (2003) ont fait une affir­ma­tion réso­lu­ment radi­cale. La poly­pill peut éra­di­quer les crises car­diaques et les acci­dents vas­cu­laires céré­braux. Cela, dans le cas où elle est prise par toutes les per­sonnes âgées de 55 ans et plus, quels que soient les fac­teurs de risque.

Ils ont esti­mé que les évé­ne­ments coro­na­riens seraient réduits de 88 %. Un tiers des per­sonnes pre­nant la pilule gagne­raient en moyenne 11 années de vie sans mala­dies. Ils ont affir­mé que les fac­teurs de risque sont éle­vés en chaque indi­vi­du. Autre­ment dit, tout le monde est à risque.

Ain­si, la poly­pill com­bine une varié­té de médi­ca­ments géné­riques à dose fixe. Cha­cun de ces com­po­sants est sou­te­nu comme étant utile dans le trai­te­ment des mala­dies cardiovasculaires.

Mode de fonctionnement

Il existe un inté­rêt impor­tant pour l’élaboration de stra­té­gies géné­rales fon­dées sur la popu­la­tion afin de réduire le risque de mala­dies car­dio­vas­cu­laires. La poly­pill consti­tue à cet effet un concept intéressant.

C’est une admi­nis­tra­tion phar­ma­co­lo­gique quo­ti­dienne qui com­bine six médi­ca­ments dif­fé­rents. Ces médi­ca­ments sont pré­sen­tés indé­pen­dam­ment pour réduire le risque d’un évé­ne­ment car­dio­vas­cu­laire majeur.

Il est pré­vu que ces médi­ca­ments, grâce à leur com­bi­nai­son, puissent poten­tiel­le­ment pro­duire des effets mul­ti­pli­ca­tifs sur la réduc­tion du risque de MCV. Et ce, jusqu’à une réduc­tion de 80 %.

Cette affir­ma­tion pro­vo­ca­trice a don­né lieu à un débat sur les coûts asso­ciés et les évé­ne­ments indé­si­rables poten­tiels. En consé­quence, un groupe de cher­cheurs a pro­po­sé une alter­na­tive connue sous le nom de Poly­meal.

Il s’agit d’un régime ali­men­taire com­po­sé d’aliments dont il a été démon­tré indi­vi­duel­le­ment qu’il rédui­sait le risque de MCV. Un autre por­te­feuille ali­men­taire pro­po­sé s’est avé­ré aus­si effi­cace qu’une sta­tine à faible dose pour réduire les pro­téines LDL‑C et C‑réactives.

Ce régime ali­men­taire est com­po­sé de sté­rols végé­taux, de pro­téines de soja, de fibres solubles et d’amandes. Les par­ti­sans de Poly­meal estiment qu’ils pour­raient tota­li­ser une réduc­tion du risque de MCV d’environ 76 %.

Cette stra­té­gie gagne en popu­la­ri­té en rai­son des avan­tages poten­tiels à plu­sieurs niveaux (y com­pris la qua­li­té de vie et la dimi­nu­tion des risques d’autres mala­dies chro­niques). Sur­tout, l’utilisation de ses com­po­sants iso­lé­ment peut ne pas pro­duire le même impact géné­ral sur les fac­teurs de risque de maladie.

Or, une san­té car­dio­vas­cu­laire opti­male sera très pro­ba­ble­ment atteinte dans le contexte d’une ali­men­ta­tion équi­li­brée. Ces ali­ments peuvent inclure des élé­ments spé­ci­fiques pour trai­ter un risque de MCV donné.

Les maladies que peut traiter la polypill

Les mala­dies car­dio­vas­cu­laires sont res­pon­sables d’environ 18 mil­lions de décès chaque année dans le monde. Plus de 80 % de décès s’observent dans les pays à faible reve­nu et à reve­nu intermédiaire.

Une pres­sion arté­rielle éle­vée et un taux éle­vé de cho­les­té­rol à lipo­pro­téines de basse den­si­té (LDL) sont par­mi les prin­ci­paux fac­teurs de risque. Ces deux fac­teurs sont les plus impor­tants pour les mala­dies cardiovasculaires.

Les asso­cia­tions de ces fac­teurs de risque avec l’infarctus du myo­carde et les acci­dents vas­cu­laires céré­braux sont clas­sées. De sorte que leurs réduc­tions simul­ta­nées, quels que soient les niveaux ini­tiaux, conduisent à des réduc­tions sub­stan­tielles de l’incidence des mala­dies cardiovasculaires.

Par­mi les maux que traite la poly­pill, vous avez :

L’hypertension artérielle

L’hypertension arté­rielle est un mal dont souffrent plu­sieurs per­sonnes dans le monde entier. Il y a 20 ans déjà, grâce à cette com­bi­nai­son de médi­ca­ments, une réduc­tion du risque d’hypertension était observée.

L’accident vasculaire cérébral (AVC)

L’accident vas­cu­laire céré­bral (AVC) est une patho­lo­gie pou­vant conduire à la mort d’un indi­vi­du. Sou­vent res­pon­sable de plu­sieurs han­di­caps très lourds, l’AVC fait beau­coup de décès dans le monde entier.

L’infarctus du myocarde

L’infarctus du myo­carde est cau­sé par la pré­sence d’un caillot de sang dans une artère ali­men­tant le cœur. Cela entraine des lésions au niveau des tis­sus car­diaques, ce qui peut être à l’origine du décès de l’individu atteint en l’absence de prise en charge immédiate ;

Les troubles du rythme cardiaque

Les troubles du rythme car­diaque consti­tuent un ensemble de mala­dies qui sont aus­si très répan­dues, mais qui peuvent être trai­tées avec la poly­pill. Le trai­te­ment va consti­tuer en une prise en charge particulière.

Plu­sieurs autres mala­dies car­dio­vas­cu­laires peuvent faire objet de trai­te­ment par la polypill.

Les avantages et les effets secondaires que pourrait avoir la pilule

La prise de la poly­pi­lule offre de nom­breux avan­tages, mais elle pré­sente par­fois quelques effets secon­daires.

Les avantages

L’utilisation de la Poly­pill est aus­si avan­ta­geuse pour les patients que pour les méde­cins. Les avan­tages chez le patient se résument à son effi­ca­ci­té pour com­battre les mala­dies cardiovasculaires.

L’un des for­mi­dables défis dans la prise en charge des MCV est l’exigence de l’observance des médi­ca­ments sur une longue durée. Chez cer­taines per­sonnes, cela dure par­fois toute la vie. Cela peut être asymp­to­ma­tique et donc les avan­tages immé­diats du trai­te­ment peuvent ne pas être per­çus par eux.

Deux études à court terme de 12 semaines com­pa­rant poly­pill à un pla­ce­bo ont révé­lé des taux d’observance éle­vés de poly­pill. La poly­pill amé­lio­rait l’observance jusqu’à 33 % par rap­port à ceux qui ont subi des soins habi­tuels pour la pré­ven­tion des mala­dies cardiovasculaires.

Prendre une pilule au lieu de trois pour­rait être un allié puis­sant pour pré­ve­nir les mala­dies car­dio­vas­cu­laires. Les cher­cheurs ont consta­té que prendre une pilule au lieu de trois pilules per­met­tait aux sujets d’adhérer plus faci­le­ment à un plan de traitement.

Les effets secondaires

Une revue a mon­tré qu’une poly­pill abais­sait la pres­sion arté­rielle sys­to­lique et le cho­les­té­rol total. Mais, les effets glo­baux d’une poly­pill peuvent être simi­laires aux soins habi­tuels. Les évé­ne­ments indé­si­rables étaient plus fré­quents chez les per­sonnes trai­tées par une polypill.

On craint que la prise d’une poly­pi­lule puisse avoir plus d’effets secon­daires que lorsque les médi­ca­ments sont pris indi­vi­duel­le­ment. Cepen­dant, il y avait de faibles taux d’effets secon­daires dans les essais cli­niques récents de la polypill.

Les effets secon­daires pos­sibles com­pre­naient une toux, des dou­leurs mus­cu­laires et une irri­ta­tion de l’estomac. Un gros incon­vé­nient est que les dosages de médi­ca­ments ne peuvent pas être ajus­tés dans un poly­pill. Une solu­tion pos­sible est d’avoir plus d’un type de polypill.

La polypill : une pilule miracle ?

polypill-efficacité

Afin de tes­ter l’efficacité de la pilule, plu­sieurs tests sont effec­tués. Les sujets étaient des hommes de 50 ans et des femmes de 55 ans qui ont ser­vi d’échantillon.

Un test de vérification de la polypill

Les par­ti­ci­pants admis­sibles sont entrés dans une phase de rodage d’une durée de 3 à 4 semaines. Au cours de cette période, ils ont reçu quo­ti­dien­ne­ment de la poly­pill à faible dose (demi-doses de médi­ca­ments abais­sant la pres­sion arté­rielle, plus 40 mg de simvastatine).

À cela est mélan­gée de l’aspirine à faible dose (75 mg). Les par­ti­ci­pants qui avaient au moins 80 % d’observance de ces sché­mas thé­ra­peu­tiques ont été admis à rece­voir une poly­pill à dose complète.

L’assurance était que les par­ti­ci­pants n’avaient pas d’événements indé­si­rables et ont accep­té de subir une ran­do­mi­sa­tion. La dose com­plète était simi­laire à l’aspirine ou un pla­ce­bo cor­res­pon­dant, et de la vita­mine D ou un pla­ce­bo correspondant.

La ran­do­mi­sa­tion a été réa­li­sée à l’aide d’un sys­tème de ran­do­mi­sa­tion cen­tral auto­ma­ti­sé, avec stra­ti­fi­ca­tion selon le centre. Les visites de sui­vi ont eu lieu à 6 semaines. Ensuite, elles ont eu lieu à 3, 6, 9 et 12 mois, et par la suite tous les 6 mois jusqu’à la fin du process.

Une poly­pill à faible dose ou une poly­pill avec des doses com­plètes de chaque com­po­sant était dis­po­nible pour les par­ti­ci­pants qui avaient une hypo­ten­sion ou une toux. L’exception est faite sur le rami­pril (ou du pla­ce­bo correspondant).

La pres­sion arté­rielle a été enre­gis­trée à chaque visite. Des échan­tillons de sang à jeun ont été pré­le­vés avant la phase de rodage et à 6, 12 et 24 mois pour l’analyse locale des taux de lipides.

En outre, une ana­lyse cen­trale des taux de lipides a été réa­li­sée dans un sous-groupe de par­ti­ci­pants. Tous les par­ti­ci­pants ont reçu des conseils sur les com­por­te­ments sains à adopter.

Résultats de tests effectués

Le cri­tère de juge­ment prin­ci­pal pour l’évaluation de la poly­pill et de la poly­pill plus aspi­rine par rap­port à leurs pla­ce­bos res­pec­tifs était un com­po­site d’événements car­dio­vas­cu­laires majeurs. Ceux-ci comprenaient :

  • Des décès de causes cardiovasculaires ;
  • Des acci­dents vas­cu­laires céré­braux et des infarc­tus du myocarde ;
  • Une insuf­fi­sance cardiaque ;
  • Un arrêt car­diaque réani­mé et une revas­cu­la­ri­sa­tion artérielle.

Les cri­tères de juge­ment secon­daires étaient des évé­ne­ments car­dio­vas­cu­laires majeurs. La com­bi­nai­son du cri­tère de juge­ment prin­ci­pal plus l’angine de poi­trine avec des signes d’ischémie.

Pour l’évaluation de l’aspirine par rap­port au pla­ce­bo, le prin­ci­pal cri­tère de juge­ment com­po­site était le décès de causes car­dio­vas­cu­laires. Il y a éga­le­ment l’infarctus du myo­carde ou l’accident vas­cu­laire cérébral.

D’autres cri­tères de juge­ment pré­dé­fi­nis com­pre­naient le décès, quelle qu’en soit la cause. Aus­si, tous les évé­ne­ments car­dio­vas­cu­laires pri­mor­diaux et récur­rents fai­saient par­tir des cri­tères définis.

Pour l’évaluation de l’aspirine par rap­port au pla­ce­bo, le can­cer était un cri­tère de juge­ment sup­plé­men­taire prédéfini.

Polypill : un remède prometteur, mais encore insuffisant

La poly­pill est connue pour l’effet posi­tif qu’elle pour­rait avoir face aux mala­dies car­dio­vas­cu­laires. Elle a prou­vé son effi­ca­ci­té après un essai sur près de 2000 per­sonnes âgées de 50 ans mini­mum. Néan­moins, elle n’est pas encore accep­tée de tous.

Très peu de méde­cins l’acceptent et d’autres se demandent s’il faut le pres­crire aux patients souf­frant des mala­dies car­dio­vas­cu­laires. C’est bien nor­mal, vu que l’échantillon consi­dé­ré n’est qu’une très petite por­tion du monde entier pour être accepté.

En 2012, la revue médi­cale de la Suisse à tra­vers un article se deman­dait s’il est pos­sible de faire une pres­crip­tion de la poly­pill. Plu­sieurs spé­cia­listes médi­cales ont sai­si la ques­tion et ont fait des ana­lyses inter­na­tio­nales. Une conclu­sion par­ti­cu­lière était retenue :

« L’approche indi­vi­duelle actuelle est encore insuf­fi­sante dans la pré­ven­tion pri­maire des évé­ne­ments CV. L’adhérence thé­ra­peu­tique en pré­ven­tion secon­daire est éga­le­ment insatisfaisante ».

Ce para­graphe montre clai­re­ment que la poly­pill n’est pas suf­fi­sam­ment impac­tant pour être enre­gis­tré. Ces cher­cheurs trouvent qu’il existe assez de ques­tions non réso­lues dans l’emploi de ce médicament.

Il fau­dra en effet appor­ter plus de résul­tats concrets pou­vant être à la taille de l’attente des cher­cheurs inter­na­tio­naux. Une tâche aus­si lourde que se doivent de résoudre les auteurs s’il désire voir la pilule aider plus de personnes.

Comment décrire le rapport coût-efficacité ?

La véri­table ques­tion est de savoir si la poly­pill est en quelque sorte une stra­té­gie coût-effi­cace assez per­ti­nente dans un pays à PIB élevé.

Tout d’abord, une démons­tra­tion de ce rap­port a été menée sur les pays à faible PIB. On remarque que les mala­dies car­dio­vas­cu­laires sont moins fré­quentes bien que le nombre de per­sonnes atteint soit consi­dé­rable. Ce qui n’est pas le cas dans les pays à PIB élevé.

Selon l’OMS, près de 24 mil­lions de per­sonnes pour­ront mou­rir de la mala­die car­dio­vas­cu­laire. Mais avant qu’elle n’intervienne sur l’efficacité de la poly­pill, le médi­ca­ment peut être ven­du à 57 euros par an en vente libre dans les pharmacies.

Le pro­fes­seur Nicho­las Wald estime que son inven­tion, qui est des­ti­née aux plus de 50 ans, pour­rait sau­ver envi­ron 94 000 vic­times. Ce chiffre est pré­ci­sé en sup­po­sant que 50 % des plus de 50 ans consomment la polypill. 

Rédui­sant le taux de cho­les­té­rol et la pres­sion arté­rielle, cette pilule par­ti­cipe aus­si à la réduc­tion de risque car­diaque. Comme toute pilule, l’utilisation est effi­cace chez cer­tains, mais pas chez d’autres.

La prise d’une poly­pill à faible coût pour pré­ve­nir les mala­dies car­dio­vas­cu­laires a consi­dé­ra­ble­ment réduit la pres­sion arté­rielle sys­to­lique. C’est aus­si le cas du cho­les­té­rol à lipo­pro­téines de basse den­si­té (LDL) chez les patients à haut risque de mala­die car­dio­vas­cu­laire (MCV).

Conclusion

Les mala­dies car­dio­vas­cu­laires, aus­si variées qu’elles soient, ont connu plu­sieurs sortes de trai­te­ment. L’apparition de la pilule poly­pill il y a envi­ron 20 ans avait pour objec­tif prin­ci­pal de réduire le nombre de décès liés aux MCV.

D’où l’assemblage de plu­sieurs médi­ca­ments répon­dant pra­ti­que­ment au même besoin en un pour com­battre ces mala­dies virales. De nom­breux essais ont été menés pour confir­mer l’efficacité de cette solu­tion sani­taire, mais elles res­tent insuf­fi­santes pour bon nombre de chercheurs.

Cela bloque la pres­crip­tion de la poly­pill par cer­tains méde­cins. Bien que cela puisse rendre la tâche plus simple à ces der­niers, le doute s’installe tou­jours face à l’utilisation de la pilule. Mon­trant ses avan­tages, quelques effets secon­daires appa­raissent tou­jours après utilisation.

L’urgence est de trou­ver une solu­tion le plus tôt pos­sible pour limi­ter la nature pan­dé­mique des MCV vu le chiffre lourd de décès. Il fau­dra que l’approche de la poly­pill soit consi­dé­rée par les méde­cins et tout le sys­tème de san­té publique.

Enfin, la poly­pill demeure après tout une option dis­po­nible et nova­trice pour amé­lio­rer la san­té car­dio­vas­cu­laire.

Derniers articles

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...

8 aliments à consommer pour réduire la graisse abdominale

Saviez-vous que notre santé est largement influencée par nos choix alimentaires au quotidien ?...

Pour aller plus loin

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...