HomeParapharmaciePneumocoque - Pneumo 23 : indications, efficacité, effets secondaires

Pneumocoque – Pneumo 23 : indications, efficacité, effets secondaires

Publié le

spot_img

Pneu­mo­coque ou strep­to­coc­cus, encore appe­lé strep­to­coc­cus pneu­mo­nia, est une bac­té­rie, un agent patho­gène res­pon­sable de nom­breuses infec­tions chez l’être humain. Le pneu­mo­coque pos­sède une cap­sule qui est une struc­ture de sucres com­plexes. Ces sucres sont appe­lés poly­osides ou poly­sac­cha­rides. Ils enve­loppent la bac­té­rie et expliquent en par­tie sa viru­lence. Heu­reu­se­ment, il existe le vac­cin Pneu­mo 23 pour contrer le mal.

En revanche, plu­sieurs séro­types du pneu­mo­coque existent, envi­ron une cen­taine, dési­gnés par des chiffres ou des chiffres et une lettre dont l’importance est variable. Ain­si, un vac­cin pour lut­ter contre un séro­type don­né ne peut être effi­cace contre un autre séro­type. Un vac­cin contre un pneu­mo­coque de séro­type 1 ne peut lut­ter contre un pneu­mo­coque de séro­type 19 A.

Après quelques détails impor­tants sur le pneu­mo­coque, cet article ren­seigne sur le mode d’emploi du vac­cin pneu­mo 23. Vous y décou­vri­rez ain­si ses indi­ca­tions, contre-indi­ca­tions, son effi­ca­ci­té et ses effets secondaires.

Symptômes et mode de transmission du pneumocoque

Le strep­to­coc­cus pneu­mo­niea entraîne plu­sieurs types d’infec­tions. Cette bac­té­rie peut affec­ter soit la bouche, le nez, le pha­rynx. Elle est même capable de se dépla­cer dans l’organisme chez cer­taines per­sonnes affec­tant ain­si les oreilles, les sinus, le sys­tème pul­mo­naire, le sang, les enve­loppes du cer­veau.

Des symptômes du pneumocoque

Les symp­tômes du pneu­mo­coque et leurs com­pli­ca­tions dépendent donc de l’infection que la bac­té­rie a entraî­née, de l’âge et de l’état de san­té de la per­sonne. Voi­ci une liste non exhaus­tive de quelques symp­tômes dans chaque cas d’infection à pneu­mo­coque possible :

  • Pneu­mo­nie, on peut noter une fièvre entre 39 et 40 °C, des fris­sons, une toux sèche, de l’essoufflement. Le malade peut aus­si res­sen­tir une dou­leur tho­ra­cique intense et une sen­sa­tion de malaise général ;
  • La per­sonne atteinte res­sent une dou­leur à l’oreille et une sen­sa­tion d’avoir une oreille bou­chée. Elle a une fièvre supé­rieure à 38 °C, des pro­blèmes d’audition, bour­don­ne­ment et autres, en cas d’otite ;
  • Dans les cas de sinu­site, on remarque une conges­tion nasale avec écou­le­ment clair ou puru­lent, une dou­leur et une sen­sa­tion de pesan­teur sous les deux yeux et de malaise, par­fois des maux de tête, fièvre…
  • En cas de bac­té­rié­mie, les symp­tômes les plus sus­cep­tibles sont : dou­leurs abdo­mi­nales, nau­sées, vomis­se­ments, diar­rhées, fièvre per­sis­tante, fris­sons, aug­men­ta­tion de la fré­quence res­pi­ra­toire, hypotension.

Et enfin en cas de ménin­gite : le malade a sou­vent mal à la tête inten­sé­ment, vomit, som­nole et res­sent une rai­deur à la nuque. Une into­lé­rance à la lumière et au bruit, des nau­sées et cour­ba­tures impor­tantes sont éga­le­ment notées. Aus­si, il a un teint gris ou mar­bré, des convul­sions, para­ly­sie ocu­laire, confu­sion mentale…

Son mode de transmission

Le pneu­mo­coque est très dan­ge­reux et se trans­met d’une per­sonne à une autre lorsque les sécré­tions de celle atteinte entrent en contact avec une per­sonne bien por­tante. Cela, par le biais d’un bai­ser, toux, éter­nue­ments, pos­tillons, gouttes de salive.

Il faut au moins un contact étroit, direct et assez long d’environ une heure au moins pour que la trans­mis­sion soit pos­sible. Les infec­tions à pneu­mo­coque ne peuvent être trans­mises par l’eau ou l’air.

Diagnostic du pneumocoque

Au moment d’ausculter le patient, le méde­cin cherche d’abord à savoir à quel type d’infection il a affaire. S’il sus­pecte une pneu­mo­nie après diag­nos­tic du type d’infection, il le com­plète ensuite avec un bilan infec­tieux et une ana­lyse bac­té­rio­lo­gique des sécré­tions bron­cho-pul­mo­naires.

Si les sus­pi­cions du doc­teur se portent vers la ménin­gite, il deman­de­ra à prendre en charge immé­dia­te­ment le patient et réa­li­ser une ponc­tion lom­baire. Cela consiste à pré­le­ver du liquide cépha­lo-rachi­dien et l’analyser en labo­ra­toire. C’est de quoi confir­mer le diag­nos­tic de la ménin­gite et déter­mi­ner le germe en cause.

Il pré­lève aus­si du sang par la suite pour mettre en hémo­cul­ture. Cette action lui per­met­tra d’établir le diag­nos­tic bio­lo­gique et étio­lo­gique de la pré­sence de micro-orga­nismes dans le sang.

Enfin, si ses doutes sont orien­tés vers le cas d’une bac­té­rié­mie ou d’une sep­ti­cé­mie, le méde­cin pro­cé­de­ra à une prise de sang, qui sera pla­cé en hémo­cul­ture. Le but est de défi­nir la pré­sence de micro-orga­nismes dans le sang.

Traitements du pneumocoque

Comme les symp­tômes et les diag­nos­tics, le trai­te­ment dépend aus­si du type d’infection dont est vic­time la per­sonne infectée.

En cas de pneumonie

Quand il s’agit de pneu­mo­nie, le doc­teur recom­mande un trai­te­ment à base d’antibiotiques pour éli­mi­ner la bac­té­rie qui a cau­sé l’infection. Dans la plu­part des cas, quand on parle de trai­te­ment sous anti­bio­tiques, on pense pre­miè­re­ment à l’amoxi­cil­line ou la spi­ra­my­cine.

Si mal­gré ce trai­te­ment cela ne va tou­jours pas, le méde­cin change en géné­ral les anti­bio­tiques et y ajoute même du para­cé­ta­mol pour atté­nuer la fièvre.

En cas d’otite

En cas d’otite, si l’enfant a moins de 2 ans, le doc­teur a recours aux anti­bio­tiques qui s’avèrent nécessaires.

Les anti­bio­tiques seront accom­pa­gnés de l’acide cla­vu­la­nique si les symp­tômes per­sistent après 4 jours de trai­te­ment aux anti­bio­tiques ou s’il le méde­cin note une pré­sence de conjonc­ti­vite.

Un trai­te­ment aux anti­bio­tiques n’est pas néces­saire quand l’enfant a plus de 2 ans et l’otite est conges­tive. Dans ce cas, pour sou­la­ger la fièvre, le méde­cin pres­crit un antal­gique anti­py­ré­tique.

En cas de sinusite

S’agissant des cas de sinu­site, on sait qu’une sinu­site bac­té­rienne se traite tou­jours avec de l’amoxi­cil­line chez tout le monde. Si au bout de 3 à 4 jours, on n’observe pas de l’amélioration, on peut asso­cier la prise de l’amoxi avec l’acide cla­vu­la­nique.

En cas de méningite

Le trai­te­ment est un peu plus déli­cat s’agissant de la ménin­gite, car il se fait lors d’une hos­pi­ta­li­sa­tion.

La ménin­gite néces­site un trai­te­ment anti­bio­tique urgent qui est mis en place immé­dia­te­ment après l’examen cli­nique, la prise de sang et la ponc­tion lom­baire. Notez éga­le­ment que ce trai­te­ment dure envi­ron 1 à 3 semaines.

En cas de bactériémie ou de septicémie

En cas de bac­té­rié­mie ou de sep­ti­cé­mie, les anti­bio­tiques comme oxa­cil­line, cloxa­cil­line, van­co­my­cine… assurent le trai­te­ment de cette infec­tion. La durée et le type de ce trai­te­ment dépendent des élé­ments ci-après :

  • Loca­li­sa­tions secondaires ;
  • Porte d’entrée du sepsis ;
  • Anté­cé­dents médi­caux du patient ;
  • Éven­tuelles patho­lo­gies chroniques ;
  • Évo­lu­tion cli­nique et microbiologique ;
  • Âge du patient et de ses allergies ;
  • Résul­tat de l’antibiogramme…

Vaccin pneumococcique

Il existe deux caté­go­ries de vac­cins contre le pneu­mo­coque. Il s’agit des vac­cins conju­gués et des vac­cins non conju­gués. Le vac­cin Pré­ve­nar 13® ou VPC13 est un vac­cin conju­gué qui pro­tège contre 13 sérotypes.

Pneu­mo­vax® encore nom­mé Pneu­mo 23 ou VP23 pour sa part est un vac­cin non conju­gué et pro­té­gé contre 23 séro­types. La fabri­ca­tion des vac­cins uti­li­sés contre les pneu­mo­coques se fait à base des sucres qui com­posent la capsule.

À par­tir de 2 ans, le vac­cin pneu­mo­coc­cique est de rigueur pour tous les bébés nés à par­tir du 1er jan­vier 2018. À deux mois, ils reçoivent leur pre­mière injec­tion, la seconde suit deux mois après la pre­mière, c’est – à – dire quand les bébés ont quatre mois.

Puis à 11 mois, un rap­pel a lieu. Les per­sonnes à risque éle­vé d’infections sévères à pneu­mo­coque aux­quelles le vac­cin est sou­vent le plus recom­man­dé sont :

  • Les enfants de plus de 2 ans ;
  • Les ado­les­cents ;
  • Les adultes immu­no­dé­pri­més atteints de dré­pa­no­cy­tose majeure, de VIH, sous chi­mio­thé­ra­pie, trans­plan­tés, trai­tés par immunosuppresseurs ;
  • Les adultes de plus de 65 ans.

Le vac­cin est éga­le­ment recom­man­dé aux adultes pré­sen­tant une mala­die chro­nique pré­dis­po­sant à la sur­ve­nue d’une infec­tion à pneu­mo­coque, notamment :

  • Insuf­fi­sance cardiaque ;
  • Mala­die du cœur ;
  • Insuf­fi­sance respiratoire ;
  • Bron­cho-pneu­mo­pa­thie obstructive ;
  • Emphy­sème ;
  • Asthme sévère ;
  • Muco­vis­ci­dose ;
  • Insuf­fi­sance rénale ;
  • Dia­bète ;
  • Mala­die chro­nique du foie.

Vaccin Pneumo 23

Pneumocoque - pneumo 23

Pneu­mo 23 ou Pneu­mo­vax est un vac­cin non conju­gué, indi­qué pour la pré­ven­tion des infec­tions à pneu­mo­coques en par­ti­cu­lier des pneu­mo­nies et conte­nant 23 séro­types de pneumocoque. 

Il est com­po­sé de poly­osi­dique à 23 valences : 1,2, 3, 4, 5, 6B, 7F, 8, 9N, 9V, 10A, 11A, 12F, 14, 15B, 17F, 18C, 19A, 19F, 20, 22F, 23F et 33F. De meême, pour sa com­po­si­tion anti­gé­nique, pour 0,5 ml, on note 25 micro­grammes pour cha­cun des 23 sérotypes.

D’autres com­po­sants pré­sents dans le pneu­mo 23 sont du phé­nol, du chlo­rure de sodium, du phos­phate diso­dique dihy­dra­té, du phos­phate mono­so­dique dihy­dra­té, de l’eau PPI. Ce vac­cin a pour prin­ci­pal atout la lar­geur de sa cou­ver­ture stéréotypique.

Cette der­nière per­met en effet d’attribuer une pro­tec­tion contre presque toutes les infec­tions à pneu­mo­coque. Cepen­dant, ce vac­cin est pros­crit pour les enfants de moins de 2 ans. Il est de classe inerte et poly­osi­dique non conjuguée.

Indications pour le pneumocoque

Le vac­cin Pneu­mo­vax est indi­qué pour pré­ve­nir les infec­tions à pneu­mo­coque dues aux séro­types pneu­mo­coc­ciques conte­nus dans le vac­cin. Sur­tout, i  l est conseillé que les enfants âgés de deux et plus qui pré­sentent un risque accru de mor­bi­di­té et de mor­ta­li­té dû aux infec­tions à pneu­mo­coques béné­fi­cient de ce vaccin.

L’efficacité de ce der­nier n’a pas encore été éta­blie chez un sujet âgé de moins de 2 ans, car il peut répondre fai­ble­ment aux anti­corps. Il n’est pas encore effi­cace non plus dans la pré­ven­tion de l’otite moyenne aiguë, de la sinu­site et des autres infec­tions cou­rantes des voies aériennes supérieures.

Notez aus­si que le vac­cin conju­gué 13-valent est admi­nis­tré au moins deux mois avant l’administration du vac­cin 23-valent.

La poso­lo­gie chez les sujets adultes consiste à admi­nis­trer par voie intra­mus­cu­laire (IM) ou sous-cuta­née ℠ une injec­tion d’une dose de 0,5 ml lors de la pre­mière vac­ci­na­tion et la même dose au cours de la revaccination.

C’est la même poso­lo­gie qui est uti­li­sée pour la popu­la­tion pédia­trique, notam­ment les enfants. Cela, sur les bases du sché­ma vac­ci­nal recom­man­dé chez les per­sonnes à risque d’infection à pneu­mo­coque depuis le calen­drier vac­ci­nal 2017 à savoir :

  • Les enfants de 2 à 6 mois rece­vront une dose de vac­cin conju­gué 13-valent à 2 mois et à 4 mois avec une dose de rap­pel à 11 mois ;
  • Ceux âgés de 7 à 11 mois qui n’ont pas été vac­ci­nés aupa­ra­vant doivent rece­voir deux doses de vac­cin conju­gué 13-valent à 2 mois d’intervalle et un rap­pel un an plus tard ;
  • Les enfants âgés de 12 à 23 mois non vac­ci­nés anté­rieu­re­ment : deux doses de vac­cin conju­gué 13-valent à au moins 2 mois d’intervalle.

Autres indications

Le nou­veau sché­ma de vac­ci­na­tion uti­li­sé pour les patients à risque d’infection à pneu­mo­coque en 2017 sti­pule que :

  • Les pré­ma­tu­rés et nour­ris­sons âgés de moins de 2 ans rece­vront une dose de vac­cin conju­gué 13-valent à 2, 3 et 4 mois avec un rap­pel à l’âge de 11 mois ;
  • Concer­nant les enfants âgés de 2 ans à moins de 5 ans, ceux qui sont anté­rieu­re­ment vac­ci­nés avec le vac­cin conju­gué 13-valent doivent rece­voir à l’âge de 2 ans une dose de vac­cin poly­osi­dique 23-valent.
  • Les enfants non anté­rieu­re­ment vac­ci­nés contre le pneu­mo­coque doivent rece­voir 2 doses de vac­cin 13-valent conju­gué espa­cées de 8 semaines puis, au moins 8 semaines plus tard, une dose de vac­cin poly­osi­dique non conju­gué 23-valent.

Pour la part des per­sonnes âgées de 5 ans et plus, immu­no­dé­pri­mées ou non-immu­no­dé­pri­mées, à risque d’infection à pneu­mo­coque, les non-vac­ci­nés dans le pas­sé ont droit à une dose de vac­cin 13-valent conju­gué. Il faut ajou­ter ensuite une dose de vac­cin poly­osi­dique non conju­gué 23-valent 8 semaines plus tard.

Quant à ceux dont la vac­ci­na­tion anté­rieure remonte à plus d’un an avec seule­ment le vac­cin poly­osi­dique non conju­gué 23-valent, il faut leur admi­nis­trer une dose de vac­cin 13-valent conju­gué. L’injection ulté­rieure du vac­cin 23-valent sera pra­ti­quée avec un délai mini­mal de 5 ans par rap­port à la date de l’injection de la dose pré­cé­dente de vac­cin 23-valent.

Les per­sonnes vac­ci­nées anté­rieu­re­ment avec la séquence 13-valent puis 23-valent rece­vront une dose de vac­cin 23-valent au moins 5 ans après la der­nière dose. Cepen­dant, il n’est pas recom­man­dé de revac­ci­ner sys­té­ma­ti­que­ment les per­sonnes ayant reçu une pre­mière vac­ci­na­tion. Sur la base des recom­man­da­tions offi­cielles, le délai et la néces­si­té d’une revac­ci­na­tion seront déterminés.

Contre-indications et mise en garde

  1. L’administration du vac­cin 23-valent doit dif­fé­rer d’un sujet atteint d’infections sévères aiguës à un autre. Une infec­tion bénigne ne cor­res­pond pas à une contre-indication.
  2. Hyper­sen­si­bi­li­té connue à l’un des com­po­sants du vac­cin ou hyper­sen­si­bi­li­té déjà consta­tée suite à l’injection du même vac­cin ou d’un vac­cin de com­po­si­tion similaire.
  3. Si un sujet pré­voit démar­rer un trai­te­ment immu­no­sup­pres­seur comme une chi­mio­thé­ra­pie, il est conseillé de lui admi­nis­trer le vac­cin pneu­mo­coc­cique au moins 2 semaines avant.
  4. La capa­ci­té du vac­cin à induire une réponse immu­ni­taire peut décroître à cause d’un trai­te­ment immu­no­sup­pres­seur. Cepen­dant, une per­sonne atteinte du VIH SIDA (immu­no­dé­fi­cience chro­nique) peut être vac­ci­née quand bien même la réponse anti­corps peut être limitée.
  5. Revac­ci­ner au pneu­mo 23 les per­sonnes ayant été vac­ci­nées dans les 3 ans n’est pas sou­vent recom­man­dé à moins qu’il y ait une rai­son spé­ci­fique valable à cela. Les seules modes d’administration du vac­cin pos­sible sont les voies intra­mus­cu­laires ou sous-cutanées.
  6. L’injection intra vas­cu­laire est pros­crite. Les per­sonnes sous trai­te­ment anti­coa­gu­lant ou pré­sen­tant des troubles san­guins telles que l’hémophilie ou la throm­bo­cy­to­pé­nie doivent être trai­tées avec pré­cau­tion lors de l’administration du vaccin.
  7. L’administration doit se faire pro­gres­si­ve­ment afin d’évi­ter tout risque d’hématome. Pour inter­ve­nir à temps peut-être en cas de réac­tion ana­phy­lac­tique inat­ten­due ou de réac­tion aller­gique grave, comme pour tout vac­cin, un sui­vi médi­cal s’avère primordial.

Vous vous deman­dez peut-être si le vac­cin pneu­mo 23 peut inter­agir avec d’autres vac­cins. Parlons-en.

Interactions

Dans cer­tains cas, il est pos­sible d’administrer le vac­cin 23-valent simul­ta­né­ment avec un autre vac­cin. Dans d’autres cas non. Décou­vrons ces cas-ci :

  • Chez les adultes : le vac­cin peut être admi­nis­tré au même moment qu’un vac­cin grip­pal à condi­tion que les sites d’injections et les seringues ne soient pas les mêmes ;
  • Chez les enfants : il n’est pas encore prou­vé que l’administration simul­ta­née du pneu­mo 23 avec d’autres vac­cins peut se faire ;
  • Allai­te­ment : l’administration de ce vac­cin à une femme qui allaite est bien possible.

Chez les femmes en état de gros­sesse, jusque-là aucune étude n’a été faite sur la fer­ti­li­té et aucune don­née n’est assez per­ti­nente pour éva­luer un éven­tuel effet mal­for­ma­tif ou fœto­toxique du vac­cin 23-valent sur une femme enceinte.

En revanche, pour évi­ter tout risque, il vaut mieux ne pas pres­crire ce vac­cin à une femme enceinte par mesure de pré­cau­tion, à moins qu’il y ait un risque important.

Effets secondaires

Comme tout médi­ca­ment ou vac­cin, il n’est pas rare de rele­ver des effets indé­si­rables. Par contre, toutes les per­sonnes n’y sont pas sujettes. La plu­part des effets secon­daires rap­por­tés tournent autour de la fièvre et des réac­tions locales au site d’injection.

Cepen­dant, compte tenu de chaque zone du corps humain, les effets indé­si­rables affectent quelques par­ties après admi­nis­tra­tion du vac­cin. Il s’agit entre autres :

  • De la lym­pha­dé­no­pa­thie, une affec­tion héma­to­lo­gique et du sys­tème lymphatique ;
  • Au niveau du sys­tème ner­veux, on note les cépha­lées et des convul­sions fébriles, par­ti­cu­liè­re­ment dans la popu­la­tion pédiatrique ;
  • Rash et urti­caires témoignent des affec­tions du côté de la peau et des tis­sus sous-cutanés ;
  • Les affec­tions mus­cu­lo-sque­let­tiques et sys­té­miques sont repré­sen­tées par Myal­gie et arthralgie ;
  • Des cel­lu­lites sont consta­tées au site d’injection mar­quant ain­si des infec­tions et infestations.

Le sys­tème immu­ni­taire se retrouve affec­té par la réac­tion d’Arthus et les réac­tions aiguës d’hypersensibilité, y com­pris le choc ana­phy­lac­tique.

Chez des per­sonnes ayant un titre d’anticorps anti­pneu­mo­coc­ciques ini­tia­le­ment éle­vé, ces réac­tions réver­sibles, sans séquelles, sont davan­tage sus­cep­tibles d’apparaitre.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

  • Réac­tions au site d’injection telles que : dou­leur, éry­thème, indu­ra­tion et œdème. Ces réac­tions locales sont géné­ra­le­ment bénignes et tran­si­toires. Des œdèmes péri­phé­riques du membre vac­ci­né ont éga­le­ment été rapportés ;
  • Hyper­ther­mie : des épi­sodes fébriles d’intensité modé­rée appa­raissent géné­ra­le­ment peu de temps après la vac­ci­na­tion. Ils cèdent en 24 heures. Des fièvres supé­rieures à 39 °C ont éga­le­ment été rapportées ;
  • Asthé­nie, fatigue, malaise, etc.

Pour finir, le vac­cin pneu­mo 23 doit être conser­vé durant une période de 2 ans au plus. Avant admi­nis­tra­tion, le vac­cin doit être pla­cé quelques minutes à tem­pé­ra­ture ambiante. L’administration du vac­cin doit être consi­gnée par le méde­cin sur le car­net de vac­ci­na­tion ou de san­té avec le numé­ro de lot.

Derniers articles

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...

8 aliments à consommer pour réduire la graisse abdominale

Saviez-vous que notre santé est largement influencée par nos choix alimentaires au quotidien ?...

Pour aller plus loin

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...