HomeParapharmacieHypertension artérielle essentielle : signes, traitements

Hypertension artérielle essentielle : signes, traitements

Publié le

spot_img

L’hypertension (mala­die hyper­ten­sive) est une affec­tion qui touche plus d’un mil­liard de per­sonnes sur terre. L’un des types de cette mala­die est l’hypertension arté­rielle essen­tielle. Ses com­pli­ca­tions causent plus de 7 mil­lions de décès chaque année. Pour cette rai­son, les spé­cia­listes recom­mandent de vite consul­ter un méde­cin et de trai­ter cette affec­tion à un stade pré­coce. Par consé­quent, il est impor­tant de connaître les dif­fé­rents fac­teurs de risque ain­si que les méthodes de trai­te­ment qui per­mettent de soi­gner effi­ca­ce­ment cette pathologie.

L’hypertension artérielle essentielle : Présentation

L’hypertension arté­rielle (HTA) essen­tielle ou pri­maire est une aug­men­ta­tion constante de la pres­sion arté­rielle au-des­sus de 140/90 mm Hg. Cette forme est pri­maire, car aucune patho­lo­gie ne pro­voque cette mon­tée de la pres­sion arté­rielle. Autre­ment dit, aucune mala­die du cer­veau, des vais­seaux san­guins, des reins ou du cœur n’est responsable.

Dans le monde actuel, l’incidence de l’hypertension essen­tielle ne cesse d’augmenter. Cela s’explique en grande par­tie par le mode de vie moderne, le manque de sport, l’abus de sel ou une ali­men­ta­tion dés­équi­li­brée. Par ailleurs, la séden­ta­ri­té et un niveau de stress éle­vé sont des fac­teurs qui concourent à cette mon­tée du nombre des patients de l’hypertension arté­rielle essentielle.

Stades de l’hypertension primaire

Comme toute patho­lo­gie, l’hypertension se déve­loppe par étapes.

  • Le pre­mier degré de la mala­die est typique des patients dont la ten­sion arté­rielle s’élève à 150 mm Hg. Les symp­tômes sont géné­ra­le­ment absents.
  • Au deuxième stade, la patho­lo­gie se carac­té­rise par une aug­men­ta­tion de l’indice de pres­sion à 179 mm Hg. Les méde­cins diag­nos­tiquent une hyper­tro­phie du myo­carde, mais ces phé­no­mènes n’affectent pas le fonc­tion­ne­ment du sys­tème car­dio­vas­cu­laire et des autres organes.
  • Les experts appellent le troi­sième degré « lourd » lorsque l’indicateur sur l’échelle du comp­teur atteint 180×110 mm Hg. Sa symp­to­ma­to­lo­gie consiste en une vio­la­tion de l’activité des organes et une patho­lo­gie vas­cu­laire évidente.

Au cours de ces dif­fé­rents stades, la mani­fes­ta­tion cli­nique s’apparente à un véri­table cercle vicieux. Lorsque le tonus des vais­seaux san­guins dimi­nue dans le contexte d’une vio­la­tion des fonc­tions du sys­tème de régu­la­tion humo­rale, un spasme se pro­duit. En consé­quence, il y a une acti­va­tion du méca­nisme de réten­tion du sodium et de l’eau. Ensuite, les vais­seaux spas­mo­diques à long terme sont sclé­ro­sés et l’augmentation de la pres­sion devient persistante.

L’hypertension artérielle essentielle : Causes et facteurs de risques

L’hypertension est une mala­die poly­étio­lo­gique. En effet, elle se déve­loppe en rai­son de mul­tiples fac­teurs externes et internes. Les cher­cheurs de la mala­die ont plu­sieurs théo­ries sur son déve­lop­pe­ment. Cepen­dant, aucune de ces études ne peut expli­quer com­plè­te­ment la nature de l’origine de la patho­lo­gie. Ils ont tou­te­fois prou­vé que plu­sieurs fac­teurs sont à la base du déve­lop­pe­ment de cette affection.

La prédisposition héréditaire

L’un des prin­ci­paux fac­teurs de déve­lop­pe­ment de cette affec­tion est la pré­dis­po­si­tion héré­di­taire. En effet, cela se tra­duit par la pré­sence chez les parents directs de patients affec­tés par n’importe quelle forme d’hypertension. Par ailleurs, les membres de famille souf­frant de mala­dies car­dio­vas­cu­laires peuvent trans­mettre le gène res­pon­sable de l’affection. Plus de 50 gènes sont actuel­le­ment connus pour être asso­ciés à l’hypertension.

Le tabagisme

Le tabac a un effet direct sur la san­té du pou­mon, du cœur et des vais­seaux san­guins. En effet, les fumeurs res­serrent (rétré­cissent) constam­ment les vais­seaux san­guins à cause des sub­stances nocives pré­sentes dans les ciga­rettes. Par consé­quent, cela aug­mente le risque de déve­lop­per une mala­die car­dio­vas­cu­laire, dont l’hypertension arté­rielle essentielle.

L’âge et le sexe

La pro­ba­bi­li­té de déve­lop­per une hyper­ten­sion essen­tielle aug­mente avec l’âge. La majo­ri­té des patients souf­frant d’hypertension arté­rielle sont des per­sonnes âgées de plus de 55 ans. En outre, cette patho­lo­gie affecte plus les hommes que les femmes.

Obésité

C’est l’un des fac­teurs clés du déve­lop­pe­ment de l’hypertension. Les per­sonnes obèses ont 5 fois plus de risques de déve­lop­per cette mala­die que les per­sonnes de poids nor­mal. Les études épi­dé­mio­lo­giques montrent que plus de 60 % des per­sonnes hyper­ten­dues sont éga­le­ment en sur­poids. En outre, chez 85 % des patients hyper­ten­dus, l’indice de masse cor­po­relle est supé­rieur à 25.

L’hypertension artérielle essentielle : Symptômes

Le dan­ger de l’hypertension est qu’elle peut res­ter long­temps asymp­to­ma­tique. Dans cer­tains cas, la mala­die com­mence par des symp­tômes légers et non spé­ci­fiques qui peuvent res­sem­bler à ceux de la fatigue ou d’autres mala­dies. Par ailleurs, le prin­ci­pal symp­tôme de l’hypertension essen­tielle est un mal de tête d’intensité faible ou modé­rée. Ce signe sur­vient géné­ra­le­ment la nuit ou le matin. Il se carac­té­rise par un écla­te­ment ou une lour­deur à l’arrière de la tête, dans la région fron­tale et par­fois dans toute la tête.

En plus de ce pre­mier symp­tôme, les signes sui­vants sont pos­sibles :

  • Ver­tiges,
  • Sautes d’humeur fréquentes
  • Bruit dans les oreilles,
  • Dimi­nu­tion des performances
  • Fati­ga­bi­li­té rapide,
  • Dou­leur vive dans la région de l’apex du cœur (5e espace inter­cos­tal), ou à gauche du sternum,
  • Bat­te­ment de cœur
  • Sai­gne­ments de nez,
  • Nau­sée.

Au fur et à mesure que la mala­die pro­gresse et que l’insuffisance car­diaque se déve­loppe, un essouf­fle­ment, un gon­fle­ment des jambes et une défi­cience visuelle appa­raissent. Très sou­vent, sur­tout dans les pre­miers stades de la mala­die, une aug­men­ta­tion de la pres­sion arté­rielle est asymptomatique.

Symptômes au stade avancé

Avec le déve­lop­pe­ment ulté­rieur de l’hypertension, les organes dits cibles souffrent. Il s’agit du cœur, des vais­seaux san­guins, des reins, de la rétine. Par ailleurs, dans ce cas, on observe des per­tur­ba­tions dans le fonc­tion­ne­ment de ces organes.

Ensuite, la mala­die se mani­feste par des crises hyper­ten­sives. Cet état néces­site une atten­tion médi­cale immé­diate. Le patient doit sur­veiller sa ten­sion arté­rielle, car il existe aujourd’hui un large choix d’appareils à usage domes­tique. S’il remarque des sauts de ten­sion ou des niveaux constam­ment éle­vés (supé­rieurs à 140/90), il convient de contac­ter un thé­ra­peute. Celui-ci recher­che­ra les causes et choi­si­ra une méthode pour cor­ri­ger la situation.

Par ailleurs, dans la jour­née, le patient peut res­sen­tir des fluc­tua­tions. Il ne faut jamais les igno­rer. Au fil et mesure que l’affection évo­lue et sans trai­te­ment effi­cace, elle pro­voque des com­pli­ca­tions sui­vantes. Ces der­nières mettent la vie du patient en dan­ger. Il s’agit de :

  • Les acci­dents vas­cu­laires céré­braux (hémor­ra­giques et ischémiques) ;
  • Infarc­tus du myo­carde ;
  • Angine de poitrine ;
  • Insuf­fi­sance cardiaque ;
  • Ané­vrisme ;
  • Insuf­fi­sance rénale ;
  • Réti­no­pa­thie.

Des symp­tômes plus pro­non­cés peuvent sur­ve­nir aux stades ulté­rieurs, avec des dom­mages aux organes asso­ciés à une aug­men­ta­tion constante de la pres­sion arté­rielle. Igno­rer les signes de cette mala­die grave peut entraî­ner un han­di­cap, voire un décès prématuré.

L’hypertension artérielle essentielle : Diagnostics

Hyper­ten­sion arté­rielle essentielle

Le pro­nos­tic d’un patient souf­frant d’hypertension essen­tielle dépend en grande par­tie de la rapi­di­té du diag­nos­tic de la mala­die. Il dépend éga­le­ment de la rapi­di­té avec laquelle le trai­te­ment est mis en place et du res­pect des pres­crip­tions médi­cales par le patient. Bien avant, lors du pre­mier ren­dez-vous, le méde­cin exa­mine le patient, mesure le niveau de pres­sion arté­rielle. Pour confir­mer l’hypertension arté­rielle, le spé­cia­liste doit obte­nir trois mesures de pres­sion supé­rieures à 140/90 mm Hg en l’espace de 2 à 3 semaines. Il est impor­tant d’effectuer une sur­veillance de la pres­sion arté­rielle sur 24 heures (MAPA) afin d’exclure une aug­men­ta­tion de la pres­sion dans le cabi­net du méde­cin. Celle-ci peut sou­vent résul­ter de l’excitation du patient pen­dant l’examen. Le méde­cin trai­tant peut ain­si deman­der les méthodes de diag­nos­tic ci-dessous.

ECG

Il per­met de détec­ter des signes d’hypertrophie myo­car­dique du ven­tri­cule gauche. Ce test aide à iden­ti­fier d’autres signes indi­rects du déve­lop­pe­ment de l’hypertension et de ses com­pli­ca­tions. De plus, il per­met de déter­mi­ner s’il existe des patho­lo­gies concomitantes.

Échocardiographie ou échographie du cœur

L’échographie du cœur est un test néces­saire. En effet, il per­met d’établir l’expansion du ven­tri­cule gauche et de mesu­rer l’épaisseur de sa paroi. Il aide le méde­cin à confir­mer la vio­la­tion de la fonc­tion contrac­tile du myo­carde. Cette der­nière s’observe avec la pro­gres­sion de la maladie.

Examens de laboratoire

Le méde­cin pres­cri­ra les ana­lyses san­guines néces­saires pour déter­mi­ner les fac­teurs de risque de com­pli­ca­tions car­dio­vas­cu­laires. Ces tests per­met­tront aus­si d’identifier les éven­tuelles modi­fi­ca­tions des organes cibles. Le spé­cia­liste peut deman­der au patient d’effectuer une ana­lyse com­plète des urines. En outre, il est essen­tiel de faire des tests rénaux pour éva­luer la fonc­tion rénale. Les mala­dies rénales peuvent être à la fois une cause d’hypertension et une consé­quence de sa progression.

Autres analyses

En fonc­tion de l’évolution et des symp­tômes cli­niques d’hypertension arté­rielle essen­tielle, le car­dio­logue peut deman­der d’autres ana­lyses. Il s’agit de :

  • Radio­gra­phie du thorax ;
  • Déter­mi­na­tion du spectre lipidique ;
  • Clai­rance de la créatinine ;
  • Taux d’acide urique dans le sang ;
  • Sodium et potas­sium sanguins ;
  • Tests d’effort et pharmacologiques ;
  • Gly­cé­mie ;
  • Écho­gra­phie des artères bra­chy­cé­phales, caro­tides, périphériques.

En effet, une telle liste d’examens est néces­saire pour dis­tin­guer l’hypertension essen­tielle de l’hypertension symp­to­ma­tique. Celle-ci s’accompagne sou­vent les mala­dies rénales.

L’hypertension artérielle essentielle : implication des organes dans le pronostic

Au cours des recherches, les spé­cia­listes médi­caux recon­naissent le degré d’influence du « coup de bélier » sur les organes cibles. En effet, l’hypertension arté­rielle affecte les reins, le sys­tème ner­veux cen­tral, la rétine, le cœur. Les patients pré­sen­tant ce diag­nos­tic risquent d’avoir une crise car­diaque, mais la mort subite coro­na­rienne peut éga­le­ment survenir.

À cet égard, il est néces­saire de contrô­ler régu­liè­re­ment le cœur. De plus, les reins font par­tie des organes qui régulent la pres­sion san­guine. La pres­sion arté­rielle les atteint en pre­mier, il faut donc véri­fier chaque année leur état, leur taille à l’échographie. Des pous­sées hyper­ten­sives constantes conduisent à une insuf­fi­sance rénale chronique.

La rétine souffre éga­le­ment de l’augmentation de la pres­sion arté­rielle, ce qui aggrave la vision. Le diag­nos­tic implique non seule­ment un exa­men visuel et l’utilisation d’appareils, mais aus­si des tests de labo­ra­toire. Une fois toutes les études ter­mi­nées, le méde­cin choi­sit un régime de traitement.

L’hypertension artérielle essentielle : Traitements non médicamenteux

Hyper­ten­sion arté­rielle essentielle

La tâche prin­ci­pale du méde­cin dans la sélec­tion des agents thé­ra­peu­tiques est d’empêcher la patho­lo­gie d’entraîner de graves chan­ge­ments dans le fonc­tion­ne­ment des organes. En outre, ces méthodes doivent limi­ter le déve­lop­pe­ment de com­pli­ca­tions car­dio­vas­cu­laires et le décès d’une personne.

Dans le groupe des patients hyper­ten­dus à risque faible et moyen de mala­dies car­dio­vas­cu­laires, la thé­ra­pie débute par des modi­fi­ca­tions du mode de vie. Ce trai­te­ment non médi­ca­men­teux com­prend des conseils que le patient doit mettre en pra­tique pour obte­nir une amé­lio­ra­tion de sa qua­li­té de vie.

Réduire la consommation du sel

Il est impor­tant de réduire la consom­ma­tion de sel dans l’alimentation. Habi­tuel­le­ment, les ali­ments contiennent envi­ron 10 à 15 g de sel par jour. Ce chiffre est bien supé­rieur à la norme. Par consé­quent, le patient doit réduire sa consom­ma­tion de sel à 4–6 grammes par jour (1–1/2 cuillères à café).

Des études montrent que l’hypertension essen­tielle ne se déve­loppe que dans les groupes ayant une consom­ma­tion éle­vée de sel, supé­rieure à 5,8 g par jour. Par ailleurs, la res­tric­tion peut concer­ner une réduc­tion du nombre de médi­ca­ments anti­hy­per­ten­seurs pris et de leurs doses.

Alcool

Pour réduire le risque des crises, il est néces­saire de limi­ter la quan­ti­té d’alcool consom­mée. En effet, les hommes hyper­ten­dus qui consomment de l’alcool doivent limi­ter leur consom­ma­tion à 20–30 g par jour. En outre, les spé­cia­listes recom­mandent aux femmes hyper­ten­dues de réduire à consom­ma­tion à 10–20 g par jour. La quan­ti­té totale d’alcool par semaine ne doit pas dépas­ser 140 g pour les hommes et 80 g pour les femmes. Par ailleurs, il est impor­tant d’arrêter le taba­gisme ou de limi­ter le nombre de ciga­rettes fumées par jour.

Une alimentation équilibrée

L’un des conseils de san­té consiste en une consom­ma­tion éle­vée de légumes et de fruits, ain­si qu’un régime pauvre en graisses et glu­cose. Le patient peut man­ger des pro­duits lai­tiers à faible teneur en matières grasses, des fibres ali­men­taires et solubles. Par ailleurs, il est pos­sible de pri­vi­lé­gier des grains et des céréales entiers et des pro­téines végé­tales pro­ve­nant de sources pauvres en graisses satu­rées et en cho­les­té­rol. En outre, il est recom­man­dé de man­ger du pois­son au moins deux fois par semaine et 300–400 g par jour.

Surveillance du poids et exercice

Les per­sonnes en sur­poids (20 % ou plus par rap­port à la nor­male) sont plus sus­cep­tibles de souf­frir d’hypertension arté­rielle. Par consé­quent, les spé­cia­listes leur recom­mandent de bou­ger plus ou de faire la marche une fois par jour. En outre, il est pos­sible de faire des exer­cices aéro­biques modé­rés (jog­ging, vélo, nata­tion) pen­dant au moins 30 minutes, 5 à 7 jours par semaine.

Réduire le stress

Les patients souf­frants d’hyper­ten­sion arté­rielle essen­tielle doivent essayer d’éviter les situa­tions stres­santes. Les recherches ont prou­vé que le fait d’être dans un état constant de stress et d’émotions néga­tives a une inci­dence sur le déve­lop­pe­ment de l’hypertension arté­rielle. C’est aus­si le cas du sur­me­nage men­tal. Par consé­quent, il est impor­tant de pra­ti­quer des méthodes de relaxa­tion pour se vider la tête et réduire le stress.

L’hypertension artérielle essentielle : Traitements médicamenteux

Les médi­ca­ments contre l’hypertension arté­rielle sont des anti­hy­per­ten­seurs (ou hypo­ten­seurs). La patho­ge­nèse de l’hypertension est actuel­le­ment bien com­prise (mal­gré le manque de connais­sances sur la cause de l’hypertension). Cela a per­mis aux scien­ti­fiques de créer des médi­ca­ments contre cette affec­tion avec dif­fé­rents méca­nismes d’action.

La pré­sence d’un choix rela­ti­ve­ment large de médi­ca­ments anti­hy­per­ten­seurs faci­lite gran­de­ment le tra­vail des méde­cins. Par exemple, si les médi­ca­ments dotés d’un méca­nisme d’action n’aident pas le patient, il est alors pré­fé­rable de pres­crire d’autres médi­ca­ments. Il s’agit des sub­stances qui agissent sur d’autres maillons patho­gènes de la mala­die. Voi­ci les prin­ci­paux groupes de médi­ca­ments anti­hy­per­ten­seurs que le spé­cia­liste peut prescrire.

Diurétiques (diurétiques)

Ce sont des médi­ca­ments qui inhibent la réab­sorp­tion de l’eau dans les reins, ce qui aug­mente le taux de son excré­tion. Ain­si, il est pos­sible de réduire le niveau d’eau dans les tis­sus et les cavités.

L’effet anti­hy­per­ten­seur des diu­ré­tiques consiste en l’excrétion for­cée de sels de sodium et d’eau du corps. Cela réduit consi­dé­ra­ble­ment la charge sur les vais­seaux, ce qui entraîne une dimi­nu­tion de la pression.

En plus du sodium, la plu­part des diu­ré­tiques éli­minent éga­le­ment le potas­sium du corps, qui est néces­saire au fonc­tion­ne­ment nor­mal du cœur. Par consé­quent, avec les diu­ré­tiques, des pré­pa­ra­tions de potas­sium sont sou­vent pres­crites. Il existe éga­le­ment une classe spé­ciale de diu­ré­tiques, les diu­ré­tiques épar­gneurs de potas­sium.

Adrénobloquants

Les adré­no­blo­quants sont des sub­stances qui bloquent les récep­teurs de l’adrénaline et de la nora­dré­na­line. Il existe des récep­teurs alpha-adr­éner­giques (situés dans les arté­rioles) et des récep­teurs bêta-adr­éner­giques (loca­li­sés dans le cœur, les reins, les bron­chioles et d’autres tis­sus). Par consé­quent, les alpha et bêta-blo­quants sont iso­lés. Les pre­miers réduisent la pres­sion en limi­tant le spasme des arté­rioles. Les seconds, quant à eux, réduisent le débit car­diaque et ralen­tissent le rythme des contrac­tions car­diaques, dimi­nuant ain­si la pres­sion artérielle.

Inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA)

Les médi­ca­ments de ce groupe aident à élar­gir les arté­rioles en inhi­bant l’activité de l’ECA. Celle-ci est une enzyme qui conver­tit l’angiotensine I en angio­ten­sine II, une sub­stance qui res­serre les arté­rioles. L’inhibition de l’activité de l’ECA réduit la concen­tra­tion d’angiotensine II, ce qui entraîne une dimi­nu­tion de la pres­sion artérielle.

Les inhi­bi­teurs de l’ECA se sont révé­lés par­ti­cu­liè­re­ment effi­caces dans la mala­die coro­na­rienne. En outre, leur uti­li­sa­tion est éga­le­ment utile en cas d’insuffisance car­diaque et d’altération de la fonc­tion rénale (notam­ment due au dia­bète sucré).

Bloqueurs des canaux calciques

Il s’agit d’un groupe de médi­ca­ments dont les prin­cipes actifs inhibent l’entrée du cal­cium de l’espace inter­cel­lu­laire dans les cel­lules du cœur et des vais­seaux san­guins. Une concen­tra­tion plus faible de cal­cium dans les cel­lules mus­cu­laires et vas­cu­laires entraîne une relaxa­tion et une vaso­di­la­ta­tion, ce qui réduit la pres­sion artérielle.

Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II

Ces médi­ca­ments ont le même effet que les inhi­bi­teurs de l’ECA. Tou­te­fois, en inhi­bant l’activité de l’enzyme néces­saire à la pro­duc­tion de l’angiotensine II, les anta­go­nistes de ses récep­teurs ne lui per­mettent pas de rem­plir ses fonc­tions. Autre­ment dit, ils ne peuvent plus contri­buer au rétré­cis­se­ment des artérioles.

Vasodilatateurs

Les vaso­di­la­ta­teurs sont des médi­ca­ments qui dilatent les vais­seaux san­guins par des méca­nismes autres que ceux décrits ci-des­sus. Ces médi­ca­ments sont rare­ment pres­crits pour l’hypertension. En outre, ils ne sont presque jamais uti­li­sés en mono­thé­ra­pie. En règle géné­rale, ces médi­ca­ments sont effi­caces en com­plé­ment du prin­ci­pal médi­ca­ment contre l’hypertension.

L’hypertension artérielle essentielle : les meilleurs médicaments pour le traitement

Ci-des­sous, il est ques­tion d’une liste des médi­ca­ments cou­rants pour l’hypertension arté­rielle essen­tielle. Il ne s’agit pas d’une revue des médi­ca­ments, car dif­fé­rents pro­duits seront appro­priés pour dif­fé­rents patients. De plus, ces infor­ma­tions ne rem­placent pas un avis médi­cal. Un patient souf­frant d’hypertension arté­rielle essen­tielle doit contac­ter un spé­cia­liste qui lui pres­cri­ra le médi­ca­ment qui lui convient.

Captopril

Le cap­to­pril appar­tient au groupe des inhi­bi­teurs de l’ECA. Il est dis­po­nible sous forme de com­pri­més à dif­fé­rents dosages. Le médi­ca­ment convient à la fois à la mono­thé­ra­pie et au trai­te­ment com­bi­né de l’hypertension. On uti­lise le cap­to­pril en cas d’insuffisance car­diaque, après un infarc­tus du myo­carde, ain­si qu’en cas d’insuffisance rénale due au dia­bète sucré.

En cas d’hypersensibilité aux com­po­sants du médi­ca­ment (ain­si qu’aux autres inhi­bi­teurs de la pres­sion arté­rielle), il convient d’éviter l’utilisation de ce médi­ca­ment. Pen­dant la gros­sesse, il affecte la fonc­tion des reins du fœtus. Par consé­quent, il faut évi­ter son uti­li­sa­tion chez la femme enceinte.

Les effets secon­daires les plus fré­quents sont la pro­téi­nu­rie, la tachy­car­die, les troubles du goût et la toux. Tou­te­fois, ses signes sont enre­gis­trés chez 1 % des patients pre­nant du Captopril.

Bisoprolol

Le biso­pro­lol est un bêta­blo­quant sélec­tif. Le médi­ca­ment réduit le débit car­diaque et dimi­nue la fré­quence car­diaque. Il a un effet hypo­ten­seur et anti­aryth­mique sur le sys­tème car­dio­vas­cu­laire. En plus, il est dis­po­nible sous forme de com­pri­més avec dif­fé­rents dosages. Cepen­dant, il faut évi­ter la prise du biso­pro­lol dans un cer­tain nombre de mala­dies car­diaques et pulmonaires.

En par­ti­cu­lier, il s’agit de l’insuffisance car­diaque aiguë, du choc car­dio­gé­nique, de l’asthme bron­chique sévère, de la bra­dy­car­die sévère et autre. Pen­dant la gros­sesse, le biso­pro­lol n’est pris qu’en cas d’absolue néces­si­té, car le médi­ca­ment peut avoir un effet indé­si­rable sur le fœtus.

Valsartan

Il s’agit d’un blo­queur des récep­teurs de l’angiotensine II. Le médi­ca­ment est dis­po­nible sous forme de com­pri­més et son admi­nis­tra­tion se fait stric­te­ment selon la pres­crip­tion du méde­cin. Il n’a pas d’effet sur le rythme car­diaque et est par­ti­cu­liè­re­ment effi­cace en cas de troubles rénaux dus au dia­bète sucré.

Voi­ci les contre-indi­ca­tions et les ins­truc­tions par­ti­cu­lières de ce pro­duit. Ne pas prendre en cas d’hypersensibilité aux com­po­sants du médi­ca­ment. En outre, il faut évi­ter l’utilisation du val­sar­tan en cas de troubles hépa­tiques et rénaux sévères. Il est impor­tant de le prendre avec pru­dence dans le cadre de la prise de médi­ca­ments hypoglycémiants. 

Véroshpiron

La sub­stance active du médi­ca­ment est la spi­ro­no­lac­tone, un diu­ré­tique épar­gneur de potas­sium à action pro­lon­gée. C’est un inhi­bi­teur com­pé­ti­tif de l’aldostérone, une hor­mone du cor­tex sur­ré­na­lien. Sa pres­crip­tion est effi­cace pour l’hypertension pri­maire, l’insuffisance car­diaque, l’hypokaliémie et un cer­tain nombre d’autres mala­dies et affections.

Cepen­dant, les spé­cia­listes recom­mandent de ne pas prendre ce médi­ca­ment en cas de taux éle­vés de potas­sium et/ou de sodium dans le sang. En outre, il faut évi­ter son uti­li­sa­tion en cas de mala­die d’Addison et d’insuffisance rénale. C’est un pro­duit que les dia­bé­tiques et les per­sonnes âgées doivent prendre avec prudence.

Amlodipine

L’amlodipine appar­tient au groupe des inhi­bi­teurs cal­ciques. L’effet hypo­ten­seur du médi­ca­ment est dû à un effet relaxant direct sur les muscles lisses des vais­seaux. Outre l’hypertension arté­rielle, les médi­ca­ments conte­nant de l’amlodipine sont éga­le­ment utiles pour trai­ter l’angine. Le médi­ca­ment se pré­sente sous forme de comprimés.

Tou­te­fois, il ne faut pas l’utiliser en cas d’hypotension sévère (lorsque la pres­sion sys­to­lique est infé­rieure à 90 mm Hg).

En outre, les spé­cia­listes décon­seillent sa pres­crip­tion en cas d’insuffisance car­diaque après une crise car­diaque, ain­si que chez les enfants de moins de 18 ans. Pour le moment, il n’existe aucune preuve de tolé­rance à l’égard de ce médi­ca­ment pen­dant la gros­sesse et l’allaitement.

Zocardis

La sub­stance active du médi­ca­ment est le zofé­no­pril cal­cique (inhi­bi­teur de l’ECA). Il est dis­po­nible sous forme de com­pri­més. Sa pres­crip­tion concerne l’hypertension arté­rielle légère et modé­rée. En outre, il est pos­sible de l’utiliser en cas d’infarctus aigu du myocarde.

Cepen­dant, il faut évi­ter de prendre Zokar­dis en cas d’hypersensibilité aux com­po­sants du médi­ca­ment. De même, il ne faut pas prendre Zokar­dis en cas de por­phy­rie, de troubles graves du foie et des reins, de gros­sesse et d’allaitement. Les pro­fes­sion­nels de san­té décon­seillent son uti­li­sa­tion chez les enfants de moins de 18 ans.

Aténolol

L’aténolol est un bêta­blo­quant sélec­tif. En plus d’être hypo­ten­seur, il a éga­le­ment un effet anti­aryth­mique. Le médi­ca­ment amé­liore l’apport d’oxygène au muscle car­diaque. On obtient prin­ci­pa­le­ment la nor­ma­li­sa­tion de la pres­sion en rédui­sant la fré­quence car­diaque. Il est dis­po­nible sous forme de com­pri­més et sa vente se fait uni­que­ment sur ordonnance.

Il est impor­tant d’éviter son uti­li­sa­tion en cas de blo­cage sévère, de bra­dy­car­die, d’hypotension arté­rielle (si la pres­sion sys­to­lique est infé­rieure à 100 mm Hg). De même, en cas d’insuffisance car­diaque chro­nique (stade IIB-III) et d’allaitement l’utilisation de l’aténolol n’est pas une option. En effet, ce médi­ca­ment tra­verse le pla­cen­ta. Par consé­quent, pen­dant la gros­sesse, le médi­ca­ment ne peut être envi­sa­geable que si les avan­tages qu’il pro­cure l’emportent de manière signi­fi­ca­tive sur les risques possibles.

Cardure

La sub­stance active du médi­ca­ment est la doxa­zo­sine, un alpha-blo­quant. Il est pos­sible de l’utiliser pour le trai­te­ment de l’hypertension légère. En outre, il est éga­le­ment effi­cace pour l’hyperplasie bénigne de la pros­tate. Il est dis­po­nible sous forme de com­pri­més. Sa pres­crip­tion doit uni­que­ment se fait par un méde­cin qualifié.

Il faut noter que cette sub­stance n’est envi­sa­geable pas en cas d’insuffisance hépa­tique sévère, d’infection des voies uri­naires, d’urolithiase, d’intolérance au lac­tose. En outre, les recherches n’ont pas encore appor­té de preuves signi­fi­ca­tives lors de son uti­li­sa­tion pen­dant la grossesse.

Losartan

Ce médi­ca­ment fait réfé­rence aux blo­queurs des récep­teurs de l’angiotensine II. En effet, il réduit la pres­sion et dimi­nue la charge sur le myo­carde. Par ailleurs, il a un effet pro­tec­teur sur les reins chez les patients atteints de dia­bète sucré. C’est un médi­ca­ment dis­po­nible sous forme de com­pri­mé. Cepen­dant, il ne faut pas l’utiliser avec des inhi­bi­teurs de l’ECA et cer­tains médi­ca­ments hypo­gly­cé­miants. Il est impor­tant d’éviter son uti­li­sa­tion chez les enfants de moins de 18 ans, ain­si que pen­dant la gros­sesse et l’allaitement.

Périndopril

Le médi­ca­ment appar­tient au groupe des inhi­bi­teurs de l’ECA. Il per­met de trai­ter l’hypertension, l’insuffisance car­diaque chro­nique, ain­si que la pré­ven­tion des AVC récur­rents. En outre, il est dis­po­nible sous forme de com­pri­més de dif­fé­rents dosages.

Le périn­do­pril n’est pas une solu­tion effi­cace en cas d’hypersensibilité aux com­po­sants du médi­ca­ment, d’insuffisance grave des fonc­tions hépa­tique et rénale. Il est aus­si impor­tant d’éviter son emploi durant la gros­sesse et d’allaitement, ain­si que chez les enfants de moins de 18 ans.

 

Derniers articles

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...

8 aliments à consommer pour réduire la graisse abdominale

Saviez-vous que notre santé est largement influencée par nos choix alimentaires au quotidien ?...

Pour aller plus loin

La question de la qualité nutritionnelle des repas en résidence senior

Le bien-être de nos parents et grands-parents est une préoccupation constante, surtout lorsque l'âge...

Prophylaxie médicale : tout savoir sur les masques FFP

Depuis la pandémie de la Covid-19, l’utilisation des masques respiratoires s’est largement répandue dans...

Comment booster la présence de collagène dans votre organisme ?

Le collagène est un composant bien connu dans le monde du cosmétique. Au-delà de...