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Testostérone en patch Intrinsa : comment l’utiliser ?

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Les pro­blèmes liés à la sexua­li­té de la femme ont long­temps été igno­rés, alors qu’ils influent gran­de­ment sur l’harmonie d’un couple. À l’instar des hommes, les femmes pré­sentent elles aus­si de nom­breux dys­fonc­tion­ne­ments sexuels. Pour remé­dier à ce pro­blème, un grand nombre de solu­tions a été mis en place par les thé­ra­peutes, afin de sti­mu­ler à nou­veau le plai­sir sexuel chez la femme. Le plus popu­laire d’entre eux est le patch tes­to­sté­rone intrin­sa. Quand uti­li­ser le patch tes­to­sté­rone ? Com­ment fonctionne-t-il ?

Testostérone en patch-intrinsa : Définition

Le patch tes­to­sté­rone intrin­sa est un dis­po­si­tif trans­der­mique, c’est-à-dire qu’il dis­tri­bue le médi­ca­ment à tra­vers la peau. Lorsqu’il est appli­qué au niveau du bas ventre de la femme, le patch libère une quan­ti­té constante de tes­to­sté­rone (soit 300 micro­grammes sur 24 heures) dans l’organisme, afin de boos­ter la libi­do de cette der­nière.

Fabri­qué par la firme Procter&Gamble, le patch Intrin­sa est dis­po­nible sur le mar­ché fran­çais depuis 2007. C’est d’ailleurs le pre­mier médi­ca­ment et l’un des plus effi­caces pour boos­ter la libi­do chez la femme chi­rur­gi­ca­le­ment méno­pau­sée. Il inter­vient pour le trai­te­ment de baisse du désir sexuel. Ce dis­po­si­tif per­met en effet à la femme d’améliorer sa sexua­li­té et d’avoir de rela­tions sexuelles plus satisfaisantes. 

Quelles sont les causes d’une baisse de libido chez la femme ?

La libi­do encore appe­lée désir sexuel, est l’envie pour la femme de s’adonner à l’activité sexuelle. Cepen­dant, il peut arri­ver que les dési­rs de cette der­nière dimi­nuent et que pro­gres­si­ve­ment, elle ait moins envie de faire l’amour.

La baisse de la libi­do peut avoir de nom­breuses ori­gines notam­ment une mala­die, les effets d’un médi­ca­ment, une chi­rur­gie, la fatigue, la pilule contra­cep­tive et la méno­pause. Elle peut éga­le­ment avoir des causes psy­cho­lo­giques. Mais les femmes concer­nées par le trai­te­ment patch tes­to­sté­rone sont celles chi­rur­gi­ca­le­ment ménopausées.

La ménopause chirurgicale : qu’est-ce que c’est ?

La méno­pause est un rite de pas­sage pour toutes les femmes qui com­mencent par prendre de l’âge. Elle se mani­feste par l’arrêt de l’ovulation ain­si que la dis­pa­ri­tion des mens­trues. La méno­pause natu­relle se pro­duit dans la tranche d’âge de 40 à 60 ans.

À côté, il existe un autre type de méno­pause qui est appe­lé « la méno­pause chi­rur­gi­cale », pou­vant inter­ve­nir à tout âge. Elle consiste en l’ablation des deux ovaires et des deux trompes (ova­riec­to­mie bila­té­rale) ou en l’ablation de l’utérus (hys­té­rec­to­mie) chez la femme, condui­sant ain­si à une méno­pause précoce.

Chaque année, envi­ron 70 000 hys­té­rec­to­mies sont pra­ti­quées en France et l’on pour­rait comp­ter en moyenne près d’un mil­lion de femmes de 20 à 74 ans ayant une méno­pause chi­rur­gi­cale. Cette solu­tion extrême peut être pré­co­ni­sée à la suite de nom­breux pro­blèmes gyné­co­lo­giques comme le fibrome uté­rin, les sai­gne­ments géni­taux ou encore une endométriose.

La méno­pause chi­rur­gi­cale pro­voque chez la femme, une baisse signi­fi­ca­tive de sa libi­do quel que soit l’âge, en rai­son de l’arrêt de la pro­duc­tion des hor­mones. En effet, l’ablation des ovaires met fin non seule­ment à la sécré­tion d’œstrogènes et d’androgènes, mais aus­si à la pro­duc­tion de tes­to­sté­rone, l’hormone essen­tielle au désir sexuel chez la femme.

L’importance de la testostérone chez la femme

La tes­to­sté­rone est une hor­mone res­pon­sable de l’apparition des carac­tères sexuels mas­cu­lins. Parce qu’elle est plus pré­sente chez l’homme, l’on a sou­vent ten­dance à croire que les femmes n’en pro­duisent pas ! Ce qui est tota­le­ment faux.

Les ovaires et les glandes sur­ré­nales de la femme pro­duisent éga­le­ment de la tes­to­sté­rone, même si c’est en faible quan­ti­té. Cette hor­mone est ce qui per­met notam­ment un déve­lop­pe­ment mus­cu­laire et osseux chez la femme, ain­si qu’un ren­for­ce­ment de ses muscles cardiaques.

En outre, la tes­to­sté­rone inter­vient aus­si pour sti­mu­ler les per­for­mances cog­ni­tives et amé­lio­rer le pro­ces­sus de la mémo­ri­sa­tion. Enfin, le plus impor­tant est que cette hor­mone a un impact signi­fi­ca­tif sur la libi­do et le désir sexuel des femmes.

Ain­si, lorsqu’à la suite d’une ova­riec­to­mie bila­té­rale, le taux de tes­to­sté­rone dimi­nue de manière bru­tale dans l’organisme, la libi­do de la femme prend un coup. Cette der­nière res­sent une défi­cience ou une absence de fan­tasmes sexuels et de désir d’activité sexuelle. Pour ne pas être que les seuls pro­blèmes, l’on remarque éga­le­ment une perte de la den­si­té osseuse, des muscles qui deviennent moins toniques ain­si qu’une fatigue impor­tante et un risque d’anémie.

Comment fonctionne le patch testostérone Intrinsa ?

Pour pal­lier aux pro­blèmes de libi­do que ren­contrent les femmes chi­rur­gi­ca­le­ment méno­pau­sées, le patch Intrin­sa a été conçu afin de faire l’apport en tes­to­sté­rone néces­saire dont a besoin son corps. Appli­qué sous le nom­bril deux fois par semaine, ce dis­po­si­tif dis­tri­bue de la tes­to­sté­rone cor­res­pon­dant aux taux obser­vés dans l’organisme avant l’ablation des ovaires.

« L’administration est pro­po­sée sous la forme d’un patch de 28 cm2 déli­vrant 300 µg/jour. En fait, la dose déli­vrée avec ce patch est mesu­rée de 503–556 µg/jour, et les taux cir­cu­lants de tes­to­sté­rone obte­nus : 0,80 ng/ml, c’est-à-dire quatre fois plus que chez la femme méno­pau­sée, et deux fois plus que chez la femme en période d’activité génitale ». 

À savoir : Le patch tes­to­sté­rone Intrin­sa doit être appli­qué sur une peau sèche et propre. En outre, elle doit être posi­tion­née sur le bas ventre avec une uti­li­sa­tion de deux patchs par semaine. Lorsqu’un patch est pla­cé, il doit res­ter sur la peau pen­dant 72 à 96 h, avant d’être rem­pla­cé. Aus­si, lorsque le patch est reti­ré, le sui­vant ne doit pas être pla­cé au même endroit. Il doit en effet s’écouler envi­ron sept jours avant que cette par­tie du corps ne reçoivent un autre patch. 

Utiliser Intrinsa en complémentarité avec un traitement œstrogène

L’œstrogène est une hor­mone fémi­nine assu­rant chez la femme le main­tien et le fonc­tion­ne­ment des organes géni­taux. Elle est à l’instar des autres hor­mones, pro­duite par les ovaires. À la suite de leur abla­tion dans une inter­ven­tion chi­rur­gi­cale, la femme est contrainte de prendre un trai­te­ment ova­rien pour régu­ler son cycle. Le patch tes­to­sté­rone Intrin­sa est pres­crit pour les femmes étant sous trai­te­ment d’œstrogène.

Patch testostérone Intrinsa : effets secondaires

L’utilisation du patch Intrin­sa donne lieu à cer­tains effets secon­daires qui sont essen­tiel­le­ment d’ordre esthé­tique. D’une part, l’hirsutisme. Il s’agit d’une aug­men­ta­tion accrue de la pilo­si­té chez la femme. La pilo­si­té de la femme sous trai­te­ment pour­rait en effet se remar­quer par­ti­cu­liè­re­ment au niveau du men­ton et de la lèvre supérieure.

D’autre part, l’on peut éga­le­ment noter l’apparition d’acnés, la voix qui devient grave et autres symp­tômes qui dis­pa­raissent géné­ra­le­ment quelques mois après l’arrêt du traitement.

Par ailleurs, pour ce qui est des effets indé­si­rables à long terme, les résul­tats ne sont pas encore fixés mal­gré le nombre d’études publiées.

Par exemple, un cer­tain nombre de publi­ca­tions tend à démon­trer le risque du can­cer du sein avec ce trai­te­ment. Selon ces études, il a été déduit que chez les femmes méno­pau­sées avec une asso­cia­tion posi­tive entre le taux de tes­to­sté­rone plas­mique, le risque du can­cer du sein serait grand. Tou­te­fois, aucun lien direct n’a pu être démon­tré jusqu’à ce jour ! Cepen­dant, le patch Intrin­sa reste contre-indi­qué pour les femmes ayant d’importants fac­teurs de risque du can­cer de sein.

De même, de nom­breuses études tendent à prou­ver une éven­tuelle aug­men­ta­tion du risque car­dio­vas­cu­laire chez les femmes sous trai­te­ment de la tes­to­sté­rone. Cer­tains tra­vaux ont en effet évo­qué le risque d’une asso­cia­tion posi­tive entre le niveau de tes­to­sté­rone et le risque de com­pli­ca­tion car­dio­vas­cu­laire. Là encore, d’autres études contre­disent ce diag­nos­tic, ren­dant ain­si le risque incertain.

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