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Inhibiteurs calciques et dysfonction ventriculaire gauche : quel rapport ?

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La dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche est une condi­tion car­diaque où le muscle du ven­tri­cule gauche ne pompe pas effi­ca­ce­ment le sang. Son trai­te­ment repose sur l’u­ti­li­sa­tion de médi­ca­ments spé­ci­fiques comme les inhi­bi­teurs cal­ciques. Voi­ci le rôle des inhi­bi­teurs cal­ciques dans le trai­te­ment de la dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche et les pré­cau­tions à prendre lors de leur utilisation.

Présentation des médicaments les plus couramment utilisés pour traiter la dysfonction ventriculaire gauche

Il existe plu­sieurs médi­ca­ments cou­ram­ment uti­li­sés pour trai­ter la dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche. En pre­mier, on note les inhi­bi­teurs de l’enzyme de conver­sion de l’angio­ten­sine (IEC). Ils sont des médi­ca­ments qui dilatent les vais­seaux san­guins et réduisent la charge de tra­vail du cœur en blo­quant l’en­zyme qui pro­duit une sub­stance qui res­serre les vais­seaux san­guins. Les IEC ont démon­tré leur effi­ca­ci­té dans le trai­te­ment de la dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche en rédui­sant les symptômes.

Ensuite, on retrouve les anta­go­nistes des récep­teurs de l’angio­ten­sine II (ARA II). Ils sont des médi­ca­ments qui bloquent les effets d’une sub­stance appe­lée angio­ten­sine II qui rétré­cit les vais­seaux san­guins et aug­mente la charge de tra­vail du cœur. Les ARA II ont des effets simi­laires à ceux des IEC, mais ils agissent sur une autre voie de signalisation.

Enfin, on compte les bêta-blo­quants. Ce sont des médi­ca­ments qui réduisent la charge de tra­vail du cœur en blo­quant les effets de l’a­dré­na­line et d’autres hor­mones de stress. Les bêta-blo­quants ont éga­le­ment démon­tré leur effi­ca­ci­té dans le trai­te­ment de la dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche en rédui­sant les symp­tômes de la maladie.

Il convient de noter que chaque patient peut réagir dif­fé­rem­ment à ces médi­ca­ments et que le choix du médi­ca­ment appro­prié dépend de la gra­vi­té de la condi­tion et des autres mala­dies car­dio­vas­cu­laires associées.

Discussion des avantages et des inconvénients de chaque médicament

Les avan­tages des inhi­bi­teurs de l’enzyme de conver­sion de l’an­gio­ten­sine (IEC) incluent leur capa­ci­té à réduire les symp­tômes de l’in­suf­fi­sance car­diaque chez les malades. Les IEC sont éga­le­ment tolé­rés et pré­sentent un faible risque d’ef­fets secon­daires graves. Cepen­dant, ils peuvent cau­ser une toux sèche chez cer­tains patients et entraî­ner une baisse de la ten­sion arté­rielle, ce qui peut cau­ser des étour­dis­se­ments ou des évanouissements.

Les avan­tages des anta­go­nistes des récep­teurs de l’an­gio­ten­sine II (ARA II) sont simi­laires à ceux des IEC. Les ARA II ont éga­le­ment un faible risque d’ef­fets secon­daires graves, mais ils sont géné­ra­le­ment moins effi­caces que les IEC dans la réduc­tion de la pres­sion arté­rielle. Les ARA II peuvent aus­si cau­ser des étour­dis­se­ments ou des éva­nouis­se­ments chez cer­tains patients.

Les bêta-blo­quants, quant à eux, peuvent aider à contrô­ler la fré­quence car­diaque et la pres­sion arté­rielle chez cer­tains patients. Cepen­dant, ils peuvent cau­ser des effets secon­daires tels que des étour­dis­se­ments, de la fatigue, une dimi­nu­tion de la libi­do et des pro­blèmes de som­meil chez cer­tains patients.

Utilisation des inhibiteurs calciques dans le traitement de la dysfonction ventriculaire gauche

Dans le trai­te­ment de la dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche, les inhi­bi­teurs cal­ciques sont uti­li­sés à divers niveaux.

Présentation des cas particuliers où les inhibiteurs calciques peuvent être utilisés en complément dans le traitement

Les inhi­bi­teurs cal­ciques sont géné­ra­le­ment consi­dé­rés comme un trai­te­ment de deuxième inten­tion pour la dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche, car ils n’ont pas été démon­trés comme étant aus­si effi­caces que les IEC, les ARA II ou les bêta-blo­quants pour amé­lio­rer la sur­vie chez les patients atteints d’in­suf­fi­sance car­diaque. Cepen­dant, on retrouve cer­tains cas par­ti­cu­liers dans les­quels les inhi­bi­teurs cal­ciques peuvent être uti­li­sés en com­plé­ment des autres médi­ca­ments pour trai­ter la dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche :

Chez les patients atteints de dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche et d’hy­per­ten­sion arté­rielle conco­mi­tante, les inhi­bi­teurs cal­ciques peuvent être uti­li­sés pour aider à contrô­ler la pres­sion arté­rielle. Ils peuvent être par­ti­cu­liè­re­ment utiles chez les patients qui ne peuvent pas tolé­rer les IEC ou les bêta-blo­quants en rai­son d’ef­fets secondaires.

Pour les patients atteints de dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche et d’an­gor stable, les inhi­bi­teurs cal­ciques peuvent être uti­li­sés pour aider à contrô­ler la dou­leur tho­ra­cique asso­ciée à l’an­gor. Ils sont sou­vent uti­li­sés en com­bi­nai­son avec les bêta-blo­quants pour amé­lio­rer la fonc­tion car­diaque et réduire les symptômes.

Chez les patients atteints de dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche et d’in­suf­fi­sance mitrale, ils peuvent être uti­li­sés pour aider à réduire la charge de volume sur le ven­tri­cule gauche en atté­nuant la pré­charge. Ils sont par­ti­cu­liè­re­ment utiles chez les patients qui ne peuvent pas tolé­rer les diu­ré­tiques en rai­son d’ef­fets secondaires.

Présentation des avantages et des inconvénients de l’utilisation des inhibiteurs calciques dans ces cas

Comme men­tion­né pré­cé­dem­ment, les inhi­bi­teurs cal­ciques peuvent être uti­li­sés en com­plé­ment des autres médi­ca­ments pour trai­ter la dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche dans cer­taines situa­tions spé­ci­fiques. Voi­ci une pré­sen­ta­tion des avan­tages et des incon­vé­nients de l’u­ti­li­sa­tion des inhi­bi­teurs cal­ciques dans ces cas particuliers :

Pour l’hypertension arté­rielle asso­ciée :

  • Avan­tages : ils sont effi­caces pour réduire la pres­sion arté­rielle, ce qui peut aider à réduire la charge de tra­vail sur le cœur. Ils sont éga­le­ment utiles chez les patients qui ne peuvent pas tolé­rer les IEC ou les bêta-blo­quants en rai­son d’ef­fets secondaires ;
  • Incon­vé­nients : ils peuvent cau­ser des effets secon­daires tels que des maux de tête, des étour­dis­se­ments. Ils peuvent éga­le­ment cau­ser des pro­blèmes de diges­tion tels que des dou­leurs abdo­mi­nales et de la constipation.

Pour l’angor stable :

  • Avan­tages : ils peuvent aider à contrô­ler la dou­leur tho­ra­cique asso­ciée à l’an­gor stable. En com­bi­nai­son avec les bêta-blo­quants, ils peuvent amé­lio­rer la fonc­tion car­diaque et réduire les symptômes ;
  • Incon­vé­nients : ils peuvent cau­ser des effets secon­daires tels que des nau­sées et une sen­sa­tion de cha­leur ou de rou­geur du visage.

Pour l’insuffisance mitrale :

  • Avan­tages : ils peuvent aider à réduire la charge de volume sur le ven­tri­cule gauche en atté­nuant la pré­charge. Ils peuvent être utiles chez les patients qui ne peuvent pas tolé­rer les diu­ré­tiques en rai­son d’ef­fets secondaires ;
  • Incon­vé­nients : l’utilisation de cer­tains types d’in­hi­bi­teurs cal­ciques peut aug­men­ter le risque d’ef­fets secon­daires car­dio­vas­cu­laires tels que des aryth­mies car­diaques et une hypotension.

Précautions et recommandations

Il est impor­tant de prendre en compte cer­tains détails lors de l’utilisation des inhi­bi­teurs cal­ciques dans la ges­tion de la dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche

Les précautions à prendre

Lors de l’u­ti­li­sa­tion d’in­hi­bi­teurs cal­ciques chez des patients atteints de dys­fonc­tion ven­tri­cu­laire gauche (DVG), il est impor­tant de prendre cer­taines pré­cau­tions. La DVG est une affec­tion carac­té­ri­sée par un mau­vais fonc­tion­ne­ment du ven­tri­cule gauche du cœur, qui peut cau­ser des symp­tômes tels que l’es­souf­fle­ment, la fatigue et l’in­suf­fi­sance car­diaque dias­to­lique ou simple.

  • Évi­ter l’u­ti­li­sa­tion de cer­tains types d’in­hi­bi­teurs cal­ciques de la classe des dihy­dro­py­ri­dines (tels que l’amlo­di­pine et le nifé­di­pine) qui peuvent aggra­ver la DVG ;
  • Uti­li­ser des inhi­bi­teurs cal­ciques non-dihy­dro­py­ri­dines (tels que le véra­pa­mil et le dil­tia­zem) ;
  • Sur­veiller les signes de dété­rio­ra­tion de la fonc­tion car­diaque. Ils incluent une aug­men­ta­tion de la dys­pnée, une fatigue accrue et une dimi­nu­tion de la tolé­rance à l’exercice ;
  • Éva­luer l’ef­fi­ca­ci­té du trai­te­ment chez les patients atteints de DVG pour s’as­su­rer qu’il amé­liore les symp­tômes et la fonction.

Quelques recommandations

En pre­mier lieu, l’u­ti­li­sa­tion des inhi­bi­teurs cal­ciques doit être éva­luée indi­vi­duel­le­ment pour chaque patient en fonc­tion de leur état de san­té, de leurs anté­cé­dents médi­caux et de leur réponse aux autres trai­te­ments. Ensuite, les patients qui prennent des inhi­bi­teurs cal­ciques doivent être sur­veillés régu­liè­re­ment par un pro­fes­sion­nel de la san­té pour sur­veiller leur réponse au trai­te­ment et mini­mi­ser les risques d’ef­fets secondaires.

Par ailleurs, il est impor­tant de noter que les patients pré­sen­tant des anté­cé­dents de troubles car­dio­vas­cu­laires doivent être trai­tés avec pru­dence lors de l’u­ti­li­sa­tion d’in­hi­bi­teurs cal­ciques en rai­son du risque accru d’ef­fets secon­daires car­dio­vas­cu­laires. Enfin, les patients doivent être infor­més des effets secon­daires poten­tiels des inhi­bi­teurs cal­ciques et encou­ra­gés à signa­ler tout symp­tôme indé­si­rable à leur pro­fes­sion­nel de la santé.

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