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EllaOne : Actions, Efficacité, Risques

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Pour évi­ter une gros­sesse suite à un rap­port sexuel mal ou non pro­té­gé, les femmes prennent géné­ra­le­ment une pilule. Le contra­cep­tif d’urgence majo­ri­tai­re­ment choi­si est la pilule du len­de­main. Pour béné­fi­cier de son effi­ca­ci­té, elle doit être prise dans un délai de trois jours. Pour­tant, il est pos­sible de patien­ter jusqu’à cinq jours pour prendre un tel médi­ca­ment. Ce qui per­met ain­si de dis­po­ser de plus de temps pour réunir l’argent pour son achat. Dans ce cas, il fau­dra plu­tôt se pro­cu­rer une pilule du sur­len­de­main. C’est la par­ti­cu­la­ri­té d’EllaOne pré­sen­tée ici.

EllaOne : Un contraceptif d’urgence de nouvelle génération

La pilule du sur­len­de­main EllaOne a béné­fi­cié de son auto­ri­sa­tion de mise sur le mar­ché en 2009. Son arri­vée a consti­tué une véri­table inno­va­tion dans le rang des contra­cep­tifs d’urgence. En effet, toutes les pilules qui ont pré­cé­dé EllaOne pos­sèdent un délai d’action de 72 h.

Ce médi­ca­ment du labo­ra­toire HRA Phar­ma est venu rompre le conven­tion­nel avec sa durée d’efficacité allant jusqu’à 120 heures. Cela signi­fie donc que l’utilisatrice dis­pose de 5 jours au maxi­mum après un rap­port sexuel à risque pour prendre la pilule. Pour se la pro­cu­rer, il ne semble pas néces­saire de dis­po­ser d’une ordon­nance.

Compte tenu cepen­dant de sa par­ti­cu­la­ri­té, EllaOne est ven­due à un prix légè­re­ment au-des­sus de celui des contra­cep­tifs d’urgence clas­siques. En rai­son de son coût et pour la rendre plus acces­sible aux mineures, cette pilule du sur­len­de­main est gra­tui­te­ment déli­vrée à ces der­nières.

Pour entrer en pos­ses­sion du médi­ca­ment, l’adolescente devra se rap­pro­cher de :

  • Un centre de planification ;
  • Une infir­mière sco­laire ;
  • Un phar­ma­cien.

Qu’elles soient mineures ou majeures, les étu­diantes béné­fi­cient éga­le­ment de cet accès gra­tuit à EllaOne. Dans ce cas, la pilule du sur­len­de­main s’obtient dans les ser­vices uni­ver­si­taires de méde­cine pré­ven­tive (SUMPPS).

EllaOne : Une pilule à prendre en cas de rapport sexuel mal ou non protégé

La pilule du sur­len­de­main EllaOne est un com­pri­mé unique dans son embal­lage. Elle pos­sède une tex­ture blan­châtre et peut-être prise dans toute situa­tion sus­cep­tible de pro­vo­quer une gros­sesse indé­si­rable. C’est le cas par exemple de :

  • Un oubli de la prise de la pilule habi­tuelle ;
  • Viol ;
  • Une rup­ture de préservatif ;
  • Doute suite à un coït interrompu ;
  • Un acci­dent de méthode de contra­cep­tion (expul­sion de l’anneau vagi­nal ou retrait du patch).

Pour cha­cune de ces situa­tions, la prise de la pilule semble davan­tage indis­pen­sable lorsqu’il y a eu un rap­port sexuel mal ou non pro­té­gé récent.

EllaOne : Un mode d’administration per os

La pilule du sur­len­de­main EllaOne se prend par voie orale avec de l’eau ou toute autre bois­son exempte d’alcool comme un jus. L’utilisatrice pos­sède la liber­té entre la consom­mer pen­dant ou en dehors du repas. De même, elle est libre d’ingurgiter le com­pri­mé le soir ou le matin, car il se prend à tout moment de la jour­née.

Aus­si, le moment du cycle mens­truel ne consti­tue pas un frein à l’usage d’EllaOne. Le plus impor­tant est que le contra­cep­tif d’urgence soit pris. Si après cela, il s’en suit dans un délai de 3 h des crises diar­rhéiques ou des vomis­se­ments, une nou­velle admi­nis­tra­tion du médi­ca­ment doit être faite.

EllaOne : Une action identique à celle des contraceptifs d’urgence classiques

EllaOne ren­ferme une mul­ti­tude de sub­stances telles que :

  • Le poly­sor­bate 80 ;
  • L’aluminium sili­cate ;
  • Le magné­sium stéarate ;
  • La povi­done ;
  • Le fer jaune oxyde ;
  • Le lac­tose ;
  • Le titane dioxyde.

Ces exci­pients n’ont que pour action de ren­for­cer l’efficacité du contra­cep­tif, car toute sa véri­table force repose sur l’ulipristal acé­tate. Cette sub­stance consti­tue donc le prin­cipe actif du comprimé.

Il faut ajou­ter que c’est la pré­sence de cette molé­cule qui démarque EllaOne, car à vrai dire, cette pilule d’urgence pos­sède un méca­nisme de fonc­tion­ne­ment iden­tique à celui des médi­ca­ments de la même caté­go­rie pré­sents dans le commerce.

EllaOne : Une pilule modulatrice de l’activité de la progestérone

Lors de la phase féconde, la pro­ges­té­rone, une hor­mone sexuelle fémi­nine atteint son pic. Ce qui per­met aux ovaires de libé­rer un ovule pour une éven­tuelle fécon­da­tion en cas de rap­port sexuel à risque. Grâce à l’ulipristal acé­tate, la molé­cule anti­pro­ges­ta­tive qu’elle contient, l’EllaOne réus­sit à modi­fier cette acti­vi­té hor­mo­nale.

Concrè­te­ment, cette pilule du sur­len­de­main empêche la pro­ges­té­rone d’atteindre son pic. Ce qui retarde la libé­ra­tion de l’ovule et par consé­quent l’ovulation.

EllaOne : Une efficacité estimée à 99 %

Aucune pilule hor­mo­nale n’est effi­cace à 100 % et l’EllaOne ne déroge pas à cette règle. En effet, le taux d’action de cette pilule du sur­len­de­main est éva­lué à 99 %. Cepen­dant, il s’avère néces­saire de pré­ci­ser que ce niveau d’efficacité n’est valable que si le médi­ca­ment est pris dans un délai de 24 h après le rap­port sexuel non pro­té­gé.

En effet, il faut com­prendre qu’EllaOne comme tous les contra­cep­tifs d’urgence d’ailleurs baisse en effi­ca­ci­té au fur et à mesure que le temps après le rap­port sexuel fécon­dant passe. Ain­si, si l’EllaOne est prise trois jours suite au coït à risque, son taux d’efficacité passe à 98,2 %.

Cette valeur pour­rait se retrou­ver à moins de 96 % après une attente de quatre ou cinq jours après le rap­port. Par ailleurs, il s’avère néces­saire de pré­ci­ser que EllaOne reste uni­que­ment un moyen d’empêcher une gros­sesse.

Ce médi­ca­ment crée tout sim­ple­ment des situa­tions défa­vo­rables à la ren­contre de l’ovule et des sper­ma­to­zoïdes. Si l’œuf semble cepen­dant déjà for­mé ou pire, s’il est déjà implan­té, l’EllaOne ne pos­sède dans ces cas aucune action. Cela sous-entend donc que ce pro­duit ne s’emploie pas lorsqu’une ovu­la­tion a déjà eu lieu.

Lorsque toutes les condi­tions sont res­pec­tées, l’effet de ce contra­cep­tif est garan­ti. Cela a été démon­tré par plu­sieurs études réa­li­sées en Amé­rique du Nord et en Europe sur envi­ron 4 mil­liers de femmes.

EllaOne : La possibilité de présenter des signes d’intolérance

Une fois à l’intérieur de l’organisme, l’EllaOne peut pro­vo­quer des effets secon­daires en rai­son des sub­stances qu’elle ren­ferme. Ces signes d’intolérance sont divers puis varient d’une femme à une autre. De plus, ils ne pos­sèdent pas tous la même fré­quence d’apparition.

Par exemple, cette pilule du sur­len­de­main pro­voque, mais rare­ment des déman­geai­sons géni­tales, une séche­resse de la gorge, des trem­ble­ments puis des troubles gus­ta­tifs. Elle entraîne de façon peu fré­quente :

  • Inflam­ma­tion vaginale ;
  • Troubles du sommeil ;
  • Bouf­fées de chaleur ;
  • Séche­resse buc­cale ;
  • Acnés ;
  • Chan­ge­ment de la libido ;
  • Migraine ;
  • Déman­geai­sons ;
  • Troubles de la vision ;

Des crises diar­rhéiques et signes d’anxiété peuvent aus­si apparaître.

Des effets indésirables fréquents en jeu

De façon fré­quente, la pilule du sur­len­de­main EllaOne peut être source de :

  • Dou­leurs mam­maires et abdominales ;
  • Ver­tiges ;
  • Vomis­se­ments et nausées ;
  • Troubles de l’humeur ;
  • Cépha­lées ;
  • Fai­blesse générale ;
  • Mens­trua­tions tar­dives ou précoces ;
  • Rai­deurs dor­sales et musculaires ;
  • Sai­gne­ments en dehors des périodes de mens­trua­tions.

Bien qu’ils soient exis­tants, ces effets secon­daires ne durent que quelques jours.

EllaOne : Une pilule du surlendemain à utiliser avec précaution

La pilule du sur­len­de­main EllaOne

La pilule du sur­len­de­main EllaOne n’a d’effet que sur le coït fécon­dant fait avant sa prise. Elle ne pos­sède donc aucune action sur les rap­ports sexuels ulté­rieurs. Cela ne laisse pas com­prendre que suite à une nou­velle rela­tion sexuelle non ou mal pro­té­gée, il fau­dra encore prendre le médicament.

En effet, il faut com­prendre qu’EllaOne a été conçue dans une pers­pec­tive d’usage occa­sion­nel. Il n’est donc pas pos­sible d’en faire un moyen de contra­cep­tion habi­tuel. Cela est for­te­ment décon­seillé. L’EllaOne ne se prend donc qu’une seule fois au cours d’un cycle mens­truel.

Cette recom­man­da­tion est à prendre avec davan­tage de consi­dé­ra­tion si la femme uti­lise régu­liè­re­ment une pilule. En réa­li­té, lorsqu’elle est prise plu­sieurs fois, l’EllaOne peut bou­le­ver­ser l’action de cette pilule clas­sique.

Si après la prise de la molé­cule d’ulipristal acé­tate, il doit avoir au cours du même mois un autre rap­port sexuel, il est conseillé d’utiliser un pré­ser­va­tif pour évi­ter une gros­sesse non dési­rée. Il faut ajou­ter que l’exigence de l’utilisation modé­rée de cette pilule du sur­len­de­main pro­vient aus­si des modi­fi­ca­tions qu’elle entraîne au niveau du cycle menstruel.

En effet, bien que cela soit peu cou­rant, la prise de l’EllaOne peut modi­fier la date de sur­ve­nue des mens­trua­tions. Si ces der­nières accusent un retard allant jusqu’à 7 jours une fois l’administration pas­sée, il est recom­man­dé de pro­cé­der à un test de gros­sesse. Il est pos­sible que ce retard soit dû à un dérè­gle­ment hor­mo­nal ou à la pré­sence d’une grossesse.

L’usage de l’EllaOne en cas de grossesse et d’allaitement

La pilule du sur­len­de­main EllaOne est décon­seillée d’usage chez une femme enceinte. Lorsque la gros­sesse se trouve à ses débuts et que le médi­ca­ment est pris acci­den­tel­le­ment, il est pos­sible que cela n’affecte pas le déve­lop­pe­ment du fœtus. Tou­te­fois, lorsqu’un tel inci­dent sur­vient, il est conseillé d’en par­ler à son médecin.

Par ailleurs, chez la femme allai­tante aus­si, l’usage de l’EllaOne est éga­le­ment pros­crit. En effet, les sub­stances conte­nues dans ce pro­duit passent à tra­vers le lait mater­nel. Même si leur effet reste incon­nu sur le nour­ris­son, il est pré­fé­rable que ce der­nier n’en soit pas exposé.

Ain­si, lorsqu’une nour­rice prend cette pilule, l’idéal est qu’elle inter­rompt l’allaitement durant une semaine. Pour évi­ter que cette inter­rup­tion ne per­turbe le méca­nisme de la lac­ta­tion, la femme allai­tante doit extraire le lait puis le jeter.

EllaOne et interactions médicamenteuses

EllaOne pos­sède une action inhi­bi­trice sur les molé­cules actives des autres contra­cep­tifs hor­mo­naux. Leur effet devient de ce fait moindre. Pour être à l’abri du risque de gros­sesse, les méde­cins recom­mandent d’utiliser jusqu’à l’arrivée des pro­chaines mens­trua­tions un contra­cep­tif non hor­mo­nal comme un DIU.

Ce conseil pos­sède valeur même après l’usage de pro­duits conte­nant de :

  • La rifa­bu­tine ;
  • Le phé­no­bar­bi­tal ;
  • La pri­mi­done ;
  • Le rito­na­vir ;
  • La gri­séo­ful­vine ;
  • La phé­ny­toïne ;
  • La car­ba­ma­zé­pine ;
  • Le mil­le­per­tuis.

En réa­li­té, ces médi­ca­ments ne sont pas des contra­cep­tifs. Il s’agit plu­tôt de pro­duits induc­teurs enzy­ma­tiques capables de dimi­nuer l’efficacité de l’EllaOne.

EllaOne : Une pilule d’urgence prise en charge par l’assurance maladie

Pour les uti­li­sa­trices d’âge majeur, l’achat de EllaOne est pris en charge par l’assurance mala­die. Si cela n’était pas pos­sible lors de l’arrivée du pro­duit sur le mar­ché, cette limite a été fran­chie depuis le 20 sep­tembre 2010 ; date à laquelle le labo­ra­toire com­mer­çant a effec­tué l’annonce de remboursement.

Le taux de prise en charge du médi­ca­ment par la sécu­ri­té sociale est de 65 %. Pour béné­fi­cier de cette cou­ver­ture, il faut pré­sen­ter l’ordonnance de la pilule. Le rem­bour­se­ment ne semble donc pos­sible que si la pilule du sur­len­de­main EllaOne a été pres­crite par le médecin.

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