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Priligy pour ÉJACULATION PRÉCOCE : posologie et effets indésirables

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Habi­tuel­le­ment liée à une sen­si­bi­li­té du pénis ou à l’anxiété, l’éjaculation pré­coce est un mal fré­quent de nos jours, qui s’attaque uni­que­ment aux indi­vi­dus de sexe mas­cu­lin. Durant ces trois der­nières décen­nies, le trai­te­ment de ce trouble a connu une amé­lio­ra­tion signi­fi­ca­tive. Celle-ci est notam­ment liée à l’instauration de nou­veaux trai­te­ments médi­ca­men­teux. En effet, grâce à leurs inhi­bi­teurs sélec­tifs, ces médi­ca­ments ont la capa­ci­té de retar­der l’éjaculation pré­coce. Par­mi ces médi­ca­ments, le seul actif sur le mar­ché est le Pri­li­gy, dont la dapoxé­tine est la sub­stance active. Quelle est la com­po­si­tion du Pri­li­gy et com­ment l’utiliser effi­ca­ce­ment pour com­battre l’éjaculation pré­coce ?

Composition Priligy

Pri­li­gy est un médi­ca­ment, dont le prin­ci­pal com­po­sant actif est la dapoxé­tine. Son pel­li­cu­lage ain­si que son noyau ren­ferment du lac­tose mono­hy­dra­té. En dehors de la dapoxé­tine, ce médi­ca­ment est com­po­sé de fer oxyde noir, de tri­acé­tine, de cel­lu­lose micro­cris­tal­line, de titane dioxyde, de magné­sium stéa­rate, de cros­car­mel­lose sodique, d’hypromellose, de silice col­loï­dale anhydre et de fer oxyde jaune.

Mécanisme d’action et efficacité de Priligy

L’effet anti-éja­cu­la­tion pré­coce du Pri­li­gy lui vient en grande par­tie de la dapoxé­tine. En effet, cette der­nière est un puis­sant inhi­bi­teur sélec­tif de la recap­ture de la séro­to­nine. Elle est com­po­sée de cer­tains méta­bo­lites humains, notam­ment la des­mé­thyl­da­poxé­tine et la dides­mé­thyl­da­poxé­tine.

Chez l’Homme, c’est le sys­tème ner­veux sym­pa­thique qui condi­tionne le pro­ces­sus éja­cu­la­toire. L’éjaculation pro­pre­ment dite découle d’un réflexe spi­nal cen­tral, déclen­ché par le tronc céré­bral. Ce der­nier subit ini­tia­le­ment l’influence du noyau para­ven­tri­cu­laire et du noyau pré­op­tique médian. Dans le cadre d’une éja­cu­la­tion pré­coce, la dapoxé­tine, par le biais de Pri­li­gy, bloque la recap­ture neu­ro­nale de la séro­to­nine, ce qui pro­vo­que­ra un retard de l’éjaculation.

De nom­breux tests ont été effec­tués pour ana­ly­ser l’efficacité de Pri­li­gy contre l’éjaculation pré­coce. L’un de ces tests a consis­té à admi­nis­trer une quan­ti­té jour­na­lière de 30 mil­li­grammes et de 60 mil­li­grammes (selon les besoins) de Pri­li­gy, à des patients mani­fes­tant des signes d’une éja­cu­la­tion pré­coce, durant six mois. Ceux-ci avaient plus de 18 ans. Trois mois de trai­te­ment ont suf­fi pour mon­trer l’efficacité de Pri­li­gy. Notons que lors de cet essai cli­nique, les patients pré­sen­tant d’autres troubles du dys­fonc­tion­ne­ment sexuel ont été écartés.

Quelles sont les indications de Priligy ?

Pri­li­gy est un médi­ca­ment uti­li­sé pour soi­gner l’éjaculation pré­coce chez les hommes ayant entre 18 et 64 ans. Il s’agit d’un pro­duit qui est pres­crit aux patients regrou­pant les cri­tères suivants :

  • Un mau­vais contrôle de l’éjaculation ;
  • Une souf­france per­son­nelle qui découle de l’éjaculation précoce ;
  • Un temps de latence d’éjaculation intra­va­gi­nale en des­sous de 120 secondes ;
  • Une éja­cu­la­tion pré­coce accom­pa­gnée d’une mini­male sti­mu­la­tion sexuelle ;
  • Des anté­cé­dents d’éjaculation pré­coce éle­vés lors des 6 der­niers mois.

L’administration de Pri­li­gy doit se faire uni­que­ment à la demande, avant le dérou­le­ment d’une quel­conque acti­vi­té sexuelle pré­vue. En termes plus clairs, ce médi­ca­ment ne peut être uti­li­sé qu’à par­tir du moment où le patient souffre réel­le­ment d’une éja­cu­la­tion précoce.

Posologie et mode d’administration de Priligy

Chez les patients dont la tranche d’âge se situe entre 18 ans et 64 ans, le dosage ini­tial conseillé est de 30 mil­li­grammes. Le médi­ca­ment doit être absor­bé plus d’une heure avant le dérou­le­ment du rap­port sexuel. Par ailleurs, il ne fau­drait en aucun cas ini­tier le trai­te­ment contre l’éjaculation pré­coce avec un médi­ca­ment Pri­li­gy de 60 milligrammes.

L’utilisation du Pri­li­gy ne doit pas être quo­ti­dienne. Autre­ment dit, il ne doit être pris qu’en cas d’activité sexuelle pré­vue. Le patient ne doit prendre qu’une fois le médi­ca­ment, en une journée.

Tou­te­fois, lorsque le trai­te­ment par Pri­li­gy est ini­tié à une dose de 30 mil­li­grammes et que le patient souffre tou­jours des troubles d’éjaculation, le méde­cin peut envi­sa­ger d’augmenter le dosage pour atteindre 60 mil­li­grammes. Cette aug­men­ta­tion ne peut éga­le­ment avoir lieu que si le patient ne pré­sente pas d’effets indé­si­rables. Ces deux cri­tères doivent être réunis avant que la poso­lo­gie du médi­ca­ment ne soit revue à la hausse. À la dose de 60 mil­li­grammes, la gra­vi­té et l’incidence des effets indé­si­rables sont plus élevées.

Un mois après l’initiation du trai­te­ment, le méde­cin doit pro­cé­der à une éva­lua­tion minu­tieuse des béné­fices du médi­ca­ment. Cela lui per­met­tra d’orienter la suite du traitement.

Pri­li­gy est un médi­ca­ment qui se prend par voie orale. En rai­son de son goût amer, il est conseillé de l’avaler en entier avec un grand verre d’eau. Le patient peut absor­ber ce médi­ca­ment étant à jeun ou même après avoir mangé.

Contre-indications de Priligy

Ce médi­ca­ment pos­sède de nom­breuses contre-indi­ca­tions. C’est sans doute la rai­son pour laquelle avant de s’en pro­cu­rer, il est indis­pen­sable d’avoir un avis médi­cal garan­tis­sant ain­si une sécu­ri­té d’emploi. En pre­mier lieu, si le patient est aller­gique à la dapoxé­tine (qui repré­sente la sub­stance active de Pri­li­gy), il ne doit en aucun cas recou­rir à l’utilisation de Pri­li­gy.

Aus­si, les patients qui souffrent de cer­taines patho­lo­gies du cœur, notam­ment une insuf­fi­sance car­diaque ou encore un trouble du rythme car­diaque, ne doivent pas uti­li­ser Pri­li­gy. En outre, avoir des anté­cé­dents de troubles de l’humeur (dépres­sion par exemple) et d’évanouissement, ne favo­risent pas l’usage de Pri­li­gy.

Par ailleurs, il existe éga­le­ment cer­tains médi­ca­ments qui ne doivent pas être asso­ciés à Pri­li­gy. Par­mi ces médi­ca­ments, on peut citer :

  • La thio­ri­da­zine, qui est un médi­ca­ment uti­li­sé pour le trai­te­ment de la schizophrénie ;
  • Le lithium, qui est uti­li­sé en cas de troubles bipolaires ;
  • Le tryp­to­phane, qui est pres­crit aux indi­vi­dus qui souffrent de troubles du sommeil ;
  • Le liné­zo­lide, dédié au trai­te­ment de quelques mala­dies infectieuses ;
  • Le tra­ma­dol, qui est uti­li­sé pour com­battre et sou­la­ger la douleur.

À l’instar de ces médi­ca­ments, on peut ajou­ter les inhi­bi­teurs de la mono­amine oxy­dase, qui sont essen­tiels en cas de dépres­sion. Cepen­dant, si le patient consomme l’un des médi­ca­ments préa­la­ble­ment énu­mé­rés, il devra attendre près de deux semaines, avant d’entamer le trai­te­ment avec Pri­li­gy.

Avertissement et précautions d’utilisation de Priligy

Jusqu’à nos jours, les effets de Pri­li­gy sur les patients ne souf­frant pas d’éjaculation pré­coce n’ont pas été démon­trés. Par consé­quent, ce médi­ca­ment doit être pres­crit uni­que­ment lorsque le patient souffre réel­le­ment d’une éja­cu­la­tion pré­coce.

Avant l’établissement du trai­te­ment, le méde­cin doit sérieu­se­ment exa­mi­ner le patient pour véri­fier si ce der­nier ne souffre pas d’une autre forme de dys­fonc­tion­ne­ment sexuel. Au cas où celui-ci serait effec­ti­ve­ment atteint d’un autre type de dys­fonc­tion­ne­ment sexuel (en plus de l’éjaculation pré­coce), dont le trai­te­ment néces­site des inhi­bi­teurs de la PDE5, alors Pri­li­gy ne doit pas être prescrit.

Tou­jours avant l’instauration défi­ni­tive du trai­te­ment, le méde­cin doit s’assurer que le sujet atteint d’éjaculation pré­coce n’a pas des anté­cé­dents d’hy­po­ten­sion ortho­sta­tique. Pour ce faire, il doit réa­li­ser un test ortho­sta­tique. Si le test est posi­tif, alors le patient ne doit pas uti­li­ser Pri­li­gy.

L’utilisation des drogues récréa­tives, en asso­cia­tion avec Pri­li­gy est for­te­ment décon­seillée. En effet, cer­taines drogues récréa­tives (telles que la kéta­mine ou encore l’acide lyser­gique dié­thy­la­mide), en rai­son de leur acti­vi­té séro­to­ni­ner­gique, peuvent avoir de lourdes réper­cus­sions sur l’état de san­té du patient, lorsqu’elles sont asso­ciées à Pri­li­gy. Aus­si, à l’instar des drogues récréa­tives aux pro­prié­tés séro­to­ni­ner­giques, celles aux effets séda­tifs ne doivent éga­le­ment pas être asso­ciées à Pri­li­gy, au risque de voir ampli­fier cer­tains effets indé­si­rables de ce médicament.

Il est for­mel­le­ment inter­dit de com­bi­ner Pri­li­gy à l’alcool. En effet, une telle com­bi­nai­son peut être à l’origine de situa­tions neu­ro­car­dio­lo­giques indé­si­rables, qui exposent plus le patient au risque de bles­sure acci­den­telle. D’où l’importance de noti­fier aux patients qu’ils doivent évi­ter la prise d’alcool avant ou après l’utilisation de Pri­li­gy.

Lorsque le patient a des anté­cé­dents de troubles bipo­laires ou d’hypomanie, il ne doit pas uti­li­ser Pri­li­gy. Aus­si, chez ceux qui pré­sentent les symp­tômes de ces troubles, l’usage de Pri­li­gy doit être immé­dia­te­ment interrompu.

Pri­li­gy et crise d’épilepsie ne font pas bon ménage. Lorsqu’un patient atteint d’une crise d’épilepsie (instable ou pas) absorbe Pri­li­gy, son seuil épi­lep­to­gène peut chu­ter. Une sur­veillance étroite doit être mise en place chez les sujets dont la crise est contrôlée.

Lorsque le patient pré­sente des signes pré­cur­seurs d’une dépres­sion, il doit être éva­lué par le méde­cin. Cette éva­lua­tion va per­mettre à écar­ter les troubles dépres­sifs non diag­nos­ti­qués. Aus­si, il est décon­seillé d’interrompre un trai­te­ment contre la dépres­sion ou l’an­xié­té, pour débu­ter celui contre l’éjaculation pré­coce repo­sant sur la prise de Pri­li­gy. De plus, l’usage de ce der­nier est à pros­crire chez les patients atteints de troubles psy­chia­triques.

Si le patient est atteint d’une insuf­fi­sance rénale, peu importe le stade, le méde­cin ne doit pas lui pres­crire Pri­li­gy.

Enfin, étant don­né que Pri­li­gy contient du lac­tose, son uti­li­sa­tion n’est donc pas recom­man­dée aux patients into­lé­rants au lac­tose.

Effets indésirables de Priligy

L’usage de ce médi­ca­ment peut expo­ser le patient à cer­tains effets indé­si­rables. Les plus cou­rants sont l’insomnie, les nau­sées, la fatigue, les sen­sa­tions ver­ti­gi­neuses, la diar­rhée et les cépha­lées. Le plus sou­vent, ces effets indé­si­rables sont liés à la dose de Pri­li­gy qu’ab­sorbe le patient. Dans la plu­part des cas, ce sont les sen­sa­tions ver­ti­gi­neuses et les nau­sées qui occa­sionnent l’arrêt du trai­te­ment par Pri­li­gy.

En outre, absor­ber Pri­li­gy peut expo­ser le patient à :

  • Des patho­lo­gies psy­chia­triques telles que l’anxiété, la dépres­sion, l’apathie, l’anorgasmie ou encore le bruxisme ;
  • Des mala­dies du sys­tème ner­veux, notam­ment la pares­thé­sie, la syn­cope, la som­no­lence, la léthar­gie, le ver­tige d’efforts ou l’hypersomnie ;
  • Des affec­tions ocu­laires comme la vision trouble, les dou­leurs ocu­laires ou la mydriase ;
  • Des patho­lo­gies car­diaques, en par­ti­cu­lier la sinu­sale, la tachy­car­die ou encore la bradycardie ;
  • Des mala­dies vas­cu­laires, par­ti­cu­liè­re­ment les bouf­fées de cha­leur, le flush, l’hypotension ou l’hypertension systolique ;
  • Des affec­tions gas­tro-intes­ti­nales, prin­ci­pa­le­ment la diar­rhée, les dou­leurs abdo­mi­nales, la dys­pep­sie, la séche­resse buc­cale, la gêne épi­gas­trique ou la dis­ten­sion abdominale ;
  • Des patho­lo­gies des organes de repro­duc­tion, notam­ment une dys­fonc­tion érec­tile, une pares­thé­sie géni­tale mas­cu­line ou encore un trouble orgas­mique masculin ;
  • Des mala­dies de la peau telles que le pru­rit, l’hyperhidrose ou l’écoulement de sueurs froides ;
  • Des affec­tions res­pi­ra­toires comme la conges­tion sinusale.

À ces dif­fé­rents effets indé­si­rables, peuvent s’ajouter la fatigue, l’asthénie, l’irritabilité ou la sen­sa­tion d’ivresse, les­quelles ne sont rien d’autres que des troubles géné­raux. De plus, des inves­ti­ga­tions ont révé­lé que l’usage de Pri­li­gy peut occa­sion­ner une aug­men­ta­tion du rythme car­diaque et de la ten­sion arté­rielle (dias­to­lique et ortho­sta­tique).

Prix de Priligy

Pri­li­gy est com­mer­cia­li­sé depuis 2009. Il est dis­po­nible dans plu­sieurs pays euro­péens. Ce médi­ca­ment existe sous deux formes, autre­ment dit deux poso­lo­gies (30 et 60 mil­li­grammes). La fixa­tion du prix de Pri­li­gy dépend de chaque phar­ma­cie. Néan­moins, le prix moyen de ce médi­ca­ment varie entre 8 et 9 euros.

Pour se pro­cu­rer Pri­li­gy, le patient devra se munir d’une ordon­nance, sans quoi, il ne pour­ra pas l’obtenir. Compte tenu des mul­tiples contre-indi­ca­tions du pro­duit, il est donc essen­tiel d’avoir un avis médi­cal pou­vant cer­ti­fier l’achat du médi­ca­ment. Ain­si, le patient pour­ra étroi­te­ment béné­fi­cier d’un sui­vi médi­cal, en cas d’apparition des effets secondaires.

L’achat de ce médi­ca­ment n’est mal­heu­reu­se­ment pas rem­bour­sé par la sécu­ri­té sociale. Tou­te­fois, une par­tie des frais peut être prise en charge par une mutuelle.

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